Atoma – Skylight

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En attendant que déboulent les nouveautés 2024, penchons-nous aujourd’hui sur une vieillerie, à savoir un album de 2012. C’est mon ami Stéphane qui l’a acheté sur Bandcamp et comme j’espionne ce qu’il écoute, j’y ai jeté une oreille indiscrète.

Atoma est une formation suédoise née en 2011 sur les cendres du groupe de doom Slumber et qui n’aura composé qu’un seul album, Skylight, un an après sa formation. Un nom né d’une certaine obsession des quatre artistes pour la bombe nucléaire.

Après un long hiatus, le groupe sortait en 2021 un nouveau single intitulé ‘Then Came The Wave’ et un an plus tard, ‘Divina’ ce qui laisse peut-être espérer un prochain second album.

Mais revenons à Skylight. Il s’agit d’un concept album science fictionnesque, un voyage forcé jusqu’au bout de l’univers pour une poignée d’astronautes fuyant la Terre devenue inhospitalière.

Ce récit fantastique n’est que l’histoire bien trop contemporaine des migrants qui fuient leur pays pour trouver refuge ailleurs comme l’a fait Ehsan, le chanteur claviériste du projet, lorsqu’il a émigré en Suède.

Skylight navigue entre post-rock cinématique, électro orientale et métal atmosphérique. Des morceaux majoritairement instrumentaux où se glissent des sections chantées ou criées. Dix pièces de trois à sept minutes pour un voyage d’un peu plus de trois quart d’heure.

En moins de dix minutes, les claviers jouent du Blade Runner sur des percussions tribales, les guitares donnent dans le heavy, la rythmique se fait électro, le chant se mue en growl et les bruitages installent une impression de B.O. de film.

Les guitares de Markus Hill se font floydiennes sur un ‘Bermuda Riviera’, se teintent d’influences orientales quand le chant crié explose sur ‘Skylight’ et que la forme cinématique s’impose sur ‘Saturn & I’ et se poursuit dans ‘Cloud Nine’ avec des chœurs féminins.  Les synthés de Ehsan sont omniprésents sur l’album, dominant les morceaux. Du coup les passages de guitares appuyés sont suffisamment rares ici pour être soulignés comme dans morceau ‘Resonance’.

Skylight est comme une magnifique B.0. qui peut s’écouter en fond sonore. Un album certes pas vraiment récent mais que je vous invite à découvrir sur Bandcamp par exemple.

Music For Messier – Alien Planet

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Alien Planet est un album de musique instrumentale cinématique ambiante, un peu post-rock simplifiée, un peu space-rock épuré. Une sorte de BO pour documentaires animaliers sur la 5.

Music for Messier est un des multiples projets solo du mystérieux hongrois Istvan Csarnogursky dont on connaît bien peu de choses, hormis le fait qu’il n’en est pas à son coup d’essai avec Alien Planet.

Il joue et compose également pour les projets Black Hill, Silent Island, Realm of Wolves et White Cube, qui, il faut bien l’avouer, se ressemblent tous un petit peu en fait.

Alien Planet invite à l’exploration spatiale en trente minutes et sept mouvements contemplatifs qui conviennent parfaitement comme fond sonore, pour un JDR par exemple.

Alors pourquoi en parler ici, si c’est si minimaliste ? Parce que malgré son apparente simplicité, Alien Planet tourne régulièrement à la maison ainsi qu’au travail depuis quelques mois. Un support sonore à d’autres activités comme la lecture, la tenue du blog ou le développement de photos.

La pochette de Lev Stavitskiy aurait pu illustrer Alien, le huitième passager, le film de Ridley Scott. Un satellite de glace noire gravite autour d’une géante gazeuse bleue semblable à Neptune. Une image belle et froide qui colle à la musique.

Les morceaux rappellent la voûte céleste où scintillent les étoiles. Des nappes sombres de claviers percés de notes claires de guitares, de longues notes médium sur une basse inquiétante. Une musique qui se rapproche de l’univers de Birdy ou de la Dernière tentation du Christ de Peter Gabriel, mais en nettement plus épuré.

Music for Messier se répète, usant d’une palette minimaliste de sons et notes. Une manière de laisser l’esprit libre de divaguer sans vraiment lui imposer un univers.

Alien Planet n’est pas le genre d’album dont on fera une habitude. Il sera peut-être rapidement oublié. Mais écoutez-le lorsque vous voudrez reposer vos neurones. Installez-vous confortablement dans un canapé en lisant les aventures du pilote Pirx de Stanislas Lem tout  en écoutant Music for Messier. Vous verrez, c’est bien agréable.

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