Le dernier concert de l’année ?

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C’est au Rock Shop Café, à quelques pas de la maison, que le groupe Out5ide donnait son dernier concert de l’année. Une belle occasion pour Seb et moi même de boire quelques bières en écoutant de la musique. Après tout, c’était vendredi soir comme le dira Laurent, le chanteur du groupe.

Le groupe avait ouvert les festivités musicales le 13 janvier dernier dans la même salle et n’avaient depuis, pas eu beaucoup d’opportunités de se produire en 2023. Le Rock Shop Café est un lieu convivial même s’il n’est pas vraiment armé pour le live. La scène est petite, les éclairages assez mal agencés et le public se tient au milieu d’un magasin d’instruments de musique.

J’ai hésité à venir photographier le groupe mais j’avais ce soir là surtout envie d’écouter de la musique et passer un bon moment avec une bière à la main. En plus, étant donné la configuration de la salle, je ne voyais pas ce que je pourrais faire de plus que la dernière fois avec mon appareil photo.

Sur place je retrouve le tenancier du Garage 67 à Barr, un collègue en charge des RPS et les membres de Out5ide que je commence à bien connaître depuis le temps. Sont présent des amis, de la famille, des fans et quelques curieux. Pas vraiment une foule dense mais suffisamment de monde pour qu’il y ait de l’ambiance.

Out5ide débute leur set sur un morceau que je ne connaissais pas (pourtant j’avais révisé avant de venir), un titre aux consonances progressives qui figurera sur leur prochain album. Ils poursuivent en jouant principalement Tumbleweeds sorti en 2020, un nouvel extrait de leur prochain disque et également des titres plus anciens comme ‘The Box’ tiré de l’album Naked. Philippe, qui joue également dans Plus 33, va nous régaler des magnifiques soli de guitares floydiens ou bien très rock dont il a secret.

Mathieu, le bassiste du groupe, qui revenait d’une sortie escalade avec des amis, avaient les muscles tétanisés. Il m’a avoué que dès le premier titre ça été très difficile pour lui. Ca ne l’a pas empêché d’assurer. Laurent de son côté a eu la bonne idée de casser sa bouteille d’eau. A l’ère des emballages recyclables, les bouteilles d’eau sont en verre, et sur scène, ça n’est vraiment pas une bonne idée surtout lorsque l’on s’agite partout avec sa guitare.

Le groupe a joué plus de deux heures, heureux de retrouver la scène et son public. Lors des rappels, le groupe à repris leur fameux ‘London Calling’, ‘Hero’ ainsi que l’incontournable ‘High Way To Hell’ et nous a gratifié d’une troisième extrait de leur prochain album à venir. Je suis reparti avec leur tout dernier teeshirt fraichement imprimé, que promis juré, je porterais lors de ma prochaine vidéo.

Après une bière de Noël à la maison, une seconde façon Kriek cerise au Rock Shop Café puis une blonde pour faire passer les épices, j’étais mûr pour aller faire dodo, heureusement que je ne conduisais pas.

Une belle soirée près de la maison pour une fois. Merci à Out5ide, au Rock Shop Café et à Seb mon chauffeur du soir, même si j’aurais pu venir à pied et revenir en zigzagant jusqu’à mon lit.

Union et harmonie

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Je ne vais pas vous parler du mariage ni des différentes crises que rencontrent les couples dans la vie. Je laisse ça à votre thérapeute ou conseiller conjugal.

Je vous vous raconter mon premier concert en tant photographe d’une harmonie, ces orchestres à vent qui attirent un public de 70 à 90 ans.

J’y suis allé pour rendre service à l’association qui désirait des images du concert mais aussi afin de m’entraîner à cet exercice que je n’ai pas pratiqué depuis plusieurs mois et surtout, soyons honnête, parce que j’adore me la pêter avec mon matos dans une salle. 

