Sur les réseaux sociaux ont voit fleurir des publications racistes, sexistes, xénophobes voire des incitations à la violence de manière quasi quotidienne, particulièrement sur X, le réseau pornographique.
Manifestement, malgré les engagements des différents réseaux sociaux, la modération de ceux-ci n’est pas optimale. J’ai été d’ailleurs dernièrement victime sur Facebook de ces algorithmes de modération approximatifs. Un billet bien innocent parlant d’un week-end passé sous la couette a été tout simplement supprimé de ma page, probablement à cause de la photo montrant six pieds dépassant d’une couette.
D’accord la photo suggère une partie fine sous une couette impliquant trois personnes à priori consentantes. Il n’y a pas de fesses ni de tétons, juste la peau de la plante des pieds. Sérieusement, si cette image offusque Facebook c’est qu’ils sont devenus mormons !
Vous souvenez-vous des pubs Dunlopillo, des sketches des Nuls, des Inconnus, des films des années 70, des chansons de Serge Gainsbourg ? Le vingt et unième siècle n’a vraiment aucun humour et moi je deviens vieuxcon.
Quand sur YouTube un gars fait la promotion des armes à feu sous prétexte de parler de science j’ai envie de vomir. Quand un conspirationniste empoisonne les esprits fragiles sur X j’ai envie de hurler. Quand Facebook censure une image rigolote j’ai envie de pleurer.
Evergrey, le groupe de metal que mon épouse préfère, vient de sortir une nouvelle galette longue de cinquante et une minutes. Je dis longue, et ce n’est pas par hasard, car avec onze morceaux, Theories of Emptiness me paraît bien long.
Alors pas de doute, c’est bien du Evergrey. On y retrouve tous les ingrédients habituels dont la voix magnétique de Englund. Pourtant je ne rentre pas dedans. J’irai même jusqu’à dire que sorti du titre ou figure Jonas Renkse, je m’emmerde un peu.
Déjà il y a la production qui ne va pas. Le mixage manque carrément de mordant. L’abondance de claviers, de chœurs et la voix de Tom noient les guitares, la basse et la batterie dans le sirop de glucose. Même au casque ou bien en poussant les décibels, ça reste du chamallow.
Les morceaux pêchus ‘We Are The North’ et ‘One Heart’ échappent de justesse à la barbe à papa metal progressive grâce à l’abondance de guitares mordantes et aux claviers qui restent en filigranes. C’est tout particulièrement vrai pour ‘One Heart’ qui est nettement plus dans une mouvance hard rock que metal. Bon il fallait quand même oser ces chœurs épiques qui feront le bonheur des fans que l’on invitera à monter sur scène pour chanter avec Evergrey lors de la tournée.
‘Cold Dreams’ fonctionne particulièrement bien du fait du contraste offert par le growl caverneux face au metal progressif sirupeux. Et puis j’aime bien Jonas.
Et je sais, c’est carrément anecdotique, mais j’aime beaucoup le dernier morceau intitulé ’A Theory Of Emptiness’, peut-être parce qu’il est nettement plus lisible avec juste un peu de claviers, du piano et une voix.
Ceci dit Theories of Emptiness est un album sympathique. Les titres fonctionnent et s’enchaînent à la perfection et si la production avait été plus ciselée, j’aurais sans doute mieux apprécié la richesse des sonorités des instruments. Les guitares de Henrik, quand elles s’imposent, sont particulièrement brillantes et quelques ouvertures comme celle de ‘To Become Someone Else’ sont vraiment bien foutues.
Tout ça pour vous dire que je ne vous recommande pas Theories of Emptiness car je n’arrive pas à me convaincre moi-même qu’il s’agisse d’un bon album.
Lors d’un mini récital classique à la maison je m’étais plus ou moins engagé à couvrir le concert d’une troupe amateur strasbourgeoise nommée Toïtoïtoï.
Je ne savais pas vraiment ce qu’ils jouaient, quelque chose entre la comédie musicale et un concert de rock, mais comme je sais que le groupes peinent à trouver des photographes munis d’autre chose que d’un smartphone pour immortaliser les concerts, je me suis proposé.
