Combien je gagne ?

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En tant qu’influenceur, je me dois d’être absolument transparent sur mes revenus et avantages tirés des réseaux sociaux. En plus c’est à la mode en ce moment avec la nouvelle loi sur les publicités et contenus sponsorisés.

Tout d’abord listons les médias sur lesquels j’interviens :

Maintenant regardons le nombre d’abonnés :

  • La chaine Youtube Chroniques en Images : 128 au dernier recensement
  • La chaîne YouTube Histoires de Photographies : 0 je crois
  • Le blog de Neoprog : une vingtaine de vues par jour
  • La page Facebook Chroniques en Images : 38 followers 
  • Mon compte Twitter : 106 abonnés
  • Le compte Flickr dédié à la photographie artistique : 370 abandonnés
  • Le compte Flickr dédié aux concerts : 3 abonnés
  • La boutique photo Blink : pas de statistiques 

Combien me coûtent ces médias chaque année :

  • La chaine Youtube Chroniques en Images : 0 €
  • La chaîne YouTube Histoires de Photographies : 0 €
  • Le blog de Neoprog : 28 € 
  • La page Facebook Chroniques en Images : 0 €
  • Mon compte Twitter : 0 €
  • Le compte Flickr dédié à la photographie artistique : 72 €
  • Le compte Flickr dédié aux concerts : 0 €
  • La boutique photo Blink : 75 €

Je dépense donc environ 175 € par an pour exister sur les réseaux sociaux ce qui est très raisonnable.

En contrepartie je reçois des promotions, des invitations, du matériel pour que j’en parle sur mes médias.

Cette année j’ai dû recevoir deux CDs en cadeau ou promotion, accidentellement d’ailleurs car j’ai bien fait comprendre aux maisons de disques et artistes que je ne chronique que la musique que j’achète.

J’ai reçu des accréditations photos pour des concerts (accréditations que j’ai à chaque fois demandées) et pour lesquelles j’ai payé mon billet d’entrée, sauf pour Riverside au Z7. J’ai été invité par ArpegiA pour le concert de Lazuli, mais là encore j’ai acheté mon billet. Par contre, je l’avoue, ils m’ont invités à manger et j’ai goûté à leur hospitalité ainsi qu’à leur amitié.

Je n’ai reçu aucun matériel audio, photo ou vidéo d’aucun revendeur ou marque ce qui est normal puisque je ne présente aucun test en ligne.

À côté de ça les réseaux sociaux me rapportent :

  • La chaine Youtube Chroniques en Images : 0 €
  • La chaîne YouTube Histoires de Photographies : 0 €
  • Le blog de Neoprog : 0 €
  • La page Facebook Chroniques en Images : 0 €
  • Mon compte Twitter  : 0 €
  • Le compte Flickr dédié à la photographie artistique : 0 €
  • Le compte Flickr dédié aux concerts : 0 €
  • La boutique photo Blink : 0 €

Soit un total annuel de   0 €

Je fais donc face à un déficit de 175 €.

Et c’est sans parler les albums que j’achète pour les chroniquer. Plus de 50 disques avec un prix moyen de 20 € soit 1000 €. Et puis il y a les livres et les bandes dessinées, une douzaine par an soit environ 300 €. 

Je ne compte pas le matériel qui me sert à photographier, filmer, monter, développer, on va dire que cela rentre dans mes dépenses liées aux loisirs.

On arrive à une estimation globale des dépenses annuelles de 1475 € et aucun bénéfice généré en retour. D’après ma femme, ce n’est donc pas un travail puisque cela ne rapporte pas d’argent.

Par chance, j’ai un sponsor, mon employeur, qui me verse généreusement 2800 € nets par mois pour un travail réel sans aucun lien avec ces réseaux sociaux sus nommés. Par contre, dans quelques années si tout va bien, avec 1600 € de retraite mensuelle, ces 123 € risquent de peser lourd dans le budget familial. Bon d’ici là je serai peut-être lassé de faire le mariole sur Internet.

