Le Trou

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J’apprécie tout particulièrement les polars nordiques. Je trouve qu’ils possèdent des atmosphères toutes particulières, exotiques d’une certaine façon. Les paysages, sous un épais manteau de neige, le froid, la nuit polaire, les noms de famille imprononçables plein de lettres inconnues et des récits souvent très glauques participent à mon attrait pour ces romans.

Le dernier en date à trôner sur ma table de chevet s’intitulait Le trou de Yrsa Sigurdardottir. Un polar islandais édité chez Acte Sud, une collection que j’apprécie beaucoup et dans laquelle j’ai découvert Camilla Lackberg et Stieg Larsson.

Pour les noms improbables, j’ai été servi, une multitude de personnages dans lesquels je me suis rapidement perdu entre les policiers, les services sociaux, les victimes, les pervers et les coupables.

Pour les paysages, je suis resté sur ma faim. L’histoire se déroule principalement à Reykjavik dans des paysages urbains, des couloirs et des bureaux. Pour la neige, je n’en ai pas vu le moindre flocon.

Un ex trader est retrouvé pendu au bord de la mer. Un clou planté dans son thorax écartant immédiatement l’hypothèse du suicide. Parallèlement, un jeune enfant est découvert par les services sociaux, abandonné dans le luxueux appartement de la victime. 

L’enquête, qui ne fait que commencer, va se perdre rapidement entre violences conjugales, vidéos pornographiques amateurs et recherche des parents du mystérieux enfant.

Très vite, j’ai réalisé qui était le coupable du meurtre de l’ex trader sans comprendre pour autant ses motivations. Pour le suspense, c’était raté.

L’autrice fait traîner l’enquête avec les caractères et les histoires de ses différents protagonistes. Des portraits mal dégrossis qui n’apportent pas grand chose à un récit glauque à souhait et pas franchement palpitant au final. L’agencement de l’histoire semble même parfois désordonnée et seul le dernier chapitre donne du corps au roman.

Dans le genre polar nordique, il y a mieux quand même…

Sidérations

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Le roman de Richard Powers est une histoire d’amour et de fin du monde.

Theo, un exo biologiste qui a perdu sa femme Aly, élève tant bien que mal son fils Robin depuis quelques années. 

Robin n’est pas un enfant comme les autres, il explose en colères terribles et peine à s’adapter à la vie. Alors pour l’apaiser, Theo l’emmène dans ses étoiles, découvrir des planètes inconnues et leurs habitants. 

Pendant ce temps, la terre se réchauffe, les espèces animales disparaissent, l’Amérique devient xénophobe et les politiciens dictateurs. 

Un jour un chercheur propose à l’enfant une thérapie révolutionnaire, à base d’IRM, d’intelligence artificielle et des enregistrements cérébraux des émotions d’autres personnes. Une thérapie expérimentale qui peu à peu éveille Robin au monde qui l’entoure et à son inexorable déclin.

Sidérations est un roman d’amour entre un père et un fils auréolé par le souvenir d’une épouse, mère, biologiste et activiste écologiste exceptionnelle. Un roman d’amour pour cette Terre qui se meurt et que l’homme oublie de regarder. Un récit qui mêle habilement science-fiction et actualité climatique brûlante. Un roman qui est le cri de révolte d’un enfant confronté à la folie des hommes, notre folie. Un livre sans doute inspiré par Trump et Greta qui vous fera certainement pleurer, si vous avez encore une âme.