Comment représenter les quatre saisons en photographie ? Voici la thème de ma série hebdomadaire. L’occasion de recycler des images de paysages en mode panorama prise au fil des saisons sur plusieurs années. Ces clichés n’avaient pas pour but au départ d’illustrer le cycle de notre planète, mais comme elles n’avaient pas encore été publiées, l’occasion me paraissait trop belle pour ne pas l’exploiter.
L’hiver c’est avant tout pour moi la neige et le froid. Cette photographie a été prise au pied du Mont Saint-Odile, près de La Chapelle Saint Nicolas cet hiver. L’appareil est au raz de la neige avec une grande profondeur de champ pour détailler la couche blanche comme les sapins en arrière plan. Le contraste des lumières, la texture de la neige et ces deux diagonales m’ont interpellé suffisamment pour que je me couche dans la neige pour prendre la photo.
Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/250s, f/11, ISO 140, 24 mm
En 2005, Arjen Lucassen, l’homme derrière Ayreon, participait au premier album de Stream of Passion, Embrace The Storm, avec la délicieuse chanteuse mexicaine Marcela Bovio. Depuis ce premier effort et malgré des hauts et des bas, je suis le groupe et sa carrière avec passion.
En 2014 Stream of Passion jetait l’éponge après la sortie de A War Of Our Own. Marcela se lançait dans une carrière solo acoustique qui donnera naissance à deux albums. Elle passera par la douloureuse épreuve d’un cancer dont elle semble totalement rétablie aujourd’hui.
En 2021, elle revenait sous la lumière des projecteurs avec un nouveau projet metal, Dark Horse White Horse. Un EP cinq titres qui est pour moi ce que la chanteuse a fait de mieux à ce jour.
Et puis, en septembre 2023, elle annonçait la sortie d’un nouvel EP de Stream of Passion, Beautiful Warrior. Mais pour être tout à fait honnête j’espérais plutôt un LP de Dark Horse White Horse à la place, mais bon.
Marcela est une chanteuse fabuleuse. Elle possède une voix puissante et douce, chantant en anglais comme en espagnol. Un tempérament de feu avec le caractère qui l’accompagne forcément. Bref, j’en suis amoureux depuis que je l’ai dévoré des yeux et des oreilles à la Laiterie en 2014 pour le concert de promotion de Embrace The Storm avec Arjen himself sur scène.
Beautiful Warrior est un EP cinq titres de vingt-cinq minutes qui annonce peut-être un nouvel album du groupe de metal. Du metal symphonique dominé par la voix de la belle brune et qui compte deux morceaux particulièrement réussis, le premier ‘The Hunter’ et le dernier ‘The Promise’.
‘The Hunter’ donne dans le metal symphonique rythmé, chargé de cordes. Un titre qui explose sur un refrain solaire où Marcela donne tout ce qu’elle a dans le ventre. Un bref break permet de souffler un peu avant de lancer le refrain final qui termine le morceau.
La première partie de ‘The Promise’ est tout à la voix de Marcela et au piano, autant dire une pure merveille qui vire au symphonique quelques mesures plus loin. L’extase.
Mais entre ces deux pièces, vous entendrez de très belles choses comme le chant en espagnol au début de ‘Chasing a Ghost’, le refrain de ‘The End is the Beginning’ et de très beaux soli de guitares un peu partout.
Soyons honnête, ce nouveau Stream of Passion ne va pas changer la face du monde. Mais c’est une agréable surprise pour les fans du groupe désespérés par leur séparation comme pour les amoureux de Marcela Bovio.
Maintenant, sauront-ils rebondir sur cet EP pour nous livrer un nouvel album, la question reste en suspens. Personnellement, je préfèrerai un nouveau Dark Horse White Horse, mais bon, ce n’est pas moi qui décide.
Je continue d’exploiter les photographies de vacances en Sardaigne. Une série en noir en blanc traitant de la pierre dans son état naturel ou bien travaillée par l’homme.
Nous sommes au Capo d’Orso, près du célèbre rocher de l’ours. Mais ce jour là, c’est cette roche assez surprenante, façonnée par les vents, qui a attiré mon attention.
Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/100s, f/11, ISO 110, 90 mm
Contrairement à toi Thomas, j’ai toujours rêvé d’espace. J’ai fait du karaté, pas du judo et je suis nul en sport. Déjà adolescent je rêvais déjà d’être spationaute comme Jean-Loup Chrétien et je lisais beaucoup de science fiction. J’en lis toujours. Par contre, je n’ai jamais été bosseur, j’avais juste des facilités. J’ai souvent volé en avion, mais toujours comme passager et si j’ai tenu un manche, c’est uniquement dans un planeur pendant quelques minutes. Mais quel pied ! J’ai rêvé de devenir pilote de chasse en regardant Top Gun, informaticien après le film Wargames et je suis devenu météorologue un peu par hasard. J’ai raté le recrutement de l’ESA en 1992 (en fait personne ne m’avait prévenu) et en 2009 j’étais déjà trop vieux. En plus j’ai une bouche remplie de plombages et couronnes. Mais je suis toujours partant si vous voulez de moi aujourd’hui. Mon destin est de marcher sur la Lune ou sur Mars, ou simplement aller une fois dans l’espace.
Thomas Pesquet se raconte sous la plume de Arnaud Cathrine dans Ma vie sans gravité, un cadeau de Noël reçu en deux exemplaires car tout le monde à la maison a bien compris que je voue un culte au bonhomme.
On suit M. Pesquet de la maternelle jusqu’à l’ISS, un chemin jalonné d’étapes que je n’ai manifestement pas su franchir puisque je suis toujours debout sur le plancher des vaches. Jaloux moi ? A peine…
Certains passages du bouquin rappellent furieusement l’Etoffe des Héros, livre et film cultes ou le film Gravity, d’autres mes études à Toulouse. Y a pas à dire, vivre à l’intérieur de l’ISS par procuration, c’est vraiment génial. Thomas explique simplement la mécanique spatiale, la recherche effectuée à bord de la station spatiale internationale, l’entraînement des astronautes mais également le prix de la célébrité, le vécu de son entourage, notamment celui d’Anne sa compagne. Il évoque même quelques désaccords avec son encadrement concernant les priorités, les choix et d’autres sujets.
Deux missions à bord de l‘ISS pour le prix d’une, d’abord Proxima avec Soyouz et puis Alfa et le Crew Dragon. D’ailleurs SPACE X en prend pour son grade, moi qui croyais que cette nouvelle capsule était spacieuse, j’ai bien déchanté en lisant Thomas Pesquet.
Mieux qu’un biographie, le livre raconte de passionnantes aventures spatiales vécues. Je n’ai qu’un reproche, le titre du roman peu inspiré et la couverture narcissique. J’aurais préféré un Thomas en EVA.
Je continue d’exploiter les photographies de vacances en Sardaigne. Une série en noir en blanc traitant de la pierre dans son état naturel ou bien travaillée par l’homme.
La photographie est prise dans un nuraghe, l’objectif pointé vers le ciel. Un puit de lumière dans cette structure de pierres sèches obscure. Une photo assez difficile à réaliser étant donné l’énorme contraste de lumière entre le ciel et les pierres. Le ciel est inévitablement brûlé, car ici pas question d’utiliser un flash. Un temps de pose très long 1/10s, sans bouger.
Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/10s, f/6.3, ISO 500, 24 mm
Vous-vous en souvenez peut-être, il y a un an, j’arrêtais de soigner les migraines avec des médicaments de la famille des triptans.
Cela vous paraît peut être anodin mais j’aimerais vous raconter mon chemin de croix quand même.
Adolescent, disons il y a plus de quarante ans, j’ai eu ma première crise. Mal de tête pulsatif, nausées, hyper sensibilité aux bruits, odeurs et lumière et vingt-quatre heures d’enfer. Ma mère a tout de suite identifié les symptômes puisqu’elle même était atteinte de ces maux de femme comme les appelait les médecins.
A l’époque on associait cette maladie aux cycles menstruels et aux contrariétés, enfin chez les femmes au foyer.
Il n’y avait aucun traitement, ni même de médicament de crise. L’enfer !
Depuis cette première alerte, j’ai de plus en plus régulièrement été malade, une crise par mois en moyenne, alité dans le noir à vomir pendant plus d’une journée, autant dire que je ne grossissait pas.
Et puis quelques médicaments et traitement ont vu le jour. Les molécules pour gérer la crise permettaient d’atténuer un peu la douleur ce qui n’empêchait pas la visite régulière de SOS médecin pour une injection de morphine certaines nuits.
