Cinq-cent grammes de métal, de plastique et de verre, vingt méga pixels, trois-cent clichés d’autonomie, je fais mes premières armes avec le GX9.
Les trois optiques livrées, légères et minuscules, font penser à des jouets et leur fixation se fait dans le sens inverse des montures Nikon. Un zoom 12-32 mmm long de trois centimètres, un 25 mm long de six centimètres, un zoom 35-100 mm long de sept centimètres. Ce n’est pas avec cela que je vais pouvoir frimer.
La tenue en main du boitier est hasardeuse, l’achat du grip s’impose tout de suite et avec lui cela se passe un peu mieux. La paume de la main se pose régulièrement sur les boutons au dos du boîtier et des réglages non désirés se multiplient en pleine séance photo.
Quatre molettes sur quatre centimètres carré permettent de jouer sur l’ouverture, la vitesse, le mode et la correction d’exposition, il faut donc faire bien attention.
L’écran orientable comme le viseur inclinable sont très pratiques de même que les réglages à l’écran. Le rendu des couleurs dans le viseur déroute après des années d’utilisation d’un boitier reflex mais après quelques heures de pratique, on se fait une raison.
D’emblée j’ai passé le GX9 en mode manuel et format RAW, car c’est ainsi que je photographie. Les ISOs commencent à 200 ce qui est énorme lorsque l’on est habitué aux 64 ISO du Nikon D810. Mais au regard de la faible luminosité des optiques livrées, ça n’est pas vraiment un problème.
Comme sur un boitier pro, le GX9 propose plusieurs modes de calcul de l’exposition et de choix de focus. Ils sont limités mais pertinents. Il existe plusieurs modes rafale dont je n’ai pas encore creusé les subtilités. Ce qui est troublant, c’est de se retrouver avec plein d’images dans la carte SD sans avoir entendu le déclenchement de la mitraille.
Braketing, ISO auto, surexposition, balance des blancs, stabilisation cinq axes, réglages personnalisés, il y a presque tout ce qu’il faut dans ce petit boitier de poche.
En bonus le GX9 propose un mode photographie 4K pour capturer des images très rapides, genre photographies de sport, des images de huit millions de pixels, pourquoi pas, il faudra essayer à l’occasion.
Photographier avec un hybride de ce gabarit ne renvoie pas du tout aux mêmes sensations qu’un reflex. La tenue en main bancale, la visée peu confortable, l’absence de vibration en retour (la levée du miroir) donnent l’impression de ne pas vraiment faire de photographie, de ne pas être dans des conditions optimales de confort pour réussir son cliché. D’un autre côté, l’appareil et son objectif tiennent dans la poche d’un manteau et ça c’est vraiment génial lorsque l’on se balade.
Une fois arrivé sur Lightroom, le RAW du GX9 n’a pas à rougir du D810. Même si l’image est légèrement bruitée, ISO obligent, la qualité est au rendez-vous. On ne regrette pas alors d’être parti en promenade avec cinq-cent grammes en poche au lieu de deux kilos en main.
Mais lorsque la photographie devient technique, que les conditions de prise d’images deviennent acrobatiques, que les réglages ne sont plus une simple formalité, le petit GX9 et ses menus tactiles deviennent un boulet, c’est là que le gros boitier qui offre quasiment tous les réglages sous les doigts tire son épingle du jeu.