La fin d’Instagram

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Je me suis désabonné d’Instagram. En fait, je le demande pourquoi j’avais créé un compte l’an passé. Plusieurs fois par semaine j’y postais une photographie, pochette de la chronique du lundi, un cliché tiré de mes vagabondages ou le vinyle du moment.

Je m’étais abonné à quelques salles de concert, à des groupes de rock, à des photographes mais je passais en réalité plus de temps hypnotisé devant les vidéos débiles que véhicule Instagram.

La plateforme a bien changé depuis ses débuts.

Un post sur trois est sponsorisé : cours de photographie, bouchons d’oreille, trépied, filtre, bande dessinée, Lego, objectif photo, voila quel semble être mon profil pour les annonceurs, comme quoi c’est assez bien ciblé. C’est fou les trucs débiles que j’ai failli acheter sur une impulsion avant de vérifier leurs prix sur d’autres boutiques en ligne et me convaincre qu’ils abusaient vraiment, sans parler du fait que je n’en avais absolument pas besoin.

Sur Instagram la publicité frise le harcèlement et moi qui suis une cible facile, je la déteste d’autant plus. Mais le pire, ce sont ces « personnes » qui s’abonnent à vos publications, ces jeunes filles qui vous invitent à les suivre en retour pour obtenir leurs coordonnées et des photos coquines. Je crois que l’on appelle cela de la prostitution en ligne, mais je peux me tromper.

Sur ce réseau social, pour regarder quelques beaux clichés de photographes, je devais me farcir les pubs et passer mon temps à bloquer mes follower, voire les signaler.

J’ai décidé de fermer ce compte, oui mais comment ? Car l’interface cache bien le lien qui permet de le faire. Comme par hasard, c’est un moteur de recherche qui m’a donné la solution, pas l’interface de l’application. Il est facile d’y rentrer, plus compliqué d’en sortir.

J’en ai également profité pour restreindre tous les posts Facebook de mon compte personnel à mes rares amis, une nouvelle crise mystique avec ce réseau social, même si depuis la fin de l’aventure Neoprog, je n’y vais plus que pour relayer le blog et mes trois photographies hebdomadaires. J’avais rouvert un compte pour garder contact avec quelques vrais amis et promouvoir Chroniques en Images, je ne cherche pas vraiement à me faire de nouveaux copains ni à polémiquer sur le complotisme ou la réforme des retraites.

Les réseaux sociaux et moi, ça a toujours été compliqué. J’aime être aimé, cherchant une obscure et futile reconnaissance. Reconnaissance qui ne vient pas puisque je ne suis qu’un pauvre quidam parmi plein d’autres et qui touche à tout sans aller vraiment au fond des sujets. Je ne suis pas bon mais au moins je m’amuse.

Étrangement, avec Twitter, je n’ai aucun problème malgré les frasques de son nouveau propriétaire. Mes contacts sont sympas, le contenu que j’y lis est le plus souvent enrichissant, je me tiens très loin des débats stériles et la pub ne pollue pas tout.

Mais le plus reposant de mes réseaux sociaux, c’est Flickr, où chaque jour je vais admirer de superbes images, échanger avec des photographes et livrer en pâture aux amateurs mon travail hebdomadaire, tout ça sans publicité mais au prix d’un abonnement assez cher. Faut savoir ce que l’on veut.

The Return

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Alors oui, après près d’une année sans Facebook, je suis revenu sur ce réseau social que je déteste tant. J’en ai même profité pour rejoindre Instagram. Une vraie crise sociale en fait.

Pourquoi se revirement ? Une des raisons principales est de faire la promotion des Chroniques en Images sur une page dédiée, car FB est une magnifique machine pour se faire connaître et étant donné le score minable des vidéos, il fallait faire quelque chose d’urgence.

Ensuite, en quittant Messenger, j’avais perdu contact avec des amis et des membres de ma famille. Bizarrement je suis plus à l’aise avec Messenger qu’avec le téléphone. De plus Elon Musk a racheté Twitter, c’est flippant.

