Central Station

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Central Station est un roman de cyber punk religieux israélo palestinien. Oui c’est possible. 

Il s’agit également du second roman Lavie Tidhar que je lis. Le premier, Aucune Terre n’est promise, ne m’avait pas emballé outre mesure. Tout le contraire de Central Station. 

Pourtant tous deux racontent presque la même histoire, celle d’un fils revenu à la maison pour assister à la mort de son père.

Lavie Tidhar décrit un univers futuriste pas forcément alléchant, des portraits de personnages vivants en territoire israélien autour d’un astroport. Il y a des robots, une vampire, un bouquiniste, des bébés éprouvettes devenus des enfants étranges, un martien venu dire au revoir à son père, des dieux et que sais-je encore.

Des êtres dissemblables et pourtant reliés par une histoire qui se construit au fil des chapitres et qui s’achève peu après la mort d’un père.

Le monde de Central Station est exotique, original, complexe, numérique et profondément humain. Un très beau livre.

Je me suis aperçu en préparant cet article qu’Alias en avait également parlé sur son blog. Les grands esprits se rencontrent.

Kallocaïne

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Comme l’annonce le résumé du livre, Kallocaïne est le chaînon manquant entre Fahrenheit 451, Le meilleur des mondes et 1984. 

Dans un état totalitaire où les habitants vivent sous surveillance dans la crainte permanente d’une dénonciation, un chimiste zélé et ambitieux met au point un sérum de vérité.

Ce Léo Kall, époux fidèle, père de trois enfants, est un chimiste dévoué à la cause de son gouvernement, un rouage docile et bien huilé qui contribue au bon fonctionnement de sa cité.

Mais alors qu’il expérimente son invention sur des volontaires puis des prisonniers, sa perception de la société se distord en écoutant les sujets soumis à une injection de Kallocaïne livrer leurs pensées les plus secrètes.

Ecrit en 1940, neuf ans avant 1984 par Karin Boye, une suédoise quarantenaire homosexuelle pacifiste et anticapitaliste, le roman s’inspire de ses voyages en Union Soviétique et en Allemagne. Son dernier roman, écrit quelques mois avant son suicide, dépeint une société totalitaire en guerre dans laquelle le camarade soldat n’est que le rouage d’une grande machine où le sacrifice de soi est l’obligation et la liberté une hérésie.

Un classique d’un genre indémodable et intemporel comme 1984 et Le meilleur des mondes, qui eux sont plus connus du public.

Et de six

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J’ai découvert l’univers de The Expanse dans les livres de James Corey. Je ne les ai pas tous lu cependant. Et puis je suis tombé sur l’adaptation de l’histoire pour la télévision et j’ai dévoré les deux premières saisons en DVD. Puis je suis revenu au roman avant de m’abonner à Prime Video. C’est là que je suis tombé sur l’intégrale en six saisons de The Expanse. Alors j’ai recommencé à partir de l’épisode 1 de la saison 1 et je viens enfin de visionner l’épisode 6 de la saison 6, la dernière.

The Expanse est un récit de science-fiction mettant en scène l’équipage du vaisseau Rossinante pris dans une guerre entre la Terre, Mars et les planètes extérieures. James Olden, le capitaine du navire, est un idéaliste au grand coeur qui se jette tête baissée dans un combat qui n’est pas vraiment le sien et son équipage le suit presque aveuglément. 

Beaucoup de personnages gravitent autour du quatuor, une terrienne haut placée au gouvernement, le chef de la rébellion de la ceinture, une marine martienne, un flic amoureux d’une ombre et surtout la protomolécule qui est le personnage principal de l’histoire.

Car il n’y a pas souvent de science-fiction sans extraterrestre et cette molécule venue de l’espace profond et cultivée en laboratoire est extraterrestre. C’est elle qui sans le vouloir, va mettre le feu aux poudres d’une situation politique déjà bien tendue. Les humains qui survivent dans la ceinture d’astéroïdes sont le prolétariat de la Terre et de Mars. Ils triment pour de l’eau et de l’air en échange d’un travail de força qui profite aux deux planètes.

