Saison dix

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Machine à voyager dans le temps, téléporteur, vaisseau spatial, chambre de repos, cuisine, dressing, la cabine de police bleue du Docteur sert décidément à tout.

La saison dix pourrait se nommer « le dernier homme » car la réincarnation du docteur sera une femme. Quoi ? Non qui… Quand ? Lors de la saison 11 bien-sûr. Les puristes sexistes sont scandalisés. Moi j’attends de voir.

J’adore cette série geek de la BBC malgré ses effets spéciaux à deux balles et ses histoires décousues. C’est un chanteur britannique, Marc Atkinson, encore plus geek que moi, qui m’a transmis le virus des aventures du Docteur Who. Lui se rend régulièrement à son musée, posant avec le Docteur et un Dalek devant la célèbre cabine bleue.

Des épisodes sans queue ni tête, dans l’espace, dans la Tamise, dans  une pyramide et même parfois sur Terre, un docteur rockeur, un petit chauve non humain, une étudiante lesbienne aventureuse, il n’y a que les anglais pour produire de telles choses. Les épisodes décousus de cette saison suivent tout de même une certaine logique avec ce mystérieux coffre et son contenu caché dans les sous sols de l’université.

Cette saison est la première que j’aurai enfin pu regarder jusqu’au bout, car à la maison, il n’y a que moi à apprécier les docteurs. Il faut avouer à ma décharge que j’en consulte beaucoup. Ma femme étant absente ou écrasée de fatigue après des journées de plus de douze heures de travail, j’ai pu visionner de un à trois épisodes chaque soir, seul dans le salon, et arriver au bout de la saison sans interruption.

Je n’en suis pas sorti grandi intellectuellement mais j’ai pu vider mon cerveau des miasmes du travail et m’endormir presque serein, c’est déjà pas mal par le temps qui courent. 

Quand j’ai rendu le coffret à la médiathèque, à l’accueil , une sympathique rondouillarde aux cheveux bleus m’a regardé avec étonnement et m’a demandé : « Alors, impatient de découvrir la saison onze ? ». J’ai compris à ce moment que j’étais définitivement un vieux geek improbable.

Le chronophage

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Un ver solitaire invisible se terre dans ma demeure. 

Il se manifeste le plus souvent lorsque le rez de chaussée baigne dans des ondes fluctuantes. Tout d’abord ce n’est qu’un spectre vert qui scintille au niveau du sol, non loin de la prise ADSL, comme une luciole.

La créature silencieuse reste tapie à patienter dans le noir, attendant son heure, que je ne m’installe dans le salon, sa pièce de prédilection. Je sais qu’il est là, aux aguets quand j’allume mon ordinateur et que j’ouvre le navigateur Chrome. Il piaffe, il espère.

Dès que j’ouvre Gmail il en profite et se jette avidement sur moi, la gueule béante, me volant quelques minutes de vie, l’air de rien. Quand je réalise ce qu’il a fait, il est trop tard, il s’est caché, attendant dans l’ombre une nouvelle occasion. Elle ne tarde d’ailleurs pas, lorsque plongé dans la lecture des actualités de Facebook, je me réveille hagard, ayant perdu une demie heure de ma vie.

Mais ce qu’il préfère par-dessus tout, c’est lorsque que je dé-zippe un album de rock progressif et que je lance VLC sur la chaîne. Il peut alors dévorer plus de soixante minutes d’un seul coup de mâchoire.

Je ne sais où il se cache, mais dès que le Wifi inonde la maison, je le sens prêt à bondir, affamé. Alors pour sauver le peu de temps qu’il me reste à vivre, je coupe la Box le soir. Mais le monstre est plein de ressources, il se gave également d’ondes sonores et lumineuses. Outre la musique, il aime les rayons puissants du vidéo projecteur. Que je regarde une série TV ou un film, la bête, insatiable dévore goulûment mes heures de vie. Et plus elle mange, plus elle a faim. Son enveloppe ectoplasmique translucide regorge des secondes que j’aurai du passer à tondre la pelouse, nettoyer la cuisine ou terminer la salle de bain.

Pour lutter contre ce voleur de temps, j’ai décidé pendant les vacances de ne plus allumer Internet et la télévision, de ne pas prononcer à voix haute le nom de Sardaigne afin qu’il ne se cache pas dans nos bagages, afin de disposer de quelques instants pour lire, me promener, profiter du temps qui passe lentement, regarder les nuages bouger dans le ciel, les vagues moutonner sur la mer et le vent souffler dans les branches.

Hélas, à peine revenu à la maison, le chronophage affamé s’est jeté sur moi, plus avide de temps que jamais, se délectant du courrier et des messages en retard. 

