La grande braderie

Image

Mise à jour, 30 viennent de partir…

Conséquence directe de la mise en place de ma bibliothèque et ma Cdthèque idéale, je dispose d’une importante collection de livres de science fiction grands formats dont je désire me séparer. Des livres que j’ai aimé mais que je ne relirai sans doute plus, faute de temps. Je n’ai conservé quelques ouvrages que je juge essentiels. Alors avant de prendre en grand carton et de tout monter au grenier, je vous propose une grande braderie.

Voici la liste des ouvrages, vendus de 3 à 5 € selon l’état et le format plus frais d’expédition (la liste sera mise à jour bien entendu).

Pour tout renseignement contactez-moi en message privé sur Facebook ou par mail.

François BARANGER
Dominium Mundi Livre I – Pocket
Dominium Mundi Livre II – Pocket

Ayerdhal
Bestards – Au diable Vauvert

Graham JOYCE
En attendant l’Orage – Bragelonne

Robert Charles WILSON
A travers Temps – Denoël
Blind Lake – Denoël

Terry Prachett
La Huitième Couleur – L’Atalante

Hugh Howet
Silo Origines – Acted Sud
Silo Générations – Acte Sud

Karl Schroeder
Permanance – Denoël

Paolo BACIGALUPI
La Fille Automate – J’ai Lu

Ken Follet
Le Chute Des Géants Le siècle 1 – Robert Laffont

Raymond E. FEIST
Magicien l’Apprenti – Milady

David Zindell
Inexistance – espace infini

Suzanne COLLINS
Hunger Games I – Pocket Jeunesse
Hunger Games II – Pocket Jeunesse
Hunger Games III – Pocket Jeunesse

Joe HALDEMAN
La liberté éternelle – millénaires

James LOVEGROVE
Days – Bragelonne

Richard Paul RUSSO
La Bef des fous – Le Bélial

Johan Heliot
La Harpe des étoiles – Imaginaires

Jules Verne
Paris au XX sciècle – Hachette

Robert Zubrin
On a marché sur Mars – Presses de la cité

Robert SILVEBERG
Ciel Brulant de minuit – Robert Laffont

Hao JINGFANG
L’insondable Profondeur de la Solitude – Outrefleuve

Ben BOVA
Mars – Fleuve Noir

Nicolas BOUCHARD
L’Empire de Poussière livre I – Mnémos
L’Empire de Poussière livre II – Mnémos
L’Empire de Poussière livre III – Mnémos

Deborah INSTALL
Il y a un robot dans le jardin – Super 8 Editions

Lily Brooks-Dalton
Good Morning, Midnight – Presses de la Citée

Antonin VARENNE
Trois mille chevaux vapeur – Albin Michel

Connie WILLIS
All Clear -Bragelonne

Robert A HEINLEIN
L’ages des étoiles – Terre de Brume
Sixième Colonne – Terre de Brume

Philippe CURVAL
En souvenir du futur – Robert Laffont

Charles HARNESS
L’anneau de ritournel – Robert Laffont

John VARLEY
Gens de la Lune – Denoël

Progressions progressives

Image

Un geek webmaster mal aimé – pardon abstinent – entouré de nymphomanes elfes extraterrestres, un thriller science fictionnesque metaleux new age, un groupe de metal prog qui nous sauve de la fin du monde, une tournée qui passe partout en Europe sauf en France, des références appuyées à la scène prog actuelle (cherchez qui est qui), voici Progressions, le roman de mon petit suisse Gervais, pardon Gallay.

Les extraterrestres sont parmi nous, ils possèdent des oreilles pointues et aiment la baise. Mais un complot cherche à les foutre dehors alors que certains d’entre eux veulent juste sauver la planète bleue des hommes. Thriller internet, tournée de métal, partouze extraterrestre, bienvenu dans l’univers de Stéphane.

Au début du récit, notre auteur s’attarde beaucoup sur les tenues vestimentaires des différents protagonistes et les pages passant, il détaille de plus en plus l’absence desdits vêtements, l’humain ne semble alors séparé du stellaire que par une paire de chaussures à talons et une culotte. Isaac Asimov doit se retourner dans sa tombe.

L’intrigue du roman tient la route mais pas forcément en haleine. La plume cynico satirique d’Alias se fait trop sérieuse dans son livre et l’aspect Jeu de Rôle prend parfois le pas sur le roman. Notez j’écris tout ça parce que je suis jaloux, jaloux de n’avoir jamais été à la Loreley, jaloux de n’avoir jamais finalisé un roman, jaloux de n’avoir plus de temps pour le Jeu de Rôle, jaloux de ne pas m’envoyer en l’air avec des elfes.

