Street Photo – indifférence

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Au début du mois, je suis reparti dans les rues de Strasbourg avec mon appareil photo. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas prêté à cet excercice. Je n’ai réalisé qu’un seul cliché ce jour là, qui mérite, d’après moi, un développement. Ce sera la dernière photo de cette série. Mais je me suis dit que ce serait l’occasion de retravailler quelques images plus anciennes dont je n’étais pas totalement satisfait.

Cette seconde photo a été prise lors d’une manifestation de fonctionnaires en 2018. Le contraste entre la personne faisant la manche dans le froid sous la pluie et ces fonctionnaires chaudement couverts qui réclamaient la revalorisation de leur point d’indice me semblait interessante à mettre en lumière. Sauf que je n’avait pas réussi à mettre en valeur le sujet principat en voulant tout montrer. Le format carré résout le problème.

Nikon D7200, Sigma 18-35 mm, 1/100s, f/4.0, ISO 200, 35 mm

L’enfer du décor

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Les loisirs ont un prix. Je ne parle pas ici d’achats dispendieux mais d’espace. 

Mon épouse, à elle seule, occupe deux pièces pour ses instruments de musique sans parler du bureau où elle travaille. De mon côté, avec la musique, la photographie et l’astronomie, j’ai également besoin d’espace mais je suis plus raisonnable. Je n’occupe que la chambre de notre aîné qui vit aujourd’hui dans un appartement (bon aussi un peu le salon pour écouter de la musique et travailler sur l’ordinateur).

Cette chambre sert à de multiples usages. C’est là que j’expose les Lego, que je range les bandes dessinées, que j’entrepose le matériel photo et tout le matériel dédié à l’astronomie. C’est aussi là que j’enregistre les vidéos de Chroniques en Images chaque semaine.

Lorsque j’ai arrêté de filmer avec un fond vert, j’ai dû trouver un décors. Au début, je mettais des tirages photos au mur et des engins spatiaux en Lego sur les étagères. Ça n’était pas trop raccord avec le thème des vidéos mais au moins, cela me ressemblait. 

J’ai remplacé les photos par des affiches et posters de rock puis j’ai ajouté quelques pass presse au mur. Ensuite j’ai déplacé les fusées et installé l’ampli et la guitare en Lego. C’était plus raccord. 

Puis j’ai enlevé les fusées comme la Saturne V, la Falcon Heavy et le V2 ainsi que quelques sondes spatiales pour installer des coffrets de musique comme les Beatles, Marillion ou Ayreon. C’était plus dans le thème. 

Tant qu’à changer, j’ai également revu l’éclairage car je trouvais l’arrière plan très froid, surtout avec ce papier peint aquarium que je déteste (au passage il faudrait vraiment que je refasse cette pièce un jour). Pour l’éclairage, j’ai opté pour des LED à température variable que j’ai depuis assez longtemps. J’ai choisi une température chaude orangée pour le fond et une key light à 5600 K. Et j’ai décidé d’assumer la présence du micro dans le champ de la caméra, c’était trop pénible de le placer hors champ, il y avait toujours un petit bout le la bonnette qui dépassait.

Du coup, j’enregistre au milieu de legos, de Gaston Lagaffe, d’objectifs, de trépieds, de posters d’adolescents, de projecteurs, de montures équatoriales et d’un télescope. Une vraie salle de jeu qui me ressemble assez bien.

Street photo – cortège

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Au début du mois, je suis reparti dans les rues de Strasbourg avec mon appareil photo. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas prêté à cet excercice. Je n’ai réalisé qu’un seul cliché ce jour là, qui mérite, d’après moi, un développement. Ce sera la dernière photo de cette série. Mais je me suis dit que ce serait l’occasion de retravailler quelques images plus anciennes dont je n’étais pas totalement satisfait.

On commence avec la manifestation Festi Gays de 2021 à Strasbourg en pleine pandémie. Un cortège coloré et festif sous le soleil printannier pendant lequel j’ai capturé et publié beaucoup d’images. Mais pas celle-ci, que je n’avais d’ailleurs pas développé à l’époque. J’ai opté pour le noir et blanc, comme souvent en photographie de rue malgré les vives couleurs des banderoles et des vêtements.