Au moment où j’écris ces mots, je découvre avec horreur qu’il m’a encore dérobé quinze nouvelles minutes de mon existence, pourtant Internet est coupé et je ne regarde pas de film. Elle m’attaque presque tout le temps maintenant.

Prenez garde, la bête est sournoise et se reproduit vite. Coupez votre Box, éteignez votre  smartphone, n’allumez pas la télévision, installez-vous avec un livre, une bière et méditez sur le temps qui passe. Laissez l’ennui venir, c’est son pire ennemi, le seul capable de vous rendre quelques précieuses secondes de vie.

Gotham

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Vous aimez les super héros, aimez-vous les super méchants ? La série Gotham, dont la première saison sortait en 2014, nous raconte la genèse de Batman, du Pingouin, de Enigma et de bien d’autres personnages colorés de la ville de Gotham. Le petit Bruce orphelin est protégé par un majordome garde du corps pendant que les parrains de la ville se livrent à une guerre sans merci au milieu de laquelle naissent quelques psychopathes qui deviendront vite célèbres.

L’histoire est centrée sur un couple, deux flics, le ripou et le rigide, qui mènent des enquêtes criminelles toujours plus ou moins liées à la mafia locale ou à quelque déréglé du cerveau.

Si le début de la saison 1 fonctionne bien, elle s’embourbe rapidement quand Kiss s’exile. Les personnages les plus crédibles sont le majordome et les deux flics, pour le reste, la future Catwoman est navrante et Kiss tape sur le système. Le pingouin, personnage également central de la saison 1 s’en tire avec les honneurs, heureusement car on le voit partout, faisant à la fois pitié et horreur. 

S’il y a bien un truc épouvantable dans cette saison, ce sont les plans éloignés de transition sur la ville éclairée de Gotham, façon carton pâte, qui émaillent plusieurs fois chaque épisode.

Si la dernière scène de la saison 1 donne envie de continuer, je ne pense pas aller plus loin avec Gotham.  Pas la peine de me spoiler les saisons 2, 3 et 4 pour me donner envie. L’idée est bonne mais l’histoire s’éternise et il y a trop de bonnes séries à regarder dans les médiathèques de Strasbourg.

The Night Manager

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J’aime bien les bouquins de John le Carré et les films qui en ont été tirés comme La Constance du Jardinier, L’Espion qui venait du froid, La Maison Russie ou Le Tailleur de Panama. Il ne s’agit pas de « Grande Littérature » mais ces récits sont bien ficelés, des thrillers qui tiennent en haleine sans prendre la tête, idéal pour se vider le cerveau. 

The Night Manager fait partie de ces livres, mais c’est avec la série télé que j’ai découvert l’histoire. Une série en six épisodes datant de 2016 qui laissent le temps à l’intrigue de se développer à la bonne vitesse.

L’histoire est celle du réceptionniste d’un grand hôtel qui bascule dans l’espionnage (oui c’est du John le Carré aussi).

Tom Hiddleston tient le rôle de l’espion énigmatique quand Hugh Laurie (Dr House) joue le rôle du méchant marchand d’arme et Olivia Colman (Broad Church) celui d’une femme des renseignements britanniques enceinte jusqu’au cou. Ce trois acteurs contribuent beaucoup au plaisir de la série, car le scénario, même s’il est prenant, ne brille pas franchement par son originalité.

J’ai bien aimé Pine, ce réceptionniste froid et très réservé, qui derrière son masque impassible, bouillonne intérieurement. Roper, le grand méchant, tient également bien la route, moins fantasque que dans son rôle de docteur House, l’être affable qu’il s’efforce de paraître se transforme bien vite en monstre dénué de sentiments. Deux personnages complémentaires qui contrastent avec les deux seuls rôles détenant une once d’humanité dans cette histoire, l’espionne anglaise, Angela Burr et l’agent américain Joël Steadman qu’on aimerait bien voir un peu plus dans cette histoire.

