Les douces nuits provençales

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Nous sommes descendus dans le sud-est de la France jeudi en voiture pour troisième fois cette année. Ce n’est pas forcément notre destination de vacances favorite, nous préférons l’Italie, la Corse  ou la Sardaigne mais dans la vie, difficile d’échapper à  certaines obligations.

Avant de partir pour cette longue route, je suis passé dans un garage pour monter deux pneus neufs à l’avant car l’un d’entre eux donnait des signes d’usure inquiétants. Vous vous en foutez probablement pour l’instant de cette affaire de pneus mais c’est important pour la suite de l’histoire, alors notez le dans un coin.

Neuf heures de route passant de la pluie diluvienne au soleil de plomb pour prendre possession d’un gîte pas terrible mais doté d’une piscine afin que le séjour ait des airs de vacances.

La première nuit fut très calme, il faut dire que nous étions aussi les seuls locataires. Et sorti des deux gros chiens bergers du propriétaire qui aboyèrent de concert jusque minuit, pas un bruit. Le matin c’est aux aurores que le coq annonça à son harem qu’il était l’heure de passer à la casserole. Bienvenu à la campagne !

La seconde fut un enfer ! Des vosgiens venus en force pour un mariage ont pris possession de la maison mitoyenne à la nôtre. Après s’être installés, ils ont discuté bien fort dehors puis dedans jusqu’à point d’heure. 

C’est là que nous avons découvert que les murs du gîte transmettaient tous les sons, le bruit de l’eau de la douche, le bruits des pas sur les marches d’escalier, les voix etc. Alors les éclats de rire et les chasses d’eaux…

Quelques heures plus tard, le coq se réveillait, encore…

La bonne nouvelle c’est que la troisième nuit nos fêtards n’étaient pas là. Ils se rendaient à un mariage et ne devaient que rentrer très tard. 

Vous avez déjà été réveillés à trois heures du matin par une bande de jeunes imbibées qui fait un bordel monstre avant de se coucher. Bonne nouvelle vraiment ? Damned !

Le dimanche matin, le coq était toujours vivant.

La tête dans le fondement, nous aurions dû repartir dans l’autre sens pour plus de huit cent kilomètres d’autoroute avant une difficile journée de reprise du travail le lundi. 

Mais voilà, la veille au soir vers 20h, voulant céder le passage à une voiture pressée, j’ai embrassé un trottoir avec mon pneu avant tout neuf. Le pneu a explosé propre et net, et c’est la galette qui l’a prestement remplacé grace au bons soins du petit jeune qui conduisait l’autre véhicule. 

C’est là que l’on se dit que l’on rentre dans le troisième age. Lorsque un petit jeune a pitié de vous et remplace votre roue crevée… Bref.

Une galette signifie une vitesse maximale limitée à 80 km/h et pas de long trajet. Impossible de reprendre le chemin de l’Alsace le lendemain. Car le dimanche, les garagistes et vendeurs de pneumatiques sont fermés, même dans le sud-est de la France où tout le reste des commerces est ouvert.

Nous avons contacté l’assurance qui ne pouvait nous envoyer qu’une dépanneuse pour monter la roue de secours, ce qui était déjà fait. Nous avons recherché sur le Net des services de pneumatiques ouverts H24 qui se sont avérés fermés le dimanche. Nous avons cherché des garages ouverts, des stations services avec des pneus, mais rien dans un rayon de moins de 50 km. 

Alors nous avons patienté jusqu’au lundi matin, passant un dimanche pluvieux chez les parents de mon épouse. Nous n’avions plus de gite, de chiens, de coqs ni de fêtards pour animer notre nuit provençale, juste une galère de pneu à trouver d’urgence pour meubler notre insomnie.

Lundi à 8h30 la voiture était fin prête pour reprendre la route équipée de deux nouveaux pneus 4 saisons 205/50 17 89 V. Oui car à force d’appeler les garages, je connais les dimensions de mes pneus par coeur. Sauf que manifestement l’équilibrage a été bâclé ou alors le train de direction a pris un pet dans casque. Car à partir de 120 km/h le volant de titine souffrait de la maladie de parkinson.

Malgré cette galère, nous avons trouvé le temps de visiter le magnifique prieuré de Ganagobie, les champs de lavande de Valensole, la piscine au combien vivifiante du gîte et surtout nous sommes rentrés entiers à la maison, certes fatigués et avec un jour de retard mais vivants. Ça aurait pu être pire.

1277m

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Un violoncelle sur la banquette arrière, une valise pour les slips, une monture équatoriale et une lunette dans le coffre, nous sommes partis vers le sud, dans les Alpes de Haute-Provence. 