Les six saisons nous font voyager en vaisseau et parfois sans combinaison spatiale, sur la Lune, Mars, Eros, IO, Ceres, la ceinture d’astéroïdes et même en dehors de notre système solaire. 

La dernière saison en six épisode sort de la narration des livres pour explorer une des nouvelles de La Légion des Souvenirs, une histoire d’exobiologie et de mort que j’avais beaucoup aimé lorsque j’avais lu le recueil. Elle conclut aussi cette guerre spatiale entre la Terre, Mars et la Ceinture avec un retournement de dernière minute.

The Expanse est une des meilleures série de science-fiction qu’il m’ai été donné de regarder. Elle souffre parfois de lenteurs comme lors de la saison 4. Les personnages, à force de les côtoyer si longtemps deviennent parfois crispants, mais je ne me suis pas ennuyé un seul instant même si j’ai fait quand même quelques pauses.

Fallout

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Fallout est un jeu vidéo, plus précisément un RPG d’action post apocalyptique auquel je n’ai jamais joué. Mais cela fait pas mal de temps que je ne joue plus vraiment. Un jeu suffisamment connu manifestement pour que Amazon et MGN produisent une série télévisée dans son univers.

Fallout se passe plus de deux cents années après la guerre froide, genre après la crise des missiles de Cuba, sauf que ce jour là, le téléphone rouge était en dérangement… Boum !

Huit épisodes entre Silo et The Walking Dead avec une bonne tranche d’humour noir radioactif pour pimenter la sauce. Les riches se sont planqués dans des abris anti nucléaires et les autres, ben les autres sont restés dehors. 

Le jour de ses noces pourpres, une charmante jeune fille sort pour la première fois de l’abri 33 pour retrouver son père kidnappé par des sauvages venus de l’extérieur. Une journée riche en premières pour cette âme innocente qui va découvrir le monde et peut être perdre quelques une de ses illusions sans parler d’un doigt et de sa virginité.

Un ancien cowboy acteur devenu zombie malgré lui, un écuyer auto promu chevalier  d’acier, un scientifique, un chien et bien d’autres personnages vont croiser la route de cette innocente jeune mariée déjà veuve à la manière d’un road movie gore et burlesque, à la poursuite d’une tête décapitée.

Le dernier épisode est d’un rare cynisme et lance un pont pour aborder une éventuelle nouvelle saison pas forcément indispensable.

Quantika 1.0

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Stéphane Gallay avait suffisamment bien vendu la trilogie Quantika sur son blog pour que je l’ajoute à ma liste de lecture. 

Bonheur suprême, il m’a expédié le pavé de 1598 pages à la figure tant et si bien que je me suis rapidement plongé dans sa lecture.

Il m’aura fallu un peu plus d’un mois pour avaler le premier tome, je sais je lis lentement et peu, mais bon 573 pages en 40 jours ça fait une petite poignée de pages chaque soir avant de fermer les yeux.

Quantika raconte une découverte archéologique majeure sur une exo planète colonisée depuis peu par l’humanité. Une équipe scientifique creuse l’épaisse couche de glace du monde et découvre des artéfacts probablement extraterrestres à sa surface.

Les personnages du roman, tout particulièrement les femmes, possèdent des caractères bien trempés, limite névrotiques, mais j’ai connu pire dans le cycle de Mars de Kim Stanley Robinson. Les hommes sont nettement plus basiques, limites lourdingues, mais c’est normal étant donné que l’écrivain est une femme. Le sexisme sévit décidément partout.

Au niveau de l’action, le premier tome n’est pas en reste loin de là. Il y a certes quelques lenteurs, des passages narratifs un peu longuets, particulièrement avec l’alien, mais rien de catastrophique. Les récits parallèles relancent le rythme de l’histoire et les cinq cents et quelques pages se lisent sans ennui. 

L’univers décrit, sans être follement original, un monde glacé et hostile colonisé par l’homme, tient suffisamment la route pour rester crédible. Et pas question ici de hard science. Sorti de quelques digressions quantiques, l’auteur n’explique rien ou presque.