Le récit est cousu de fil blanc, on sait où on va, pas de grand rebondissement à attendre, pourtant j’ai accroché et en deux longues soirées la série était pliée. Dommage que la pouf blonde toute plate (Elizabeth Debicki) qui joue le rôle de la bonasse ne soit pas à mon goût, les scène chaudes auraient été plus croustillantes (c’est pour rire ma chérie, je te jure, j’ai passé ces scènes à vitesse rapide pour ne rien voir, et puis tu n’avais qu’à rester avec moi regarder la série pour me surveiller).  Bon maintenant vous savez pourquoi j’ai aimé The Night Manager, je suis grillé…

Dépendance

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Vendredi, je pars remplir le caddie hebdomadaire dans un temple de la consommation, quand arrivé à la caisse, ma carte bleue se refuse à payer les aliments qui débordent de mon chariot.
Surpris, je vérifie le montant et je m’inquiète, il y en a pour moins de cent euros.
Abandonnant PQ, huile d’olive et bonbons Haribos à la caisse, je cours tirer du liquide à un distributeur proche du magasin et reviens payer mon du.
Le surlendemain, la même mésaventure arrive à mon épouse. Nous ne pouvons plus régler par carte bancaire. Serions-nous à découvert ?
Malgré d’insolentes dépenses, notre compte est gras comme un cochon, pas d’inquiétude de ce côté là. Nos cartes n’ont pas été à nouveau piratées ni bloquées, alors que se passe-t-il ?
Notre président aurait-il décidé, après le regel du point d’indice, le non remplacement des fonctionnaires, la réforme du statut des cheminots, la mise à mort du service public, le prélèvement à la source, de bloquer les comptes des fonctionnaires pour aider les PME ? N’exagérons pas, bien que…
Insolentes dépenses disais-je… Voila la clef. Deux jours plus tôt, un appareil vital à la survie de notre maisonnée rendait l’âme. Après dix années de bon et loyaux services sans faillir, il décidait de prendre une retraite bien méritée. Impossible de vivre sans, ainsi va la dépendance, il fallait donc le remplacer. Bien entendu, la technologie évolue beaucoup en une décennie, la technologie mais également les prix. Nous passons donc commande de cet équipement top moumoute dont mon épouse ne saurait se passer et le lendemain la merveille arrive à la maison. Top moumoute oui, mais cher, et j’ai payé avec ma CB.
Il semblerait bien que j’ai dépassé le montant hebdomadaire autorisé sur la carte. Mais quel boulet !
Avez-vous déjà passé une semaine sans carte bleue ? Avec 15 € de liquide en poche et plus aucun tickets resto ? J’adore les pâtes mais avec une sauce, des lardons, quelque chose pour les agrémenter… Impossible de faire un plein d’essence, d’acheter des tickets de Tram, de payer ses courses, d’aller au cinéma, d’acheter un CD, un livre, une BD. Une semaine de pauvre. C’est cynique d’écrire ceci je l’avoue, mais je vous l’assure, ça fait tout drôle. Un peu comme un ministre qui serait puni (un peu) pour avoir fraudé, le coquinou. Se retrouver sans possibilité d’aller au restaurant, obligé de bricoler avec les restes du frigo déjà vide et se battre avec les fourmis pour les dernières miettes, je n’avais plus connu ça depuis la faculté. Dire que plus de 8 millions de personnes vivent dans de pires conditions tous les jours en France, cela fait peur.
L’année prochaine, nos deux petits quittent le nid pour poursuivre des études secondaires loin de leurs parents. Youpi me direz-vous, les ados se cassent ! Sauf que, va falloir les héberger, les nourrir et payer les études de ces deux boulets. Nous ne sommes pas à la rue loin de là mais pas Crésus non plus. Juste deux fonctionnaires avec une petite maison à rembourser. Je sens que 2019 ressemblera beaucoup à cette semaine sans CB… Effrayante !
Du coup je me dis là soudain, c’est maintenant qu’il faut en profiter, tant qu’il reste de l’argent sur le compte. Après tout on ne vit qu’une fois. Il vaut combien déjà le Nikon D5 ?

Occupé

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Je suis occupé, voire même débordé, mais j’aime ça.

Les trois personnes en couverture, elles aussi sont occupées, de manière sensiblement différente. Elles sont occupées par les russes.

Tel est le thème de la série Occupied. La Norvège décide de cesser toute production pétrolière pour endiguer le réchauffement climatique, tablant sur une nouvelle énergie propre. Hélas, l’Europe ne voit pas d’un bon oeil cette initiative écologique, et aidée par la mère Russie, oblige le premier ministre norvégien à revenir aux énergies fossiles.

La Norvège est occupée par les russes.

Nous sommes presque dans l’esprit de V, les aliens étant nos camarades popov. Le thème de la série tourne autour de la résistance, du terrorisme, de la collaboration, des profiteurs.

Le héro, garde du corps, à un look et une démarche à la Jean-Claude Van Damme jeune, avec je l’espère, un QI plus élevé, la chef de la sécurité intérieure ressemble à mon ancienne chef du la cellule développement, c’est assez troublant et le premier ministre est le portrait craché de notre chef commercial qui part à la retraite bientôt.

