Evergrey – A Heartless Portrait

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Evergrey est longtemps resté pour moi un groupe de metal prog de seconde zone avant qu’ils ne sortent The Atlantic en 2018 confirmé trois ans plus tard par Escape of the Phoenix.

Je reconnais que cet engouement tient beaucoup au pathos et à la voix de Tom qui officie également dans le groupe Silent Skies que mon épouse adore, mais elle c’est pour le pianiste.

Malgré cet engouement, je ne me suis pas offert A Heartless Portrait en vinyle cette fois. Non pas que j’ai de oursins dans mes poches mais que le premier extrait de leur nouvel album ne m’a pas emballé outre mesure.

Le digipack trois volet aux couleurs cyan et sang est entre mes mains avec son livret assez épais. Une créature mythologique ailée semble veiller sur un monde et ses deux satellites à moins qu’elle ne cherche à les détruire. L’explication se trouve peut-être dans les textes.

A Heartless Portrait ce sont dix morceaux très musclés où la batterie de Jonas ne se pose presque jamais, où les guitares d’Henrick et Tom déchirent les éthers et où les claviers de Rikard fusent telles les flammes d’un chalumeau à acétylène. 

Techniquement, il s’agit d’une grosse tuerie de cinquante minutes qui ne vous laisse pas beaucoup d’espace pour souffler sauf peut-être dans ‘The Great Unwashed’ au solo de folie ainsi que dans le final ‘Wildfires’ nettement plus apaisé et mélodique.

A Heartless Portrait porte bien son nom. Les grands écarts instrumentaux et l’émotion à fleur de peau de sont pas vraiment au rendez-vous cette fois. C’est un album assez froid et technique dans son ensemble. 

De la double pédale parkinsonnienne, des cris de galériens débordant de testostéronne, ‘Save Us’ donne le ton de l’album. Ça sent l’homme et le déodorant sans aluminium. ‘Midwinter Calls’ donne dans le péplum metal. Alors poussez les potards au maximum pour faire trembler les murs.

Malgré tout cela, Evergrey reste mélodique grâce à la voix de Tom et les claviers de Rikard. Des touches électros virtualisent ce metal prog très viril et les soli de guitares, comme dans ‘Ominous’ feront grimper au rideau les fondus de six cordes. Une tendance forgeron amorcée dans escape of the Phoenix qui prend ici sa pleine puissance.

Ça cogne, ça tape, ça pleure, ça chante, un déferlement musclé parfaitement contrôlé façon chœurs de l’armée rouge.

La production aurait pu bénéficier de plus d’attention, non que ce soit épouvantable, mais disons perfectible. Il faut pousser le volume assez fort pour faire ressortir la dynamique de la bête.

Bon, vous l’aurez compris, A Heartless Portrait ne sera sans doute pas mon Evergrey préféré. N’empêche, c’est une belle machine de guerre metal progressive qui en live pourrait révéler tout son potentiel et que j’écoute très régulièrement depuis sa sortie.

Teeshirt : Los Dissidentes Del Sucio Motel

Isaurian – Deep Sleep Metaphysics

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Je vous présente Isaurian, trois garçons, deux filles et plein de possibilités qui sortaient leur premier album Chains of Blue en 2020 et qui reviennent cette année avec six titres sous le nom Deep Sleep Metaphysics.

Je dois encore cette brillante découverte à KMäNRiffs qui relaye un nombre incalculable de sorties sur Twitter. Des explorations souvent musclées dans lesquelles se glissent parfois des choses acceptables pour mes oreilles délicates.

La pochette bleutée de l’EP n’a pas été étrangère à mon coup de cœur. Je suis très attaché aux visuels et celui-ci, réalisé par Jorge Rabelo, est particulièrement réussi. C’est un assemblage d’images, buste de prêtre, crâne, serpent, racines, papillons, fumée, qui sur un fond étoilé forment l’inquiétant personnage de la mort, présent dans le titre ‘Arida’.

Malgré un peu de growl et son étiquette doom, Isaurian se révèle très mélodique, en partie grâce au chant féminin.

Deep Sleep Metaphysics ne dure que trente-six minutes pour six morceaux dont un est décliné en deux versions, autant dire que cela s’écoute très vite.