Sauf que ce concert tombait en plein sur un gros week-end de sortie astro. Autant dire que lorsque je suis arrivé au Parc Wodii de Bischheim le dimanche à 15h30 pour l’événement, je n’avais qu’une petite heure de sommeil derrière moi depuis 48h.
Le concert démarrait à 17h en plein air après un spectacle de percussions africaines sur lequel je me suis fait la main pour trouver les bons réglages. Parce que un spectacle en lumière naturelle, c’est toujours sportif.
Claire avec qui j’étais en contact pour les photos, m’a fait le tour du propriétaire et présenté aux organisateurs afin que je ne me fasse pas chasser comme un malpropre pendant le concert.
Le spectacle de Toïtoïtoï raconte l’amour dans tout ses états en revisitant des classiques du rock, de Sting aux Blues Brothers en passant par la Reine des Neiges.
Une pianiste, un saxophoniste, un violoniste, un guitariste, un bassiste et un batteur jouaient pour une importante troupe de chanteuses avec quelques hommes pour respecter la parité.
Des couleurs, des paillettes, des toilettes chiques et sexy, des changements de costumes à chaque tableau et quelques sketches entre les reprises, leur show aurait mérité une salle et des éclairages plutôt qu’un jardin public en bordure d’une maison de retraite. Mais j’imagine qu’ils étaient déjà heureux de se produire devant un public assez nombreux.
Les six musiciens faisaient le taf et la pianiste et le batteur semblaient tout particulièrement s’éclater. Pour les voix, c’était plus inégal. Un des chanteurs n’était jamais au diapason alors que deux chanteuses possédaient de magnifiques voix et une grande maitrise technique.
J’avais pour mission de shooter tout particulièrement les musiciens dont le groupe n’avait pas beaucoup de photos. Trois des membres de la troupe sont venu me le demander. Alors si je n’avais pas compris le message… L’exercice n’était pas aisé du fait de leur disposition et surtout parce que, sorti de la pianiste et du batteur, les autres étaient trop concentrés sur leurs instruments pour offrir des expressions intéressantes. J’ai fait de mon mieux.
Pour les chanteurs, il y avait suffisamment de belles tenues colorées et de visages à cadrer pour remplir plusieurs pellicules. Je suis reparti avec plus de quatre-cent clichés dans mes cartes mémoire en moins de deux heures. Seule une cinquantaine d’images ont survécu au tri et encore ma première sélection n’en comptait qu’une trentaine. Claire m’a demandé si je pouvais en trouver d’autres illustrant plus de tableaux. J’ai exhumé seize nouvelles photographies de second choix pour étoffer l’album.
Les retours sont tellement bons qu’ils m’ont demandé de devenir leur photographe officiel. Je suis flatté. Après c’est toujours la même histoire. Entre des photographies prises au smartphone et des images réalisée avec une bonne optique et développées ensuite, il n’y a pas photo si je puis dire.
Dehors il faisait gris et froid au point de remettre en route la chaudière. Alors, je me suis confortablement installé dans le canapé du salon et j’ai écouté le dernier album de Ocean of Slumber.
Cela tombait bien car l’agenda des prochaines semaines est bien chargé. Les concerts reprennent comme les accréditations photos, les activités associatives également, l’éclipse lunaire de ce matin augurait une nouvelle nuit blanche, l’exposition photo annuelle est dans les starting blocks et la rentrée musicale bat son plein.
Le samedi soir, après une petite promenade en montagne, j’aurais pu aller à un spectacle en centre-ville ou bien partir dans les Vosges observer les étoiles. Au lieu de cela j’ai pris une douche chaude, j’ai mis ma robe de chambre douillette et me suis installé devant le cinquième épisode des Anneaux de Pouvoir avant de me coucher sous la couette avec la Quête de l’Oiseau du Temps.
Une fois n’est pas coutume, c’est une pochette qui m’a inspiré la chronique de cette semaine. Il est vrai que je suis très attaché au visuel des albums, mais de là à écouter un disque juste pour son artwork, il y a une limite que je ne franchirai pas.