Les traitements expérimentaux ont causé plus de dégâts qu’ils n’ont produit de bienfaits, transformant les attaques en douleurs lancinantes permanentes ou vertiges épouvantables.
Puis un jour, un médecin m’a prescrit des triptans, une nouvelle molécule miracle, qui effectivement calmait la migraine en moins d’une heure et permettait de vivre presque normalement. Le prix à payer était fort, des effets secondaires importants comme la rigidité musculaire, la perte de l’équilibre et un manque de concentration. Impossible de conduire par exemple.
C’est à cette époque que la fréquence de mes crises ont augmenté. Une par semaine, puis deux, puis trois, parfois quatre et de rares plages de rémission d’un mois. Ma consommation en triptans devenait dangereuse pour l’organisme.
Alors j’ai testé plein de nouveaux traitements de fond avec des neurologues, anti épileptiques, antidépresseurs, béta blocants, trucs étranges, que des molécules qui vous transforment en zombie tout en ayant toujours autant de crises. J’ai même pris rendez-vous à la clinique de la douleur, qui après un scanner, un IRM et d’autres examens, m’a prescrit des triptans.
Mon médecin traitant tout de même trouvé un traitement de fond à base de béta bloquants qui diminuait légèrement la fréquence des migraines. Je le prends toujours.
J’ai arrêté l’alcool, le chocolat, les graisses, le sucre, le gluten, la caféine, sans succès. J’ai vécu comme un moine, sans stress, sans fatigue, en vain.
Je ne pouvais plus sortir, voyager, voir des amis, boire un verre, sans que la menace d’une attaque ne plane. Je ne vivais plus tout simplement et mon humeur s’en ressentait énormément.
Puis début 2023, après une série de quatre crises en une semaine, j’ai décidé d’arrêter les triptans. Il a fallu un peu de volonté au début car une migraine, c’est plus qu’inconfortable même avec des antidouleurs très forts.
Les crises se sont espacées et estompées peu à peu. Aux premiers symptômes je prends du CBD et si la chose s’envenime, je prends un dafalgan codéiné. Ça n’est pas tous les jours très confortable mais les crises ne surviennent plus que tous les quinze jours à trois semaines et se résume le plus souvent à la prise de trois gouttes d’huile de CBD sans effet secondaire.
Je bois à nouveau de l’alcool raisonnablement et mange même du chocolat, produit que j’avais banni de mon alimentation et que j’étais même arrivé à détester. Je sors, je voyage, vais à des concerts de rock sans à avoir un prix fort à payer le lendemain. Bref, je revis.
Il y a-t-il un lien avec les triptans ? Je n’en sais rien, je laisse ça aux médecins biologistes et chimistes. Toujours est-il que je vais beaucoup mieux aujourd’hui.
Je continue d’exploiter les photographies de vacances en Sardaigne. Une série en noir en blanc traitant de la pierre dans son état naturel ou bien travaillée par l’homme.
Il s’agit ici la forteresse du mont Altura près de Palau au Nord-Est de l’île. Elle possède un escalier monumental (croyez-moi je l’ai gravi) qui permettait d’acheminer l’armement et les munitions au sommet des remparts.
Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/200s, f/6.3, ISO 72, 67 mm
Karmamoi vient de Rome et joue du rock progressif. Un duo formé d’Alex et Daniele, qui, contrairement à nombre de leurs compatriotes, ne se complait pas dans le rétro progressif mais plutôt dans un prog cinématique alternatif. Ils restent, malgré leur talent et cinq albums magnifiques, assez méconnus dans la sphère progressive, peut-être parce qu’ils n’ont pas conservé la même voix au fil des années.
En 2013, Serena chantait sur Odd Tripp, en 2016 Serena, Sara et Irene chantaient sur Silence Between Sounds, puis de 2017 à 2021 Sara devenait leur chanteuse avec deux albums, The Day Is Done et Room 101. Enfin en 2023, pour Strings From The Edge Of Sound, l’album dont nous allons parler aujourd’hui, c’est un homme qui reprend le pupitre laissé vacant, Valerio Sgargi.