‘Arida’, décliné à deux reprises, est très cinématique post-rock avec son enregistrement audio façon reportage TV alors que ‘For Hypnos’ donne dans le psychédélique doomesque. ‘The Dream To End All Dreams’ est un instrumental, lui aussi cinématique, qui colle parfaitement à la BO d’Interstellar avec ses trois notes de piano solitaires.

‘Autumn Eyes’ revient au doom psyché chant et growl. Mais le chant féminin semble avoir été enregistré d’étrange manière. Il est très atténué, comme s’il avait été capturé dans de mauvaises conditions techniques lors d’un live. 

L’EP se poursuit avec ‘Heart and Roads’, un nouveau morceau cinématique post-rock avec un peu de chant et s’achève avec un remix du premier titre ‘Arida’ signé Muriel Curi, une version plus longue de sept secondes.

Les titres cinématiques ‘Arida’ et ‘The Dreams To End All Dreams’ me font beaucoup penser au travail du compositeur Hans Zimmer à qui l’on doit la BO du film Interstellar, certainement une des raisons qui m’ont fait craquer pour cet EP d’Isaurian.

Le groupe me donne l’impression de se chercher encore, d’être en plein devenir, surtout lorsque l’on écoute leur premier album Chains of Blue enregistré dans l’urgence en six jours. Deep Sleep Metaphysics est prometteur. Alors attendons de voir ce qu’ils seront capable de nous proposer dans le futur.

Teeshirt : Vola

Le promo syndrome

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Maintenant je peux vous l’avouer, j’ai été touché par le syndrome promotionnel.

Il m’a fallu des mois pour m’en apercevoir, des mois sans aucun contact avec les artistes et les maisons de disques.

Vous avez peut-être déjà expérimenté cette sensation. Lors d’un concert, vous découvrez un groupe qui offre un bon show et emballé par la musique, vous repartez avec leur album. Sauf que le lendemain, en écoutant le disque, vous ne retrouvez plus la magie du concert et le CD finit par prendre rapidement la poussière sur une étagère.

A l’époque de Neoprog, nous recevions beaucoup de musique des labels, des promoteurs et des artistes, beaucoup trop même, de quoi être amplement blasé en fait.

Sauf que chaque nouvel album d’un groupe relativement connu (on parle de rock progressif donc tout est relatif) provoquait chez moi un enthousiasme de jeune chiot alors que je ne l’aurais pas forcément écouté sans cela. Peut-être était-ce dû au plaisir de recevoir avant tout le monde du mp3 de mauvaise qualité avec une pochette en 800×800 pixels, quelques photos de promotion et un PDF en anglais ventant les mérites de l’album.

Aujourd’hui, à tête reposée, sans la pression de publier trois chroniques par semaine, je réécoute certains de ces albums cinq étoiles et me demande ce que j’ai pu leur trouver de si exceptionnels. 

Bien entendu, il arrive que certains disques m’enthousiasment lors des premières écoutes et que je m’en lasse plus tard, mais les cas sont trop nombreux pour rentrer dans cette catégorie. Certaines sorties ont tout simplement été largement surévaluées. 

Quelles ont pu être les raisons de ces gonflages de notes ?

Tout d’abord il faut comprendre que c’est un mécanisme inconscient qui est à l’œuvre ici, enfin la plupart du temps. Je n’ai jamais été payé pour donner une bonne note, j’ai juste été parfois légèrement soudoyé…

Il y a d’abord le bonheur de recevoir l’album d’une grosse pointure en avance de phase et de l’écouter en égoïste alors que tous les fans fantasment dessus, ça joue c’est évident. Le disque est comme alors à un gros cadeau de Noël que l’on s’empresse de déballer avant de passer au paquet suivant. Un déballage parfois trop rapide qui ne laisse pas le temps de bien critiquer le produit.

Il y a aussi l’effet coup de foudre, lorsque le chroniqueur a l’occasion de réaliser une interview de l’artiste. Une rencontre avec un grand nom de la musique, un personnage qui vous transmet sa passion, son enthousiasme, sa folie et qui peut rendre extraordinaire un album, disons moyen.