L’immersion dans cette tournée improbable de VUUR – mais c’est pas eux enfin ! Mais si c’est clair c’est VUUR. Mais enfin, non Anneke n’est pas nympho ! Tu es bien sûr ? Heu non… – à travers l’Europe ne manque pas de charme, coupant l’envie à n’importe qui de monter un jour un groupe de rock et de partir sur les routes. Le thriller se perd dans un nuages de protagonistes (c’est qui le méchant ? Les méchants tu veux dire ? Nan LE méchant…) et on ne sait plus très bien qui culbute qui et dans quel sens à la fin. C’est très emboîté tout ça.

Si vous êtes un geek rôliste metalleux qui lit encore des livres (une race pas loin des elfes en fait), essayez Progressions, rien que pour mieux connaître Stéphane alias Alias alias Rage, vous serez surpris. Mélanger science-fiction, thriller, complot planétaire, orgie soft et metal progressif en deux-cent-cinquante pages seulement relève de l’exploit.

La horde

Image

Combien de lecteurs ont quitté la trace, abandonné la horde, sont morts de désespoir ou d’épuisement en tournant les pages ?

La Horde du Contrevent, même si ce n’est pas un pavé, ne se lit pas en quelques heures. Sept cent pages à rebours, qu’il faut affronter vent de face, avec ses accalmies parfois longues et ses furvents palpitants. La force de Alain Damasio tient au récit morcelé conté par les vingt-un membres de l’expédition. Chacun s’exprimant avec un style et un vocabulaire propre, tout particulièrement Caracole, Golgoth et Erg. Le récit commençant par un furvent, démarre le vent en poupe et le lecteur se dit qu’il aura bientôt avalé le roman, peut-être même avant la fin de la nuit. Puis la tempête se calme, l’histoire s’enlise, l’envie s’essouffle jusqu’a une rencontre avec des Fréoles.

Au fil des chapitres, le lecteur découvre les protagonistes, Steppe, Oroshi et les autres, leurs rêves, leurs souffrances, leurs faiblesses, il découvre également un univers fantastique, un monde où le vent souffle tout le temps, un monde avec ses chrones étranges, magiques, un monde fait de vif. Au bout du voyage, la horde espère trouver l’Extrême-Amont, la source du vent, le Valhalla des hordeurs, mais aucune horde avant celle-ci, la trente quatrième, ne l’aurait jamais atteint. Des décennies de marche contre le vent, des morts, sur les pas des autres voyageurs jusqu’au jour où ils foulent une terre inexplorée.

Faut-il lire la Horde du Contrevent malgré ses longueurs ? Oui, pas de doute, il s’agit d’une oeuvre majeure du fantastique. Soyez tout de même équipé pour ce long voyage, prévoyez d’autres romans pour la marche, j’ai pris près d’une demie année pour le terminer.

Le marionnettiste

Image

Pourquoi faut-il que le cyberpunk use d’images de tous les jours pour nous décrire l’univers numérique ? Pourquoi une IA doit forcément se manifester sous forme d’un avatar parfois ridicule. Pourquoi les flux de données, les pare-feux, les logiciels sont décrits comme pour parler aux des enfants ? Les concepts de glace et de cerbère, inventés, il me semble par William Gibson, suffisaient amplement à expliquer les sécurités des systèmes. Inutile de faire appel à des images enfantines comme des panthères noires, des pantins pathétiques ou des flocons incompréhensibles.

Station : La Chute fait partie des romans de cyberpunk, à savoir des livres qui parlent de mondes futuristes où l’informatique règne en maître et où les habitants sont connectés en permanence.

Quand vous rentrez dans ce genre de livre, vous devez d’abord vous initier au vocabulaire, la Trame, un marionnettiste, la Totalité, le Panthéon, la Guerre Logicielle, l’Allée des Cercueils, l’Epine, les Flocons, Dockland, un exercice qui rend fastidieuses les premières pages.

Si Al Roberstson se vautre dans les clichés du genre, il faut lui reconnaître quelques belles qualités : le concept de marionnettiste et de marionnette, symbiose contre nature entre un être humain et une intelligence artificielle. Même chose pour cette Allée des Cercueils, des serveurs où attendent les consciences numériques des défunts, qu’un vivant les appelle pour tromper sa solitude.