Parce que la musique d’harmonie, ça n’est vraiment pas ma came, voire pas du tout ma came, je suis trop jeune pour cela, j’écoute encore du métal. Bref…

L’après-midi était en deux parties – Après-midi car les petits vieux se couchent tôt alors cela commence à 15h -, une première harmonie rejouant des classiques du cinéma, entrecoupée de sketches, la seconde harmonie, celle d’Arenheim interprétant des classiques des années soixante. 

Equipé principalement d’un 70-200 mm je vais pendant trois heures arpenter les estrades et la scène pour sortir trois cent cinquante photographies dont 90% partiront à la corbeille. 

Techniquement l’exercice est nettement plus simple qu’un concert de rock. Les lumières ne sont guère changeantes, les musiciens assis. Le défi consiste à faire de belles images du chef en pleine action, à capturer quelques portraits avec les instruments et réaliser quelques clichés d’ensemble.

Lorsque je passais derrière les rideaux pour photographier l’orchestre de très près, les musiciens ne me voyaient pas forcément tout de suite, mais de temps en temps l’un deux me remarquait et me lançait un clin d’oeil ou un sourire. J’ai trouvé cette complicité avec les musiciens, techniciens et le chef assez amusante, j’espère qu’ils aimeront les photos.

J’en ai profité bien entendu pour écouter la musique et regarder les sketches. Et j’avoue que la première partie de spectacle m’a agréablement surprise. Je connaissais les musiques jouées comme Spiderman, Princesse Mononoke. Chaque petit sketche – deux alsaciennes en voyage près du Poke Nord pour un festival du film fantastique – servaient d’introduction au morceau suivant.

Par contre, les versions sixties harmonisées aux cuivres de la seconde partie était à la frontière de ce que mes tympans peuvent endurer. Désolé pour Arenheim. Su votre club photo fait des étincelles, votre harmonie fait de la bouillie. Et puis moi, je suis encore trop jeune pour l’EPHAD.

Cuivrée

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« Le club photo d’Illkirch a été sollicité pour couvrir le concert d’une harmonie locale et je me suis porté volontaire pour l’exercice avec José, un autre membre de l’association. Il faut dire, j’aime photographier les concerts.

Pendant trois heures j’ai photographier l’orchestre pour leur fournir un book souvenir de la soirée et j’en ai profité pour me faire plaisir également. Je reviendrai plus tard sur cette après midi musicale mais en attendant je voulais présenter une série de photographies plus personnelles. »

De l’autre côté de la scène il y a avait les trompettes. Une rangée de musiciens soufflant dans leur instrument à l’unisson, une belle perspective de visages et cuivres.

J’ai choisi la femme au chignon comme sujet, sachant que même avec une ouverture f/4.5, je n’arriverais pas à avoir tous les musiciens nets. J’étais déjà à 6400 ISO, limite absolue que je me fixe en concert sur le Nikon Z8.

J’ai fait cette photo à plusieurs reprises, en noir et blanc et en couleurs, changeant de sujet, d’ouverture, de perspective, mais la première en noir et blanc reste ma préférée.

Nikon Z8, Tamron 70-200mm, 1/100s, f4,5, ISO 6400, 200 mm

Amarok Chez Paulette

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Le samedi 18 novembre, dans un pub perdu au milieu de la Lorraine, à Pagney derrière Barine, non loin de Toul, l’association ArpegiA invitait ses fidèles à découvrir le quatuor polonais Amarok.

Ama qui ? Je n’avais jamais écouté ce groupe jusqu’à présent et son nom m’était également inconnu. Fort de mon ignorance, j’ai exploré leur discographie sur Bandcamp et suis tombé amoureux de leur dernier album Hero. Dans le même temps, Didier du groupe Plus 33 m’annonçait qu’ils allaient assurer la première partie de la soirée pour fêter la sortie de leur second album I Want. Du coup, comment manquer un tel évènement, d’autant que Didier, le frontman de Plus 33, m’avait demandé si je pouvais faire des photos de la soirée.

C’est avec Carsten, un ami d’enfance de Didier Grillot, que j’ai fait la route en direction de Pagney derrière Barine. Je ne peux vous raconter ici tous les secrets inavouables que Carsten a livré sur ses amis durant les deux heures nous conduisant au fin fond de la Lorraine pluvieuse, ce que je peux vous dire par contre, c’est que le temps a passé très vite.