A 1277 mètres d’altitude et un peu moins d’habitants, au coeur de la vallée de la Blanche, non loin du lac de Serre-Ponçon, se dresse le village de Seyne les Alpes et sa citadelle Vauban.

C’est là, au-dessus des maisons, au milieu des pâturages, qu’a été construit le petit chalet de mes beaux parents. Une maison minuscule sur un terrain en pente avec une vue imprenable sur les montagnes.

A 22 heures dans ce paradis perdu, les lumières du lotissement s’éteignent, le silence envahit la montagne et les premières étoiles scintillent. 

A 23h30  la Voie Lactée s’illumine tel un néon gigantesque, les étoiles du Cygne brillent au zénith et la constellation du Sagittaire frôle les sommets vers le sud.

C’est le plus beau ciel que je connaisse. Bleu azur le jour, noir constellé d’étoiles la nuit. Ici les yeux émerveillés découvrent les couleurs des étoiles et certaines nébuleuses sont visibles à l’oeil nu.

J’ai installé mon instrument dans l’ancien potager aujourd’hui à l’abandon. Aux dernières lueurs du jour j’ai pointé la monture vers le Nord et j’ai ajusté les trois pieds au niveau pour que le suivi des étoiles soit le plus parfait possible. Vers 22h30 j’ai aligné l’instrument sur l’étoile polaire afin de parfaire la mise en station et compenser la rotation de la terre. Les étoiles ne tourneront pas dans l’objectif.

La nuit astronomique débute vers 23h30. Les étoiles brillent de toute leur puissance thermonucléaire et la Voie Lactée déroule son voile du Nord au Sud.

C’est l’heure où la lunette de 72 pointe une nébuleuse ou bien une galaxie. Les moteurs de la monture équatoriale ronronnent dans le silence surnaturel, les LEDs rouge et verte clignotent dans le noir et après quelques tâtonnements, l’objectif trouve sa cible et réalise une première photographie.

Malgré le soleil qui a brillé toute l’après midi, il fait frais sous la voute étoilée. Chaudement emmitouflé, je surveille l’électronique en plein travail. Le suivi est correct, l’empilement se passe bien, aucun nuage ne vient troubler les photographies mais de temps en temps le wifi de l’ordinateur est capricieux.

Image après image, toutes les trente secondes, l’objet dévoile un peu plus de détails et de couleurs sur l’écran de la tablette. Tout d’abord ce n’est qu’une ébauche floue au milieu de milliers de points brillants, puis des structures se dessinent, de nouveaux objets apparaissent et des couleurs, de plus en plus saturées peignent le ciel, bleu, jaune, rouge, orangé. La magie opère, la nébuleuse ou la galaxie ressemble peu à peu aux images des livres d’astronomie de mon enfance.

Au cours de cette semaine de vacances passée en montagne, trois nuits furent exceptionnelles, sans nuage, sans lumière et peu de vent, autant que depuis le début de l’année en Alsace. 

Pour la première nuit j’ai pointé une galaxie facile à capturer, au zénith, au bout de la queue de la grande casserole. M 51, un classique que j’ai déjà photographié mais jamais sous de tels cieux. Au bout d’une heure j’avais déjà plein de détails sur la spirale elle même et de nombreuses galaxies plus lointaines se sont petit à petit dévoilées dans le champ large de l’instrument.

Le second soir, malgré un ciel fabuleux, je ne me sentais pas la force d’une nuit blanche après un aller retour chez mes beaux parents. J’ai attendu que la nuit tombe pour montrer la Voie Lactée à mon épouse et prendre quelques photos pause longue du ciel, sans la lunette. C’est là que j’ai réalisé que les constellations du Sagittaire et du Scorpion étaient nettement plus hautes à l’horizon qu’en Alsace. Cela m’a donné le sujet de ma troisième nuit d’observation.

Pour la dernière nuit j’ai tenté M 20, la nébuleuse trifide que je n’ai jamais pu observer et encore moins photographier. Comme elle est relativement basse sur l’horizon, l’emplacement du potager ne faisait plus l’affaire. Alors je me suis installé sur la terrasse du chalet qui donne plein sud. Une fois le matériel installé, j’ai pu le laisser travailler, confortablement installé dans le canapé. Le large champ de la lunette de 72 mm me permettait d’englober plusieurs objets sur la photographie en même temps. Les nébuleuses M 8 et M 20, l’amas d’étoiles ouvert M 21 et plein d’objets NGC noyés dans le nuage de gaz de la Lagune. Une merveille !

Dès les premières images, les couleurs rouges et bleues de la trifide ont éclaboussé l’écran de la tablette. Je n’en croyais pas mes yeux. Les pastels de la nébuleuse de la Lagune se sont plus lentement dévoilées, la faute à mon appareil qui filtre le rayonnement infrarouge. Tout le monde n’a pas un James Web sous la main. Les milliers d’étoiles constituant notre galaxie tissaient un tapis scintillant autour des deux nuages de gaz colorés tel un diadème de l’espace. Tellement lumineux que j’ai dû baisser fortement la sensibilité de l’appareil pour ne pas bruler les images.

