Quoi de neuf docteur ?

Qu’est-ce qu’il s’offre comme musique le monsieur ? Car il est bien gentil de chroniquer des promos, mais qu’achète-t-il vraiment pour lui ?

En fait la liste est longue, j’achète souvent les promos que j’ai adoré, je participe à quelques crowfundings histoire de soutenir la production musicale indépendante et puis je me lâche régulièrement.

Alors il y a les crowdfundings perdus dans la nature depuis des mois, voire des années :

  • The Mars Chronicles (le groupe a connu de grands bouleversements peu après le lancement du crowdfunding, en 2016 ils demandaient si nous vouions poursuivre l’aventure, depuis, plus de nouvelle)
  • Innerspace (pas de nouvelle depuis le lancement du crowdfounding, un double album devait voir le jour, pour l’instant nada)
  • Gens de La Lune (pas de nouvelle non plus du DVD live enregistré en janvier 2016 à Belfort, l’attente commence à être longue)

Les crowdfundings en attente :

  • Lifesigns (l’album avance, patience)
  • Coda (l’album ne devrait plus tarder, il est au pressage)
  • Gleb Kolyadin (crowdfunding calamiteux, c’est bien dommage car l’artiste est talentueux – Iamthemorning)
  • Habitants (l’album sort à la fin de l’année, patience)

Et puis les dernières commandes qui n’attendent que la parution de l’album ou leur arrivée dans ma boite au lettres :

  • The Gift (l’album devrait sortir cette année, mais vu le DVD de Gens de la Lune, j’ai peur)
  • Ayreon (Ayreon, Ayreon, Ayreon ! ok on se calme, il arrive)
  • Big Big Train (J’attends avec impatience ce nouvel opus également)
  • Anubis (Là je connais l’album puisque nous l’avons reçu en promo, première écoute et commande)
  • Magenta (Ben parce que c’est Magenta)
  • Need (j’avais lu une chronique élogieuse de Stéphane Gallay, leur dernier clip m’a convaincu)

Je crains de devoir prochainement acheter également :

 

Geek moi ?

Le post sur Sargate a déclenché une avalanche calomnieuse de messages sur Facebook comme quoi j’étais un geek. C’est juste n’importe quoi, je tiens à le dire. Je suis un homme marié avec deux enfants, un chat, une voiture et une maison. Bref un citoyen tout ce qu’il y a de plus normal qui paye ses impôts et vote à gauche mais pas trop.

Ce n’est pas parce que, dans ma jeunesse, j’ai fait de l’astronomie, programmé en langage machine sur Z80, fait du jeu de rôle, assemblé quelques PC, construit un télescope, développé mes photos couleurs tout seul et regardé des séries de SF quand je ne lisais pas Tolkien ou Franck Herbert que aujourd’hui je suis un geek.

Oui je joue à X Wings, je regarde encore quelques séries TV, je lis encore des livres de SF, il m’arrive de programmer pour le plaisir en PHP, HTML, Java, Python, KSH, Ruby, Awk, VB, et de jouer à des jeux vidéos, ok, mais pas de quoi faire de moi un geek, si ? Bon ok, je suis quelques blogs de rôlistes, me tiens au courant des avancées scientifiques, suis un fan de la planète Mars et viens d’acheter la dernière console de Nintendo. Mais j’ai un potager bio, je me promène dans la nature, connais des êtres faits de chair et d’os, ne mange pas japonais tout les midis (si seulement je pouvais), ai presque soigné mon addiction aux bonbons Haribos et ne déguise pas ma femme en écolière japonaise pour les préliminaires. Donc vous le voyez bien, je ne suis pas un geek, d’ailleurs je fais du sport, du tennis de table (ne vous foutez pas de ma poire, c’est un sport, ok un sport de geeks, mais un sport).

Mon vrai profil est le suivant : un père de famille jardinier et sportif. Le fait que je tienne un blog et un webzine sur le rock progressif n’y change rien je suis désolé.