Nikon D810, Tamron 70-200 mm, 1/250s, f/11, ISO 360, 170 mm

Deathyard – No Longer In Pain

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Le jour de Noël, me remettant à peine d’une belle gueule de bois, j’ai écouté No Longer In Pain du groupe Polonais Deathyard. Et si la pop atmosphérique avait régné en maître en 2023, j’avais envie de terminer l’année de manière plus musclée.

Le quatuor de Varsovie sortait le 6 décembre son second album de death heavy prog metal après un nettement moins subtil Creation Of The Universe en 2019, sans doute une erreur de jeunesse. Le groupe joue de guitares, basse et batterie assez classiques pour le genre mais la voix de Chris Hofler, également chanteur du groupe de trash metal Popior, fait toute la différence.

L’album huit titres, riche d’arrangements, ne dure que trente huit minutes avec des pièces allant de trois à sept minutes. Si la musique du groupe est assez classique dans l’ensemble, quelques titres nous réservent de belles surprises comme l’ouverture à la guitare de ‘Mirror’ ou bien les tonalités andalouses orientales de ‘Redemption’ ou ‘Inner Eye’.

Mais c’est vraiment la voix de Chris qui impose un style ici. Chaude et grave sur ‘Mirror’, hargneuse et douce sur ‘Source of Life’, granuleuse sur ‘Awakening’, elle se fait heavy à la manière de Geoff Tate dans ‘Demons From The Past’. D’ailleurs, sur ce dernier morceau, Deathyard me fait beaucoup penser à Operation Mindcrime, son aspect narratif, les guitares et bien entendu le chant. Mais j’avoue que j’entends un peu partout des emprunts à ce concept album culte qui pour moi est un pilier du genre.

Ne vous y trompez pas quand même, Deathyard sait montrer les crocs. Des morceaux comme ‘Source Of Life’ et ‘Unleash Insight’ le prouvent avec la double pédale qui répond à des guitares on ne peut plus agressives. Après tout, le groupe se réclame tout de même de la mouvance death heavy metal même s’il donne également dans le mélodique. Y a qu’à écouter leur premier album pour s’en convaincre.

J’ai tout de même une préférence pour les morceaux qui tabassent un peu moins comme ‘Mirror’, ‘Demons From The Past’, ‘Redemption’, ‘Inner Eye’ ou ‘Awakening’. Mais les accélérations donnent une sacrée dynamique à l’album et je ne boude pas mon plaisir sur ‘Source Of Life’ par exemple.

De tous les morceaux de l’album, j’ai quand même un petit chouchou, le ‘Demons From The Past’ d’un peu moins de six minutes qui me fait furieusement penser aux belles années de Queensrÿche.

Le dernier album de Deathyard mérite la découverte et plus si affinités. Dommage qu’il ne soit édité qu’en boîtier cristal.  Je me contenterai de la version digitale sur Bandcamp, en attendant peut-être une éventuelle édition vinyle.

Papillons – le globe

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L’an passé, avec mon épouse, nous sommes allés au parc animalier de Villars les Dombes près de Lyon. La visite de la serre aux papillons, aussi brève fut-elle, m’a donné l’occasion de réaliser quelques photographies de ces insectes colorés, éphémères et fragiles. Ici pas de macro-photographie, je n’ai aucun objectif calibré pour cela, mais de la proxy, c’est à dire l’usage d’un téléobjectif à la plus grande focale et un sujet assez éloigné de la lentille.

Ce papillon, un citrix vitraillus maronicus (vous l’aviez reconnu bien évidemment), s’est posé sur un éclairage du plafond de la serre. Il s’agit de ma photographie préférée des trois. Je trouve l’image assez surréaliste même si pour l’obtenir, il a fallu beaucoup pousser certains curseurs au développement.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/30s, f/6.3, ISO 64, 200 mm

Meurtre au bout du Monde

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L’Islande, une tempête de neige, un hôtel bunker isolé, quelques invités triés sur le volet et un milliardaire mégalomane, tel est le décor de cette série en sept épisodes.

L’intrigue se déroule à deux époques : le passé, lorsque deux jeunes nerds, Bill et Darby, enquêtaient sur un tueur en série et le présent, où ils se retrouvent, après une longue séparation, invités dans l’hôtel bunker d’un milliardaire.

