Après avoir dévoré le premier volume, Prospero en effaça les souvenirs. Il fallu qu’un helvète éveille en moi l’envie d’une série, pour que je retrouve la mémoire et plonge en microgravité dans le vide séparant Io de Ganymède, avec à bord du navire deux martiens, deux terriens et deux ceinturiens. Une politicienne âgée, une marine imposante et un biologiste épuisés prenait place sur le dos du cheval de Cervantes au côté de son équipage idéaliste pour une croisade à l’issue incertaine.
La Guerre de Caliban, second tome de The Expanse, écrit par Daniel Abraham et Ty Franck, se lit comme on regarde une série télé, épisode par épisode. La protomolécule a survécu à la destruction de l’astéroïde et s’est répandue sur Ganymède, grenier et pouponnière de la ceinture. Sur Vénus, là où elle aurait du mourir, la chose prospère contre toute attente. Holden et son équipage partent à la recherche d’une petite fille et croisent le chemin de Prax le botaniste, d’Avasarala la politicienne terrienne, et de Bobbie, la marine martienne passé à l’ennemi.
Combats spatiaux, intrigues politiques, survie en milieu hostile, le second tome de The Expanse fonctionne toujours aussi bien même si j’ai préféré L’Eveil du Léviathan. Du space opéra riche en rebondissements où le personnage le plus intéressant sera cette fois la grand mère politicienne intrigante Avasarala. Le roman dévoile des facettes du mécano Amos qu’on n’aurait pas soupçonné. Le gros costaud bricolo bastonneur gagne en profondeur. Holden et sa folie meurtrière manquent sans doute un peu de crédibilité malgré tout ce qu’il a pu traverser mais il retrouvera assez vite son humanité.
Il ne faut pas que j’oublie cette fois de lire le tome 3, La Porte d’Abaddon, mais avant je vais changer de registre avec Humains.