La Fileuse d’Argent est un roman à la première personne raconté par quatre femmes et un enfant. Trois héroïnes, une servante et le huitième enfant d’un paysan.
La première femme se prénomme Miryem, la fille d’un prêteur juif trop bon pour réussir à nourrir sa famille. La seconde est Wanda, fille d’un paysan pauvre, violent et alcoolique. La troisième s’appelle Irina, enfant mal-aimée d’un duc. Toutes trois vivent un royaume gouverné par le Tsar. Un royaume où quand l’hiver survient, le froid ouvre la route aux terribles créatures de glace, les Staryk.
Et cette année, l’hiver semble vouloir ne jamais finir. Les pauvres meurent de faim, les puissants souffrent du froid et les Staryk, avides d’or, se rapprochent des hameaux des hommes.
Ce roman de fantasy raconte le destin hors du commun de ces trois femmes, cet hiver sans fin, dans un monde à mi chemin entre le réel et le fantastique. Les univers de Georges Martin et de Robin Hobb ne sont pas très éloignés de celui de La Fileuse d’Argent même si le roman reste inclassable avec cette rencontre de plusieurs cultures, imaginaires et réelles.
Chacun des personnages possède sa propre manière de raconter les événements, avec son regard, sa culture et son langage. Des événements qui vont finir par les réunir pour un même combat. Une histoire où la frontière entre le bien et la mal est floue comme celle de l’hiver et du printemps.
Il y a un ventre mou dans le récit lorsque Miryem arrive au palais du Staryk et la fin du roman traine un peu en longueur, sans doute parce que l’on s’imagine que l’auteur va nous la faire simple, façon conte de fée. Sinon c’est un livre étonnant, à lire absolument.