Airbag – Century of the Self

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Century of the Self livre cinq morceaux pour un peu plus de trois quart d’heure de musique. Donc fatalement il y a des longs formats. ‘Dysphoria’ qui ouvre la galette et ‘Tear it Down’ qui le conclut.

Sans surprise Airbag fait du Airbag, encore que. Un prog gilmourien planant sur la voix plaintive de Asle Tostrup. Ce qui change un peu sur cet album c’est la basse hyper présente qui domine parfois la batterie.

La production du dernier opus de Airbag est une pure merveille ciselée. Certes, la partition n’est pas d’une grande densité instrumentale mais n’empêche, j’adore le son limpide de cette galette qui possède également des basses travaillées. C’est particulièrement flagrant sur le dernier titre qui joue les grands écarts.

Si Airbag a longtemps donné dans le gilmourish, Century of the Self, sans renier son passé, explore d’autres univers et le travail de Bjorn Riis sur les guitares comme les basses est tout simplement fabuleux.

Il faut également écouter comment Henrik Bergan Fossun habite la batterie par moment. Si des fois cela peut paraître minimaliste, écoutez bien le ‘Tear it Down’. Le monsieur nous donne une leçon de prog.

Les couplets de ‘Dysphoria’ possèdent un parfum psychédélique auquel se raccroche un refrain nettement plus à la sauce Airbag et un instrumental où la basse sonne de manière incroyable pour revenir au mood floydien vers la fin.

‘Tyrants and Kings’ possède la ligne vocale classique de Airbag et une écriture très linéaire sortie de l’envolée de guitares qui conduit au break final.

‘Awakening’ est le plus acoustique des cinq morceaux. Écrit à la manière d’une ballade bluesy, il aère agréablement l’album alors que ’Erase’ épouse une forme rythmée à la manière de Porcupine Tree. Une sorte d’électrochoc au fabuleux solo de guitare.

Et pour terminer, Airbag propose un quart d’heure de ‘Tear it Down’. Un morceau tout en progression où seul le riff du refrain me semble un peu facile en comparaison du reste.

Century of the Self est assez différent de A Day at the Beach, nettement plus épuré et moins floydien également, même si on y retrouve les ingrédients propres à Airbag.

Le virage pris par le groupe me plaît énormément et l’album rentre de ce pas dans mon top de l’année. Ca méritait bien une chronique plus longue et une édition vinyle, surtout avec une telle production. Mais vous pouvez quand même l’écouter sur Bandcamp.