N’oublions pas l’effet cocorico, car le français est naturellement chauvin. Lorsqu’un groupe local sort un disque audible, les critiques franchouillardes ont tendance à se gargariser même si la galette n’a qu’à peine les qualités d’un album britannique de seconde zone. La production hexagonale étant assez pauvre, un truc acceptable passe pour la huitième merveille du monde.

Il y a aussi la gentillesse qui fonctionne. C’est bête, mais lorsqu’un artiste vient à vous, poliment, humblement, vous offrant son CD auto produit pressé à mille exemplaires, moi j’avais tendance à vouloir lui faire plaisir, à lui donner une chance, quitte à surévaluer son travail.

Enfin il y a l’effet quantité. Lorsque que vous écoutez des heures durant des promos de projets solo enregistrés dans une cuisine avec un clavier MIDI et que soudain vous tombez sur un album enregistré par un groupe en studio par des musiciens professionnels, la différence de qualité flatte immédiatement les oreilles et booste immanquablement la note.

Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit. Il arrive que des groupes français auto produits sortent de pures merveilles, que des artistes interviewés aient accouché d’un chef d’œuvre et qu’un grand groupe sorte une très belle galette.

Tout ça pour dire que à Neoprog il m’est arrivé de sur noter certaines sorties mais également d’en sous estimer d’autres faute d’une écoute attentive. Aujourd’hui lorsque j’ai un coup de foudre ou quelques réticences, je laisse reposer l’album le temps nécessaire à une écoute plus sereine. Je ne plus suis pressé par aucun label pour pondre mon texte dans la semaine.

OU – ONE

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Prenez une chanteuse chinoise à la voix d’enfant qui chante à contretemps d’un djent et qui soudain donne dans l’ambiant atmosphérique. Vous obtiendrez OU.

Derrière OU il y a également un américain, Anthony Vanacore, qui habite depuis huit ans en Chine. Il signe la musique en plus de taper sur la batterie.

Si vous commencez à avoir mal à la tête et à ne plus entendre de l’oreille droite, c’est normal. Ce sont les symptômes de ONE, le premier album pandémique de OU. Une quarantaine de minutes et huit titres plus tard, vous vous demanderez peut-être si vous avez bien fait d’acheter le disque, mais ça, c’est votre problème.

Car le moins que l’on puisse dire, c’est que ONE est bizarre. Déjà il y a cette pochette rose avec en médaillon le portrait de Lynn Wu. Ensuite il y a le livret saumon rempli d’idéogrammes et de chinois incompréhensible. Seuls les titres des morceaux sont en anglais.

C’est mon grand geek chevelu de fils qui m’a parlé de OU. Alors j’aurai dû me méfier un peu. Lui il est branché gaming, manga, anime, bières au cognac, LGBT et CBD. Vous voyez le genre.

Si j’aime bien les nems et le riz cantonais, j’ai plus de mal avec la culture post maoïste, que ce soit en littérature ou en musique. Pourtant, une fois le premier trauma passé, il faut bien reconnaître que ONE change de la routine occidentale. D’ailleur c’est assez surprenant que le label ultra conservateur Inside Out ait pris un tel risque.

One démarre fort avec ‘Travel’. Si vous vouliez vous faire une idée de ce que donne du djent électro où la ligne vocale en chinois se désolidarise totalement de la musique, vous tenez là un bon exemple. Ne nous mentons pas, c’est un peu hardcore comme mise en bouche.

Après, si vous tenez jusqu’au bout de ‘Travel’,  le reste passe tout seul. Les deux titres suivants sont aussi barrés et j’avoue que j’ai eu un petit peu peur que tout l’album soit du même tonneau. 

C’est là qu’arrivent ‘Ghost’ et ‘Euphoria’. Deux titres nettement plus intimistes, instrumentaux, cinématiques et un peu expérimentaux, surtout pour le second.

Et puis ça repart de plus belle avec ‘Prejudice’ qui donne dans le Plini. Il s’agit de mon morceau préféré au passage, dans lequel djent, guitares et chant étrange trouvent leur équilibre. ‘Dark’ n’est pas mal non plus avec son long couplet basse/chant/batterie même si les ‘Ling en ding de sheng xiang’ du début surprennent un peu.