Don’t Think About Death du groupe Chalk Hands m’a pourtant tapé dans l’œil avant d’arriver jusqu’à mon oreille. Il faut dire que les étiquettes post-hardcore, punk et post-rock ne sont pas forcément celles qui me vendent le mieux une musique.
Le groupe aux têtes de winner vient de Brighton. Il est né en 2017 et c’est leur premier album après deux EPs sortis en 2017 et 2019 plus quelques singles.
La pochette en question me fait songer à la perspective de Selling England By The Pound de Genesis dans laquelle une vague immense aurait tout submergé.
Une maison, une table, une porte, une chaise, une horloge, des livres, un pot de fleurs et plein d’autres objets sont emportés par un tsunami et vont s’écraser sur une plage de galets multicolores.
Et au cœur de cette vague s’ouvre une porte sombre et deux silhouettes humaines esquissées à la craie se tiennent de chaque côté de la grève.
L’album lui propose huit morceaux de deux à six minutes criées dont un en français sur une musique que l’on pourrait qualifier de post-rock. Oui ça crie, ça hurle même, un chant parlé écorché saisissant qui n’est pas sans me rappeler le groupe The Dali Thundering Concept.
Alors évidemment, amis progheads, le groupe Chalk Hands risque de vous gratter les oreilles. Pourtant Don’t Think About Death mérite vraiment la découverte.
Si on oublie un instant le chant torturé qui occupe tout de même beaucoup d’espace, on s’aperçoit que l’album s’articule autour de guitares post-rock subtiles, quasi pliniesques. Elles offrent une très large palette de nuances et la batterie explosive est d’une rare complexité comme dans le premier titre ‘Fail, Grasp, Restore’.
Si le titre hurlé en français ‘Les jours passent et ne se ressemblent pas’ donne une belle idée de la noirceur des thèmes abordés dans l’album, le dernier morceau ‘The Bridge’, un instrumental de presque six minutes, livre un post-rock cinématique libérateur après presque une demie heure de souffrance à fleur de peau.
Ces deux pièces résument assez bien Don’t Think About Death. Un album court et impressionnant, tant au niveau vocal qu’instrumental.
Certes, si vous n’aimez pas le chant hardcore torturé, vous allez avoir du mal à passer le cap du premier morceau. Mais essayez tout de même, vous m’en direz des nouvelles.
Le roman de Jean-Baptiste Andrea est une fresque historique des deux grandes guerres, une saga familiale, une histoire d’une pieta et la vie d’un enfant devenu sculpteur. C’est un peu Les Piliers de la Terre racontant le début du vingtième siècle.
Le sculpteur Michelangelo Vitaliani aussi surnommé Mimo, se meurt dans une abbaye, emportant avec lui le secret de son chef oeuvre, une pieta que le vatican cache jalousement tant elle trouble ceux qui l’ont admiré.
Mimo a été pauvre, nain de cirque, dépravé, mondain, sculpteur convoité, jouet d’une grande famille et par dessus tout l’ami de sa muse, l’indomptable Viola Orsini.
L’histoire débute vraiment dans le village de Pietra d’Alba par l’enfance de l’artiste en tant qu’apprenti sculpteur, la rencontre avec la puissante famille Orsini et Viola leur fille rebelle. Elle se poursuit à Florence, Rome mais revient toujours dans ce petit village isolé où la famille Orsini règne presque sans partage.
Le roman se lit à la première personne comme une fresque historique et familiale italienne où les destins croisés du couple Mimo et Viola nouent et dénouent les intrigues politiques et religieuses de la famille Orsini de 1904 à 1986.
Une lecture distrayante pour un prix Goncourt même s’il ne s’agit pas d’un chef d’œuvre contrairement à la pieta dont on apprend le secret prévisible dans les dernières pages du roman.
Nous sommes descendus dans le sud-est de la France jeudi en voiture pour troisième fois cette année. Ce n’est pas forcément notre destination de vacances favorite, nous préférons l’Italie, la Corse ou la Sardaigne mais dans la vie, difficile d’échapper à certaines obligations.