Enfin, pour suivre l’actualité musicale, Facebook est un excellent média, il faut bien l’avouer. Presque tous les groupes que j’écoute possèdent une page ou un compte.

Le défaut du réseau social de Zuckerberg, c’est quand même l’épouvantable concentration d’imbéciles qui racontent n’importe quoi et qui commentent à tout-vat.

Alors se réinscrire en plein conflit ukrainien et deux jours avant le second tour des élections présidentielles, ce n’était pas forcément très malin. 

J’ai retrouvé des amis qui ne m’en ont même pas voulu de les avoir laissé tomber pendant un an, mes nièces adorées et même mon épouse que j’aperçois quelques heures par semaine. Il n’a pas fallu plus d’une heure de présence sur Facebook pour qu’un label musical me contacte via Messenger, et une semaine pour le second. Encore un point qu’il va falloir bien surveiller de près car je n’ai pas l’intention de replonger dans la promotion musicale. J’ai donné.

Je n’ai pas non plus tardé à partager sur ma page un dessin rigolo concernant les élections, comme quoi les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il va falloir que je me discipline sérieusement.

Les réseaux sociaux et moi c’est compliqué, sauf avec Twitter et Flickr sur lesquels je n’ai jamais été vraiment ennuyé, si on excepte ma rencontre avec les lobbyistes de la filière nucléaire.

Une fois par semaine, je publierai la Chronique en Image sur la page Facebook. Après deux semaines et quelques abonnés, cela fait déjà remonter les vues et j’ai gagné deux nouveaux followers sur Youtube. Après une année d’expérimentation, les vues ne décollent guère au delà de quinze par semaine, sauf de rares exceptions comme Marillion ou Cris Luna. Alors c’est décidé, je vais promouvoir les vidéos.

Dix années en quelques heures

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J’ai perdu dix années de vie en quelques heures. Sans cigarette, bouteille de vodka, drogue, les années se sont effacées de ma page Facebook. J’ai créé mon compte en 2010 et je l’ai alimenté de plus en plus fréquemment avant de me rendre compte de la futilité de tout cela et de me retirer petit à petit du réseau social.

Depuis quelque temps, je ne publie plus rien sur ma page personnelle, conservant mon compte pour maintenir la page du webzine en fonctionnement, puisque la chose semble indispensable pour conserver une fréquentation du site acceptable. D’ailleurs ce n’est même plus moi qui publie sur la page Facebook, j’ai délégué cette tâche à un autre membre du webzine.

J’en avais assez de voir ces vieilles publications sur mon mur, alors je me suis lancé dans le marathon de l’oubli, celui qui consiste à effacer toutes mes publications depuis dix ans.

Facebook propose un outil pour le faire. Sur votre profil existe le bouton Gérer les publications, qui vous permet à l’aide de filtres sophistiqués, de cases de sélection, de masquer ou de supprimer cinquante publications à la fois. Cinquante publications, soit environ la moitié de ce que je publiais en une semaine. Alors si je compte bien 100 publications fois 52 semaines fois 10 années, je devais actionner l’outil un peu plus de mille fois pour tout effacer.

Oui mais bon voilà quoi, c’est Facebook. La théorie ne colle jamais la réalité. L’outil fonctionne mal, il faut scroller sur les publications pour en sélectionner plus de quinze, mais pas trop scroller non plus sinon vous dépassez la limite des cinquante posts et vous devez désélectionner à la main ceux qui sont en trop.

Et puis au-delà de quinze et selon la direction du vent et l’humeur de madame, l’outil permet seulement de masquer les publications au lieu de les effacer et lorsque que vous les avez masquées il vous propose alors de les effacer, bref double travail. Et c’est sans compter les bugs, un effacement qui n’efface rien, ou qui efface mais ne met pas à jour les informations si bien que lorsque vous recommencez l’outil s’effondre.

Au bout du compte, cela fonctionne pour environ dix publications à la fois les bons jours, du coup c’est plus de cinq-milles opérations qu’il faudra faire pour effacer mon histoire, sans compter les bugs.

