Azure – Fym

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Un achat de Stéphane Gallay, une pochette à la Roger Dean, un concept album de fantasy et un style musical proche de Kyros, l’album Fym possédait à priori de nombreux atouts pour me séduire.

Fym, le troisième album du groupe Azure venu de Brighton, est sorti le 23 mai dernier. Un double CD avec douze morceaux dont deux longs formats, le triptyque ‘Sky Sailing’ d’un peu plus de onze minutes et ‘Trench of Nalu’ qui dépasse les seize minutes. De quoi vous occuper quelques heures si vous lui consacrez plusieurs écoutes.

Azure navigue entre rock progressif bondissant, fusion et metal. Un quatuor sans batteur rejoint par quelques invités dont Andrew Scott qui officie derrière les fûts. Le groupe est porté par Chris Sampson qui joue de cordes vocales, acoustiques et électriques, qui écrit les textes et qui est à l’origine de LU, un roman de plus de 300 pages disponible avec l’album pour ceux que cela intéresserait. Et si le bouquin est assez épais, les textes le sont également. Il y a de quoi lire et écouter sur cet album.

En parlant de concept, Fym raconte la quête des fragments d’une arme noire par Fym Sallow, une femme sous l’emprise d’une puissante sorcière.

Pour la proximité avec le groupe Kyros, ne la cherchez pas du côté du prog électro mais plutôt dans les montagnes russes vocales et les compositions très riches qui partent dans toutes les directions.

Alors évidemment, ne comptez pas écouter Fym en faisant la sieste, ça n’est pas possible, l’oreille est sans cesse sollicitée sur cet album avec relativement peu de plages pour se poser, sauf dans le court ‘Moonrise’, mais c’est aussi la fin de l’histoire.

La voix de Chris est tout simplement éblouissante sur cet album, osant presque toutes les acrobaties et capable de monter très haut comme de livrer de beaux hurlements à la limite du scream comme dans ‘Trench of Nalu’. Mais ce sont les guitares virevoltantes de Chris et Galen qui mènent la danse sur cet album suivies de peu par les synthés et le piano de Shaz ainsi que la basse bondissante d’Alex.

La musique, déjà bien remplie de sonorités, s’enrichit encore de mandoline, thérémine, trompette, percussions, hautbois, clarinette, basson et même de piano à queue.

Le jazz fusion rejoint le prog sur plusieurs titres comme dans ‘Weight of the Blade’. Il y a également des choses plus barrées, tout particulièrement dans la première partie de ‘The Lavender Fox’ ou encore quelques passages dans le long ‘Trench of Nalu’.

Ce qu’il y a de certain, c’est qu’avec Fym, vous ne pourrez pas rester dans votre zone de confort très longtemps. Le seul reproche que je pourrais faire à Fym c’est justement qu’il exige une écoute des plus attentive et réclame pas mal d’énergie pour arriver jusqu’au bout parce que 78 minutes c’est quand même long.

Mais bon, si vous êtes habitué aux albums de Yes, Kyros ou de Machine, vous devriez survivre sans problème. Donc je vous recommande chaudement cette découverte, sur Bandcamp par exemple.