Des artistes, des scientifiques, une astronaute se retrouvent au milieu de nulle part, entourés de neige, dans un lieu où le majordome n’est rien d’autre qu’une IA et leur hôte, un des plus puissants milliardaire de la planète. 

Mais dès le premier soir tout dérape après la mort de Bill, décédé par overdose de morphine. Darby, la seule qui ne comprend pas la raison de sa présence ici, se lance dans une enquête pour comprendre qui a tué Bill, son ancien compagnon. Car pour elle, cela ne peut être qu’un meurt.

C’est la première d’une série de mort inexplicable en huis clos, alors que les invités sont bloqués dans une tempête de neige, un thriller qui nous tient en haleine jusqu’au dernier épisode. Car tout le monde pourrait être un tueur.

Papillons – sur la branche

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L’an passé, avec mon épouse, nous sommes allés au parc animalier de Villars les Dombes près de Lyon. La visite de la serre aux papillons, aussi brève fut-elle, m’a donné l’occasion de réaliser quelques photographies de ces insectes colorés, éphémères et fragiles. Ici pas de macro-photographie, je n’ai aucun objectif calibré pour cela, mais de la proxy, c’est à dire l’usage d’un téléobjectif à la plus grande focale et un sujet assez éloigné de la lentille.

Vous ne pouviez échapper à une image monochrome, même pour un papillon. L’insecte, accroché à une branche, les ailes vers le bas, me semblait un bon sujet d’étude d’autant que le fond disparaissait dans la lumière. Il ne bougeait pas, par chance, car malgré les 1/24 de seconde, le boitier est monté à 9000 ISO.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/25s, f/6,3, ISO 9000, 200 mm

Que voulez-vous, c’est la crise mon bon monsieur 

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L’abonnement à Apple TV+ vient de prendre près de 50% d’augmentation dans les dents, nos forfaits téléphoniques respectivement 10 et 20%, le carburant frise les 2 euros le litre, Facebook et X mettent en place des comptes payants, l’abonnement Flickr est devenu ruineux, le prix de ma box internet a encore grimpé et mon point d’indice de fonctionnaire est très en retard sur l’inflation. 

Notre pouvoir d’achat baisse de jour en jour. Et même si ne nous sommes pas à plaindre, je commence à regarder où économiser dans les dépenses fixes mensuelles. Car nous avons un étudiant à nourrir et à loger, un grand vivant au SMIC à aider et de nombreuses activités assez onéreuses à financer.

Exit Apple TV+, c’est bien mais il n’y a pas assez de contenu pour occuper toutes mes soirées. Je vais faire de même avec Disney+ et probablement passer sous Netflix. L’économie n’est pas énorme, mais j’ai aussi envie de changer de crèmerie. Pour la téléphonie, je vais réduire la voilure, de 5G à 4, de 80 Go à 20. Je vais passer de 9.99 à 7.99 euros mensuels. Je ne consomme pas beaucoup de DATA et la 5G ne m’apporte pas grand chose au final. Pour la box, difficile de trouver moins cher que 16 euros sur le marché actuellement et nos besoins sont assez modestes. J’ai égoïstement renoncé à financer Flickr vu que j’expose assez peu de photos. Par contre je garde mon abonnement Ligthroom, qui lui n’a pas encore augmenté, parce que sans cet outil, je serais clairement démuni. J’ai fermé la boutique photo également car elle coûte cher et ne rapporte vraiment rien. J’ai fermé mon compte Twitter mais pour d’autres raisons que pécuniaires, son propriétaire déconne vraiment trop avec son réseau social dévoyé. Le plus difficile à été de stopper mon abonnement Patreon à la chaîne de Stéphane Gallay, mais j’espère qu’il comprendra, c’est pour la bonne cause, je pourrais continuer d’acheter un peu de musique. Pour le point d’indice, je ne peux rien faire à part la grève ce que je n’envisage pas car cela n’a aucun impact. Et puis si on devait se battre aujourd’hui dans la fonction publique, ce ne serait pas le salaire qui serait mon premier combat.

La mutuelle me prend 10% de mon salaire mensuel, le carburant 5%, l’assurance encore 5%, l’énergie pas loin de 10%, les divers abonnement encore 5% du budget, les enfants plus de 50% et l’alimentation 70%. 

