J’ai souvent rêvé de partir en Terre Adélie où à Kergelen pour une mission météorologique. Le désert glacé, la solitude, le froid, le vent, la neige à perte de vue, une des dernières terres d’aventures de la planète bleue. Ma passion pour le continent glacé m’a naturellement conduit vers un auteur de bandes dessinées né un peu plus de sept mois après moi dans la même ville de Bretagne, Saint-Brieuc. Son nom ? Emmanuel Lepage. J’ai découvert, un peu par hasard, son Voyage aux Iles de la Désolation en passant chez mon vendeur de BD préféré. Un reportage plus qu’une histoire sur un dessinateur (l’auteur lui-même) qui s’embarque à bord du Marion Dufresne, bateau qui a pour mission de ravitailler les bases françaises des terres australes. Histoire humaine, croquis pris sur le vif, aquarelles magnifiques, plus qu’une bande dessinée, il s’agit d’un livre à regarder et à rêver. Je venais de découvrir un auteur atypique dont je suis tombé amoureux.
Depuis j’ai lu d’autres BD du même auteur comme Un Printemps A Tchernobyl, Les Voyages d’Ulysse, La Lune est Blanche et d’autres. Le graphisme est toujours aussi beau, la narration particulière, une autre façon d’aborder la bande dessinée, qui devient plus un livre de peintures avec une histoire qu’une succession de bulles et de cases.