Avec un Nikon D7200 avec un Nikkor 85 mm dans une main, un Nikon D7100 avec un Sigma 18-35 dans l’autre main, une soirée de concert peut vite devenir une séance de musculation. Certes il y a le plaisir du photographe : « tu vois, j’en ai un plus long que toi », plus long mais plus lourd aussi, sans parler du grip avec la seconde batterie. Alors au lieu d’économiser pour un Tamron 70-200mm ouvert à F2.8 (l’éternelle course à la lumière) ou un Nikkor 200-500 mm ouvert à F5.6 (histoire d’avoir vraiment la plus longue) je louche du côté des hybrides comme le Sony Alpha 6000, des petits trucs légers, performants et pas trop encombrants. Il y avait un pack à Fnac avec un Sony Alpha 6000, le 18-55 et le 55-210, tentant. Mais voilà t’y pas qu’un vendeur me fait douter. Il est vrai qu’en mode M, aller régler ouverture et vitesse relève du défi sur le Sony, ne parlons pas des ISO, et que vers 6400, l’image est sauvagement bruitée (ben oui que voulez-vous, j’ai un D7200 aussi). Mais ce qui pêche le plus semble-t-il ce sont les objectifs qui ouvrent à 3.5, 4.5. Le vendeur m’a présenté la gamme Olympus, photos à l’appui, photos de concert, histoire d’enfoncer le clou et c’est vrai qu’elles étaient belles les photos de concert. Du coup mon rêve à 800€ explose, passant à près du double… Et si je restais avec mon bon vieux Nikon et ses grosses optiques qui permettent de compenser quelques insuffisances anatomiques ? Il va falloir que je creuse sérieusement le sujet avant de claquer ma tirelire sans réfléchir, alors si vous avez des retour d’expérience sur les Sony Alpha et les Olympus OM-D E-M5 Mark II, je serai bien preneur.
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Une nouvelle expérience
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Voila bien des années que je vais aux concerts, en fait depuis 1983. J’ai, à plusieurs reprises, vu certains artistes et groupes, comme Peter Gabriel, Marillion, Fish, Transatlantic, RPWL, Pendragon, Elora, Weend’ô et j’en passe. Par contre, je n’avais jamais assisté à deux concerts d’un même groupe au cours de la même tournée, encore moins deux concerts consécutifs. J’ai réparé cette lacune ce weekend avec la fin de la tournée Torn Apart de Franck Carducci. Le groupe jouait vendredi à Pagney derrière Barine le vendredi et à Barr le samedi, donc dans mon secteur.
L’expérience, au delà du plaisir d’écouter deux fois un groupe que j’apprécie beaucoup, est édifiante, car on découvre des artistes présentant la même set list ou presque dans deux environnements différents, avec un public également différent.
Je ne suis pas ici pour vous livrer un live report, il viendra en son temps, mais pour souligner les ambiances assez dissemblables de ces deux lives. D’un côté le groupe Chez Paulette, dans une salle pouvant contenir 300 personnes, avec une sono pro, des éclairages en pagaille et une belle audience, de l’autre, le Garage 67, un ancien garage automobile reconverti, une salle à la sonorisation sommaire, avec peu d’éclairages, de retours et une capacité de 50 personnes.
Au Garage, il s’agissait de la fin de tournée, un concert privé, un public invité, connaissant le groupe, bref un public acquis à leur cause. Dans une étuve sans ventilateurs, les fans étaient au taquet avant même le début du concert et le groupe nettement plus détendu. Chez Paulette, même si le lieu est convivial, l’ambiance était nettement plus professionnelle et les musiciens plus rigoureux (il faisait également moins chaud). Le public n’était pas non plus forcément acquis à leur musique, le groupe devait se ‘vendre’ un peu plus.
Mais ce qui ressort le plus, c’est que le show, que je croyais très préparé, laisse en réalité beaucoup de place à la créativité des musiciens. Avec quelques jalons, le duo de guitares, le thérémine, l’Alice aguicheuse, les artistes occupent la scène et font le spectacle avec beaucoup d’improvisation réussie comme les trois choristes qui s’invitent sur scène le dernier soir. Voila la leçon que j’ai retenue de ces deux dates, outre la différence de salle, de scène et de public, c’est l’adaptation fabuleuse du groupe à leur l’environnement qui change chaque soir.
Pour ma part, ce furent deux soirées très différentes, une consacrée à la photo, l’autre à la musique, et même s’il faisait très chaud, que le groupe était plus brouillon sur quelques passages, c’est le deuxième soir que j’ai le plus aimé le concert.
Choix cornélien
Ce soir, si tout va bien, je vais écouter Haken au Club de la Laiterie à Strasbourg. Ce sera mon premier concert de Haken, un événement donc. Pour l’occasion, je devrais bénéficier d’un pass photo, je dis bien devrais, car il y a toujours une certaine incertitude avant d’avoir franchi la porte de la salle avec l’appareil photo, surtout au Club, je ne sais pas pourquoi.
Le Club, est une petite salle, pas forcément bien fichue, avec la console qui prend beaucoup de place, une scène étroite, des enceintes surdimensionnées et peu de place pour bouger. Exercer la fonction de photographe de concert dans cette salle n’est pas aisée. Quand le public répond présent, qu’il s’agit de métal et que le public s’agite, comment dire, c’est l’enfer. La dernière fois, pour Esben & the Witch, je n’ai pas vraiment brillé. Là ce soir, il pourrait y avoir du monde, et, étant données les deux premières parties très métal, The Algorithm et Next To One, cela risque de chahuter dans le public.
Donc mon problème est le suivant, comment m’équiper ? Je sens, qu’encombré de deux boîtiers, histoire de passer d’une focale à l’autre sans changer d’objectif, je vais avoir du mal à bouger dans la foule compacte sans craindre pour le matériel. Alors j’hésite à ne venir qu’avec un seul objectif très polyvalent, quitte à perdre beaucoup en lumière; le Nikkor 18-140 ouvert à 3.5.
Pour compliquer le tout, demain matin, Laurent part pour le festival de Bergkeller – Reichenbach et a besoin d’un des boîtiers pour couvrir le festival. Un argument de plus pour ne prendre qu’un seul boitier histoire qu’il n’arrive pas avec une batterie à plat et une carte SD pleine au festival. Vous me direz, je pourrais vider la carte mémoire à une heure du matin et recharger la batterie, mais bon voila, je me lève à 6h00 demain pour aller pointer à l’usine, alors bon, pas motivé…
Alors je fais quoi ?