Une bonne lecture consistante et distrayante. 

Je n’ai plus que 1025 pages à avaler pour connaître la fin. A dans quatre mois.

Doudoune

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Je ne vais pas souvent au cinéma, c’est peu de le dire. La dernière fois, c’était pour voir Dune, enfin la nouvelle version signée Daniel Villeneuve.

Après un premier volet assez peu respectueux du chef d’oeuvre de Frank Herbert, je redoutais l’arrivée du second opus, surtout après son accueil triomphal au box office. En plus, 2h45 de film c’est au moins cinq pauses pipi garanties, oui il faut que je consulte pour la prostate, mais ce n’est pas le sujet.

J’y suis quand même allé, un peu à reculons, ayant entendu ici ou là que Villeneuve avait pris encore plus de liberté avec le livre, et j’ai été ébloui. Ebloui par le soleil d’Arrakis, la lumière blanche de Geidi Prime, les scènes grandioses, le débat sur le Bénégeserit et sur le destin du messie et le film qui m’a fait oublier ma vessie pendant trois heures.

Le premier volet m’avait bluffé par les images, moins par les acteurs. Pour le second, je n’ai pas trouvé grand-chose à redire. Sting a été avantageusement remplacé, éclipsant même Raban pourtant excellent, la société Fremen ne pouvait être mieux retranscrite et les personnages du premier film ont gagnés en profondeur.

Villeneuve renoue avec la Science-fiction grand spectacle basée sur un des romans les plus solides du genre, autant dire du lourd. Il n’est plus nécessaire d’avoir lu le roman de Frank Herbert pour appréhender l’univers du Dune et rêver avec ses images.

L’Odyssée des étoiles

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Un roman d’amour épistolaire écrit par une coréenne, voilà ce que promettait le livre l’Odyssée des étoiles de Kim Bo-Young.

Il s’agissait de mon premier roman coréen et sorti de quelques références géographiques, quelques rituels de mariage, l’histoire aurait pu être racontée par n’importe quel anglo saxon.

L’histoire ? Non, les histoires. Car le roman en deux parties se compose de nouvelles. Les lettres d’un couple séparé par le temps qui cherche à se rejoindre à la vitesse de la lumière et les tribulations d’un voyageur solitaire qui atteindra l’ultime limite fixée par Albert Einstein en son temps. 

Le roman épistolaire possède un certain charme, de par sa forme et sa naïveté. Deux amoureux que le temps et l’espace séparent voyagent à la vitesse lumière pour compenser le temps qui les éloignent afin de se marier sur Terre. 

Ce qui ne devait durer que quelques mois devient des siècles relatif de séparation pendant lesquels la Terre change.

Cent cinquante pages qui finissent tout de même par être longuettes et qui laissent place à quatre histoires autour de Seongha, le voyageur temporel. Des nouvelles qui jouent sur les paradoxes du temps et de l’espace. 

Les deux premières histoires sont sympathiques, les deux dernières relativement anecdotiques. D’ailleurs je ne suis pas allé au bout de la quatrième, il ne me restait pourtant que quelques pages.

Eden17

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Je ne suis pas de la génération Club Dorothée et la culture manga comme anime n’est pas la mienne. Il m’arrive regarder toutefois un Miyazaki parce que bon voilà, mais c’est plutôt rare.

Pourtant, lorsque je suis tombé sur la série Eden17, j’ai immédiatement accroché. Il s’agit d’un anime japonais d’une saison en quatre épisodes d’une demi-heure que j’ai dévorée en deux soirées.

Un couple de terriens part coloniser un monde aride et désert avec leur fusée. L’homme meurt rapidement, abandonnant Romi, sa compagne enceinte, à un triste destin. 

Le graphisme non numérique frôle le naïf et l’animation est simpliste parfois pourtant les sujets abordés sont très adultes. La narration semble partir dans tous les sens pour finalement trouver une cohérence dans le dernier épisode. Extraterrestres, voyage dans le temps, culte, décadence d’une société, tous ces thèmes sont abordés en moins de deux heures avec des personnages amusants et émouvants.