Arrivé à Pagney derrière Barine il pissait des cordes, un temps Lorrain qui a gagné l’Alsace un peu plus tard pendant la nuit. A l’entrée de pub rock, pas beaucoup de monde, les habitués du sanctuaire du prog et quelques amis fidèles au poste que j’ai grand plaisir à retrouver à chaque fois. Je rencontre également Laetitia, la manageuse du groupe Plus 33, avec qui nous avions déjà échangé pour le shooting du groupe 

Plus 33 commence la soirée dans une formation à cinq musiciens pour un set instrumental progressif avec de temps en temps Coralie au chant. Il s’agit de leur premier concert après trois répétitions. Si Didier, qui n’a pas joué en live depuis dix ans, doit être stressé, il ne le montre pas et leur prestation est irréprochable même si Philippe, le guitariste, nous avouera qu’il s’est planté à un moment. Moi, je n’ai rien entendu. Ils jouent quelques morceaux de I Want et Open Window, leurs deux albums enregistrés à ce jour. Il y a beaucoup de claviers sur la scène comme dans la musique de Plus 33. Coralie, en plus de chanter, seconde Didier et le rendu n’est pas très éloigné des versions studio.

Les deux électrons libres, Philippe et Stéphane, les seuls qui ne sont pas vissés à leur tabouret, font le show, pour du rock progressif instrumental, c’est à dire qu’ils se déplacent de quelques mètres quand ils ne sont pas trop accaparés par les pédales ou la partition. Didier, armé d’une petite feuille, prendra quelques minutes pour s’adresser au public et remercier ArpegiA et Chez Paulette de leur donner l’occasion de se produire devant un public.Une belle performance, appréciée des habitués de la salle.

Les photos de Plus 33 sont disponibles sur Flickr.

Le temps de courir à la voiture chercher mon portefeuille, boire un coca et faire un selfie avec une fan (si si, c’est vraiment arrivé), Amarok est en place. J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce quatuor polonais en live. Si l’album Hero a su toucher ma sensibilité d’ours, je n’étais pas persuadé que sur scène, cela fonctionnerait aussi bien. Les trombines des musiciens font peur, Michal et son chapeau aux claviers et instruments étranges, Marta aux percussions qui ressemble à une elfe, Kornel au look de mineur de fond qui sort de temps en temps son violon et Konrad à la batterie qui fait la gueule derrière les fûts.

Mais dès qu’ils jouent, le charme opère. Je retrouve les atmosphères techno soft progressives du dernier album. Ok, le violoniste ne chante pas vraiment au diapason et Marta s’adresse au public dans un anglais assez polonais quand même. Mais la magie opère. Si Michal manque de charisme, Marta en a pour deux et les instruments étranges utilisés sur scène font également le spectacle. La musique est belle. Les tubes comme ‘Hero’ et ‘The Dark Parade’ emportent le public alors qu’un silence religieux accompagne ‘What You Sow’, le dernier morceau de l’album Hero. Amarok termine le concert en jouant ‘Hope Is’, le premier single de leur prochain album prévu pour l’année prochaine.

Les photos d’Amarok sont disponibles sur Flickr.

Inutile de dire que outre le plaisir de retrouver plein de copains et copines Chez Paulette, les amis d’ArpegiA, des anciens du magazine Music Waves, Philippe de Music In Belgium, chaque concert dans cette salle est l’occasion de découvrir ou redécouvrir des groupes de rock progressifs qui ne passent jamais en France, à part dans ce petit village perdu de Lorraine. Et à une époque où les festivals de rock ferment les uns après les autres, nous sommes heureux de nous retrouver au chaud Chez Paulette pour partager un moment de convivialité et de musique entre amis.

Je pars heureux sous une pluie battante, avec Hero en vinyle, le pins d’ArpegiA, le pass presse dont je fais la collection et un passager qui va devoir subir comme à l’aller, mon verbiage pendant deux heures.

