unprocessed – … and everything in between

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J’avais prévu de vous présenter un des tout premier album 2024 cette semaine mais un concert à la Laiterie à Strasbourg a changé mes plans.

Le jeudi 25 janvier, unprocessed ouvrait pour Tesseract dans la salle strasbourgeoise. Et si je ne connaissais pas encore cette formation allemande, j’ai été ébloui par leur musique et leur performance.

Leur dernier album en date ..and everything in between, écouté quelques heures avant leur concert, est sorti en décembre dernier. Neuf titres courts pour trente neuf minutes de musique.

Alors attention aux oreilles, unprocessed donne dans le djent expérimental, entre Plini et Tesseract, avec du growl, du chant clair et beaucoup de tabassage. Âmes sensibles s’abstenir.

Le groupe se compose de quatre gamins en comparaison des dinosaures du rock progressif qui monte sur scène en déambulateur. Des petits jeunes fougueux et encore bourrés de testostérone. Alors oui, ça dépote.

Ils existent depuis 2014 et ont plusieurs albums à leur actif  dont Covenant qu’Alias avait chroniqué à sa sortie.

Les deux grands atouts de unprocessed sont la guitare et le chant polymorphes. Leur musique passe du gros poutrage à des dentelles d’arpèges, de hurlements caverneux à une voix toute douce.

En plongeant dans …and everything in between, vous accédez à un niveau rythmique infernal où la basse et les guitares en sont la colonne vertébrale comme dans ‘Lore’ ou bien ‘Glass’. Unprocessed rejoint également Plini sur ‘Blackbone’ ou ‘Die on the Cross’ si on fait abstraction du growl, même si je ne suis pas certain que ce soit les mêmes sujets qui les inspirent ici.

Les textes écrits par David John Levy, le bassiste et également growler à ces moments perdus, sont manifestement une plongée dans son enfer personnel, jouant de thèmes religieux, dieu, la crucifixion, l’enfer, le purgatoire, pour raconter ce qui ressemble à une emprise.

La musique elle, est tout sauf easy listening. Elle vous malmène en permanence, fragile, vocodée, violente, hurler. Une musique dans laquelle la guitare peut livrer un djent assourdissant comme des notes cristallines de harpes.

Je ne vais pas tourner autour du pot, unprocessed est une fabuleuse découverte. …and everything in between une tuerie qui aurait pu devenir l’album de l’année 2023 et Covenant, que je découvre en ce moment, est du même tonneau.

Évidemment, il faut être quand même d’humeur joueuse pour écouter leur musique. Il y a des jours où je repose mes tympans. Mais allez les écouter, ils font partie de la génération montante du metal prog. En plus, leurs albums sont sur Bandcamp.