Lorsque ma pile de livres à lire est épuisée, que les librairies sont fermées, il me faut tout de même quelque chose à bouquiner.
Alors je fouine dans la bibliothèque, inspecte la pile d’emprunts de ma femme et finis par piocher, toujours un peu au hasard, un roman d’un auteur inconnu. Souvent je tombe sur un livre que ma femme a commencé sans aller jusqu’au bout, ce qui est bon signe car elle aime l’action et moi la lenteur.
Cette fois, le destin a guidé ma main innocente vers le livre d’un novelliste vosgien, Jean-Paul Didierlaurent, champion du quadruple prénom inconnu de notre bibliothèque avant ce jour.
Son bouquin, Le Liseur Du 6h27. Une banquette rouge de RER et un plan de réseau pour couverture, nous sommes bien loin des Vosges.
C’est une histoire de livres dans le livre où l’écrivain parle d’écrivains. Un grand classique. Une histoire qui se déroule à Paris, l’histoire d’un homme qui broie du noir, qui broie des livres. Plutôt qu’un roman, ce sont plusieurs nouvelles qui se chevauchent, le lecteur du RER, l’histoire de cette machine qui broie les livres, le journal de la dame pipi et la quête des livres de jardinage.
Plusieurs récits dont aucun n’arrive à la fin et qui constituent un roman facile à lire, que l’on dévore en quelques heures et qui donne envie d’en lire plus de cet auteur.