Le reflet

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Le club photo d’Illkirch a été sollicité pour couvrir le concert d’une harmonie locale et je me suis porté volontaire pour l’exercice avec José, un autre membre de l’association. Il faut dire, j’aime photographier les concerts.

Pendant trois heures j’ai photographié l’orchestre pour leur fournir un book souvenir de la soirée et j’en ai profité pour me faire plaisir également. Je reviendrai plus tard sur cette après midi musicale mais en attendant je voulais présenter une série de photographies plus personnelles.

J’étais armé pour l’occasion d’un Tampon 70-200 mm ouvert à 2.8, mon optique fétiche pour les concerts et du Nikon Z8. C’est lourd mais j’avais un harnais pour porter le matériel.

Nous avions le droit de passer sur la scène, sur les côtés, pour photographier les artistes et c’est de ces cachettes que j’ai principalement shooté.

J’aime beaucoup l’esthétique des cuivres et là avec une harmonie, j’avais de quoi me faire plaisir. J’ai photographié ce tuba un nombre incalculable de fois, en noir et blanc et en couleurs pour mettre ne valeur les lunettes rouges et les reflets des projecteurs sur l’instrument.

Nikon Z8, Tamron 70-200mm, 1/80s, f/2.8, ISO 6400, 70 mm

Soen – Memorial

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J’ai donc enfin vu Soen en live. Et ils ont principalement joué leur dernier album Memorial bien évidemment. Sauf que je l’avais pas écouté sorti du single ‘Violence’ qui m’avait quelque peu déstabilisé.

Ben oui, Soen je le déguste principalement pour la sublime voix de Joel capable de m’émouvoir comme peu d’autres. Et là, surprise, il durcissait le ton, invitait une chanteuse à ses côtés et renonçait à ses talents de crooner. Pourtant, en live, sans doute fasciné par son aura magnétique, j’avais plutôt accroché aux nouveaux morceaux que je ne connaissais pas. Alors je suis parti du concert avec un exemplaire de Memorial dédicacé. Le lendemain, il tournait sur la platine et, nouvelle surprise, je l’ai tout de suite adopté.

Je disais souvent, en parlant de Soen, que j’aimais leur musique sans pouvoir en donner vraiment la raison. Eh bien c’est fini. J’adore Soen et je sais maintenant exactement pourquoi. Memorial, moins centré sur la voix de Joel, dévoile des musiciens talentueux qui jusque là restaient dans l’ombre du chanteur.

Memorial ce sont dix titres courts pour un peu moins de trois quart d’heure d’enregistrement. Deux des morceaux tranchent tout particulièrement ici, il s’agit de ‘Hollowed’ chanté à deux voix aux côtés de Elisa et du bluesy ‘Vitals’ au grand piano où le timbre de Joel est méconnaissable. 

Si Memorial débute de manière musclée, limite martiale avec un ‘Sincere’ rythmé et metal, au bout de trois minutes de maltraitance assumée, Soen livre un break apaisé aux couleurs chaudes avant de replonger dans la violence. C’est cette forme d’écriture, d’abord déroutante mais redoutablement efficace, qui prédomine sur tout l’album.

Le groupe use de refrains ravageurs comme dans ‘Unbreakable’, de soli de guitare à tomber par terre et de breaks au chant pour mieux revenir en force juste après. Les guitares de Cody s’expriment enfin pleinement sur Memorial. J’ai l’impression, qu’auparavant son travail restait nettement plus au second plan. Presque chaque titre livre son solo déchirant comme dans ‘Fortress’ ou floydien comme dans ‘Hollowed’.

Memorial se révèle rugueux et soyeux à la fois, une douce violence qui met en valeur le travail d’un groupe plus que la voix d’un chanteur. Evidemment, les aficionados de Soen pourraient être déstabilisés au début mais pour ma part, je classe Memorial dans les meilleurs albums écrits par le groupe à ce jour.

Encore un qui rentre dans mon top 2023 décidément de plus en plus chargé.

