Culte

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Alors non je n’ai jamais regardé l’émission Loft Story, pas une seule fois. J’ai tout de même entendu parler de la scène de la piscine avec la célèbre Loana et vu quelques images assez évocatrices mais ma culture s’arrête là. A l’époque on parlait de télévision poubelle et je suis assez d’accord. Mais en règle générale, ce qui passe à la télé ne m’intéresse pas, voilà quoi.

N’empêche que j’ai regardé la série Culte qui parle de Loft Story, parce que la femme a voulu la regarder et que je me suis pris au jeu.

La série en six épisodes se place du point de vue de la réalisation de l’émission. Big Brother avait cartonné aux U.S. et les français, toujours aussi inventifs, voulaient importer le concept en France. Sauf que les chaînes n’en voulaient pas, enfin si, mais elles n’assumaient pas.

C’est donc l’histoire d’une boite de production aux dents longues qui reprend le concept et essaye de le vendre au PAF. Un Big Brother transformé en sitcom amoureux.

Le principe : enfermer des jeunes, hommes et femmes dans un loft, les filmer 24h/24 et attendre qu’il se passe quelque chose en donnant de temps en temps un petit coup de pouce au destin. Chaque semaine on vire une personne grâce au vote des téléspectateurs pour ne conserver qu’un couple à la fin.

Ce sont donc les coulisses de cette abomination télévisuelle que l’on découvre dans la série. Les tractations avec les chaînes, les problèmes avec le CSA, l’histoire de la vedette Loana, le regard des proches de l’équipe du Loft sur leur bébé et quelques scènes cultes du Loft. Une excellente série vite regardée qui jette un autre regard sur le Loft.

Mr. & Mrs. Smith

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En 2005 sortait un mauvais film d’espionnage avec Brad Pitt et Angelina Jolie. Malgré des têtes d’affiche alléchantes, le film m’avait profondément ennuyé. C’était un savant mélange raté entre un James Bond et une romance à la noix genre 6 jours 6 nuits avec Harrison Ford. 

Cette année nous avons eu le droit à la série déclinée de la pellicule. Deux espions sont recrutés par une mystérieuse agence pour travailler en duo, se faisant passer pour un couple marié. Jane et John Smith. 

Durant huit épisodes nous découvrons le recrutement, la rencontre, leur belle demeure, les premières missions et l’évolution du couple Smith. 

C’est ce dernier sujet qui est le mieux traité. Enfermez un homme et un femme dans une même maison douillette, faites les travailler ensemble tout le temps, offrez leur beaucoup d’argent et regardez ce qu’il en sort.

La première bonne résolution du couple est d’abord de s’en tenir à pas de sexe entre collègues. Mais la promiscuité aidant pimentée de sensations fortes et de poussées d’adrénaline font que les corps parlent pour la tête et le couple inventé de toute pièce comme couverture devient un couple dans la vie.

Mais voilà Jane est une sociopathe d’origine japonaise qui a coupé les ponts avec son père et John un afro américain en manque d’amour très attaché à sa maman chérie. Leur relation, entre compétition, missions à haut risque, mensonges et échecs répétés devient tendue jusqu’à ce qu’ils décident de rencontrer une thérapeute de couple (mon épisode préféré, surtout avec sa chute).

La série entre action, humour, missions et découverte des deux protagonistes fonctionne vraiment bien sans temps mort. Ça se regarde vite, ne laissera sans doute pas une trace impérissable dans les mémoires mais fait passer un bon moment, enfin toujours meilleur qu’avec le film.

My Lady Jane

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Dans l’Angleterre des Tudor le roi Edward se meurt. Jane Grey accède à la couronne mais contrairement à l’histoire connue, elle ne sera pas décapitée au bout de neuf jours de règne. 

My Lady Jane est un roman et une série TV, s’inspirant de l’Histoire pour dériver dans la romance, la fantasy et l’humour. 

L’Angleterre est peuplée d’édiants, des humains pouvant se transformer en animaux, créatures mises au ban de la société par les puissants et pourchassés à mort. La famille Tudor intrigue activement pour accéder au pouvoir et tous les moyens semblent bons pour y arriver.

Jane, herboriste dans l’âme, jeune femme rebelle, sensible et cultivée est mariée de force à Gildford le noceur pour renflouer les caisses de la famille. Las Gildford n’est pas l’homme qu’il prétend être et leurs destinées vont devenir indissociable l’une de l’autre.

My Lady Jane est conté par une voix off des plus impertinente, rythmée par des reprises de rock cultissimes et des répliques hilarantes. Combats, sexe, bondage, intrigue, la série est totalement addictive et en quatre soirées nous avions dévoré les huit trop courts épisodes. 

Fallout

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Fallout est un jeu vidéo, plus précisément un RPG d’action post apocalyptique auquel je n’ai jamais joué. Mais cela fait pas mal de temps que je ne joue plus vraiment. Un jeu suffisamment connu manifestement pour que Amazon et MGN produisent une série télévisée dans son univers.

Fallout se passe plus de deux cents années après la guerre froide, genre après la crise des missiles de Cuba, sauf que ce jour là, le téléphone rouge était en dérangement… Boum !