Une petite perle à découvrir sur Disney+.

La Légion des Souvenirs

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Vous avez peut-être regardé la série The Expanse ou bien lu les romans. Pour ma part j’ai fait les deux. Je n’ai pas encore tout regardé, je crois que j’en suis à la saison trois et j’ai du lire quatre des neuf romans.

Aujourd’hui la série est arrivée à sa fin comme le cycle de livres. 

The Expanse est une saga de science-fiction politique dans laquelle l’homme a commencé à coloniser le système solaire et s’apprête à le quitter grace à une expérience biologique dont la déontologie reste très discutable.

La Légion Des Souvenirs est un recueil de huit longues nouvelles issues de l’univers de The Expanse qui éclaire, détaille, documente cette saga de très belle manière.

J’ai eu quelques frayeurs en lisant la première, ‘Sous la poussée ‘. Car je la connaissais déjà. Je me suis dit alors que j’avais déjà lu ce livre, ça m’arrive parfois, mais non. La nouvelle en question avait sans doute déjà été publiée dans un de leurs romans.

Comme dans tout recueil de nouvelles, il y en a que j’ai dévoré et d’autres avec lesquelles j’ai eu plus de mal.

Mes deux préférées se suivent : ‘Les Abysses de la Vie’ qui raconte la genèse de la Protomolécule et les chercheurs associés à ce projet, un récit glaçant, et ‘Les Chiens de Laconia’, où une petite fille, qui vit sur une exoplanète avec ses parents, porte un regard complètement différent des adultes sur le monde qui l’entoure.

La Légion Des Souvenirs est un complément indispensable à la série The Expanse. Des récits dans l’univers inventé par les deux auteurs Daniel Abraham et Ty Franck qui ouvrent d’autres portes, posent un regard différent, reprennent plusieurs personnages importants de l’histoire comme dans ‘Le Boucher de la Station Aderson’ et en présentent d’autres, acteurs secondaires, voire figurants, mais qui dans ces nouvelles, méritent la rencontre.

Silo

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J’ai beaucoup aimé le premier roman de la saga Silo de Hugh Howey. Un récit claustrophobique, des humains enfermés dans un silo hermétique sous terre pour se protéger d’un mystérieux mal qui sévit à la surface de la planète. Un roman commencé comme une nouvelle et que l’auteur a transformé ensuite avec brillo en livre.

Apple TV en a fait l’adaptation en série de dix épisodes. Et quelle série ! Si j’avais voulu mettre des images sur les mots du romancier, je n’aurais pas fait mieux. Les décors du silo, les escaliers, la cafétéria, les logements comme les champs et les machines collent à ce que mon cerveau avait pu imaginer.

Les personnages sont également très réussis et si l’histoire ne suit pas forcément le premier roman (encore qu’il faudrait que je me replonge dedans pour vérifier), elle colle à l’univers.

Dans le Silo, le nettoyage des lentilles de la caméra qui regarde à l’extérieur constitue la peine capitale comme un événement exceptionnel. Celui ou celle qui sort du silo, vêtu d’une combinaison étanche, n’en reviens jamais. Pourtant, à chaque fois, il s’efforce de nettoyer au mieux la lentille avant de mourrir quelques mètres plus loin.

Et l’histoire débute justement par un nettoyage, celui du shérif, qui commet le crime suprême, celui de demander à sortir du silo. Du sommet avec son écran panoramique jusqu’au entrailles où gronde la génératrice, tous les habitants du silo assistent à la mort de leur shérif.

La série emprunte un peu à 1984 avec le Judiciaire, la grande révolte et les objets interdits. Le mystère reste entier sur les origines de la catastrophe qui a conduit les hommes à s’enterrer dans le silo et ce qui pousse les nettoyeurs à laver la lentille.

L’histoire s’achève par un nouveau nettoyage. Un autre shérif se retrouve dehors, en combinaison blanche. Et pour vous donner envie de regarder la saison suivante, un panoramique dévoile le paysage.