Pour que vous compreniez bien, je vais vous décrire un samedi classique :

07h00 – wifi on
07h01 – iPhone on
07h02 – céréales et café
07h14 – nourrir le chat qui fait braire depuis 14 minutes
07h15 – douche et ablutions diverses (1 min c’est assez, faut économiser les ressources naturelles)
07h16 – lecture des mails de la nuit et consultation des notifications Facebook, Twitter et Google+
07h30 – récupération des promos musicales
07h45 – préparation de news pour le webzine
08h00 – écoute d’un album de progressif et travail sur sa chronique
09h00 – café
09h00/10h00 – attente trépiniante du passage du facteur qui a forcément un truc pour moi, CD, vinyle, jeu vidéo, câble étrange
10h00 – déballage de la nouvelle merveille et test
11h00 – boulangerie (faut bien manger et en plus je sors dehors)
11h15 – écoute d’un nouveau truc
12h30 – achat de pizzas à côté car j’ai zappé le repas (je suis encore dehors)
13h00 – café
13h15 – sieste coquine avec un bon roman de science-fiction
14h15 – promenade dans la nature (avec l’appareil photo parce que sinon c’est vraiment chiant, vous voyez je sors)
14h16 – fait pas si beau que ça finalement
14h17 – je vais en ville pour fouiner chez les vendeurs de disques, BD, bouquins, jeux vidéos (les trucs fondamentaux pour survivre, c’est toujours une sortie non ?)
16h00 – petite collation (ça creuse le grand air)
16h15 – projection d’un DVD live ou d’un jeux vidéo ou d’un film ou écoute d’un album de prog, en désespoir de cause un jeu de société (bref la récréation)
18h15 – un peu de Facebook, de Twitter, de mail
20h00 – trop tard pour faire à manger, passage au chinois du coin (en voiture, ça compte pour une sortie ?)
21h00 – 14 heures d’activités intenses méritent du repos, un petit épisode de Stargate Atlantis, puis un second, voire un troisième ?
23h30 – un petit regard sur les mails, Facebook, Twitter, Google+
23h45 – wifi off
00h00 – mince j’ai oublié de faire du ménage, de nourrir encore le chat, de laver le linge sale en famille, de faire des courses, de regarder les papiers scolaires des ados qui de toute manière s’en foutent, de payer les factures, de faire les comptes, de gonfler le pneu arrière droit de la voiture, de tondre la pelouse, de passer à la banque, de vider les poubelles, de changer les ampoules grillées, de réparer la fuite d’eau des WC, de souhaiter l’anniversaire de ma femme (elle n’est pas amie avec moi sur Facebook alors bon…), de déboucher le lavabo, on verra tout ça demain.

extreme geek

Vous voyez bien que je ne suis pas un geek. D’ailleurs, j’ai fait le test et n’ai obtenu qu’un score de 55%. Comment ça c’est classé geek extrême ? Nan, je suis certain que vous vous trompez, je ne suis pas geek. Et plus sérieusement, y a un mec qui a fini le dernier Zelda en une heure, vous vous rendez compte et un autre qui a trouvé les 900 noix de Korogu. Folie !

Le culte des grands anciens

Avez-vous lu du H.P. Lovecraft ou joué à l’appel de Chtulhu ? J’ai fait les deux et plus encore, mais le sujet n’est pas là aujourd’hui. Nous allons parler des grands anciens de la musique, des artistes disparus.

Avez-vous noté, une étrange mortalité chez les icônes du rock depuis quelques temps ? Prince, David Bowie, John Wetton, Keith Emmerson, Greg Lake, Chris Squire, Leonard Cohen, Georges Michael et j’en oublie certainement. Mais quelle hécatombe ! Dans les médias sociaux, chaque décès devient un véritable psychodrame, les idoles s’arrachent les vêtements, les vidéos inondent les forums et oser dénigrer un de ces chers disparus devient blasphématoire.

