L’album de l’année 2022

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J’ai comme une impression de redite, mais rassurez-vous, je ne vais pas chroniquer une seconde fois le groupe Wilderun. Je vais vous parler photographie. Car tous les ans, depuis maintenant 2015, je m’imprime un album photo, sorte de best-of de mes clichés de l’année.

Je me promène presque tout le temps avec un appareil photo et je publie, en dehors des concerts, trois images par semaine sur Flickr. J’ai d’ailleurs deux comptes Flickr maintenant, un pour les concerts, l’autre pour mes tentatives artistiques. Sur ce dernier compte, je ne conserve que les photographies qui dépassent les vingt like, autant dire que je fais régulièrement du ménage.

Mais les photographies qui rentrent dans mon album photo de l’année n’ont pas forcément été plébiscitées par mes followers, ce sont celles que j’aime. 

Pour la réalisation de l’album je reste fidèle à Photobox, en partie pour le prix raisonnable (il y a toujours des promotions genre 50%) et parce que je connais bien leur interface. Leur défaut principal est un léger virage magenta sur les tirages noir et blanc qu’ils doivent probablement traiter de la même manière que la couleur. Ils proposent des livres A4 à couverture rigide en tirage mat, exactement ce que je recherche pour mes images.

J’effectue le tri avec Lightroom, qui pour ceux qui l’ignorerait, est également une bibliothèque. Toutes mes photographies y sont référencées avec leurs métadonnées, rangées par thématiques avec des tags pour l’année, le matériel, l’optique, le thème, le lieu…

Tous les ans, je construis une collection dynamique des images portant le tag de l’année et ayant le drapeau ‘image retenue’. Ce drapeau est le préalable au développement. Lorsque j’importe ma pellicule après une promenade, je marque les images qui pourraient faire l’objet d’un travail ainsi que celles qui vont passer à la poubelle. Un pré tri bien utile lorsque vous devez choisir parmi plusieurs milliers de photographies.

Une fois la collection dynamique établie, je  la parcours et note les cliqués avec les étoiles de un à cinq. J’enlève certains drapeau et refait plusieurs sélections pour ne garder au final qu’une cinquantaine d’images.

C’est là que je reprends parfois le développement de certaines d’entres-elles, car je ne suis pas toujours satisfait de mon travail, loin de là. Un problème de teinte, un cadrage approximatif, un sujet mal mis en valeur, quelques heures supplémentaires de travail avant d’exporter les images en pleine résolution.

Ensuite j’importe mon travail de l’année dans l’interface de Photobox, je choisis mon livre et je me lance dans la mise en page. Pas de texte, ni de cadre, le plus souvent un fond noir et une photographie par page, mes livres photos sont là pour mettre en valeur les images, pas pour raconter des histoires, enfin pas ceux-là. 

Je m’en sors le plus souvent à une cinquantaine d’euros frais de ports inclus pour un livre A4 mat couverture rigide ceci grâce à une réduction de 50% sur le livre. C’est un cadeau raisonnable une fois l’an qui me permet de constater mes progrès en photo depuis que je suis passé au reflex numérique, de conserver des souvenirs de promenades et de concerts, tout cela sans aller sur l’ordinateur. Car j’ai constaté que les clichés qui saturent le Cloud, déposés en vrac sans développement, ne font qu’encombrer des serveurs. On ne les regarde presque jamais. Alors que je reviens régulièrement et narcissiquement sur mes livres photo mais rassurez-vous, lorsque quelqu’un vient à la maison, je ne lui inflige pas l’épreuve de tourner les pages de mes chefs-d’œuvre.

Je vous encourage vivement, si vous faites un peu de photo, à travailler avec les réglages manuels de votre boitier (M), à enregistrer en RAW (pas de JPEG), à trier vos « œuvres », à utiliser un logiciel pour développer vos images (au moins le recadrage, les couleurs et le contraste) et un imprimer vos plus belles réalisations en papier, tableau ou livre pour pouvoir les contempler ensuite. C’est ça aussi la photographie.

