Ma valise en carton

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Comment faire tenir une batterie, un ordinateur, une lunette, deux caméras, un iPad, une boîte à flat, un masque de batinov, un bandeau réchauffeur, une lunette guide et plein de câbles dans la même valise ? 

Lorsque je pars photographier les étoiles, j’emporte une valise, trois sacoches, un transat et un trépied. Un véritable déménagement et ça c’est lorsque je n’emmène pas le télescope en plus de la lunette.

Une fois arrivé sur le terrain je dois tout déballer et assembler ce matériel en priant pour n’avoir rien oublié. C’est assez fastidieux. Le plus délicat dans ce montage reste la fixation du réducteur de focale et de la caméra sur la lunette. Jusqu’à présent la longueur de l’ensemble monté (64 cm) ne rentrait pas dans une de mes mallettes.

Je me suis donc mis à la recherche d’une mallette de 700x400x200 mm minimum pour ranger le train optique complètement assemblé. Une mallette contenant de la mousse modulaire pour créer des compartiments à façon pour chacun des accessoires à emporter.

Jusqu’à 55 cm de longueur on trouve beaucoup de modèles sur internet à des tarifs raisonnables. Passé cette taille, les rangements se font rares et qui dit rare dit cher. Il faut taper dans les étuis pour guitare, les valises pour les archers, les mallettes conçues pour ranger des fusils ou des instruments d’astronomie. Les prix s’envolent tout de suite au delà de 200 euros, le poids augmente considérablement et le plus souvent la mousse n’est pas livrée avec.

Après de longues recherches j’ai finalement trouvé une mallette pour fusil d’assaut sur roulettes (russes) de 1130x410x160 mm avec une mousse à découper pour moins de cent euros. Bon elle pèse pas loin de dix kilos quand même.

Dedans je peux ranger le train optique complet sans avoir à le démonter : lunette, correcteur, allonges et caméra avec encore beaucoup de place pour d’autres accessoires : la batterie, la lunette guide avec sa caméra, des câbles, l’Asiair connecté, l’iPad, un masque de Batinov, un bandeau réchauffant et autres babioles.

Du coup il suffit que j’apporte en plus la mallette de la monture, le trépied en fibre de carbone et un contrepoids pour partir en expédition nocturne. Trop bien, même si elle est lourde.

La mallette a fait sensation chez les astronomes amateurs qui ont le même problème que moi. Enfin jusqu’au moment où je leur ai avoué qu’elle ne rentrait pas dans le coffre de la voiture…

C’est la crise

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Je lis partout que le marché du vinyle est en pleine crise et que les prix flambent. La faute à une trop forte demande à ce qu’il paraît. 

Ma faute ? C’est vrai que j’achète beaucoup de vinyles depuis quelques temps et que cela me pose de sérieux problèmes de stockage. D’autant plus que j’essaye de me procurer le CD en même temps pour des écoutes moins studieuses. 

Je n’ai pas encore constaté de flambée du prix de la galette noire chez mes fournisseurs habituels. Par contre j’ai été horrifié par l’explosion des frais de port, que ce soit pour les CDs ou les vinyles. 

Il y a peu j’ai renoncé à faire venir une galette depuis les U.S.A. à cause du transport qui doublait la facture. Un simple vinyle à soixante-dix euros, cela devient franchement dissuasif. 

J’ai commandé un CD au Brésil, le second album d’un obscur duo que j’aime beaucoup, le genre d’album tout simplement introuvable en Europe. Je l’ai payé plus de quatre fois son prix à cause du transport.

Autrefois je trouvais que faire venir un vinyle d’Allemagne était hors de prix, aujourd’hui je trouve ça très abordable en comparaison du Royaume-Uni et du continent américain. 

Etrangement, le double vinyle Aphelion, le dernier album de Leprous, ne m’a coûté que deux euros de frais de port. Sans doute venait-il de France.

Je me suis résigné à contre coeur à acheter de la musique sans support physique pour éviter de plomber mon budget pourtant généreux en ce qui concerne la musique.

Pourquoi de tels tarifs ? La crise sanitaire, des accords économiques, des taxes douanières, le prix du pétrole, du carton, du scotch ? Je n’en sais rien, je ne m’intéresse pas du tout à l’économie mondiale. Je sais juste que les prix des transports ont augmenté.

Les frais de ports flambent et après tout c’est une bonne chose. Cela me sensibilise d’autant plus au bilan carbone de les achats. Du coup, avant de commander depuis n’importe quel pays, un produit que je peux trouver plus près, je réfléchis un peu. 

La tentation est hélas grande d’acheter sur amatruc où les frais d’expédition sont offerts et où le colis arrive le lendemain, même le dimanche. Heureusement je résiste mais c’est la crise.

I want to ride my bicycle

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Bicycle bicycle bicycle
I want to ride my bicycle bicycle bicycle
I want to ride my bicycle
I want to ride my bike
I want to ride my bicycle
I want to ride it where I like

Après une jolie gamelle, quelques mois de récupération, je remonte enfin sur mon vélo. Il aura fallu du temps, pour récupérer physiquement et surtout psychologiquement. J’avais une trouille bleue à l’idée d’enfourcher mon deux roues. Alors, de novembre à mai, j’ai marché tous les jours pour me rendre au travail, 30 minutes le matin, 30 minutes le soir, usant mes semelles et puis un beau matin de juin, j’en ai eu mare de marcher, d’autant que la promenade n’est guère bucolique. J’ai regardé mon vélo poussiéreux, regonflé les pneus, redressé le guidon, vérifié les freins et suis monté sur la petite reine (oui je sais ça prête à confusion) pour un tour de pâté de maison. La première appréhension passée, me voila à nouveau arpentant les pistes cyclables mal foutues de ma ville, sans doute un peu moins rapide qu’autrefois, un peu plus prudent également. Les étudiants n’encombrent plus les trottoirs, la circulation est fluide, il fait jour à l’aller comme au retour. Le plus redoutable sera donc début septembre, lorsque ces jeunes abrutis seront de nouveau lâchés dans la nature, casque sur les oreilles, smartphone devant les yeux, une gamine collée à la bouche.