Le reste sonne assez classique, la Station, un lieu clos où se déroule l’intrigue, la Trame, sorte de monde virtuel qui masque le réel sordide, des IA qui ont fait sécession (la Totalité), une enquête sur un meurtre qui nous conduit au sommet d’un vaste complot, un guerrier numérique déchu pour trahison et qui revient, des années plus tard chez lui, privé de tout accès au monde numérique.

Sans être exceptionnel, Station : La Chute se lit bien. Si vous n’avez pas lu de cyberpunk depuis quelque temps, vous passerez un bon moment en sa compagnie.

2312

Image

Ascenseurs spatiaux, terraformation, longévité et névroses, bienvenu dans l’univers de Kim Stanley Robinson. Après avoir lu le cycle de Mars, S.O.S. Antartica, Les Menhir de Glace, j’ai conclu une longue trêve littéraire avec cet accoucheur de pavés. Si Mars la Rouge m’avait fasciné, je mettais un peu essoufflé sur la fin du cycle, surtout à cause des personnages névrotiques et immortels de la trilogie.

2312 poursuit l’histoire en quelque sorte. Après la colonisation de Mars, vint le tour de Mercure, Venus et le système saturnien. Le pavé de 600 pages, centré sur Swan, une femme de plus de cent vingt ans vivant sur la citée Terminateur sur Mercure, raconte une enquête policière tout en décrivant une géopolitique complexe où différentes factions, La Terre, Mars, Mondragon se livrent à une lutte pour le contrôle du système solaire. De planètes en terrariums, nous voyageons de Mercure à Pluton, circulons dans le système jovien, nous posons sur une Terre à l’agonie et réfléchissons à la place de l’homme dans l’espace.

Le roman se découpe en extraits, listes et le récit des personnages, des bouts de paragraphes, des successions de mots et l’histoire elle même, une narration troublante, parfois agaçante, mais qui prend progressivement tout son sens. Impossible d’échapper à la psychanalytique de Robinson, ses personnages sont le plus souvent torturés et donc assez fouillés, principalement Swan la femme aux implants biologiques et cybernétiques. Si les récits multiples semblent au début éparpiller le roman dans de nombreuses directions, lentement tous convergent vers le dénouement, rien n’est gratuit chez cet auteur.

Intelligence artificielle, terraformation, économie, sexualité, voyage, habitat, politique, médecine, culture, réchauffement climatique, avec 2312 Kim Stanley Robinson nous livre sa vision de l’avenir, abordant presque tous les sujets sans en faire une encyclopédie. Un ouvrage brillant, récompensé, pas toujours facile à lire, qui ravira les amateurs d’anticipation.

Bye bye, see you tomorrow

Image

Prenez un mauvais épisode du Dr Who (ça existe), le scénario de Retour vers le Futur n°3 mélangé à Voyage fantastique, ajoutez-y des héros Marvel au chômage et vous obtiendrez la première saison de DC’s Legends Of Tomorrow.

Dans le casting deux voleurs à la ramasse, un jeune garagiste et un vieux chercheur, une bombasse tueuse psychotique, une bombasse déesse névrotique et son mec pas tout jeune qui n’est plus son mec mais qui l’a été plein de fois, un autre professeur beau gosse façon Jan Benes, une sorte de Dr Who au charisme d’huître en capitaine maître du temps pas très convainquant, un gros méchant genre nounours, voila une série à deux balles prometteuse avec le bel esprit américain.

Legends of Tomorrow, ça veut dire que les losers psychotiques deviendront des légendes demain ? Pas par leur talent d’acteurs en tout cas n’y par les effets spéciaux, scénarios, armes, explosions et arrêts sur images sans parler du vaisseau temporel et son IA peu imaginative.

En colère moi ? Non, j’ai juste de la fièvre, pas la force de lire un truc intelligent comme 2032 de Kim Stanley Robinson et pas envie de gâcher la saison 3 de Broadchurch que j’ai commencé voici quelques jours. Alors tant qu’à zombifier, j’ai regardé les premiers épisodes d’une série empruntée à la médiathèque vendredi dernier (avant la fièvre, mais ce choix était déjà un symptôme de la grippe qui couvait en moi) et qui sera de retour vendredi prochain, avant d’avoir visionné les seize épisodes. J’en suis à quatre, c’est déjà un bon score, et bien entendu je n’en peux plus des scénarios affligeants, du méchant barbu qui ne fait pas peur, des deux bombasses que l’on ne voit pas en petite tenue et de cette machine à remonter le temps qui me donne la nostalgie des cabines de police anglaises.