Pour la petite histoire, le rock progressif a connu ses heures de gloire de 1968 à 1978, il y a donc 50 ans environ, alors faisons un petit calcul savant : 50+20=70. Oui, nombre de nos idoles ont l’age de la retraite, avec de l’alcool dans le sang, de la cocaïne dans les narines et de longues nuit sans sommeil doublé de kilomètres sur les routes. Votre grand père, il aurait-il  tenu ce rythme là jusque ses 70 ans ?

C’est la vie en fait, nous naissons libre et égaux (enfin à ce qu’il paraît) et nous retournons à la poussière plus ou moins vite en fonction de notre chance. Entre les deux, certains brillent de milles feux, d’autres bossent à la mine, mais au final, cela se termine inévitablement de la même manière, par la mort.

Certains profils Facebook sont de véritables nécrologies et calendriers d’anniversaire. Honnêtement, cela m’horripile, d’ailleurs j’en arrive à masquer toutes ces publications déprimantes. Le temps passe, chaque année nous vieillissons et un jour nous mourrons. Facebook nous rappelle chaque jour l’anniversaire d’un tel ou d’un tel, c’est sympa quand vous avez dix amis, embarrassant quand vous en avez 50, exaspérant quand vous en avez 400.

Il est désolant de voir de grands artistes s’éteindre et leur rendre hommage n’est que justice, mais trop, c’est trop. Le culte des grands anciens n’est guère positif, lisez donc Je Suis d’Ailleurs. Au lieu de vous lamenter sur les disparus, découvrez la relève très prometteuse. Les jeunes groupes de rock progressif sont légions et vivants. Ils apportent du sang neuf à la musique et innovent. Alors que, malgré leur talent évident, ils rament pour vendre 500 CDs, les pachydermes du genre, coincés entre quatre planches et nourrissant les vers, engraissent les maisons de disques avec des compilations et rééditions à 200 000 exemplaires. Où est l’erreur ?

L’analyse des statistiques du webzine confirme hélas cette tendance qu’ont nos visiteurs à consulter des actualités et chroniques relatives aux dinosaures du rock progressif. Parlez de Yes, de Pink Floyd, de Genesis, d’Asia ou de King Crimson et le nombre de visites explose. Parlez de Maschine, de Kyros ou de Exquirla et il n’y a plus personne.

Soyez un peu aventureux, découvrez la jeune génération montante et cessez de vous apitoyer en affirmant « c’était mieux avant ».

Que choisir ?

Vous êtes photographe, bardé d’objectifs et de boîtiers et vous avez le même problème que moi, que choisir. Un bon reflex avec son grip et un 300 mm, ça pèse son poids et c’est encombrant. Comment optimiser ses activités de loisir et photographiques sans emporter une maison sur son dos ?

Impossible de tout transporter, c’est trop lourd et trop encombrant, il faut donc faire des choix.

En vacances

Lorsque je suis en mode touriste, je ne prends qu’un boitier sans grip avec à 18-140 mm. Une solution passe partout, légère et très polyvalente. Il arrive parfois qu’une plus grande focale soit nécessaire, mais dans ces cas là, j’essaye de m’approcher le plus possible du sujet. Le photographe en promenade a tendance à fatiguer sa petite famille avec ses perpétuels changements d’objectifs, pauses photo, nettoyage etc. Une promenade reste une promenade et c’est d’abord avec les yeux que l’on mémorise les paysages alors je voyage léger. Mais des fois je regrette de ne pas avoir emporté mon sac.

Pour une fête de famille, même équipement, je suis d’abord là pour profiter de la fête et si à l’occasion je peux faire quelques jolies photos, tant mieux.

Le portrait

Pour du portrait, je voyage léger également, un 35 et un 85 mm, rien de plus, mais jusqu’à présent, je n’ai guère eu l’occasion de m’exercer à cette technique photo.

 

Astronomie

Pour l’astronomie, le package s’alourdit notablement, pied photo, fish-eye, 70-300 mm, 500 mm et déclencheur sans fil. Le fish-eye me sert pour photographier la voûte céleste en pause longue, le 70-300 mm pour des conjonctions planète-lune, le 500 mm pour des photos lunaires (je n’ai pas encore essayé la photo planétaire avec).