Je ne suis pas certain d’avoir bien réussi la mise au point et le suivi des étoiles fut chaotique faute de pouvoir réaliser un alignement sur l’étoile polaire. Si la photographie ne sera pas parfaite, elle reste une des plus magiques que j’ai réalisé.

La Provence en couleurs

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Nous sommes partis une semaine dans les Alpes de Haute Provence entre avril et mai. Une semaine de pluie, de vent, de nuages et quelques rares éclaircies. 

Armé d’un appareil photo j’ai immortalisé les villages, les paysages, les champs de lavande, les ocres, les prieurés, les gouttes et les sommets enneigées. Une collection d’une centaine d’images dont une soixantaine a survécu à un tri impitoyable. 

A commencé alors le laborieux travail de développement puisque je photographie en RAW. Laborieux parce que les belles lumières se faisaient rares et que les cieux étaient gris uniforme. Des conditions qui me poussent généralement à fabriquer des images monochromes très contrastées. 

Pourtant cette fois, peut-être par manque de vitamine D, j’ai très majoritairement développé en couleurs, usant de nombreux masques pour sauver le ciel, déboucher les ombres, mettre en avant un sujet et j’ai régulièrement inversé les curseurs de texture et clarté pour adoucir les images. Tout l’inverse de ma démarche ‘artistique’ habituelle.

Comme souvent lorsque je photographie, certains sujets deviennent obsessionnels. Une ferme située près de notre gite en a fait les frais et j’ai demandé à mon épouse l’autorisation de faire un détour d’une heure en voiture pour nous rendre sur le plateau de Vallensole afin de photographier les champs de lavande sous la pluie. Je me suis également levé très tôt pour capturer les rares lumières du soleil à l’horizon, et si j’avais tout l’équipement pour photographier la nuit provençale, il est resté sagement dans ses cartons pendant une semaine.

Mes followers habituels sur Flickr risquent d’être déstabilisés par cette abondance de saturation, de douceur et de paysages mais ce sont les images que j’ai voulu ramener du Sud Est cette fois.

300 nights

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Je suis parti dans les Alpes de Haute Provence avec mon épouse, un piano, une lunette, une monture équatoriale et un appareil photo. Objectif passer des vacances, voir la belle famille, le fiston à Lyon mais également faire de l’astronomie.

Car la région de Saint Michel de l’Observatoire est réputée pour ses cieux limpides. A l’Observatoire de Haute Provence où j’ai pu admirer le T193 sous sa coupole (comprenez le télescope de 193 cm), celui qui a détecté la première exoplanète, 51 Pegasi b en 1995,  on annonce fièrement pas moins de 300 nuits d’observation par an contre une vingtaine à Strasbourg.

Avec une location en pleine campagne non loin de Mane et donc tout près de l’OHP, un setup astro lumineux, plein de temps libre et pas de contraintes de réveil, j’allais pouvoir m’en donner à coeur joie avec les étoiles.

C’était sans compter sur les prévisions météorologiques. Clairement nous n’étions pas dans les fameux 300 nuits de ciel clair. Pas même dans les 30 jours avec éclaircies ni même dans les 20 jours de temps incertain. Nous étions plutôt dans les quinze jours annuels de pluies diluviennes.

Bon d’accord, j’exagère un peu, nous avons eu quelques brèves et éphémères éclaircies et même un coucher de soleil nuageux même si à Lyon il est tombé quatre vingt dix huit litres de pluie par mètre carré en vingt-quatre heures (un record absolu soit dit en passant). En gros le même temps qu’en Alsace depuis le mois d’Octobre.

Le dernier jour de nos vacances, nous avons eu droit tout de même à un lever de soleil et une belle matinée venteuse avant que le ciel ne s’ennuage à nouveau. Nous nous sommes promenés à pied dans la nature autour de l’observatoire de Haute Provence et la coupole du télescope de 1.93 m, par contre ma lunette de 72 mm est restée sagement dans sa valise toute la semaine.

C’est une semaine après notre retour en Alsace que j’ai pu enfin sortir mon setup astro et monter au Champ du Feu pour photographier M 51 et étrenner la fameuse lunette toute neuve. Comme quoi, pas besoin de traverser la France pour trouver le ciel bleu.

La cargaison

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Comme vous ne le savez pas, nous sommes partis en vacances pendant une semaine dans le sud-est de la France. Une semaine au soleil dans un gite pas très loin de ma belle famille.

