Merci, mais je chronique pas les promotions

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Depuis que j’ai fermé le webzine Neoprog, je ne chronique plus d’albums proposés par des labels ou des artistes. J’ai envoyé des courriels à tous nos contacts dans ce sens et fermé presque tous les canaux permettant de me contacter sur la toile.

Et cela a assez bien fonctionné jusqu’à présent. Sorti de rares et accidentels envois postaux de CD, je ne recevais plus de sollicitation média. Tous les albums dont je vous parle chaque semaine ont été achetés un jour en digital ou bien en support physique.

Pourquoi ce choix ? 

La première raison est de garder une totale liberté sur ce que j’écris. Non pas que les labels et artistes nous influencent, encore que, mais qu’il m’arrive de donner un petit coup de pouce à certains groupes en étant plus indulgent que de raison.

La seconde, c’est que, lorsque l’on accepte des promotions, le bouche à oreille fait son oeuvre et que l’on se retrouve rapidement submergé de sollicitations, au point de ne plus pouvoir tout écouter. Pour la petite histoire, vers la fin de Neoprog, nous recevions plus d’un album de rock progressif par jour.

Enfin, j’ai envie de parler de la musique que j’aime vraiment, d’albums qui m’ont fait vibrer, sauf pour de rares coups de gueule.

L’inconvénient de la chose, c’est que je tourne un peu en rond, découvrant de moins en moins souvent de pépite, sauf à aller butiner chez mes confrères ce que je ne le prive pas de faire éhontement. 

Mais étrangement, depuis peu, je suis à nouveau sollicité via Messenger (je n’ai pas fermé ce canal). Il y a eu coup sur coup un label vendant son projet de métal progressif français et un groupe de psyché stoner russe.

Pour les français, j’ai beaucoup hésité avant d’écrire une chronique que je ne publierai jamais. Il y avait de bonnes choses dans le projet mais, pour être tout à fait honnête, je n’aurais pas acheté l’album. Du coup, après avoir écrit un texte, sans doute trop complaisant, j’ai jeté la chronique à la corbeille.

Pour les russes, je me suis à nouveau posé la question. L’album est bien fichu avec une chanteuse qui tient la route et des compositions originales, mais ce n’est pas vraiment la musique que j’écoute d’ordinaire. Et puis, si je rédige cette chronique, combien de propositions arriveront ensuite ?

Ce n’est pas évident de se tenir à une règle stricte lorsque l‘on est sollicité par des artistes en manque de visibilité. Surtout s’ils sont doués. Mais je me souviens trop bien de la dérive à Neoprog, l’afflux de promotions de hard rock, punk, pop, new wave, jazz, metalcore, death metal, alternatif, tellement d’albums que j’en étais arrivé à ne plus prendre de plaisir à écouter de musique.

Alors, merci, mais je ne chronique pas de promotions. Pourtant, ce serait un bon moyen pour faire quelques économies…

Au passage, pour les curieux, j’ai remis l’archive de Neoprog en ligne. Je vais même l’alimenter petit à petit.

Matthew Greywolf – rouge

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Cette semaine, je recycle des photographies prises lors du festival Rock Your Brain Fest 2022 pour lequel j’étais accrédité. Le groupe Powerwolf est sur la scène principale dans un décor de ruines. Le guitariste Matthew Greywolf est particulièrement impressionnant avec ses tatouages et par chance bien éclairé avec des fumigènes, des rayons lumineux et des couleurs multiples. Je vous propose trois clichés du musicien en pleine action. Ce soir là, j’ai dû le shooter une bonne cinquantaine de fois.

Cette fois Matthew me fait face, haranguant la foule. Il est baigné de lumières rouges, le cauchemar des photographes. Je suis sur le même réglages mais les ISO ont grimpé en flèche. Généralement en concert, je fixe certains réglages, vitesse, ouverture pour laisser les ISO en mode automatique et ne me concentrer que sur le cadrage, car il faut être rapide.

Nikon D810, Tarmron 70-200 mm, 1/60s, f/3.5, ISO 1100, 80 mm

Tesseract à la Laiterie

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Un jeudi 25 janvier, en pleine révolte paysanne, j’ai atterri au Cul Terreux, un bar à bières de Strasbourg situé à proximité de la salle de concert La Laiterie.

La soirée s’annonçait sous les hospices du djent avec trois groupes dont la tête d’affiche, Tesseract.

Au lieu de réviser War Of Being avec lequel je suis toujours fâché, j’ai découvert le groupe Unprocessed et leur dernier album …and everything in between

Trois groupes étaient programmés ce soir là et Callous Daoboys avait la délicate tâche de chauffer la salle.