Sinon, Samedi prochain, Chez Paulette près de Nancy, l’association Arpegia organise un concert avec deux groupes dont je vous ai déjà parlé, Plus 33 et Amarok, alors si vous êtes dans le coin, déplacez-vous, ce sera forcément un beau concert.

Soen à la Laiterie

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Oui, j’ai enfin vu Soen en live !

Je ne compte plus le nombre de fois où ils sont passés près de Strasbourg sans que je puisse aller à leur concert. Mais cette fois c’est fait.

Soen jouait à la Laiterie à Strasbourg le mercredi 18 octobre et c’était mon premier concert depuis très très longtemps. Je n’avais pas encore eu le temps d’écouter leur dernier album Memorial sorti que quelques clips déroutants et c’est donc en live que j’ai découvert leur nouvelles compositions musclées. Et je suis venu en touriste, sans pass presse, ni matériel photo, juste un iPhone pour profiter pleinement de la soirée tant attendue.

Mais revenons au concert. 

A 19h30, les romains de Terra ouvraient la soirée, trois gars avec des dreads et un chauve, guitaristes percussionnistes batteurs chanteurs qui dès le premier titre captent mon attention. Ils arrivent sur scène et débutent le show par un trio de percussions qui va donner le ton d’un set très rythmique. Leur musique est tribale, world et metal et si leurs instruments ne rendent pas toujours honneur à leur musique, le résultat en live est saisissant. Pour ne rien gâcher le batteur chanteur Daniele possède une voix très intéressante et plus ils avancent dans les morceaux, plus je suis happé par leur musique. C’est donc décidé, à la fin du concert, j’irai m’offrir leur album.

Molybaron poursuivait la soirée. Si je ne connais pas le groupe plus que ça, j’ai déjà écouté leur dernier album et, je n’aime pas, mais pas du tout en fait. Je suis quand même resté au premier rang pendant leur performance, histoire de ne pas perdre ma place durement gagnée (pas tellement en fait, la grande salle de la Laiterie coupée en deux n’était pas bondée). Tout vêtus de noir, avec des instruments noirs, le quatuor se lance dans son set glacial à la rythmique très carrée, au son de guitare étranglé, un métal violent et aseptisé comme je le déteste. Si le groupe est né en France, leur chanteur est irlandais et s’exprime donc en anglais avec un accent plutôt ricain. Le gars n’a pas le profil d’une bête de scène et pourtant c’est ce qui va sauver leur show. Molybaron ne joue pas à l’économie sur scène et ça fonctionne assez bien en live. Techniquement les gars assurent vraiment. Leur jeu est précis, léché, presque trop en fait. Sur leur set d’un peu moins d’une heure, je ne rentre vraiment que ur deux titres sans pour autant grimper au rideau. Il faudra que je les réécoute à l’occasion mais clairement, je ne suis pas fan.

Et puis vers 21h30, c’est Soen qui monte sur scène. Rho putain Soen ! Je pars en vrille dès les premières notes. Oui je sais, c’est puéril à mon âge, mais j’étais aussi agité que les quatre bambins installés au premier rang sur ma gauche. Joel et sa voix me mettent en transe comme les soli de guitare de Cody. Leur groupe est venu faire la promotion de Memorial, un album très différent des précédents et que je n’avais encore pas écouté. C’est donc en live que je découvre leur nouveau bébé nettement moins mélodique que les précédents où Joel ne joue plus au crooner danseur mais au chanteur de metal.

De temps en temps ils intercalent des tubes de leur discographie et là je suis à chaque fois en extase, avec la petite larmichouillette au coin de l’œil. Oui je suis comme ça moi. 

Il y a du jeu de scène, ça bouge de droite à gauche et de gauche à droite, seul Martin en hauteur derrière ses fûts reste imperturbable, faut dire il a du boulot lui. On a droit à des soli de basse, de guitare, du chant à capella et la voix grave de Joel qui s’adoucit parfois pour devenir complètement envoûtante. Si le groupe donne la part belle au très metalleux Memorial – faut bien vendre le dernier album – il n’en oublie pas les classiques et au final leur set est très équilibré avec en plus une balance parfaite et un son pas trop fort. J’ai même pu enlever mes bouchons d’oreille pour profiter pleinement de la voix de Joel.