Avec Occupied, j’avais l’impression d’aller pointer à l’usine. Malgré ce petit défaut, la série ne prenait pas la tête et je pense continuer avec la saison deux dès que je pourrais l’emprunter à la médiathèque.

En attendant, je poursuis avec la série Guerre et Paix.

717

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Le Boeing 717, un avion de ligne mis en service en 1999, juste avant la fin du monde, pouvant emporter une centaine de passagers sur pas loin de 4000 km.

Mais l’article que je vous propose aujourd’hui parle d’une série TV.

  • Lost, avec son avion qui s’écrase sur la plage et les survivants qui découvrent l’île mystérieuse ? Non.
  • The Twilight Zone, où, lors d’un épisode, une créature, assise sur l’aile, sabote le moteur droit d’un avion en plein vol, sous le regard médusé d’un passager paranoïaque ? Non plus.

Il s’agit de Games of Thrones.

Quel rapport avec un Boeing 717 ? Aucun. Le titre de l’article était, si vous aviez été un temps soit peu attentifs, 717.

Après une excellente saison sept, nous avons voulu retourner aux sources et regarder à nouveau la saison une, la plus trash, la plus sexe. Aria petite (presque jolie alors), Bran marchant, Eddard avec toute sa tête, Sansa en oie blanche, c’était sympa de revenir quelques années en arrière. Débauche d’hémoglobine, de tétons, de bites, de foufounes, décors grandioses, personnages déjà très fouillés, à part un Khal Drodgo qui n’aura jamais été aussi bon que dans Stargate Atlantis (non pas dans Conan !), franchement la saison une était une bombe.

J’espérai sur cet élan nous allions attaquer la saison deux et avancer dans le temps avec les personnages, mais mon, épouse a décidé que non, ne voulant pas se farcir à nouveau les longs épisodes où Aria devient Personne, où les esclaves suivent la Khaleesi, où John rencontre les sauvageons. Ma femme voulait revoir la saison sept.

D’où le 717, je sais, c’est tiré par les cheveux… Vous n’avez pas encore compris ? Bon j’explique :

– saison sept, ça fait 7, saison une, ça fait 1, saison sept, ça fait 7, donc ?
– ben 15 si on additionne.
– certes… Mais si on met les chiffres les uns derrière les autres ça fait ?
– septunsept ?
– presque… encore un petit effort, les chiffres !
– 717 ?
– oui bravo !
– ah ok, 717, elle est bonne !
– oui, oui, passons…

Nous retrouvons donc les mêmes personnages, après quelques morts toutefois, certains qui reviennent même à la vie, l’hiver est de retour, c’est pour cela qu’il y a moins de fesses, on se les gèle, les enfants ont grandi et les acteurs pris quelques rides, du coup y a plus de fesses fripées. Passer du dernier épisode de la saison une au premier de la saison sept, c’est comme effectuer un saut temporel, une expérience assez déroutante, même dans une série TV. Un peu comme prendre un Boeing 717 au départ de Reykjavik en hiver pour atterrir quelques heures plus tard à Marrakech sous un soleil radieux.

Le bon côté de l’opération c’est que j’ai enfin compris que John n’était pas Snow, ni Cendre, mais Targaryen. Donc de bâtard, il est devenu chef de la Garde de Nuit, puis rois du nord, puis amant de la reine des Sept Couronnes (enfin presque que reine) et finalement il se retrouve être l’héritier de la couronne, baisant doublement (oui c’est facile et vulgaire) la petite Khaleesi qui décidément n’a vraiment pas de chance (bien fait, elle m’énerve depuis la saison une).

La bonne nouvelle c’est que nous regardons maintenant la saison 2. Avec un peu de chance nous continuerons par la saison 6 puis nous reviendrons à la saison 3 et la 4 pour finir par la 5. Logique non ?

 

Broadchurch

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Un bled anglais et ses falaises au bord de la mer où tout le monde se connaît, un flic malade, grincheux et étranger, une collaboratrice du cru et un adolescent mort, ainsi débutait la saison une de Broadchurch.

Nous venons juste de terminer la saison trois.

Vous reprenez les deux mêmes enquêteurs, le grognon (David Tennant) et celle qui a toujours faim (Olivia Colman), gardez des figures emblématiques des deux premières saisons, vous ajoutez quelques nouveaux personnages et un viol et vous obtenez huit épisodes passionnants.

Le principe est toujours le même, l’enquête tourne autour des habitants de Broadchurch, des personnes qui se connaissent presque toutes depuis l’enfance, et qui soudain, sont suspectées, tour à tour, d’avoir commis l’irréparable. Et cela fonctionne à chaque fois bien entendu, les scénaristes sont très forts et les acteurs pas mauvais.