J’ai commencé ma croisade un vendredi vers 13h et ai presque tout effacé (il reste encore des photographies mais là c’est l’horreur) vers 19h. Six heures de dur labeur pour disparaître partiellement de la toile.

Ces données sont-elles réellement effacées des serveurs de Facebook, je ne le pense pas, et pour le coup je m’en moque, je voulais juste afficher un profil vierge de toute bêtise. J’en ai profité pour faire un grand ménage dans mes contacts, ceux avec qui je n’ai jamais d’interaction, pourquoi les conserver ?

Dans le même temps j’ai ouvert un compte Instagram pour le webzine mais ce n’est pas moi qui le gèrerai et pour la page Facebook, ce sera un autre membre de l’équipe qui s’en chargera. J’en ai ma claque des médias sociaux je l’avoue, mais depuis le temps vous vous en doutiez n’est-ce pas ?

En plus il s’agit quelque part d’un acte écologiste. Si Facebook efface bien mes données, j’allège la charge des data centers énergivores.

Un mois sans réseau social

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Un mois durant, le webzine Neoprog a vécu comme il y quinze ans, à l’heure des newsletters et des flux RSS, et surtout sans les réseaux sociaux.

Le but était d’étudier l’impact direct de Facebook et Twitter sur le nombre de visiteurs lisant le webzine et d’évaluer l’intérêt d’exister sur ces outils qui ne possèdent pas que des avantages loin de là.

L’analyse des résultats se révèle plus délicate que prévue à appréhender. En août 2020, 2300 personnes ont visité le site.
Si je compare les statistiques entre août 2020 et août 2019 nous avons perdu 19% d’utilisateurs.
Entre 2020 et 2018 13%, entre 2020 et 2017 nous avons gagné 10 % de visiteurs et entre 2020 et 2016 nous avons perdu 33 % d’audimat !

2016 fut une année très particulière pour moi et le webzine puisque j’ai passé cinq mois cloué sur un canapé à écouter de la musique età choniquer 24h/24. Alors oublions 2016. La baisse brutale en 2017 s’explique par la disparition du groupe Facebook Neoprog et son remplacement par une page ainsi que mon retrait de très nombreux groupes Facebook de prog francophones que je ne supportais plus.

Il nous reste donc que 2018 et 2019 comme points de repères. Nous avons perdu de nombreux visiteurs, c’est indéniable mais ceux qui passaient sur le site n’y venaient pas par hasard (forte baisse du taux de rebond). Il semblerait donc que nous ayons gagné en qualité de lecteurs et mieux vaut la qualité à la quantité. D’autres statistiques indiquent bien cette tendance à la baisse mais je ne vais pas vous inonder de chiffres.

Moins de visiteurs, moins d’articles lus, moins de nouveaux utilisateurs, l’impact est clair. Facebook génère du trafic sur le site. La question est de savoir si 19% justifie de passer plus d’une demie-heure par jour sur le réseau social et se faire empapaouter par tous les internautes oisifs possédant un avis sur tout. Parce que les chatons, les complots, les fâchos et les abrutis, ça va un temps.

J’ai constaté qu’après quelques baisses d’audiences lors des mutations de Neoprog, le public revenait peu à peu, s’habituant à la nouvelle formule, s’adaptant à nos évolutions.

L’idée n’est pas non plus d’aller contre le sens de l’histoire et de renier les médias modernes. Le « c’était mieux avant », je le laisse aux vieux cons. Neoprog ne va pas quitter les réseaux sociaux Facebook et Twitter mais va réduire son empreinte carbone sur ceux-ci.

Le test d’un mois est prolongé avec quelques ajustements : une fois par semaine nous posterons les dernières chroniques et annoncerons celles à venir.

L’expérience interdite

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Je serai curieux de connaître l’impact de la disparition du webzine des réseaux sociaux en terme de fréquentation. Google Analytics m’informe que le réseau social représente environ 16% du trafic entrant alors que les accès directs eux atteignent 33% et les moteurs de recherche 45%. 