Avant de partir pour cette longue route, je suis passé dans un garage pour monter deux pneus neufs à l’avant car l’un d’entre eux donnait des signes d’usure inquiétants. Vous vous en foutez probablement pour l’instant de cette affaire de pneus mais c’est important pour la suite de l’histoire, alors notez le dans un coin.
Neuf heures de route passant de la pluie diluvienne au soleil de plomb pour prendre possession d’un gîte pas terrible mais doté d’une piscine afin que le séjour ait des airs de vacances.
La première nuit fut très calme, il faut dire que nous étions aussi les seuls locataires. Et sorti des deux gros chiens bergers du propriétaire qui aboyèrent de concert jusque minuit, pas un bruit. Le matin c’est aux aurores que le coq annonça à son harem qu’il était l’heure de passer à la casserole. Bienvenu à la campagne !
La seconde fut un enfer ! Des vosgiens venus en force pour un mariage ont pris possession de la maison mitoyenne à la nôtre. Après s’être installés, ils ont discuté bien fort dehors puis dedans jusqu’à point d’heure.
C’est là que nous avons découvert que les murs du gîte transmettaient tous les sons, le bruit de l’eau de la douche, le bruits des pas sur les marches d’escalier, les voix etc. Alors les éclats de rire et les chasses d’eaux…
Quelques heures plus tard, le coq se réveillait, encore…
La bonne nouvelle c’est que la troisième nuit nos fêtards n’étaient pas là. Ils se rendaient à un mariage et ne devaient que rentrer très tard.
Vous avez déjà été réveillés à trois heures du matin par une bande de jeunes imbibées qui fait un bordel monstre avant de se coucher. Bonne nouvelle vraiment ? Damned !
Le dimanche matin, le coq était toujours vivant.
La tête dans le fondement, nous aurions dû repartir dans l’autre sens pour plus de huit cent kilomètres d’autoroute avant une difficile journée de reprise du travail le lundi.
Mais voilà, la veille au soir vers 20h, voulant céder le passage à une voiture pressée, j’ai embrassé un trottoir avec mon pneu avant tout neuf. Le pneu a explosé propre et net, et c’est la galette qui l’a prestement remplacé grace au bons soins du petit jeune qui conduisait l’autre véhicule.
C’est là que l’on se dit que l’on rentre dans le troisième age. Lorsque un petit jeune a pitié de vous et remplace votre roue crevée… Bref.
Une galette signifie une vitesse maximale limitée à 80 km/h et pas de long trajet. Impossible de reprendre le chemin de l’Alsace le lendemain. Car le dimanche, les garagistes et vendeurs de pneumatiques sont fermés, même dans le sud-est de la France où tout le reste des commerces est ouvert.
Nous avons contacté l’assurance qui ne pouvait nous envoyer qu’une dépanneuse pour monter la roue de secours, ce qui était déjà fait. Nous avons recherché sur le Net des services de pneumatiques ouverts H24 qui se sont avérés fermés le dimanche. Nous avons cherché des garages ouverts, des stations services avec des pneus, mais rien dans un rayon de moins de 50 km.
Alors nous avons patienté jusqu’au lundi matin, passant un dimanche pluvieux chez les parents de mon épouse. Nous n’avions plus de gite, de chiens, de coqs ni de fêtards pour animer notre nuit provençale, juste une galère de pneu à trouver d’urgence pour meubler notre insomnie.
Lundi à 8h30 la voiture était fin prête pour reprendre la route équipée de deux nouveaux pneus 4 saisons 205/50 17 89 V. Oui car à force d’appeler les garages, je connais les dimensions de mes pneus par coeur. Sauf que manifestement l’équilibrage a été bâclé ou alors le train de direction a pris un pet dans casque. Car à partir de 120 km/h le volant de titine souffrait de la maladie de parkinson.
Malgré cette galère, nous avons trouvé le temps de visiter le magnifique prieuré de Ganagobie, les champs de lavande de Valensole, la piscine au combien vivifiante du gîte et surtout nous sommes rentrés entiers à la maison, certes fatigués et avec un jour de retard mais vivants. Ça aurait pu être pire.