J’avoue qu’en guise de première partie, nous avons chauffé nos gosiers avec des bières et rempli nos estomacs de tartes flambées. C’était peu-être mieux d’ailleurs, mais nous ne le saurons jamais.

Par contre il était hors de question de manquer Unprocessed dont le dernier album m’a fait une très forte impression. Il a fallu renoncer à la troisième bière et la dernière flammekuche pour rejoindre la foule agglutinée dans la salle.

Mais cela valait la peine. Sans spoiler ce qui va suivre, Unprocessed m’a fait plus tripper que Tesseract.

Quatre berlinois occupaient la scène, jouant au clic un métal progressif technique djent tabasseur partagé entre growl et chant clair. Dit comme ça, cela pourrait ressembler à du Tesseract mais non. La musique de Unprocessed est nettement plus organique, plus complexe et plus violente. Sans compromis en fait.

Les gamins sur scène avaient l’âge d’être mes enfants. Ça fait tout drôle lorsque l’on se retrouve perclus d’arthrose dans le public à se décrocher les cervicales devant des gosses. Bon ok, j’étais probablement un des plus vieux papi de la salle. Va falloir que de décroche un jour mais ça peut encore attendre un peu.

Pour le son, l’ingé aurait pu se casser un peu plus le fion, alors que le jeu du groupe est très précis, le son sortant de la table de mixage, lui était assez brouillon. Encore une balance faite à l’arrache.Mais lorsque l’on pousse le djent à 100 décibels, ça ne pardonne pas.

Leur set sera bien trop court à mon goût. Il faudra que je revoie ce groupe une nouvelle fois.

Tesseract arrive à 21h. Barres LED verticales, éclairages limite stroboscopique glacés, le groupe se lance dans un voyage temporel musical à rebours, débutant avec War of Being. La batterie domine la scène noire. Trois silhouettes se détachent, brandissant des instruments quand Daniel Tompkins s’avance tel un robot pour hurler.

A l’image de leur dernier album, leur jeu de scène est froid, aseptisé, chorégraphié mais impeccable, peut-être trop parfait justement.

Après deux ou trois titres du dernier album, le groupe se lance dans Sonder et là je commence à bouger sur la pointe des pieds. Un titre d’Alter State met enfin en branle mes cervicales et à la moitié du set mon diesel est paré pour une longue nuit de métal. 

Sauf que c’est déjà le rappel, Tesseract ne jouera qu’une heure et quart, terminant sur un morceau de leur tout premier album. Autant dire que je suis resté sur ma faim.

Il y a un truc qui m’a vraiment agacé, c’est quand Daniel s’est adressé à un gamin pour lui expliquer qu’il tenait entre ses mains notre avenir. C’est tellement facile de dire ça et de se décharger sur la nouvelle génération des conneries faites par la notre. Bon, on peut être artiste et dire des conneries, ça n’est pas totalement impossible.

Je suis reparti avec le vinyle dédicacé de Unprocessed, suivant mes compagnons de beuverie pour tenter une nouvelle bière au Cul Terreux, voir même une tarte flambée. Personnellement j’avais surtout envie de ne pas louper le dernier tram, alors finalement nous sommes rentrés.

Matthew Greywolf – gris

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Cette semaine, je recycle des photographies prises lors du festival Rock Your Brain Fest 2022 pour lequel j’étais accrédité. Le groupe Powerwolf est sur la scène principale dans un décor de ruines. Le guitariste Matthew Greywolf est particulièrement impressionnant avec ses tatouages et par chance bien éclairé avec des fumigènes, des rayons lumineux et des couleurs multiples. Je vous propose trois clichés du musicien en pleine action. Ce soir là, j’ai dû le shooter une bonne cinquantaine de fois.

Matthew joue, le regard face à spot rouge qui sature son visage alors que les lumières venant de haut de la scène baigne le musicien dans des couleurs très glauques. Les fumigènes m’offrent des draperies sans noyer le musicien dans la brume, des conditions quasi parfaites s’il n’y avait pas un léger bougé sur le visage. J’aurai dû monter à 1/200s pour éviter ça, mais en concert, on est toujours dans l’urgence.

Nikon D810, Tamron 70-200 mm, 1/160s, f/3.5, ISO 360, 100 mm

Polaris – Fatalism

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Après Voyager, on repart au pays des kangourous pour découvrir le groupe Polaris et son dernier album Fatalism.