J’avoue que ma relation à Facebook ressemble de plus en plus à je t’aime je te déteste. Il s’agit d’un excellent média pour se tenir informé lorsque les labels et artistes ne nous contactent pas directement. C’est aussi un outil très utile pour contacter directement des groupes. Après c’est aussi un espace où les cons sont rois et dans lequel il est facile de perdre des heures à ne rien faire.

Et je préfère perdre mon temps à lire, photographier, écouter de la musique, me promener, qu’à lire les inepties de certaines personnes ou qu’à regarder des vidéos de chatons. 

Depuis trois semaines déjà, je n’alimente plus mon profil de liens vers le blog et mes clichés. Après tout, si cela intéresse réellement quelqu’un, il ira y faire un tour tout seul comme un grand, je ne recherche pas l’audimat ici.

Pour le webzine c’est un peu plus compliqué. Sans courir après l’audience, il faut bien que les publications soient lues à minima. Et les musiciens apprécient également de se voir tagués sur les réseaux sociaux.

Je vais tenter une expérience. Au mois d’août, période de faible affluence, je ne vais plus rien publier sur Facebook tout en continuant à faire tourner le webzine, et à la fin du mois, je comparerai les scores de fréquentation avec les autres années, mesurant ainsi l’impact de notre disparition du réseau Zuckerberg. Si le score n’est pas calamiteux, je poursuivrai l’expérience, en rappelant peut-être notre existence aux socialisés de temps à autres.

Cela ne signifie pas que je vais clore mon compte Facebook, je vais continuer d’y passer quelques minutes chaque jour pour rester informé. Car ne regardant pas la télévision et n’écoutant pas la radio, je risque de m’apercevoir un matin que la troisième guerre mondiale qui fait rage en ce moment s’est achevée dans un conflit nucléaire total.

Comment ça la troisième guerre mondiale n’a pas éclaté ? Fake news ? Saloperie de réseaux sociaux !

Facebook et moi

Qu’est-ce que Facebook pour vous ?

Pour moi tout a commencé par curiosité puis c’est rapidement devenu un moyen de garder contact avec mes deux adorables nièces bretonnes.

Le cercle s’est étendu à quelques un de mes amis, ma femme et des cousins, cousines et tantes par alliance.

Nous postions des photos de vacances très moches, des vidéos de chatons et quelques nouvelles. A ces amis proches se sont greffés quelques connaissances musicales, artistes croisés lors d’un festival et même quelques musiciens jamais rencontrés en IRL.

J’ai eu à cette époque l’idée d’un groupe Facebook parlant de musique, Neoprog, groupe dans lequel j’ai commencé à promouvoir le webzine musical en plein essor. Les fans de rock progressif me faisaient découvrir des artistes, les artistes parlaient de leurs albums et j’y postais nos actualités ainsi que nos chroniques.

Rapidement les amis réels se sont fait submerger par des inconnus du monde du rock, lecteurs, musiciens, promoteurs, tourneurs… La cohabitation musicale et privée devint rapidement intenable et je décidais de me créer une seconde vie virtuelle, un nouveau profil où je fis migrer mes amis musiciens, ne gardant que mes proches de l’autre bord.

Mon avatar Neoprog grandit en puissance et en amis, mon univers familial fut de plus en plus délaissé. D’outil social familial Facebook bascula peu à peu en outil social de travail.

Après quelques mois, je fermais mon profil privé chassant nièces, épouses et grands-mères de mon Internet. Je n’avais plus de temps pour ce Facebook là.

Les groupes parlant de rock progressif, le groupe Neoprog, mes amis musiciens sur Messenger me prenaient toute ma bande passante. Je voyais défiler la vie d’un batteur en images, discutait avec Fish de son derneir album, écoutait les maquettes d’un album et j’étais submergé de sollicitations diverses, tourneur, manager, artistes. J’étais un pur 2.0 du rock.

Tôt ou tard, ça devait m’exploser à la figure.

