Y’a plus de saison mon bon monsieur ! J’en sais un bout, j’bosse pour la météo…
Fish, qui n’est pas né de la dernière pluie s’est fait virer, faut dire, il buvait comme si c’était la canicule.
C’est un petit jeune, un peu minet qui a pris sa place et il va en baver le garçon, car les premiers concerts c’est la douche froide. Le public réclame de l’écossais trente ans d’age.
Avec Season’s End prend fin le printemps de Marillion, le groupe doit se reconstruire avec un nouveau chanteur. Steve chante mais ne sait pas écrire, il va falloir trouver un parolier ou faire du yaourt.
Season’s End reste dans la lignée de Clutching at Straws en plus léger toutefois. La fabuleuse guitare de Rothery prend son essor dans de magnifiques soli lumineux et les gimmick du néo-progressif sont très présents. En fait, Season’s End se révèle un bain de jouvence pour le groupe britannique, retrouvant une fraîcheur perdue dans la désillusion des bars et des tournées.
Il ne réussira pas, malgré un tube, à grimper dans les charts. La gloire de Marillion fut éphémère et commenceront alors les années de doute.
Season’s End possède une saveur toute particulière à mes oreilles, comme les bonbons acidulés de l’enfance. Les mauvais coucheurs qui abandonnèrent le groupe en chemin, ne comprirent sans doute pas qu’il s’agissait d’une nouvelle saison pour Marillion et que le nouveau né, encore maladroit, nous livrerait plus tard de purs chef-d’œuvres.