Après l’obscurité, revient la lumière avec ‘Light’. Un titre lent, expérimental, tout à la voix de Lynn Wu. Une lumière douce comme celle de l’aube, des notes toutes en attente qui terminent ONE sur quelques touches plus traditionnelles.

OU est un OVNI de la scène metal progressive. Passé le choc culturel initial, ONE s’apprivoise au fil des écoutes, alors soyez curieux pour une fois.

Teeshirt : Melanie & Martin

Mother of Millions – Orbit

Galerie

Cette galerie contient 2 photos.

Mother Of Millions est né en 2008 à Athène sortant son premier album Human, – un concept comme il se doit – en 2014. Viendront ensuite Sigma et Artifact après plusieurs concerts avec Ocean of Slumber, Leprous ou Sleepmakeswave. Continuer la lecture

Happy birthday Mr President

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Chroniques en Images fête sa première année d’existence après la fermeture du webzine Neoprog. L’occasion de revenir sur les réseaux sociaux maintenant que l’on m’a oublié et de tenter de faire décoller l’audience.

Le rythme d’une vidéo par semaine me va très bien, me laissant assez de temps pour approfondir l’album que je vais chroniquer sans me mettre la pression. Par contre, j’avoue que je ne peux plus forcément parler de tout ce que je voudrais. J’ai tenté des brèves mais elles n’ont eu aucun succès alors je vais sans doute y renoncer.

J’ai été approché par quelques labels et artistes et je résiste toujours à l’envahisseur. Même si dans Neoprog je me sentais assez libre de m’exprimer, il y avait quand même une certaine pression insidieuse qui me poussait à mettre en avant des albums qui ne le méritaient pas forcément.

Maintenant, je fais vraiment ce qui me plait. Et si quelques fans outrés s’excitent dans les commentaires, ça n’a pas grande importance. 

L’investissement pour réaliser ces vidéos a été progressif et très raisonnable. J’avais la caméra, j’ai acheté les éclairages, le prompteur et l’écran vert, du matériel que j’utilise également pour la photographie. J’achète toujours autant de musique à côté de ça mais de plus en plus souvent en numérique ce qui divise les prix par deux ou trois en plus d’avoir un plus faible impact sur mon bilan carbone. Bref je fais des économies. Plus besoin de pub ou de donation pour équilibrer les finances. Par contre, je vais bientôt manquer de teeshirt, car je dois en avoir une soixantaine en tout et pour tout dans le dressing et certains ne sont plus mettables. Alors si vous voulez sponsoriser les Chroniques en Images, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Question audimat, je suis passé de 200 vues par jour à 20 par semaine. A croire que ce ne sont pas mes chroniques que l’on lisait à Neoprog mais celles publiées par le reste de l’équipe.

Pour les vidéos, j’écoute vos conseils avisés. Fais pas d’humour, sors toi le balais du cul, arrête de lire ton texte, évite les recadrages intempestifs, souri, cesse de gigoter, rigole un peu, bouge plus, parle avec tes mains, fais plus de gros plan, ne mets que ta voix, met la voix de quelqu’un d’autre. Des conseils que je suis à la lettre, merci à vous.

Filmés d’abord dans le salon, à côté du piano, j’ai migré rapidement devant un écran vert à cause du télétravail. Je suis revenu au boulot au bout d’une semaine mais je garde cette configuration. L’écran vert, même s’il donne une image moins belle, permet de changer de décor en faisant juste une photo. C’est pratique. Le montage par contre est plus complexe, surtout avec iMovie, mais après avoir testé plusieurs solutions logicielles, je vais rester sur cet outil qui est relativement stable et simple même s’il se révèle vite limité.