Strings From The Edge Of Sound est-il bien un album d’ailleurs ? Parce que ce dernier disque reprend cinq anciens titres de leur répertoire. Oui, cinq pièces mais totalement réinventées pour l’occasion. Tout d’abord avec la voix de Valerio, des arrangements à cordes, numériques mais réussis et une réécriture de chacun des morceaux qui les réinventent sans les dénaturer.
Je vais vous présenter les quatre petits nouveaux :
‘Black Hole Era’ long de près de huit minutes se partage entre guitare acoustique, arrangements à cordes, chant et chœurs. Une magnifique manière de découvrir le style de Valerio qui au final est assez raccord avec la technique de Sara même s’ils ne possèdent pas du tout le même timbre. Et même si c’est un homme qui chante cette fois, celui qui connaît bien Karmamoi ne sera pas déstabilisé.
‘Telle Me’ au refrain stellaire, joue beaucoup plus sur les claviers et arrangements orchestraux de Daniele, rejoint pas la guitare floydienne d’Alex vers la cinquième minute.
Dans ‘I Will Come In Your Dreams’, Valerio se fait crooner sur les notes de piano de Daniele. Un bel interlude épuré qui se poursuit en apothéose orchestrale avant de revenir au piano.
Enfin, le court titre ‘Strings From The Edge Of Sound’ termine l’album de manière cinématique orchestrale avec un texte quasiment parlé.
Si l’album est réussi dans son ensemble, il pêche cependant par sa durée. Je décroche régulièrement à partir du long format ‘Zealous Man’. Douze minutes qui manquent de dynamique pour tenir sur la durée et ce malgré les cordes un un final instrumental qui relance pourtant bien la machine.
Malgré ce petit défaut, je vous recommande chaudement Strings From The Edge Of Sound. Si vous ne connaissez pas Karmamoi, c’est une belle entrée en matière dans leur discographie. Si vous avez déjà écouté le groupe, c’est une agréable manière de découvrir leur nouveau chanteur.
Tous leurs albums sont sur Bandcamp, alors n’hésitez pas.
Au début du mois, je suis reparti dans les rues de Strasbourg avec mon appareil photo. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas prêté à cet excercice. Je n’ai réalisé qu’un seul cliché ce jour là, qui mérite, d’après moi, un développement. Ce sera la dernière photo de cette série. Mais je me suis dit que ce serait l’occasion de retravailler quelques images plus anciennes dont je n’étais pas totalement satisfait.
Et voici la photo prise au début du mois. Elle est le fruit du hasard. Initialement je voulais photographier les deux personnes assises sur les bancs mais de nombreux touristes passent à cet endroit. Je me sus dit qu’intégrer d’autres personnages dans la composition pourrait être interessant et j’ai eu la chance de déclencher au bon moment avec ces deux enfant parfaitement symétriques par rapport aux deux autres personnages.
Nikon Z8, Nikkor Z 24-70mm 2.8s, 1/100s, f/6.3, ISO 160, 49 mm
Un roman d’amour épistolaire écrit par une coréenne, voilà ce que promettait le livre l’Odyssée des étoiles de Kim Bo-Young.
Il s’agissait de mon premier roman coréen et sorti de quelques références géographiques, quelques rituels de mariage, l’histoire aurait pu être racontée par n’importe quel anglo saxon.
L’histoire ? Non, les histoires. Car le roman en deux parties se compose de nouvelles. Les lettres d’un couple séparé par le temps qui cherche à se rejoindre à la vitesse de la lumière et les tribulations d’un voyageur solitaire qui atteindra l’ultime limite fixée par Albert Einstein en son temps.
Le roman épistolaire possède un certain charme, de par sa forme et sa naïveté. Deux amoureux que le temps et l’espace séparent voyagent à la vitesse lumière pour compenser le temps qui les éloignent afin de se marier sur Terre.
Ce qui ne devait durer que quelques mois devient des siècles relatif de séparation pendant lesquels la Terre change.
Cent cinquante pages qui finissent tout de même par être longuettes et qui laissent place à quatre histoires autour de Seongha, le voyageur temporel. Des nouvelles qui jouent sur les paradoxes du temps et de l’espace.
Les deux premières histoires sont sympathiques, les deux dernières relativement anecdotiques. D’ailleurs je ne suis pas allé au bout de la quatrième, il ne me restait pourtant que quelques pages.