J’ai découvert Romain Duris avec le film de Cédric Klapisch en 2002, l’Auberge Espagnole. Si pour plein de raisons non avouables j’avais adoré ce film, je n’ai pas forcément toujours été emballé par l’acteur. Il faut dire qu’avec son sourire de tombeur et son physique d’athlète, il faisait parfois désordre dans le casting.
Et puis je suis tombé sur la série Vernon Subutex, ce disquaire marginal au chômage qui se fait expulser de chez lui un beau matin. Et j’ai découvert un autre Romain Duris, un acteur talentueux, crédible, touchant ainsi qu’une série rock’n’roll.
Sur fond de thriller, la série Vernon Subutex nous replonge dans le rock, l’histoire d’amis de la grande époque, gravitants autour de ce disquaire reconnu en son temps et la mort par overdose d’une rock star française qui faisait son comeback. C’est aussi la descente aux enfers d’un homme qui brutalement se retrouve à rue du jour au lendemain et qui après des squats chez des amis termine sous les ponts.
C’est aussi l’histoire de trois K7 vidéos, enregistrées par Alex, la rock star défunte, dans lesquelles il aurait fait des révélations fracassantes avant de mourir. C’est aussi un livre de Virginie Despentes (auteure que je n’ai jamais lu), apparemment très branché sur l’univers lesbien, ce qui donne l’occasion d’ajouter à l’intrigue principale, celle du disquaire, des récits parallèles et non anecdotiques qui à la fin de la série se rejoignent.
Clairement la série est sexe, drogue et rock’n’roll.Mais c’est surtout un magnifique jeu d’acteur signé Romain Duris, cet homme insouciant, venu d’un monde révolu, qui plonge dans la précarité.