Trish Winterman, une femme pas toute jeune ni franchement sexy, est victime d’une violente agression sexuelle lors de la fête d’anniversaire d’une de ses amies. La liste des suspects devient très vite impressionnante : tous les hommes présents ce soir là à la fête, plus de cinquante, dont le mari de la victime. Les deux enquêteurs partent à la course aux témoignages, alibis et découvrent rapidement que l’affaire sera, une fois encore, sordide et complexe.

La saison trois est quasi indépendante des deux premières, mais si vous ne connaissez pas, commencez par la saison une, et si vous accrochez, continuez.

Bye bye, see you tomorrow

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Prenez un mauvais épisode du Dr Who (ça existe), le scénario de Retour vers le Futur n°3 mélangé à Voyage fantastique, ajoutez-y des héros Marvel au chômage et vous obtiendrez la première saison de DC’s Legends Of Tomorrow.

Dans le casting deux voleurs à la ramasse, un jeune garagiste et un vieux chercheur, une bombasse tueuse psychotique, une bombasse déesse névrotique et son mec pas tout jeune qui n’est plus son mec mais qui l’a été plein de fois, un autre professeur beau gosse façon Jan Benes, une sorte de Dr Who au charisme d’huître en capitaine maître du temps pas très convainquant, un gros méchant genre nounours, voila une série à deux balles prometteuse avec le bel esprit américain.

Legends of Tomorrow, ça veut dire que les losers psychotiques deviendront des légendes demain ? Pas par leur talent d’acteurs en tout cas n’y par les effets spéciaux, scénarios, armes, explosions et arrêts sur images sans parler du vaisseau temporel et son IA peu imaginative.

En colère moi ? Non, j’ai juste de la fièvre, pas la force de lire un truc intelligent comme 2032 de Kim Stanley Robinson et pas envie de gâcher la saison 3 de Broadchurch que j’ai commencé voici quelques jours. Alors tant qu’à zombifier, j’ai regardé les premiers épisodes d’une série empruntée à la médiathèque vendredi dernier (avant la fièvre, mais ce choix était déjà un symptôme de la grippe qui couvait en moi) et qui sera de retour vendredi prochain, avant d’avoir visionné les seize épisodes. J’en suis à quatre, c’est déjà un bon score, et bien entendu je n’en peux plus des scénarios affligeants, du méchant barbu qui ne fait pas peur, des deux bombasses que l’on ne voit pas en petite tenue et de cette machine à remonter le temps qui me donne la nostalgie des cabines de police anglaises.

Une dose de bons sentiments, l’esprit d’équipe, des personnages que rien ne rapproche donc qui vont se serrer les coudes, de bonnes grosses névroses à deux balles, des effets spéciaux encore moins chers, je suis comme le professeur Martin Stein, trop vieux pour ces conneries. Une série que je vous recommande chaudement avec 39°C de température. Sur ce je vous laisse, j’ai encore dix épisodes à regarder en croquant du Doliprane 1000.

sept sur sept

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Sept épisodes pour la septième saison, peut-être la meilleur, celle des retrouvailles.

Après s’être égarés aux quatre coins du monde, les maisons se rassemblent pour lutter contre l’hiver qui est là. Les derniers Stark, les derniers Lannister, les derniers Targaryen, chacun ayant, des années durant, connu des destins très divers. La menace d’au delà du mur se rapproche inexorablement et le Rois du Nord tente de rassembler les peuples, les vivants contre les morts.

Je suis d’accord avec vous, la scène une de l’épisode un n’est guère crédible – le petite Ayra, même masquée n’a rien d’un vieillard – mais elle met dans le bain. Il y a quelques petits détails de ce type qui coincent mais nous sommes loin de la saison six qui mettait un temps fou à décoller. Les râleurs diront qu’il n’y a plus de sexe depuis la saison une, et c’est vrai, un viol de temps en temps, une visite dans une maison close, rien de tel pour pimenter les longues soirées d’hiver.

N’empêche, Games of Thrones est une magnifique série médiévale fantastique avec de gros moyens et des acteurs qui assurent, mention spéciale à Peter Dinklage pour son interprétation de Thyrion Lannister.

Mais sept épisodes pour la septième saison, c’est un peu court et je piaffe d’impatience de voir la suite. Et comme je ne regarde les séries qu’en DVD, j’ai beaucoup de retard contrairement au abonnés Netflix et aux amateurs de téléchargement illégal. Pour patienter, il se pourrait que je reparte de la saison une pour revenir jusque la sept, histoire de reprendre le fil des intrigues et comprendre des détails qui m’auraient échappés en chemin.