Le débarquement

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Quand vous rentrez de vacances et que vous retrouvez vos collègues de travail, la question qui vient tout de suite dans la conversation est la suivante : « Alors, tu as passé de bonnes vacances ? », ceux à quoi il est d’usage de répondre, « Oui génial ! ».

Quinze jours de repos, mérités ou non, ce sont quinze jours de repos. Une semaine à la maison avec au programme promenades, photo, siestes et bricolage, une semaine à la montagne avec lecture, promenade, photo, réunion de famille et calme. Chouette perspective !

0 heure de route

Il faisait très chaud en Alsace, 20°C le matin, 36°C l’après-midi. Très chaud ? Au premier jour de congé, un terrible mal de gorge me terrasse, descendant illico sur les bronches, me laissant patraque pendant une semaine, zombifiant du canapé au lit, n’ayant pas la force de lire ou de regarder un film jusqu’au bout. Après sept jours de ce traitement, la tête encore dans le brouillard, mes jambes réussissent à porter les 65 ko de mon corps, tant mieux, nous allons devoir traverser la France.

Comme la Dacia Logan familiale (premier modèle) s’apparente à un char d’assaut et que la route va être chaude et longue, décision a été prise de louer un véhicule plus confortable. Réservation faite d’une cinq portes avec climatisation, je reviens à la maison avec, à la place du tank, un autre véhicule qui a participé au débarquement américain, une Jeep. Une jeep Renegate, gros SUV, génial pour frimer devant les filles mais pas foutu d’avoir un coffre capable d’engloutir deux valises et un sac photo bien garni. Clim, GPS, radio guidage, Car Assist, détection de bandes blanches, il ne manque plus que le lance roquette et l’écran de fumée pour jouer au James Bond. Sympa les boutons partout sur le volant ! Mais regardes la route imbécile !

9 heures de route

Nous voila partis, confortablement installés, au calme, avec quelques chevaux de plus à l’attelage que d’habitude pour franchir les cols alpins en passant par la Suisse. Dès l’arrivée sur l’autoroute helvétique, le GPS se met à jouer avec nous, nous proposant des itinéraires très excentriques. Après une heure de détours, nous passons à la conduite à l’ancienne (vous savez en regardant les panneaux). C’est vers Grenoble que nous trouvons enfin, caché au fond de plusieurs sous menus, l’option « autoroute à péage » désactivée. Très drôle. Nous arrivons finalement, avec quatre heures d’avance sur les prévisions du GPS, à notre destination finale.

10 minutes de route

La seconde semaine de vacances peut alors commencer. Le lendemain de notre périple, première ballade. Il ne fait pas trop chaud, que la montagne est belle ! Une ligne droite, deux trois virages,  et paf ! Un gros caillou vient heurter le pare brise fumé muni d’une caméra du magnifique Jeep Renegate série limitée de location. Put… ! Une belle étoile de cinq centimètres côté passager et bien entendu, pas d’assurance bris de glace, car en trente années de conduite, jamais ça ne m’était arrivé.

deux heures de route

Carglass répare Carglass remplace. En plus il vous change gratuitement vos essuies glace. Trop sympas ! Une heure de route de montagne pour trouver l’agence la plus proche. 1000 € de devis et pas de rendez-vous avant quinze jours, c’est à dire une semaine après les vacances. Ben oui vous comprenez, c’est un véhicule haut de gamme, une série spéciale en plus, avec caméra, il faut commander le pare brise, le changer et calibrer l’engin. Dans le coin, la seule agence équipée est à une heure et demi de route. Bref nous allons rester avec le pare brise sur les bras. L’agence de location  nous propose bien de remplacer le véhicule, mais faut-il encore se rendre dans une agence qui dispose d’une voiture de la même gamme (une heure de route) et qui sait – la loi des série vous connaissez – avec ma chance, si nous n’allons pas exploser une seconde fois le par brise.

Les premiers jours de vacances à la montagne passent pendu au téléphone entre le loueur, l’assurance et Carglass, génial ! Dans les quelques moments de répit, je lis Eschbach et Wilson au calme sur la terrasse, admirant la montagne et les planeurs mais je suis d’assez mauvaise humeur, il faut l’avouer, tout le monde en fait les frais…

4 heures de route

Je vous passe les détails du repas de famille et les quatre heures de route de montagne pour y aller et revenir, dans un résidence de vacances hôtelière EDF, cher, chaud, pas bon, chiant. Quand je dis que je suis en rogne… Bon c’était sympa quand même de se retrouver autour du papi qui fêtait ses 80 bougies.

10 heures de route

Après quelques jours à 1500 mètres d’altitude, il faut redescendre sur le plancher des vaches, avec un Jeep Renegate au pare brise étoilé et un nuage noir au dessus de la tête. Mauvais col pour rejoindre Grenoble, longue attente à l’entrée de la Suisse, deux heures pour effectuer un Genève/Lausanne, la coupe est pleine.