Huit épisodes entre Silo et The Walking Dead avec une bonne tranche d’humour noir radioactif pour pimenter la sauce. Les riches se sont planqués dans des abris anti nucléaires et les autres, ben les autres sont restés dehors. 

Le jour de ses noces pourpres, une charmante jeune fille sort pour la première fois de l’abri 33 pour retrouver son père kidnappé par des sauvages venus de l’extérieur. Une journée riche en premières pour cette âme innocente qui va découvrir le monde et peut être perdre quelques une de ses illusions sans parler d’un doigt et de sa virginité.

Un ancien cowboy acteur devenu zombie malgré lui, un écuyer auto promu chevalier  d’acier, un scientifique, un chien et bien d’autres personnages vont croiser la route de cette innocente jeune mariée déjà veuve à la manière d’un road movie gore et burlesque, à la poursuite d’une tête décapitée.

Le dernier épisode est d’un rare cynisme et lance un pont pour aborder une éventuelle nouvelle saison pas forcément indispensable.

Carnival Row

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Carnival Row est un quartier ghetto de The Burke. Là survivent les êtres fées exilés, populace domestique, mendiante, crapuleuse ou prostituée condamnée à survivre dans une ville où les humains font la loi. 

Carnival Row est une série en deux saisons de huit épisodes chacunes datant de 2019, au casting fabuleux où la révolution industrielle rencontre la féérie. Un thriller sombre et fantastique où les inégalités entre deux communautés sont au coeur de l’histoire.

Il y a le sombre policier joué par Orlando Bloom (Legolas), la fée interprétée par Cara Delevingne (Lauréline), l’aristocrate dévoyée qu’incarne Tamzin Merchant (Supergirl) et plein d’autre bon monde qui évoluent dans des décors steampunk vraiment réussi au milieu d’une intrigue palpitante.

J’ai dévoré la première saison en une semaine et j’attaque maintenant la seconde avec fébrilité. L’univers de Carnival Row est des plus original, les images possèdent la qualité d’un long métrage, les personnages hormis peut-être Cara sont des plus crédibles et l’intrigue, nullement prévisible nous tient en haleine jusqu’à son dénouement.

Le Maître du Haut Château

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Les allemands ont gagné la seconde guerre mondiale. Ils se partagent les États Unis d’Amérique avec les japonais. A l’ouest les nippons, à l’est les nazis, entre les deux, une zone de non droit.

Telle est l’uchronie développée dans le roman de Philipp K. Dick et mise en images dans la série TV du même nom.

Je n’ai pas lu le roman de Dick mais ça ne saurait tarder, sans doute parce que je ne suis généralement pas amateur d’uchronies. Par contre, j’ai regardé la série, et il s’agit d’une des meilleures que j’ai vu depuis longtemps.

Visuellement on se retrouve immergé dans l’Amérique de 1960 avec des drapeaux nazis flottant aux fenêtres, des uniformes SS dans la rue, un Concorde reliant New-York à Berlin, Los Angeles sous la bannière du soleil levant et le prince héritier en visite officielle.

Ensuite, il y a cette histoire de pellicules, des films qui circulent sous le manteau, et pour lesquelles des résistants semblent prêt à sacrifier leur vie. Des films qui sont à eux seuls une uchronie dans l’uchronie. Oui, bienvenue dans la tête de l’auteur de Blade Runner…

Et puis il y a ces excellents acteurs qui portent l’histoire au bout de leur talent, un officier SS, une jeune femme, un espion nazi, un ministre du commerce japonais, des résistants, tous plus crédibles les uns que les autres, complexes, humains.

Je ne vous parle pas de la fin évidemment, c’est du grand Philipp K. Dick (pensez au director’s cut de Blade Runner). Une excellente série à regarder absolument si ce n’est déjà fait.

Les anneaux de pouvoir

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Ça y est, j’ai enfin pu regarder la série télévisée consacrée au monde de Tolkien sur Amazon Prime. Huit épisodes qui se déroulent avant la création des anneaux par Sauron. 

On y retrouve Galadriel, Elrond, Durin, Elendil, Isildur, Gandalf, Sauron et les pieds velus. Certes, ce ne sont pas les mêmes acteurs que dans les films, c’est d’ailleurs assez déroutant au début, mais on finit par se faire une raison.

J’avoue que je me suis un peu forcé au début d’autant que le personnage central de Galadriel ne m’a pas vraiment convaincu. Le second épisode qu’elle passe dans l’eau a failli avoir raison de ma patience mais arrivé à Numénor mon intérêt a été relancé.

Si la série met beaucoup de temps à décoller, il faut attendre l’avant dernier épisode, visuellement elle est vraiment réussie. On pourra s’agacer du coté niais des pieds velus mais cela reste quand même très raccord avec le monde des hobbits.

Finalement je ne regrette pas d’être allé jusqu’au bout de l’histoire et j’attends la suite avec impatience. 

En attendant je regarde Le Maitre du Haut Château tiré d’un roman de Philippe K Dick et qui s’annonce comme un pur chez d’œuvre.