Après trois titres en rappel dont le fabuleux ‘Lunacy’ et ‘Violence’, le groupe tire sa révérence et je pars au stand de merch acheter Memorial en édition dédicacée. Mais c’est chez Terra que je vais casser ma tirelire. J’y prend le combo deux CDs et une teeshirt (la totale quoi), parce que les italiens m’ont vraiment impressionnés. Je me retrouve avec même album en version acoustique et éclectique, un CD coincé entre deux planches en bois retenues entre elles par des aimants. Je n’avais rien de tel dans ma collection.

Ce fut une fabuleuse soirée même si Molybaron ne m’a pas emballé outre mesure.

Le prochain concert est programmé le 18 novembre Chez Paulette pour écouter Plus 33 et Amarock, une date à ne pas manquer organisée par mes amis de ArpegiA.

Amarok – Hero

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Vous connaissez bien évidemment le groupe polonais Amarok. Ben pas moi en fait. Il aura fallu l’annonce de leur concert le samedi 18 novembre Chez Paulette par l’association ArpegiA pour que je me penche sur leur musique. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, si ?

J’ai choisi le dernier album studio du groupe, Hero, sorti en 2021, pour me forger une opinion sur cette formation aux influences floydienne et wilsoniennes venue de l’Est. Un album sept titres de moins de trois quart d’heure qui donne dans le rock progressif ambiant avec beaucoup de claviers et de guitares gilmouriennes joués par le frontman et chanteur Michal Wojtas.

Si depuis 2001, les album de Amarok sont principalement instrumentaux avec quelques invités venus de groupes connus comme Camel et Riverside, Hero, lui, est un concept à textes avec un seul titre sans paroles, ‘The Dark Parade’. J’ai survolé la discographie du groupe depuis 2001 et même les albums solo de Michal et il faut bien reconnaître que l’artiste explore de nombreux genres, de Pink Floyd à la world music en passant par la danse. Je n’ai pas tout adopté, loin s’en faut, mais Hero, que certains considèrent comme sa plus belle production, a su parler à mon cœur.

Hero parle de notre planète qui se meurt. Et malgré un thème assez lugubre, l’album laisse planer une touche d’espoir dans les textes.

‘Is not the end’ qui ouvre l’album, me fait beaucoup songer à du Riverside quand ‘Hero’ donne dans le Pink Floyd, notamment si vous écoutez la basse. ‘What you sow’ m’évoque Satellite, ‘Hail ! Hail ! Al’ et tout particulièrement ‘The Dark Parade’ me ramènent à Porcupine Tree. Alors du coup on se pose quand même quelques questions sur l’identité de la musique composée par Michal car elle emprunte beaucoup à des monstres sacrés. D’un autre côté l’album est varié et très agréable à écouter. Alors bon.

Un de mes morceaux préférés s’intitule ‘It’s not the end’. Une pièce d’un peu plus de cinq minutes qui emprunte un peu à Mariusz Duda et Steven Wilson. Son ouverture presque folk est d’une grande pureté et le final, quasi instrumental vous rappellera certainement les riffs rageurs de Porcupine Tree. Autre point d’orgue de l’album, le titre très floydien ‘Hero’ au refrain magnifique.

Mais je ne vous cache pas que j’adore tous les morceaux de cet album. S’il n’est pas fondamentalement original, il est très beau, riche en émotions et possède des références très confortables.

Du coup mon 18 novembre est réservé pour aller écouter Amarok chez Paulette. Je vous invite vivement à faire de même, écoutez le sur Bandcamp. Vous m’en direz des nouvelles.

Jazz à la Petite France

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Ma culture en matière de Jazz est proche de moins l’infini. Celle de mon épouse également, centrée qu’elle est depuis des années sur la musique classique. 

Mais cette année, comme depuis deux ans, dans le quartier de la Petite France à Strasbourg, prend place un festival de jazz en plein air, alors pourquoi ne pas aller y jeter une oreille après tout  ? D’autant qu’il s’agit d’une musique particulièrement bien taillée pour le live.

