Je suis toujours content lorsque je tombe sur un groupe dont mon ami et mentor Stéphane Gallay n’a pas parlé. Cela s’appelle le début de l’émancipation. Bon il y a encore du boulot d’autant que j’ai piqué l’idée de ce nouvel album à Alice de Bandcamp. Donc je n’ai pas beaucoup de mérite.
IOTUNN est un groupe de metal venu de Copenhague que je classerai volontiers dans le rétro metal progressif même s’il y a du growl ici où là. Ils existent depuis 2015 et sortent seulement leur second album cette année.
Kinship propose huit morceaux pour plus d’une heure de musique dont deux pistes de plus de dix minutes.
Une fois n’est pas coutume, ce sont les guitares de Jesper et Jens Nicolai qui m’ont séduite. Un jeu assez old fashion à la frontière du heavy metal qui a remué une vague de nostalgie chez moi. Bon j’avoue, le chant calme de Jon au début de premier titre n’a pas été étranger au fait que j’écoute le disque et le voilà maintenant sur la table de dissection de Chroniques en Images.
Kinship n’a rien de franchement révolutionnaire soyons clairs mais les compositions surfent sur plusieurs mouvances et proposent un contenu agréable et varié. Pour pimenter le tout, il se pourrait bien que nous ayons affaire à un concept album. Mais sans les paroles et plus d’information je me risque un peu à l’affirmer.
La musique est relativement grandiloquente avec un chant qui en rajoute une couche et des guitares qui en font des tonnes. Toutefois IOTUNN se pose de temps en temps pour nous laisser respirer, le temps d’une ouverture comme avec ‘Kinship Elegiac’, d’un couplet dans ‘I Feel The Night’ ou bien pendant plus de cinq minutes sur le titre acoustique ‘Iridescent Way’. En plus de ce titre folk médiéval sorti de nulle part il y a également une autre bizarrerie avec ‘Earth In Sky’ qui joue avec des claviers électro fête foraine d’un autre âge.
Après plusieurs écoutes, j’ai enfin mis le doigt sur ce qui me plaisait dans Kinship. L’album me fait beaucoup songer à The Visitor du groupe Arena même si avec le recul, je me rends bien compte que cette comparaison est un peu abusive.
Kinship est un album où le growl prend quand même pas mal de place tout de même. Si vous aimez le power death metal progressif un peu vintage, je vous encourage vivement à écouter cet excellent album.
C’est une belle découverte.