Une dose de bons sentiments, l’esprit d’équipe, des personnages que rien ne rapproche donc qui vont se serrer les coudes, de bonnes grosses névroses à deux balles, des effets spéciaux encore moins chers, je suis comme le professeur Martin Stein, trop vieux pour ces conneries. Une série que je vous recommande chaudement avec 39°C de température. Sur ce je vous laisse, j’ai encore dix épisodes à regarder en croquant du Doliprane 1000.

Je suis ton oncle

Image

Grand père avait de l’asthme et un sale caractère, maman une coiffure de merde et se prenait pour la princesse Barbie. Papa était juste un loser sans cesse embarqué dans des plans foireux et toujours affublé de son copain mal rasé pas foutu de dire deux mots. Quant à tonton, n’en parlons pas, il se prenait pour le dernier des mohicans ou un truc du genre.

Quand tu es ado et que tu te traîne une famille pareille comme un boulet, inévitablement tu te révolte. « Je suis ton père. » disait tout le temps grand père à tonton. Mais qu’est-ce j’en ai à faire moi ! Et l’oncle de s’y mettre à son tour, vient petit, je vais ton montrer un truc de magie. Pervers va ! Tu veux voir mon côté obscur c’est ça ? Mais c’est dégueulasse ! Et parlons donc de cette pauvre niaise qui cherche ses parents et se croit capable de soulever des montagnes… Tu ne croyais pas quand même que tonton était ton père ? Si ? Non, sérieusement, tu as vu ta gueule ? Allez viens, ce n’est pas grave, ensemble nous construirons un nouvel ordre, j’ai buté papa, maman ça me démange mais je n’y arrive pas, tonton ce n’est qu’une question de minutes, mon mentor lui, ben il n’a que ce qu’il mérite, alors ensemble, on pourrait faire des bébés, les abandonner, tuer leurs parents adoptifs et venir les faire souffrir plus tard, t’en pense quoi ? Bon vu ta tête faudra quand même le faire dans le noir.

Et de huit. J’ai lu que c’était le meilleur. Sérieusement ? Ce n’est pas le pire, mais de peu. Il y a bien le début et la fin plus un combat au milieu qui dépotent et qui visuellement sont très réussis, mais qu’est-ce l’on s’emmerde. C’est quoi l’histoire ? L’histquoi ? Et puis c’est long, très long. La salle latex rouge du grand méchant est très moche, va falloir refaire la déco désolé, Christo c’est passé de mode. Le fion de la face obscure, très belle réussite sans parler des cinq minutes de miroir qui suivent, épiques, heu c’est quoi l’idée ?

Bon je l’ai vu, et je le reverrais, parce que je suis une victime geek d’un odieux complot commercial. Qui sait si je n’achèterai pas le petit pingouin de l’île des Jedi histoire de donner à manger aux petit enfants qui travaillent dans des usines, non pas ceux qui s’occupent des canassons des marchants de mort, ceux de la vraie vie, payés un euro par jour pour douze heures de travail, ceux qui fabriquent les petites peluches made in pas la France.

Eternel

Image

Avec sur la couverture la planète rouge et un vaisseau posé au sol, en plus dans la collection Acte Sud, il ne m’a fallu qu’une demi seconde pour emprunter Eternel de Sylvain Estibal à la médiathèque. Bien mal m’en a pris.

Après avoir assemblé une base sur le sol lunaire, des vétérans de l’espace reviennent vers la Terre. Il leur reste juste une dernière mission, envoyer le serveur Eternel, au point de Lagrange. Polar thriller science-fictionnesque, Eternel na pas réussi à me convaincre un seul instant. L’histoire de ces spationautes enfermés depuis des mois ensemble avec leurs jalousies, ambitions, rancunes, pulsions inassouvies n’ont pas réussi à me séduire. Vocabulaire pseudo scientifique, psychologie facile, les seuls passages du romans qui méritent un coup d’œil sont les réflexions de ce président sur le déclin qui suit de près la mission. Si vous n’avez vraiment rien d’autre à lire pourquoi pas.

Humains

Image

Dernière lecture en date, Humains de Matt Haig, un bouquin qui commence comme le Guide du Routard Galactique, Martien Go Home ou Le Grand N’Importe Quoi et qui s’achève en psychanalyse. L’histoire: un extraterrestre prend l’apparence d’un mathématicien qui vient de démontrer un théorème fondamental des mathématiques. Sa mission, s’il l’accepte, effacer toute trace de cette brillante découverte.