La scène était dressée place Saint Thomas, à l’ombre des arbres, non loin de l’école de musique de mon épouse. Derrière les sièges pouvant accueillir de nombreux mélomanes, des tables prenaient place pour se restaurer de tartes flambées dont l’odeur alléchante parvenait jusqu’au premier rang.

Un festival gratuit en partie financé par des sponsors comme la ville de Strasbourg et par une incitation aux dons, sur internet avec un QR code apposé sur chaque siège et des personnes faisant la quête comme à l’église après le premier concert.

Nous n’avons assisté qu’aux concerts du samedi et du dimanche, et encore pas à tous. Le festival ouvrait ses portes vers 17h30 pour quatre live à chaque fois, une programmation très éclectique allant de la world music à l’électro en passant quand même par le jazz.


Las Bakkavas ouvrait les hostilités samedi à 17h15. Un groupe amateur local proposant une musique du monde à cinq chanteuses, violon, basse, batterie, accordéon, saxo et claviers. Ce n’était pas transcendant mais nous avons passé un bon moment. 


Venait ensuite l’Abraham Reunion, un quatuor acoustique, piano, contrebasse, batterie et chant mêlant jazz et musiques créoles. Un frère et deux sœurs accompagnés d’un excellent batteur. Ce fut certainement le meilleur concert des deux soirs. La pianiste était percussive et mélodique à la fois, la contrebasse distillaient de belles notes graves en contrepoint, la batterie très présente savaient rester en retrait pour n’écraser personne et la chanteuse, même si je n’étais pas fan de son timbre, possédait une impressionnante tessiture lui permettant de tout faire.


Après une pause burger mérité, nous avons une bonne adresse pas loin de la place, nous sommes revenus pour Los Negros Soundsystem un duo jeune saxophoniste et dj chenu. Un titre nous a convaincu de rentrer à la maison digérer notre frites d’autant que des averses menaçaient de tout arroser, malgré les stupidités que proféraient un spectateur derrière nous sur les prévisions de Météo-France. D’ailleurs, à peine arrivés à la maison, toute la ville était sous la pluie.


Le lendemain à 17h30 la flutiste Naïssam Jalal ouvrait les hostilités avec ses rituels, entre méditation, chamanisme et yoga tantrique. Le quatuor batterie, contrebasse, violoncelle et flûte n’a pas convaincu le matérialiste que je suis, pas plus que mon épouse qui a failli devenir folle. Son estomac criait famine, les longs morceaux l’ennuyaient, et pour passer le temps et sa faim, elle mordait mon épaule. Chacun sa came. Par contre mentions spéciales pour le violoncelliste très habité , Clément Petit, qui nous a livré de belles choses et pour le batteur virtuose souriant, Zaza Desiderio.

Notre ami Laurent était là. Il avait assisté à tous les concerts de la journée du vendredi et remettait le couvert pour le dernier soir. Il a évidemment bien aimé la première prestation mais les trucs bidules mysticos méditatifs, c’est son truc.


A 19h00, l’estomac sur les talons – madame avait décidé que nous mangerions à la maison – nous avons découvert le Subconcious trio, trois femmes (elles représentent 17,4% des musiciens en Europe semble-t-il), une pianiste, une contrebassiste et une batteuse qui allait nous livrer un beau set de jazz. La pianiste Monique Chao jouait de manière lounge quand la batteuse Francesa Remigi cherchait à en découdre avec le public. Entre elles, Victoria Kirilova cherchait un maintenir l’équilibre. A les réécouter sur Bandcamp, je trouve leur travail studio nettement plus harmonieux qu’en live. Ce n’était pas aussi magique que Abraham Réunion mais il y avait de belles choses.

Nous sommes rentrés affamés vers 21h00, rêvant même de Domino’s Pizza et de Mac Donald dans le tram pour finir avec un oeuf au plat dans notre assiette. Le frigo était vide…


Le premier soir je suis venu avec un objectif passe partout pour prendre quelques photos, on ne se refait pas, et le dimanche, j’ai finalement sorti la grosse bertha, histoire d’obtenir des images avec un meilleur piqué. Rien d’extraordinaire au final mais quelques images souvenir de ces deux belles soirées musicales.