Damned ! 70 + 50 + 5 + 10 + 5 + 5 + 10 ça fait 155 % ! Par chance mon épouse gagne aussi sa vie ce qui nous laisse à chacun plus 20% de mou pour les imprévus, les économies, les vêtements et les loisirs.

Papillons – le planeur

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L’an passé, avec mon épouse, nous sommes allés au parc animalier de Villars les Dombes près de Lyon. La visite de la serre aux papillons, aussi brève fut-elle, m’a donné l’occasion de réaliser quelques photographies de ces insectes colorés, éphémères et fragiles. Ici pas de macro-photographie, je n’ai aucun objectif calibré pour cela, mais de la proxy, c’est à dire l’usage d’un téléobjectif à la plus grande focale et un sujet assez éloigné de la lentille.

La serre était chaude, humide et très sombre. Les papillons voulaient dans tous les sens et ne s’arrêtaient pas souvent pour se poser d’où des réglages assez extrêmes d’autant que l’optique que j’avais emmené pour le week-end n’était pas des plus adaptée à ces conditions.

Donc lorsqu’un papillon se posait, j’en profitais pour l’immortaliser tout en cherchant un décor le mettant en valeur. Mon sujet est un papillonus naranja flyus (heu oui, un papillon orange quoi, je n’y connais rien en insecte), posé sur des fleurs. Le contraste des couleurs justifiait la photographie.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/1000s, f/6.3, ISO 7200, 200 mm

Kalandra – The Line

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Meilleurs vœux à tous et à toutes et merci encore de votre fidélité. Nous sommes repartis pour une nouvelle année musicale, qui je l’espère, sera riche en découvertes.

C’est en suivant en retour Alice M. sur Bandcamp que je suis tombé sur le groupe Kalandra. Si je me fie à ses achats sur la plateforme de streaming, Alice écoute principalement du métal, parfois du post-rock et occasionnellement des choses plus cool comme la musique de Kalandra.

Pour tout vous dire, c’est la pochette du single ‘Bardaginn’ qui m’a tapé dans l’œil. Et lorsque j’ai écouté le morceau, la voix de la chanteuse m’a subjuguée. Comme je ne suis pas du genre à écouter des singles, j’ai sélectionné leur dernier album The Line, sorti en 2020.

La pochette au ciel rouge où le soleil brille dans une trouée de nuage n’a pas été totalement étrangère à mon choix, me convainquant de prendre la version CD, même si dans le digipack il n’y a pas de livret pour découvrir les textes, pas plus que sur Bandcamp.

Le groupe né à Oslo joue une pop rock folk vaguement progressive. Onze titres au format radio dominés par la voix de la chanteuse femme enfant. Rien de très révolutionnaire en réalité, mais que voulez-vous, moi, lorsqu’il y a une jolie fille qui chante bien, j’ai du mal à résister très longtemps.

The Line propose des atmosphères folk planantes à la manière de ‘Borders’, des choses nettement plus pop comme ‘The Waiting Game’, du trip hop andalou façon ‘Naïve’ ou du rock alternatif plus musclé dans ‘On The Run’. Autant dire que c’est assez varié.

J’y retrouve un peu de Clannad et The Cranberries de part les inspirations, l’écriture et bien entendu la voix de Katrine. La musique va du folk mélancolique aux mélodies éthérées en passant par de la pop cinématique comme dans ‘Wonderland’.

Sorti de quelques morceaux plus rythmés comme ‘Naïve’, ‘Ensom’ ou ‘On The Run’, The Line reste un album très contemplatif que l’on peut écouter en musique d’ambiance en travaillant sur autre chose.

A l’écoute de ‘Bardaginn’, leur nouveau single sorti le 27 octobre 2023, il semblerait que le groupe durcisse un peu de ton avec une world music teinté de metal. Le résultat est des plus réussi et si le groupe prend ce chemin sur leur prochain album, je risque d’adorer.

Pour revenir à The Line, il s’agit d’un album agréable à écouter, mais qui manque toutefois de caractère pour être remarquable. Il n’en reste pas moins une belle découverte, un groupe norvégien à potentiel qui pourrait nous surprendre s’ils poursuivent sur le chemin de leur dernier single.

Je vous recommande donc de les suivre et en attendant vous pouvez toujours écouter leurs morceaux sur Bandcamp.