Petite précision, ce billet n’est pas sponsorisé par Nikon, Adobe ni Photobox… Et c’est bien dommage.

L’album de l’année 2022

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Il est l’heure de faire un bilan pour une année 2022 riche en découvertes. Je n’ai pas tout écouté, j’ai encore moins tout chroniqué, pourtant j’ai une assez longue liste d’albums qui furent de véritables coups de cœur.

Le premier s’appelle Welcome To The Planet de Big Big Train. Et ce n’est pas parce ce que David nous a quitté qui rentre dans cette catégorie, c’est juste parce qu’il est vraiment excellent.

Le second est Metanoia du groupe Persefone basé en Andorre. Du metal progressif de très belle facture que j’ai commandé en édition vinyle pour le plaisir de contempler sa magnifique pochette. Et comme la musique est encore plus belle, il compte dans mes coups de foudre de l’année.

Vient ensuite Epigone de Wilderun. Je ne pourrais vous dire combien de fois que j’ai écouté cet album depuis que Alias en à fait la promotion. Il est toujours sur la pile de CDs rangée tout près de la chaîne et j’y reviens régulièrement.

Wardruna a été une très belle découverte en live comme avec leur album First Flight Of The White Raven. Une musique pourtant assez éloignée de ce que j’écoute habituellement. Bon, j’avoue que cela un moment que je ne l’ai pas réécouté.

Il y a le dernier Cosmograf, Heroic Materials, dont j’attends toujours l’édition vinyle. J’aime beaucoup le travail de Robin Armstrong depuis des années et cet album compte parmi les meilleurs qu’il ait composé. En plus, il y parle d’avions, tout ce qu’il faut pour m’amadouer.

Évidemment il y a le dernier Arena, The Theory Of Molecular Inheritance avec le chanteur Damian Wilson. Je n’ai jamais été vraiment très objectif avec ce groupe et encore moins avec leur nouveau chanteur et les avis sont assez partagés sur cet album. En plus, passé mon premier engouement, je n’y suis pas beaucoup revenu.

Reste un dernier album, improbable dans cette liste, The Way Home de Kite Parade. Un projet solo de pop progressive pas franchement révolutionnaire mais qui est arrivé au moment où j’avais très envie de musique easy listening.

Voilà, cela fait sept albums à départager. 

Un premier tri s’impose pour n’en garder que trois. Je retire Arena de la liste parce que je manque clairement d’objectivité sur cet album. Même chose pour Kite Parade parce qu’il n’est pas suffisamment original pour sortir du lot. Wardruna également, car il s’agit plus d’une belle découverte que d’un disque franchement original. Le dernier qui va faire les frais de cette sélection est Cosmograf. C’est un bel album, mais pas révolutionnaire non plus.

Restent en lice Big Big Train, Persefone et Wilderun. Et si vous avez bien écouté depuis le début, vous connaissez le vainqueur. En réalité, je le sais depuis que je l’ai écouté.

Epigone est nommé album de l’année 2022.

Un album acoustique qui côtoie le growl. Du metal qui joue à l’expérimental, du jazz à la manière progressive et un dosage entre gros poutrage, symphonique et dentelle acoustique qui frise la perfection.

Si vous cherchez à offrir un bel album pour les fêtes, n’hésitez pas à piocher dans cette sélection, il s’agit de valeurs sûres. 

Et si je peux me permettre d’en rajouter un que je n’ai pas encore chroniqué, jetez une oreille attentive à Atlantis de Soen, un live intimiste électro acoustique avec un quintet à cordes et un pianiste qui revisite la discographie du groupe.