L’incident arriva en 2016, en même temps que mon accident et je décidai de me retirer des groupes parlant de musiques progressives, de chasser les mauvais coucheurs de mon univers virtuel et de transformer le groupe Neoprog en page, page sur laquelle je gardais un bien meilleur contrôle. Je pris soins également de trier mes amis virtuels, de les limiter autant que faire ce peut à des personnes que je connaissais réellement sans froisser cependant les autres, un exercice délicat. Et je décidai de n’accepter dans ce petit cercle d’amis, que de vrais amis.

Mon fil d’actualité se vida de vidéos inutiles, de propos racistes, des blagues débiles, des commentaires à l’emporte pièce et se remplit d’informations sur les groupes dont nous faisions la promotion dans le webzine. La page Neoprog gagna progressivement en visibilité et le webzine reprit sa vitesse de croisière après un court passage à vide.

Je décidai alors de ne publier sur mon profil que des billets destinés à mes deux cent et quelques amis et je suivis scrupuleusement les commentaires postés sur la page Neoprog pour éviter tout nouveau débordement imbécile.

Aujourd’hui je reviens tout doucement dans les groupes, sur la pointe des pieds, là où les imbéciles intégristes ne frappent pas encore, et ça marche.

Facebook n’est plus un réseau d’échange à proprement parler pour moi. C’est un média de promotion pour le webzine, un moyen de contact pratique avec l’équipe du magazine et quelques artistes, une source d’informations parfois, et j’y passe le moins de temps possible, me consacrant maintenant à la vraie vie de préférence.

The Game

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Je fais partie des pionniers du numérique français : la première machine sur laquelle j’ai programmé était un TRS 80 de Tandy et j’ai commencé à surfer sur le net aux débuts du web avec Compuserve. Bref je suis un vieux con.

Alors lorsque Alessandro Baricco a publié son essai sur le monde numérique, je me suis précipité chez mon libraire. Car si je suis Mac, iPhone, blogueur, surfeur, je lis encore des livres papiers et écoute des vinyles. 

Alessandro nous raconte l’avènement du numérique, cette révolution technologique et sociale, partant du postulat que les souffrances du XXème siècle ont engendré ce deuxième monde immatériel. J’avoue qu’au début sa thèse m’a laissé quelque peu sceptique lorsque je l’ai écouté présenter son livre sur ARTE dans le 28 Minutes. Il a cependant fini par me convaincre avec ses mots, mais je suis un garçon influençable.

A l’aide de plusieurs moments forts de cette épopée née dans la Silicon Valley (le Web, le moteur de recherche Google, Amazon, l’iPhone, Facebook), présentant quelques piliers de cette construction et traçant pour nous une carte du monde numérique, il raconte l’évolution de notre société, ses résistances, ses paradoxes avec une certaine distance cependant.

Moi qui baigne dans ce monde numérique, j’ai pris conscience de bien des postures, des paradoxes de ce miroir de notre quotidien dans lequel nous passons de plus en plus de temps. Sans être d’accord avec toutes ses assertions (il est artiste, je suis rationnel), il m’a ouvert les yeux sur la révolution culturelle que représente Internet et m’a fait réfléchir à bien des sujets comme ce qu’est aujourd’hui La Vérité dans ce monde deux point zéro.

J’ai pris conscience du Tout en lisant ce livre alors que j’en use chaque jour, l’accès à tous les contenus moyennant pas grand chose. J’ai également découvert que le Mouvement Cinq Etoiles était né sur la toile.

Le livre possède quelques lacunes (je regrette qu’il ait passé sous silence une des grandes révolutions de cette époque, à savoir l’avènement du libre, que ce soit celui de la création artistique ou celui du logiciel), mais il fera réfléchir ceux qui ne le font pas souvent (moi le premier) sur ce nouveau monde fait de réseaux sociaux, d’applications connectées, de jeux, ce monde qu’Alessandro appelle The Game.