La première partie du roman, assez amusante, est le regard qu’un extraterrestre pourrait poser sur nous les humains. La seconde, plus philosophique, encore que, est un questionnement sur l’amour, la vie etc… L’auteur l’a écrit après avoir traversé une terrible période dans son existence et l’extraterrestre n’est qu’une excuse pour se raconter lui-même.

Il ne s’agit pas d’un chef d’œuvre de la littérature actuelle, ni d’un très bon roman, néanmoins quelques réflexions sur la vie sont intéressantes, et les cent premières pages ne manquent pas d’humour.

Olympus Mons

Image

– J’ai déjà dû m’allonger sur ce divan de nombreuses fois pour vous raconter cette obsession docteur.
– Mmmm, continuez.
– A Noël, mon fils…
– Votre fils vous dites ?
– Oui mon fils à Noël donc…
– Un problème œdipien à régler je suppose ?
– Mais non, c’est mon fils c’est tout. Donc à Noël…
– Vous n’aimez pas les fêtes de Noël, un rejet de la famille.
– Non pas du tout, c’est juste qu’à Noël mon fils…
– Je comprends mieux, deux facteurs rentrent dans votre névrose, votre fils œdipien et les fêtes de fin d’années, nous y voila, continuez.
– Oui bon, donc à Noël, mon fils m’a offert…
– Vous refusez les cadeaux, intéressant, poursuivez.
– Non j’adore les cadeaux justement.
– Et celui-là vous a déçu ?
– Mais laissez moi finir enfin !
– Il y a de la violence en vous, libérez-là, c’est bien.
– Donc à Noël, mon fils m’a offert une BD.
– Vous restez toujours sur les mêmes thématiques, Noël, fils, intéressant ce nouvel élément, la BD, approfondissez.
– Justement, à Noël mon fils m’a offert une BD parlant de Mars.
– Mmmm, continuez.
– Non mais vous ne comprenez pas, la BD, parlait de Mars.
– Oui, poursuivez.
– Non mais Mars, c’est un thème qui m’obsède depuis des années, en fait, depuis que j’ai lu Chroniques Martiennes de Ray Bradbury, je devais être en cinquième, et depuis, je lis, je regarde, je dévore tout ce qui touche à Mars. Alors comprenez, que mon fils m’offre pour Noël une BD parlant de Mars, c’est juste terrifiant pour moi, la névrose se propage, ou peut-être le fait-il exprès d’alimenter mon vice, à moins qu’il veuille juste me faire plaisir, je ne sais plus quoi penser.
– Hmmm, hmmm, c’était quoi le nom de cette BD ?
– Heu quel rapport ?
– C’est important, répondez.
– Olympus Mons, le tome un, comme le volcan de 23 km de haut avec une caldeira de plus de 30 km de rayon, imaginez un peu, un volcan fabuleux, trois fois le toit du monde, dominant Amazonis Planita à l’ouest et les monts Tharsis au sud-est.
– Oui je vois, et quels sont les auteurs ?
– Heu, enfin, Bec et Raffaele pourquoi ?
– Non comme ça, et c’est bien ?
– Oui et non en fait.
– Développez.
– Ben j’en suis au tome deux…
– Bien bien, il y a déjà un tome deux, donc vous avez continué la lecture après le premier cadeau ?
– Heu oui, obsession oblige, et donc ça parle plus de civilisation extraterrestre, de vaisseaux et de Mars, même si une partie seulement du récit se passe sur Mars.
– Des vaisseaux, des extraterrestres et Mars, continuez.
– Le graphisme n’est pas extraordinaire, mais l’intrigue est prenante avec les différents blocs politiques qui s’affrontent, le médium qui voit l’intérieur d’un vaisseau qui gît au fond de l’océan et qui pressant un grand danger pour l’humanité.
– Mmmm intéressant tout ça.
– Oui mais bon, vous comprenez docteur, c’est encore une de ces fichues BDs qui parle de Mars, alors je me demande s’il est vraiment sain que je lise ce genre d’ouvrage, si je ne me ruine pas la santé mentale avec ces échappatoires à la vie réelle et si mon fils n’alimente pas sciemment mon obsession dans un but de vengeance et de…
– Oui bien entendu, nous en reparlerons à la prochaine séance si vous voulez bien. Vous connaissez une boutique de BD près de mon cabinet ?
– Une boutique de BD ? Heu oui, il y a Bildergarte, rue des Serruriers.
– Merci, je vous laisse, j’ai une course urgente à faire, désolé.
– Au revoir docteur.
– Oui c’est ça, au revoir, Olympus Mons vous avez dit, c’est bien ça ?
– Oui docteur…
– Merci !