Le quintet de metalcore australien œuvre depuis 2012 avec seulement trois albums studio à leur actif : The Mortal Coil en 2017, The Death Of Me en 2020, Fatalism l’an passé sans parler de leurs deux EPs en 2015 puis 2016.

En fait de metalcore, Fatalism joue plutôt dans la cour du metal progressif malgré une fâcheuse tendance à crier très fort.

C’est la pochette en trichromie qui m’a tout d’abord interpellé. Des silhouettes d’hommes progressent péniblement dans la neige, suivant leur leader qui s’avance vers un précipice, brandissant un fumigène écarlate. 

Fatalism est formaté comme un album commercial, onze titres radio pour trois quart d’heure de tabassage. Car si les morceaux possède un je ne sais quoi de très accessible par moment avec des refrains accrocheurs et des passages mélodiques, ça n’en reste pas moins très metal comme dans ‘Inhumane’ ou ‘Parasite’. Les guitares donnent des coups de boutoir pour appuyer une batterie sèche comme trique alors que le chant écartelé s’apparente à une scéance de torture. Alors bon, si vous n’aimez pas le metal, ça risque de piquer un peu.

‘Overflow’  aux claviers très électros, au chant sage et au refrain commercial, fait figure de douceur ici même si Jake gueule un peu de temps en temps.

Même chose pour ‘Crossfire’, qui malgré une rythmique bien dense et pas mal de hurlements, possède une écriture très accessible qui pourrait séduire les ménagère faisant leurs courses. (Je précise tout même ici, pour calmer toutes les accusations de sexisme, qu’à la maison c’est moi qui fait, les courses, le ménage aussi, les poubelles et le reste… bref.).

Et que dire de ‘Aftertouch’, le slow de l’album, parfait pour emballer une gothique au Hellfest ?Un titre qui commence de manière suave et qui se poursuit dans des hurlements.

Polaris joue d’une musique schizophrène à souhait, technique, violente et chargée d’émotions contradictoires, le genre de truc qui me fait grimper au rideau et réduit ma consommation de tranquillisants.

Je ne peux que vous recommander ce magnifique album. Il est disponible sur Bandcamp pour vous en faire une petite idée avant de vous jeter de la falaise.

Les quatre saisons – l’automne

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Comment représenter les quatre saisons en photographie ? Voici la thème de ma série hebdomadaire. L’occasion de recycler des images de paysages en mode panorama prise au fil des saisons sur plusieurs années. Ces clichés n’avaient pas pour but au départ d’illustrer le cycle de notre planète, mais comme elles n’avaient pas encore été publiées, l’occasion me paraissait trop belle pour ne pas l’exploiter.

L’automne est la plus belle des saisons avec le retour de la douceurs, des couleurs chaudes, des fruits et des belles lumières. Je me promenais dans le vignoble près de Rosheim. Il y avait cette route qui descendait, un arbre flamboyant et la vigne avec encore quelques raisins nobles en train de pourrir. Une carte postale aux couleurs pastel que j’ai voulu immortaliser.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 mm, 1/160s, f/7,1, ISO 140, 49 mm

Les quatre saisons – été

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Comment représenter les quatre saisons en photographie ? Voici la thème de ma série hebdomadaire. L’occasion de recycler des images de paysages en mode panorama prise au fil des saisons sur plusieurs années. Ces clichés n’avaient pas pour but au départ d’illustrer le cycle de notre planète, mais comme elles n’avaient pas encore été publiées, l’occasion me paraissait trop belle pour ne pas l’exploiter.

L’été c’est la saison des orages. Cette photographie a été prise au coucher du soleil, un soir orageux, en plaine d’Alsace, alors que j’attendais les éclairs. La lumière du couchant, la bande nuageuse grise et le sommet des Vosges constituaient une composition colorée des plus intéressante.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 mm, 1/30s, f/8.0, ISO 900, 59 mm

Les trucs à ne pas oublier

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La veille :

  • Recharger le téléphone
  • Recharger la tablette
  • Recharger les deux powerbanks
  • Recharger les accus Nikon
  • Recharger la lampe frontale

Préparer le sac photo 

  • Y ranger le boîtier 
  • Y ranger le 500 mm
  • Y ranger l’adaptateur FTZ
  • Y ranger les accus
  • Y ranger la queue d’aronde Vixen 

Le soir :