De la pub sur mon mur

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Il m’arrive bien de grignoter quelques biscuits #Lu de temps à autre, surtout au travail, lors de la pause café de 9h00, par contre je ne mange presque jamais de chocolat #CôtedOr pour m’épargner de régulières et violente crises de migraines. Je ne suis pas musicien et si je l’avais été, j’aurais certainement joué des claviers et non de la guitare #MyGuitar. Je ne bois pas de bière bon marché #Pelford, même pendant les concerts. Mes courses, je les fait à Auchan #Carrefour car c’est le magasin le plus proche de chez moi et que je déteste perdre mon temps à cette activité. Je ne vais pas au cinéma #TwoDoorCinemaClub, j’ai un vidéo projecteur, un home cinéma et un écran de deux mètres vingt dans une pièce dédiée à cet usage, en plus je ne suis pas impatient de voir un film, j’attend qu’il soit édité en Blu-Ray et si je participe à de nombreux financement participatifs c’est mon problème #ILoveCrowdfunding. Je me déplace principalement à vélo, parfois en Logan pour les longues distances et je déteste les motos #TriumphMotorcycles. Mon chat ? il mange des croquettes et de la pâté pour chat, comme tous les chats. Je ne l’emmène pas dans des bars à chats, des hôtels à chats, chez un kiné pour chat et son alimentation n’a rien de bio éthique bobo, s’il n’est pas content, il n’a qu’à chasser #NakuAlimentationNaturellePourChiensEtChats. Oui c’est vrai, je suis sensible à l’écologie, aux économies d’énergies #CampagneNationaleDéconomieDénergie mais je n’ai pas besoin d’une campagne pour faire attention, je chauffe peu, je roule peu, je coupe l’éclairage dans les pièces vides. #OnATousUnCôtéFoot, ben non justement, j’emmerde les footeux, leurs gueulantes, leur sport débile, leur engouement pour une équipe, tout l’argent gâché pour faire oublier au peuple que tout va mal et que la planète se réchauffe, du pain et des jeux, plus de deux-milles ans plus tard, nous en sommes toujours au même point, affligeant. La sérénité, vous voulez que je vous en parle de la sérénité #SerenityCoachInstitut ? avec un employeur qui essaye de nous mettre dehors, qui donne aux agents une visibilité de six mois sur leur poste, qui change de discours toutes les semaines. Désolé, je roule dans une Logan pourrie #Peugeot, je n’ai aucune passion pour les voitures et l’idée de claquer quinze mille euros pour polluer un peu plus la planète me sort par les trous de nez. S’épanouir #SépanouirAutrement ? Vous trouvez que je ne suis pas épanoui vous ? Je vous emmerde ! #FDJ ? Non mais sérieusement, il faut être abruti pour aller jouer en donnant de l’argent à l’état pour espérer gagner et si par miracle vous gagniez, redonner encore de l’argent à l’état et se pourrir la vie avec toutes les personnes qui vont venir mendier à votre porte. Je ne suis pas un artiste, je l’ai déjà dit je crois #TheArtistAcademy. Si je déteste les footeux, j’ai bien peur que le rugby ne rejoigne bientôt le niveau du football à force de sur médiatisation alors non merci #ParAmourDuRugby. #MonAvisCitoyen ? Vous voulez le connaître ? Je pense que les élites nous méprisent et jouent le jeu des grands trusts, plus préoccupés par la croissance que par le bien être des hommes. Travaillez plus pour gagner plus pour dépenser plus pour plus de croissance. Sacré programme… Moi aussi ça commence à me pomper toutes ces pubs sur Facebook #PompeAChaleur. #RGEEMICParis me laisse sans voix, je ne sais pas ce que c’est, et de toute façon je m’en fou un peu. Oui je vis dans une maison alsacienne à colombages qui date du dix-septième siècle et alors #Alsamaison ?

En faisant ma revue de presse quotidienne sur Facebook, j’ai subi toutes ces publicités sur mon mur, et cela en une quinzaine de minutes, respect. Décidément leur algorithme de ciblage n’est pas au point, ils auraient pu me proposer du matériel audio, des objectifs photo, des albums de rock, des concerts, des BDs, des romans, des bonbons haricots, mais non, rien que des trucs qui ne m’intéressent pas. Google est bien plus fort sur ce point, eux savent vraiement ce que j’aime.