Pour moi, Leprous c’est toujours bien, sauf peut-être en live. Je suis particulièrement fan de la voix de son chanteur Einar Solberg, sauf en concert où hélas il tient rarement ses promesses.
La pochette comme les photographies qui illustrent le livret sont de magnifiques images d’organismes unicellulaires prises au microscope électronique. La couverture montre une Rhabdonella spiralis, un organisme large de 50 microns qui est herbivore et brouteur de phytoplancton d’après ce qu’écrit le CNRS à son sujet. Cela ne m’éclaire pas vraiment sur le titre de l’album que l’on pourrait traduire par les mélodies de l’expiation mais bon, c’est très esthétique.
Chaque nouvel album de Leprous apporte quelque chose à leur discographie aujourd’hui bien étoffée. Melodies Of Atonement n’échappe pas à la règle.
Après avoir exploré le métal progressif façon Tesseract, tempéré les mélodies avec une orchestration symphonique, ils reviennent pendant cinquante deux minutes et dix morceaux à un métal prog électro soft où pointent d’autres influences.
Et non, il n’y a plus de cordes ni d’orchestration. Toutefois plusieurs titres risquent de vous interpeller au début avant de rentrer dans la normalité après plusieurs écoutes de l’album.
Quelques épures qui viennent semer le trouble dans Melodies Of Atonement. Des épures où la basse s’impose comme au début de l’improbable ‘Like a Sunken Ship’. Ou bien ce ‘Faceless’ pour le moins jazzy au piano et à la contrebasse où s’invite un solo de guitare bien loin des standards de Leprous sans parler des chœurs quasi gospel de la fin.
Mais rassurez-vous, fidèles à leurs habitudes, ils finissent toujours par pousser les potentiomètres et partir vers le métal. On reconnaît tout même très bien la patte de Leprous avec ses coups de boutoirs, ses claviers électroniques et la voix de Castra en colère.
Par exemple, ‘My Limbo’ à l’écriture nettement plus musclée renoue avec un metal progressif des plus classiques. Après est-ce dû à l’abus d’écoutes ou bien à la fatigue accumulée ces derniers jours, toujours est-il que plus j’avance dans la découverte de Melodies Of Atonement, moins j’entends ses nuances. Tout le contraire du premier album solo de Einar Solberg que je ne regrette vraiment pas d’avoir élu album de l’année 2023.
Il y a quand même des titres géniaux qui m’interpellent à chaque fois. ‘My Specter’ est de ceux-là. Ses subtiles touches électroniques sur la voix plaintive d’Einar contrastent avec le refrain déclamé évoquent parfaitement cette atmosphère nocturne et secrète que l’on retrouve dans les paroles.
‘Self-Satisfied Lullaby’ ne manque pas de m’étonner également à chaque écoute. La musique est pour les moins expérimentale dans les détails tout en restant relativement mélodique et les paroles ressemblent à s’y méprendre à de l’écriture automatique.
Melodies Of Atonement ne figurera pas dans les albums de l’année. Sixteen d’Einar Solberg qui trotte toujours dans ma tête le surpasse de loin. Ça n’en reste pas moins un excellent album que je vous recommande d’autant qu’en l’achetant sur Bandcamp vous obtenez la musique, la pochette et le livret en prime pour vous plonger dans les tourments de son auteur.
Vendredi soir nous partions à trois quart d’heure de la maison avec le camion pour observer les étoiles. Le ciel n’était pas exceptionnel mais ce fut une chouette soirée passée à écouter l’intégrale de Cabrel en apprivoisant un peu plus le télescope de 600 mm. Seul hic, je me suis couché à six heures du matin.
Lundi soir, la nuit s’annonçait prometteuse. Mais afin de rester raisonnable, je ne suis sorti qu’à quinze minutes de Strasbourg pour une nouvelle session photographique. Finalement il y a eu beaucoup de nuages ce qui me m’a pas empêché de shooter deux objets assez difficiles mais pas la cible prévue. Du coup je suis tout même rentré à deux heures pour prendre le travail à sept.