Je n’ai pas l’intention de changer la formule. Je vais juste essayer de l’améliorer comme cesser de filmer en iso auto ce qui est stupide mais j’oublie à chaque fois de changer les réglages. Pour l’instant je n’arrive pas à me passer du prompteur, j’ai essayé je vous jure, donc je vais garder mon air constipé. Pour ce qui est de sourire, n’y comptez pas, mes dents sont vraiment trop moches. Pour ce qui est de la musique dont je vais parler, cela dépendra de mes coups de cœur (vous avez échappé de peu à un récital classique y a pas si longtemps). Dans l’ensemble, j’écoute pas mal de métal progressif et un peu moins de prog. C’est l’âge qui veut ça, je deviens sourd…

Merci aux quelques personnes qui me suivent dans cette aventure. Vous avez le droit de lever le pouce, de commenter et même de vous abonner à la chaîne, ça le donnera l’impression d’être moins seul.

Test : AirPods 2 contre Grado SR325

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Aujourd’hui, je vous propose de comparer deux casques de technologies radicalement différentes. Les AirPods deuxième génération et le casque Grado SR325.

Les AirPods 2 sont des écouteurs Bluetooth de la marque Apple. Ils sont devenus quasi indispensables pour écouter de la musique sur les nouveaux iPhones et peuvent fonctionner également sur votre Mac. Ils tiennent dans un petite boite que l’on peut ranger dans une poche et qui sert également de chargeur. Leur utilisation est très simple avec un iPhone qui les reconnait immédiatement, à peine plus complexe pour un Mac.

Confort : ces écouteurs en plastique blanc font rapidement mal aux oreilles, on peut dire carrément inconfortables, encore que cela doit dépendre des oreilles.

Utilisation : la mise en route et l’arrêt sont automatiques et en couplant « Dit SIRI » avec l’utilisation des AirPods, il est enfantin de modifier le volume, changer de morceau ou de playlist.

Qualité sonore : vous aimez la bouillie suraiguë ?

Prix130 euros
Poids8 grammes
TechnologieBluetooth
Autonomie5 heures

Le casque Grado SR325 est un casque filaire audiophile à brancher sur une chaîne hifi, de préférence sur un ampli casque. Il ne rentre pas dans la poche et ne peut pas se connecter à un iPhone. En plus il coûte une blinde.

Confort : les coussinets en mousse chauffent rapidement les oreilles mais cela reste supportable pendant une heure, pas beaucoup plus longtemps.

Utilisation : à proximité de la chaîne, le cable fait deux mètres de long, il faut utiliser la télécommande de la Hifi pour régler le volume et changer de piste et pour un vinyle, il faut retourner le disque, l’enfer !

Qualité sonore : magnifique

Prix400 euros
Poids300 grammes
TechnologieFilaire jack 6,35 mm
AutonomieTant qu’il y a du courant dans la maison

Conclusion

J’avais besoin d’un casque pour mon nouvel iPhone SE 3. Je suis allé en boutique tester différents modèles BlueTooth, de Bose à Philipps et passant par Marshall et JBL. Ils m’ont tous déçu, trop de basses, son qui bave et j’en passe pour des modèles dont les prix sont supérieurs à 300 euros. Alors je me suis dit, pourquoi pas prendre des AirPods, c’est la marque Apple, c’est petit, c’est pratique et moins cher.

Le son est vraiment merdique, perché dans les aiguës et brouillon à souhait. Par contre, je peux lancer de la musique sur le Mac et l’écouter dans toute la maison sans déranger personne, si ce n’est mes oreilles. En fait, étant donné leur qualité sonore, les AirPod sont parfait pour passer l’aspirateur ou tondre la pelouse. Les AirPods sont également pratiques pour bosser sur le montage des vidéo et pour écouter des podcasts sur YouTube.

Pour écouter de la musique et me faire plaisir sans réveiller toute la maison, je branche le casque Grado sur la chaîne. J’ai acheté une rallonge pour pouvoir m’installer confortablement dans le canapé, goûter à toute la palette des couleurs de l’album et faire plaisir à mes oreilles délicates.

Un conseil, arrêtez de bousiller vos tympans avec du son mp3 et des écouteurs de mauvaise qualité audio. La musique, cela s’écoute en analogique, installé confortabelement dans une pièce au calme.

Music For Messier – Alien Planet

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Alien Planet est un album de musique instrumentale cinématique ambiante, un peu post-rock simplifiée, un peu space-rock épuré. Une sorte de BO pour documentaires animaliers sur la 5.

