Vous avez vu le film Seul sur Mars avec Matt Damon ? Oui l’histoire du gars qui fait pousser des pommes de terres avec les excréments de ses copains dans le régolithe rouge. Bon j’avoue, je l’ai regardé plusieurs fois même si ce n’est pas un chef-d’œuvre, sans doute parce que ça se passe sur Mars.
Du coup, lorsque je suis tombé sur le roman Projet Dernière Chance écrit par l’auteur du livre Seul dur Mars, à savoir Andy Weir, je me suis dit allez pourquoi pas.
De minuscules organismes absorbent l’énergie du soleil, menaçant la Terre d’un brutal refroidissement global en plein réchauffement climatique. D’autres étoiles subissent le même sort mais Tau Ceti, pourtant elle aussi infectée, résiste mystérieusement. Une mission de la dernière chance emporte trois astronautes dans un voyage interstellaire sans retour pour comprendre comment sauver le monde. Voilà pour l’intrigue.
Comme Seul sur Mars, Projet Dernière Chance est un roman de hard science où l’auteur s’efforce de tout expliquer. Ce n’est assurément pas de la grande littérature mais plutôt une distrayante vulgarisation scientifique pleine d’humour où un homme, après un très long voyage, va se lier d’amitié avec un extraterrestre.
Le livre m’a fait souvent penser à du Jules Vernes, auteur que j’ai dévoré dans mon enfance, avec ses descriptions interminables, ces explications scientifiques à la limite de la fiction, ses théories fumeuses et ses personnages à la psychologie binaire.
Le roman souffre de quelques longueurs atténuées par les flashs back sur Terre avant le lancement de la mission de sauvetage. La rencontre du troisième type est ubuesque et tendre à la fois. C’est naïf, drôle et on se laisse rattraper par le suspense qui dure pas loin de six-cent pages. Bref, Projet Dernière Chance se révèle très plaisant à lire.