Ce que je sais de toi

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Eric Chacour a écrit son roman Ce que je sais de toi en deux parties. 

La première, écrite à la seconde personne du singulier, parle d’un égyptien du Caire. Un enfant devenu médecin pour marcher dans les pas de son père avant de finir par s’enfuir à Montréal. 

La seconde partie, écrite à la première personne de singulier, parle de celui qui raconte la première.

Ce que je sais de toi raconte l’histoire de Tareck, d’Ali, de Rafik, de Nesrine, de Mira, de l’Egypte des années quatre-vingt, d’une histoire d’amour interdite, d’une famille chrétienne du Caire, de souvenirs, de secrets, de mensonges.

La première partie, qui voit Tareck devenir adulte, reprendre la clinique de son père, se marier puis tomber amoureux, est à mon avis la plus émouvante. L’histoire de l’Egypte de Nasser se mêle à celle du garçon dont la vie toute tracée d’avance par ses parents va être bouleversée par la rencontre d’Ali, un jeune homme des quartiers défavorisés du Caire.

La seconde partie dévoile, après une longue attente, l’identité du narrateur de la première. Il s’agit du second grand coup de théâtre du roman qui donne une toute nouvelle perspective à l’histoire de Tareck. ‘Je’ cherche à tout connaître de ‘Tu’ et à le rencontrer.

Cette rencontre aura lieu à la fin du roman, dans le dernier chapitre intitulé tout simplement ‘Nous’. 

Après 320 pages d’attente, j’attendais certainement plus de ce final. Mais dès le chapitre 40, Ce que je sais de toi commençait à perdre de sa substance à mes yeux alors que le roman avait magnifiquement commencé.