Music for Messier est un des multiples projets solo du mystérieux hongrois Istvan Csarnogursky dont on connaît bien peu de choses, hormis le fait qu’il n’en est pas à son coup d’essai avec Alien Planet.

Il joue et compose également pour les projets Black Hill, Silent Island, Realm of Wolves et White Cube, qui, il faut bien l’avouer, se ressemblent tous un petit peu en fait.

Alien Planet invite à l’exploration spatiale en trente minutes et sept mouvements contemplatifs qui conviennent parfaitement comme fond sonore, pour un JDR par exemple.

Alors pourquoi en parler ici, si c’est si minimaliste ? Parce que malgré son apparente simplicité, Alien Planet tourne régulièrement à la maison ainsi qu’au travail depuis quelques mois. Un support sonore à d’autres activités comme la lecture, la tenue du blog ou le développement de photos.

La pochette de Lev Stavitskiy aurait pu illustrer Alien, le huitième passager, le film de Ridley Scott. Un satellite de glace noire gravite autour d’une géante gazeuse bleue semblable à Neptune. Une image belle et froide qui colle à la musique.

Les morceaux rappellent la voûte céleste où scintillent les étoiles. Des nappes sombres de claviers percés de notes claires de guitares, de longues notes médium sur une basse inquiétante. Une musique qui se rapproche de l’univers de Birdy ou de la Dernière tentation du Christ de Peter Gabriel, mais en nettement plus épuré.

Music for Messier se répète, usant d’une palette minimaliste de sons et notes. Une manière de laisser l’esprit libre de divaguer sans vraiment lui imposer un univers.

Alien Planet n’est pas le genre d’album dont on fera une habitude. Il sera peut-être rapidement oublié. Mais écoutez-le lorsque vous voudrez reposer vos neurones. Installez-vous confortablement dans un canapé en lisant les aventures du pilote Pirx de Stanislas Lem tout  en écoutant Music for Messier. Vous verrez, c’est bien agréable.

Teeshirt : Kino

Vola – Live From The Pool

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Un live sans public n’est pas tout à fait un live. Il lui manque l’énergie restituée par la foule en délire. 

Mais depuis quelques temps, jouer devant des milliers de personnes relève de l’impossible. Les salles annulent, les frontières se ferment, les musiciens tombent malades et les groupies portent des masques.

Alors finalement, enregistrer un concert en studio, ça n’est pas si mal, d’autant que le son sera de bien meilleure qualité.

C’est au fond de la piscine désaffectée d’une base militaire au Danemark, que Vola joue treize titres de leur discographie metal progressive. Un live capté sans la foule en délire et immortalisé en digital, CD, Blu Ray et vinyles translucides.

Si Witness ne m’avait pas totalement convaincu contrairement à applause of a distant crowd, j’étais impatient de les découvrir en concert.

Live from the pool comble en partie cette attente. Le tee shirt, le sweat, le pins et le Blu Ray permettent de s’offrir un show à la maison sans port du masque. Les vinyles menthe à l’eau quant à eux, seront réservés pour des écoutes plus audiophiles.

Ici le jeu de Vola gagne en mordant et les titres diffèrent quelque peu des versions studio. De même, la voix de Asger n’est pas aussi lisse, cédant à quelques délicieuses imperfections ici où là. 

Ce live possède nettement plus de caractère que leur dernier disque.

Les albums applause of a distant crowd et Witness sont à l’honneur avec cinq titres chacun mais Inmazes n’est pas oublié pour autant avec trois morceaux joués. Un bel échantillon musical du meilleur de Vola, djent metal électro progressif avec même du slam.

La production est soignée et le pressage des vinyles de belle facture. Des pièces agencées de telle manière que l’on croit presque écouter un nouvel album studio. 

Restent les images.

Après une longue mise en place de la piscine en timelapse, la crise d’épilepsie peut commencer. Car avec un bassin rempli de tubes RGB LED parcouru de lasers, le cerveau ne pense plus que de manière stroboscopique.

Les titres ne sont pas enchaînés comme lors concert et il ne s’agit probablement pas d’une prise unique mais plutôt de multiples séquences mises bout à bout. Pour le live, on repassera.