Qu’est-ce que vous emportez lorsque vous partez en vacances ? Un maillot de bain, un bouquin, des lunettes de soleil, ce genre de truc. Ben pas nous. Enfin si mais pas que ça.

Pour ma part, je prends toujours un appareil photo, parce que les vacances c’est l’occasion de capturer de nouveaux paysages. Mais depuis quelques temps, j’ai renoué avec l’astronomie qui est une vielle passion et étant donné que le ciel n’est pas vraiment clément depuis le mois d’octobre, j’espère qu’en allant vers le sud, ce sera un peu mieux. 

Donc j’emmène également une monture équatoriale, une lunette, des oculaires, un télescope et des batteries sans parler des accessoires indispensables comme les contrepoids, les câbles et les adaptateurs. Largement de quoi remplir un coffre.

Ma femme, elle est musicienne et doit se produire cinq fois en public d’ici la fin de l’année avec plusieurs oeuvres à travailler. Elle emporte donc un piano numérique mais comme son second instrument est un violoncelle, les places arrières vont être prise par son étuis. 

Avec tout cela, la voiture est remplie. Mais comme Gaston avec sa valise à piles, il fallait trouver une petite place pour la brosse à dent et le dentifrice, sans parler des vêtements et des livres.

Au final, il a fallu faire quelques sacrifices. Piano et violoncelle ne tenaient pas ensemble à l’arrière de la voiture. Mon épouse n’a conservé que le clavier numérique. Et une fois la valise rangée dans le coffre, il n’y avait plus de place pour le Celestron et la valise à oculaires, j’ai dû me contenter de la lunette avec la petite monture ZWO.

Même avec nos deux enfants, on n’avait jamais été aussi chargé pour partir en vacances. Il va bientôt nous falloir un camping car avec une coupole sur le toit ainsi qu’une salle de concert à l’arrière.

Image empruntée à Franquin.

Sardaigne – Strange rock

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Je continue d’exploiter les photographies de vacances en Sardaigne. Une série en noir en blanc traitant de la pierre dans son état naturel ou bien travaillée par l’homme.

Nous sommes au Capo d’Orso, près du célèbre rocher de l’ours. Mais ce jour là, c’est cette roche assez surprenante, façonnée par les vents, qui a attiré mon attention.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/100s, f/11, ISO 110, 90 mm

Sardaigne – trou blanc

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Je continue d’exploiter les photographies de vacances en Sardaigne. Une série en noir en blanc traitant de la pierre dans son état naturel ou bien travaillée par l’homme.

La photographie est prise dans un nuraghe, l’objectif pointé vers le ciel. Un puit de lumière dans cette structure de pierres sèches obscure. Une photo assez difficile à réaliser étant donné l’énorme contraste de lumière entre le ciel et les pierres. Le ciel est inévitablement brûlé, car ici pas question d’utiliser un flash. Un temps de pose très long 1/10s, sans bouger.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/10s, f/6.3, ISO 500, 24 mm

Sardaigne – La Rampe

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Je continue d’exploiter les photographies de vacances en Sardaigne. Une série en noir en blanc traitant de la pierre dans son état naturel ou bien travaillée par l’homme.

Il s’agit ici la forteresse du mont Altura près de Palau au Nord-Est de l’île. Elle possède un escalier monumental (croyez-moi je l’ai gravi) qui permettait d’acheminer l’armement et les munitions au sommet des remparts.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/200s, f/6.3, ISO 72, 67 mm

Lighthouse

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La pointe du Capo d’Orso n’est accessible que par un petit chemin caché dans le maquis et bien entendu non balisé, car nous sommes en Sardaigne, pas sur les sentiers Vosgiens. La promenade se mérite, d’autant que presque personne ne va là bas, mais comme un phare se dresse sur la pointe, je n’ai pas résisté à la promenade. Ce n’est qu’une photographie de vacances à l’heure du coucher de soleil, avant que la nuit ne tombe et que les sangliers n’investissent le maquis.

A l’arrière plan se dessine les célèbres îles de la Maddalena et de la Caprera, petits paradis dans cet archipel déjà magnifique.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/80s, f/11, ISO 64, 62 mm

Parking

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La nuit vient de tomber sur la Sardaigne et je quitte la location à pied pour grimper au Capo d’Orso dans le noir. Une longue côte bordée de places de parking vides à cette période de l’année. C’est là que je tombe sur ce lampadaire. Cela me rappelle le travail d’un photographe qui capture des stations services la nuit en monochrome et comme j’aime beaucoup son travail, je copie. Cinq secondes de pose, cela ne se réalise pas sans un trépied évidement, mais j’en ai toujours un dans mon sac, un tout petit, qui, s’il ne monte pas très haut, permet de stabiliser le boîtier pour des longues poses.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 5.0s, f/4,0, ISO 200, 24 mm