Lu – Côte d’Or – MyGuitar – Pelford – Carrefour – Two Door – Cinema Club – I Love Crowdfunding – Triumph Motorcycles – Naku, alimentation naturelle pour chiens et chats – Campagne nationale d’économie d’énergie – On a Tous un Côté Foot – Serenity Coach Institut – Peugeot – S’épanouir autrement – FDJ – The Artist Academy – Par Amour du rugby – Mon avis citoyen – Pompe à Chaleur – RGEEMIC Paris – Alsamaison…

Antisocial tu perds ton sang froid

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Vous connaissez peut-être mes problèmes avec Facebook ? Un jour je te déteste, un jour je te hais.

Pour des raisons d’audimat, j’ai décidé, à contre cœur, de renouer avec les groupes de Zuckerberg. J’ai demandé à rejoindre un groupe français parlant de rock progressif.

Il faut savoir que pendant quelques années j’ai hanté ces groupes à la recherche de nouveautés, d’infos, de lecteurs. J’ai posté des vidéos, donné mon avis, écouté, je me suis aussi fait contredire, insulter, j’ai perdu mon temps en débats stériles, et un jour j’ai tout plaqué pour le silence. Oui je fais rarement dans la demie mesure.

Et donc lundi dernier vers 9h, je rejoins un groupe, histoire de tâter le terrain. Dès le « Bonjour merci de m’avoir accepté », ce que l’on appelle une formule de politesse chez les êtres humains normalement constitués, je me fais vanner. Heureusement, un ami de la vraie vie, lui, salue mon retour dans les groupes, au moins un, ça fait chaud au cœur, puis d’autres se joignent à lui. Je me sens moins seul soudain.

Voyant passer un clip de Soup, j’annonce qu’ils seront en concert le 18 novembre avec The Watch Chez Paulette (qu’on se le dise, pub gratuite, je n’ai pas d’intéressement sur les billets vendus) et là miracle, pas d’esclandre, pas de remarque acerbe, c’est beau quand même. Un gars dit même que ce serait pas si mal de bouger ses fesses pour aller à ce concert, un autre que l’association ArpegiA fait du beau travail pour le prog. 

Plus tard, pour sonder la foule, vu que nous venons de publier la chronique de Symphonized, je poste une vidéo d’Anneke, réaction ? Un commentaire affligeant affirmant que depuis The Gathering, elle n’a rien fait de bon. Rho putain, la journée va être longue. Je suis certain que le gars n’a pas pris le temps de visionner le très beau clip en question.

C’est là que je décide d’attendre un peu avant de poster la chronique dans ce groupe, soyons prudent.

Plus tard, je tente de faire de la pub pour Light Damage, un groupe Luxembourgeois que je connais un peu, avec un clip et en commentaire d’un extrait de la chronique de leur dernier album, parlant du morceau en question. Quelques secondes plus tard, un commentaire tombe : « La citation vaut-elle la musique ? » ou un truc du genre. Je réponds que la citation vient de ma chronique ce à quoi le grincheux répond qu’il n’a pas la chance d’être chroniqueur. Que répondre à ça, qu’être chroniqueur n’est pas forcément une chance, mais une passion, que cela demande travail et temps bla-bla-bla bla-bla-bla ? Non sans façon. Qu’il aille se faire voir.

Sérieusement…

Lundi 17h, dépité de cette triste expérience, je supprime mes posts du groupe et résilie mon inscription. J’aurai tenu tout de même 8 heures.

Alors je pose la question : suis-je antisocial antipathique anticalcaire anticoagulant ? Les progueux français sur Facebook n’ont-ils rien d’autre à faire de leur temps que dénigrer les autres ? La planète serait-elle peuplée de cons ? Était-ce un mouvais jour ? Suis-je le con de l’histoire ?