Alors si vous me demandez si j’ai passé de bonnes vacances (ce qui est une mauvaise idée), attendez-vous à un « Non ! » très énervé. Seul petite éclaircie dans ma mauvaise humeur, Avis ne nous facturerait que 180€ la réparation contre les 972€ promis par Carglass. C’est vrai que qu’offrir deux balais d’essuies glaces, ça n’a pas de prix.

Rome c’est grand

Je n’avais pas vraiment réalisé que Rome était une grande ville, une très grande ville, la capitale de l’Italie en fait. Je n’avais pas intégré, que visiter Rome, ce serait un peu comme visiter Paris, user des transports en commun, faire la queue, être sollicité en permanence par des vendeurs, guides, rabatteurs de restaurants.

Malgré la foule, les cars de touristes, les files d’attentes, nous nous en sommes plutôt bien sorti. Je vous propose quelques tips pour ne pas galérer.

  1. Acheter le Roma Pass
    • Le Roma Pass, comme son nom l’indique, est un pass 72 heures pour visiter Rome. Il donne droit à la visite gratuite de deux musées et les transports en communs de la capitale pour 72 heures (tram, métro, bus). Il donne droit également à 50% de réduction sur de nombreux musées et vous permet d’entrer sans faire la queue sur plusieurs sites.
  2. Se lever tôt
    • Pour éviter l’affluence et la chaleur, levez-vous tôt et soyez sur les sites à l’ouverture, car pour le Colisée par exemple, cela devient très vite l’enfer.
  3. Arriver juste avant la fermeture
    • Magnifique contradiction avec le point 3 et pourtant… Pour le musée du Vatican ou la cathédrale St Pierre de Rome, je vous conseille d’arriver juste avant la fermeture des guichets ou des contrôles, il n’y plus que queue (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y plus personne à l’intérieur, visiter la chapelle Sixtine est un enfer).
  4. Munissez-vous d’un plan des bus avant de partir
    • A Rome, point de plan de bus ou d’horaires de tram, avant de partir munissez vous d’un plan car le centre ville n’est pas desservi par le métro et tram.
  5. Le lundi c’est fermé
    • Ben oui, comme en France, la plus grande part des musées sont fermés le lundi, du coup tout le monde se reporte sur le Vatican ou le Colisée, mauvais jour pour visiter ces lieux.
  6. La Via Apia en deux fois
    • La célèbre voie romaine est fermée à la circulation le dimanche, c’est cool, du coup, elle est bondée de cyclistes, piétons et quelques voitures y circulent quand même. C’est un peu la promenade dominicale des romains (ils sont fous c’est romains). Du coup, une seconde visite, le lendemain s’impose, mais cette fois-ci prenez le bus 118 qui vous dépose après les catacombes, là où commence la voie romaine proprement dite, en pleine nature. Le lundi, vu que les sites archéologiques sont fermés le long de la voie romaine, il n’y a presque personne et c’est magique.
  7. De l’eau partout
    • Ne vous encombrez pas inutilement de bouteilles d’eau, des fontaines potables existent à chaque coin de rue ou presque et certains modèles distribuent même de l’eau gazeuse, si si.
  8. En parlant d’eau
    • Si vous voulez photographier les magnifiques places et fontaines de la citée romaine, il faudra vous lever très tôt ou vous coucher très tard, car en journée, une foule dense occupe l’espace et à part prendre des murs de visages, vous ne photographierez pas grand chose.
  9. Et la photo justement
    • Vous le savez certainement, les plus belles images se font aux lumières rasantes, à l’aube ou au crépuscule. Voila un paramètre que je n’avais pas intégré dans mon voyage, la terrible luminosité du soleil italien. J’ai eu beaucoup de mal à exploiter les photographies de notre voyage, étant peu habitué des fortes insolations. Donc si vous voulez faire de belles images, cherchez les belles lumières, en plus c’est l’heure où les hordes de touristes se font plus rares.
  10. Ne pas se fier aux entrées
    • Nous avions opté pour une location avec cuisine afin de se poser et de manger au calme. Du coup, il fallait faire des courses et dans notre quartier, point de supermarché. Par contre il y avait pléthore de petite supérettes, une porte sur la rue avec trois fruits et deux bouteilles. Ne vous y fiez pas, ce n’est pas parce que la porte est petite, qu’à l’intérieur il n’y a rien. Ces « petites » épiceries sont en fait souvent de vastes labyrinthes où l’on trouve de tout, fruits, pain, viandes, pizza fraîches, pâtes etc, bref tout ce qu’il faut pour se nourrir.
  11. Enfin, munissez-vous de chaussures confortables