Z7

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Alors non, je n’ai pas complété ma collection de boîtiers Nikon avec un nouveau modèle de la gamme Z. Je suis allé en Suisse, à Pratteln pour écouter le groupe Ticket To The Moon qui ouvrait pour Riverside.

Cela faisait des mois que je n’avais pas rendu visite à ce temple du rock progressif, il faut dire que c’est assez loin et que pour s’y rendre, mieux vaut avoir la vignette suisse pour l’autoroute.

Guillaume, le bassiste de Ticket to the Moon m’avait annoncé, des étincelles dans les yeux, une semaine auparavant, qu’ils joueraient en première partie de Riverside au Z7. J’ai mendié une accréditation photo et préparé mon paquetage. J’avais envie de revoir les franco-suisse en live. La dernière fois ils jouaient avec Lazuli, c’était il y a trois ans. 

Et ce qui est cool, c’est que mon épouse m’a accompagné, peut-être pour me rendre la pareille après la Fête de la Musique. Qu’importe elle était là.

Nous sommes arrivés entre deux averses. A la caisse pas trace de mon accréditation mais j’ai été ajouté à la liste des photographes sans avoir à supplier. Une fois dans la salle, le ciel est tombé sur le toit du Z7. Une pluie digne du Déluge, notre timing était parfait. 

Le temps de discuter un peu avec Guillaume et Andrea, de préparer le matériel, il était temps de rentrer dans l’arène pour trois morceaux avec les autres photographes.

Ticket to the Moon avait trente cinq minutes pour convaincre. Cinq suffiront. Le trio, malgré trois ans d’absence, reprend ses marques et livre un set post rock solide, agrémenté de beaux éclairages et d’un son de qualité. Guillaume et Andrea occupent la grande scène du Z7 comme si c’était la leur, jouant au clic pour compenser l’absence de claviers. Ils présentent au public nombreux et enthousiaste leur nouvel album Elements sorti cette année, leur premier disque cent pour cent instrumental depuis leurs débuts. Trente-cinq minutes c’est bien trop court lorsque l’on aime leur musique, mais c’est ainsi, peut-être aurais-je l’occasion de les écouter à nouveau lorsqu’ils joueront en tête d’affiche.

A 21 heures les polonais de Riverside s’installent pour deux heures de concert. Cette fois ce sera l’album Identity qui sera à l’honneur. Un disque qui n’a pas forcément été bien reçu par les fans comme nous l’expliquera Mariusz pendant le show.

Je ne vais pas vous mentir, je ne me serai pas déplacé juste pour Riverside. Leur dernier album ne m’a pas complètement convaincu et le groupe ne m’a pas toujours enthousiasmé en live.

Je trouve que lors de leur performance au Z7, les claviers donnent parfois dans la bouillie désaccordée même si je sais très bien qu’un synthé reste au diapason. Pourtant, par moments, y a des trucs qui me dérange, comme si un des musiciens jouent faux.

Ce sont les morceaux très rythmés, les tubes de Riverside, qui fonctionnent le mieux d’après moi. Ma chérie, elle, a préféré le morceau final à rallonge de la soirée. Le monde à l’envers.

Le light show était fabuleux, rien à dire et si le son était un peu fort, cela restait très acceptable avec des bouchons.

Par contre la facture fut douloureuse : 50 € de billet pour ma femme, 5 € pour l’accréditation, 8 € de parking, 8 € pour deux verres d’eau, 42 € de vignette suisse sans parler du plein d’essence à 80 €, une soirée au Z7 revient assez cher, même en ne payant qu’un seul billet. Vive la Suisse !

Je ne suis pas vraiment emballé par les photos mais j’étais fatigué après une grosse semaine et le shooting réalisé sur trois titres. J’ai du mal avec ça. Je suis lent, c’est comme ça.

Les photos de Ticket to the Moon sont ici et celles de Riverside ici.