Les caméras sont inventives mais pas toujours très fluides et certains plans sont franchement maladroits sans parler de l’image qui n’est pas très belle.

Bref visuellement c’est froid, brumeux, stroboscopique et assez amateur lorsque l’on considère qu’ils auraient pu réaliser de nombreuses prises pour ce Blu Ray.

Alors si l’audio est franchement enthousiasmant, la vidéo, elle, laisse à désirer. 

Il manque à ce live de la bière qui gicle sur les photographes, l’allemand de deux mètres qui bouche la vue et surtout les interactions avec le public.

N’empêche, je ne peux que vous recommander ce Live From The Pool, du moins pour le son et le sweat. C’est une très belle manière de découvrir Vola et de se réconcilier avec Witness. Au fait, il est sur Bandcamp si vous voulez l’écouter.

Sweatshirt : Vola

Karfagen – Land of Green and Gold

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Vous le savez sans doute, l’armée russe est entrée en Ukraine le 24 février dernier et depuis, des millions d’habitants fuient les villes bombardées, pour se réfugier en Europe et ailleurs.

Antony Kalugin (Sunchild, Akko, Hoggwash et Karfagen) compte parmi ces réfugiés et comme je suis sa carrière depuis assez longtemps, j’ai commandé il y a peu son album Land of Green and Gold. Ma manière de soutenir l’Ukraine contre l’envahisseur.

Je n’ai pas encore totalement compris les enjeux de l’invasion russe en Ukraine je l’avoue. Je suis un gros nullos en géopolitique. Mais une guerre aux frontières de l’Europe, ça fait froid dans le dos. Surtout lorsque l’agresseur dispose du plus gros arsenal nucléaire mondial. Et puis d’instinct, j’ai tendance à défendre le petit poisson contre le gros requin.

Parlons musique si vous le voulez bien, malgré cette actualité explosive. On est là pour ça non ? Karfagen est un projet quasi instrumental de rock progressif symphonique à tendance néo-prog. Un projet avec profusion de claviers pas toujours très vintages, joués par Antony.

Sept musiciens jouent aux côtés d’Anthony, ajoutant aux claviers, flûte, accordéon, saxophones, basses, guitares et batterie. Dix neufs titres qui voyagent du prog symphonique à la fusion, de l’art rock au canterbury en passant par le néo-prog. Un programme varié, indispensable pour ne pas tourner en rond sur ces deux disques.

‘Garden of Hope’ en deux parties est l’unique titre chanté de l’album avec ‘The Blossom’ présent sur le disque bonus. D’habitude j’apprécie les instrumentaux qui cassent le rythme des albums trop chantés. Ici c’est exactement la même chose, mais à l’inverse. Vous voyez ce que je veux dire ?

Le disque bonus n’est pas composé de rushs d’enregistrements mal fichus. Il propose de très belles pièces comme ‘Horizons Part 1’ où la guitare d’Andrey rappelle les sonorités de Steve Hackett. Ces bonus sont d’ailleurs nettement moins fusion que l’album Land of Green and Gold, des pièces plus proches du rétro prog et cela convient assez bien à mes oreilles.

J’aime particulièrement ‘Pastoral’, ‘Land of Gold’, ‘Horizons Part 1’, ‘Shape of Green’ et ‘The Blossom’. Vous noterez au passage que je préfère nettement plus le disque bonus à l’album original en fait. Personne n’est parfait.

Le principal reproche que je fais à Karfagen, c’est le choix du synthé numériques au lieu de claviers analogiques qui possèdent à mon avis nettement plus de chaleur. Land of Green and Gold s’écoute plus en musique de fond que le casque vissé aux oreilles à décortiquer les mesures, enfin pour moi. Après, je m’en doutais un peu en commandant l’album. 

Mais comme dit plus haut, il s’agit d’une chronique militante. Alors si vous n’avez pas de place pour accueillir chez vous une jeune ukrainienne, ou que votre femme n’est pas d’accord, vous pouvez les soutenir en achetant Land of Green and Gold, l’album est sur Bandcamp.

Teeshirt : Transatlantic