  • Remplir le thermos de café 
  • Remplir la bouteille d’eau
  • Préparer des sandwiches 
  • Mettre des sous-vêtements chaud
  • Mettre des grosses chaussettes
  • Mettre des boots fourrés
  • Mettre des sous gant
  • Mettre des gants 
  • Mettre un bonnet 
  • Mettre une doudoune 
  • Emporter le repas
  • Emporter la couverture 
  • Emporter le siège pliant
  • Emporter la tablette
  • Emporter les contrepoids
  • Emporter le pare buée
  • Emporter les powerbanks
  • Descendre les montures
  • Descendre la valise avec les oculaires 
  • Descendre le sac à contrepoids 
  • Descendre le sac de connecteurs
  • Descendre le sac du télescope 
  • Descendre le sac photo
  • Ne pas oublier mon portefeuille 
  • Ne pas oublier les papier de la voiture 
  • Ne pas oublier les clés de la maison 
  • Ouvrir le coffre de la voiture 
  • Tout charger dedans 
  • Et prendre la route

Ceci est la todo liste d’une sortie astro des plus banales qui ne comprend pas, bien évidemment, la mise en place du matériel sur le toit du monde.

Les quatre saisons – printemps

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Comment représenter les quatre saisons en photographie ? Voici la thème de ma série hebdomadaire. L’occasion de recycler des images de paysages en mode panorama prise au fil des saisons sur plusieurs années. Ces clichés n’avaient pas pour but au départ d’illustrer le cycle de notre planète, mais comme elles n’avaient pas encore été publiées, l’occasion me paraissait trop belle pour ne pas l’exploiter.

Je sais, représenter le printemps dans une flaque d’eau, est de mauvais augure pour l’été qui arrive. Mais le printemps n’existe quasiment pas en Alsace, on passe du froid à la chaleur en quelques jours. Le plus représentatif de cette saison, ce sont les averses, et quoi de mieux qu’une flaque d’eau pour illustrer la pluie. La photo a été prise à Strasbourg, une sortie pendant laquelle je me suis attaché à capturer les reflets de la ville dans les flaques d’eau. Une série d’images qui aura fait un bide.

Nikon Z6 II, Nikkor Z 24-200 mm, 1/50s, f/20, ISO 125, 120 mm

Le prix de la gratuité

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Comme raconté plus tôt, j’ai résilié mes abonnements à Apple TV+ et Disney+ pour cause de crise économique. 

Hélas, si je n’ai pas ma petite série avant de me mettre au lit avec un bouquin, il me manque quelque chose.

C’est comme ceux qui décompressent avec un verre de vin ou une bière avant de frapper leur épouse. Moi il me faut 45 minutes de série TV et autant de musique, voir plus des fois.

Comment concilier restrictions budgétaires et fictions ? Il y a bien la télévision certes, mais j’ai débranché le décodeur il y a longtemps et lorsque les séries commencent, je suis souvent déjà au lit avec un livre. Car je suis un lève tôt. 

Il fallait donc que je trouve une plate-forme de streaming pas cher. Parce que Nextflix ça douille et que Amazon Prime ça va douiller prochainement. Il y avait bien Paramount+ mais sorti de Star Truc le catalogue contient surtout de vielles séries et des westerns.

C’est alors que TF1+ est arrivé sur le marché. Une chaîne gratuite avec une inscription préalable proposant des films, des séries et du replay. 

Parfait ! Zéro euro par mois, des séries et, de la pub. Beaucoup de pub, encore plus qu’à la télé, tellement de pub que je n’ai même plus envie d’aller pisser pendant qu’elles passent, à moins de boire des litres de bière en battant ma femme.

Les séries ne sont pas toutes fraîches ni d’excellentes qualité, ce n’est clairement pas Apple TV+. J’ai commencé Débris (sorte de X Files) parlant des morceaux d’un vaisseau spatial alien qui tombent sur Terre et La Brea, sorte de Lost avec un grand trou dans le scénario comme au centre de Los Angeles avec des animaux préhistoriques.

Pour l’instant regarder des mauvais acteurs mal dirigés dans des histoires navrantes avec des publicités mieux réalisées que les fictions toutes les quinze minutes ne satisfait pas totalement mon besoin quotidien. Du coup, je lis beaucoup plus, ce qui au final risque de me coûter beaucoup plus cher à moins de m’inscrire à nouveau à la médiathèque de ma ville.

Toutefois, vendredi dernier, après avoir broyé une nouvelle fois un câble avec la monture de mon télescope, j’ai commandé sur Amazon son remplaçant. Et là l’offre d’essai de Prime Vidéo a scintillé devant mes yeux. Frais de ports gratuits, livré demain, en bonus les séries The Boys, Picard, Le Seigneur des Anneaux et The Expanse, j’ai craqué. Si dans un mois j’ai tout regardé, je pourrais résilier en ayant gagné une livraison gratuite.