Mercredi, vu que le ciel était prometteur et que mon objectif astro n’était pas atteint, nous nous sommes donnés rendez-vous sur la même prairie que vendredi et si j’étais bien décidé à revenir tôt, je me suis glissé sous la couette vers trois heures. À peine quatre petites heures d’un sommeil léger avant de retrouver le travail. Par contre j’ai empilé deux heures d’images sur les trois galaxies qui étaient dans ma liste de courses.
Samedi et Dimanche nous montions dans les Vosges pour un week-end astronomique avec le camion. Une longue nuit d’observation peuplé d’objets magnifiques ainsi que de planètes qui s’est achevée vers cinq heures du matin. Trois heures plus tard je buvais un café avant de préparer le rangement du télescope.
Et pour couronner le tout j’avais promis de couvrir le concert du groupe Toï Toï Toï le Dimanche à dix-heures à Bischheim. Alors à peine rentré à la maison, j’ai remplacé le matériel d’astronomie qui remplissait le coffre par deux boîtiers photo et quelques objectifs avant d’aller shooter sous un soleil écrasant le groupe de comédie musicale amateur.
Du coup je prends du retard sur tout, les chroniques, les photos, le ménage, le travail, le jardin et je passe mes journées en micro siestes plus ou moins discrètes.
Le bon côté de la chose c’est que j’accumule un peu plus d’expérience en astro photographie chaque nuit et que je me perfectionne sur Pixinsight en journée. J’ai accumulé plus d’heures de photographie du ciel profond en une semaine que depuis le premier janvier.
Le mauvais côté, c’est qu’il n’y aura probablement pas de chronique lundi car je n’ai pas eu le temps d’écouter de la musique sorti de Francis Cabrel pendant toute une nuit.
Comment faire tenir une batterie, un ordinateur, une lunette, deux caméras, un iPad, une boîte à flat, un masque de batinov, un bandeau réchauffeur, une lunette guide et plein de câbles dans la même valise ?
Lorsque je pars photographier les étoiles, j’emporte une valise, trois sacoches, un transat et un trépied. Un véritable déménagement et ça c’est lorsque je n’emmène pas le télescope en plus de la lunette.
Une fois arrivé sur le terrain je dois tout déballer et assembler ce matériel en priant pour n’avoir rien oublié. C’est assez fastidieux. Le plus délicat dans ce montage reste la fixation du réducteur de focale et de la caméra sur la lunette. Jusqu’à présent la longueur de l’ensemble monté (64 cm) ne rentrait pas dans une de mes mallettes.
Je me suis donc mis à la recherche d’une mallette de 700x400x200 mm minimum pour ranger le train optique complètement assemblé. Une mallette contenant de la mousse modulaire pour créer des compartiments à façon pour chacun des accessoires à emporter.
Jusqu’à 55 cm de longueur on trouve beaucoup de modèles sur internet à des tarifs raisonnables. Passé cette taille, les rangements se font rares et qui dit rare dit cher. Il faut taper dans les étuis pour guitare, les valises pour les archers, les mallettes conçues pour ranger des fusils ou des instruments d’astronomie. Les prix s’envolent tout de suite au delà de 200 euros, le poids augmente considérablement et le plus souvent la mousse n’est pas livrée avec.
Après de longues recherches j’ai finalement trouvé une mallette pour fusil d’assaut sur roulettes (russes) de 1130x410x160 mm avec une mousse à découper pour moins de cent euros. Bon elle pèse pas loin de dix kilos quand même.
Dedans je peux ranger le train optique complet sans avoir à le démonter : lunette, correcteur, allonges et caméra avec encore beaucoup de place pour d’autres accessoires : la batterie, la lunette guide avec sa caméra, des câbles, l’Asiair connecté, l’iPad, un masque de Batinov, un bandeau réchauffant et autres babioles.
Du coup il suffit que j’apporte en plus la mallette de la monture, le trépied en fibre de carbone et un contrepoids pour partir en expédition nocturne. Trop bien, même si elle est lourde.
La mallette a fait sensation chez les astronomes amateurs qui ont le même problème que moi. Enfin jusqu’au moment où je leur ai avoué qu’elle ne rentrait pas dans le coffre de la voiture…