Bonne année qu’ils disaient…

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En sortant du parking, ma femme a rayé le côté droit de la voiture et endommagé le rétroviseur. Le lave-linge fait dijoncter la maison à l’allumage et j’ai pas trouvé le problème, du coup, nouvelle machine commandée et linge sale sur la peau. En partant nous promener à vélo en Allemagne le premier de l’an, madame a crevé son pneu arrière, à cinq kilomètres de la maison. Sa roue arrière est morte, faut dire, elle roulait avec des pneus lisses, j’ai plus qu’à trouver une roue, réparer et me laver les mains ensuite. Les travaux de réfection des sols de la cuisine, prévus en décembre, ont été reportés aux calendes grecques faute de matériaux disponibles. Le télétravail est devenu obligatoire trois jours par semaine du coup je vais camper dans le salon. J’ai passé une dizaine d’heures à modéliser le télescope James Webb en Lego et me suis fait doubler par LegoRocketCollection, j’suis dégouté. L’iPhone de ma chérie a rendu l’âme peu avant les fêtes et depuis elle zone sur Androïd. Notre couple en a clairement souffert. Mon blogueur préféré a choppé la COVID-19 et j’oscille entre désespoir car son blog est bon, et espoir, car ça ferait moins de concurrence s’il passait l’arme à gauche. J’ai appris le 3 janvier que mon père était hospitalisé depuis le réveillon pour un problème rénal, merci la  maison de retraite pour la communication ! Il fait 26 degrés Celsius à Biarritz et nous sommes en plein hiver. Nous allons probablement changer de président de la république en mai et vu les cons en lisse, on n’est pas sorti du sable.

La bonne nouvelle c’est que je tolère mieux le chocolat et l’alcool grâce à mon traitement à base de bêta bloquants. Du coup je bois de la bière et mange des Mon Chéri pour oublier cette année de merde qui commence. Le pire c’est que je déteste les Mon Chéri mais qu’il ne reste plus que ça en stock après l’orgie des fêtes.

Fierce Deity – Power Wisdom Courage

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Bonne année à tous et à toutes !

Jonathan Barwick est un australien qui se prend pour Arjen Lucassen et Ramin Djawadi, du moins sur son dernier album Power Wisdom Courage.

Une fois de plus, c’est KMäNriffs qui m’a fait découvrir cette perle sur Twitter, alors merci à lui. Il semble particulièrement affectionner les trucs qui déchirent sévère mais de temps en temps il s’attendrit un chouilla, comme ici.

Fierce Deity joue dans la cour du power metal progressif épique avec trois titres à rallonge de huit à treize minutes.

Sachez tout de même que si vous vous aventurez sur ses autres productions, que Power Wisdom Courage n’est pas franchement représentatif du reste, même si c’est plutôt bon.

Vous connaissez Arjen (qui a dit non ?) : Ayreon, Star One, du metal prog à claviers et invités mais connaissez-vous Ramin Djawadi ? Non ? C’est le compositeur de la BO de la série Games Of Thrones, vous savez ce machin que l’on entend partout, massacré lors des auditions de classes de violoncelle.

Jonathan, le gars derrière Fierce Deity, joue tout seul, contrairement à Arjen et s’il reprend le thème de Game Of Thrones, il le fait avec intelligence dans le dernier morceau intitulé ‘Courage’.

Ne vous y trompez pas, la flûte gentillette de ‘Power’ est vite remplacée par des chœurs lyriques et un bon gros power metal de derrière les fagots où les claviers rappellent furieusement Ayreon. 

De même le “court” ‘Wisdom’, seulement huit minutes après tout, au chant limite crié, après des claviers “pouet pouet”, lance une charge lourde aux riffs épais et au refrain martial.

Ce long EP ou court LP, comme vous voudrez, s’achève avec le grand format ‘Courage’ qui démarre comme un vieux diésel avant d’atteindre son régime de croisière. C’est là que s’incruste une version épurée du ‘Main Title’ de Games Of Thrones, ajoutant s’il était besoin, une touche épique à la charge de guitares.

Il n’y a franchement rien à jeter dans Power Wisdom Courage. C’est du lourd épique à souhait qui a même sut gagner les faveurs de mon épouse, c’est tout dire. 

Allez l’écouter, vous me direz ce que vous en pensez, il est sur Bandcamp. Et le premier d’entre vous qui m’enverra un commentaire sur le blog, aura même droit à un code de téléchargement pour l’écouter chez lui.

Teeshirt : Monnaie de Singe