La photo animalière

La photo animalière s’apparente beaucoup à l’astronomie, le fish-eye en moins et le sac à dos en plus.

Les concerts

Pour les concerts, tout dépend de la salle et de l’accréditation. iPhone si je ne suis pas autorisé à photographier, et sinon deux boîtiers cette fois. Pourquoi deux boîtiers? Pour ne pas avoir à changer d’optique dans le feu de l’action. Pour les optiques, le plus souvent je prends le 35 mm, le 85 mm, le 18-140 mm et le 70-300 mm. Cela fait beaucoup je sais. Le 35 mm permet de photographier la scène en entier, le 85 mm de se concentrer sur les artistes individuellement, le 18-140 mm de faire la même chose avec un seul objectif mais moins de lumière et le 70-300 mm d’aller chercher les visages et le batteur.

 

Le sport

Pour les compétitions sportives, l’équipement est le même que pour les concerts, avec parfois le fish-eye en plus qui permet de faire des photos surprenantes. Pour le tennis de table, je privilégie le 35 et le 85 mm, des optiques lumineuses avec un bon piqué qui me permettent de monter au 400 ième voir plus et saisir l’instant.

Conclusion

Au final, j’utilise beaucoup le 18-140 mm et le 85 mm. Le fish-eye comme le 35 mm sortent rarement de leur étui même si en quelques rares occasions je suis content de les avoir sous la main, le 500 mm est utilisé régulièrement mais uniquement pour des sujets particuliers, oiseaux et lune, et depuis que je l’ai, le 70-300 mm sert nettement moins.

L’oeil dans le ciel

Avec la loi Toubon de 1994, le niveau d’anglais du franchouillard moyen que je suis et la sortie des anglais, la langue de la lance secouée n’est plus comprise que de quelques élus au ban de notre société.

Lecteur – mais qu’est-ce qu’il raconte ?

Je vais vous parler en français de l’œil dans le ciel du projet d’Alain Parson. Oui je sais c’est moins sexy…

Lecteur – mal partie cette histoire…

En 1985, je quittais ma campagne briochine, capitale de la brioche, pas celle de votre bidon, celle que l’on mange, un truc avec du beurre dedans, et ne me dites pas que Saint-Brieuc est la capitale de la crêpe, car la crêpe est une invention de riches parisiens. Nous monsieur, nous mangions des galettes, des galettes saucisses, dont la capitale est Lamballe, qu’on se le dise. Et arrêtez de m’énerver. Donc j’en étais où ? Ah oui, je quittais St-Broc pour la grande citée rennaise afin débuter de brillantes études à l’université de sciences, la Fac quoi. Car quand on glandouille tout au long de sa scolarité, assurant le minimum pour obtenir la moyenne et passer dans la classe suivante, on atterrit à la Fac et pas dans une prestigieuse école d’ingénieurs ou dans l’IUT d’informatique de Lannion qui venait d’ouvrir ses portes. C’était l’époque bénie des balbutiements de l’informatique, où tout pisseur de code était un demi dieu, cela a bien changé depuis, maintenant le code, ils le sous-traitent en Inde pour quelque roupies mais on s’en fou.

Lecteur – clairement on s’en balance !

Moi – silence ! un peu de respect s’il vous plait

Je m’installais dans une misérable chambre de citée U bâtiment D mixte, parce que mixte, cela signifie qu’il y a des filles et il était plus que temps que je me mette au travail, enfin vous comprenez. J’allais prendre des repas totalement infâmes au RU, comprenez le restaurant universitaire, situé à quelques pas de ma paillasse. Je suis certain qu’ils versaient du bromure dans les spaghettis bolognaise parce que l’objectif de la mixité ne fut pas atteint avant de nombreux mois.

Lecteur – mais quel rapport avec le titre ?

Moi – attendez,  j’y arrive !

C’est en errant dans les couloirs attenants aux titanesques amphis où le savoir allait nous être déversé et d’où quelques rares élus intelligents ou travailleurs allaient émerger que je rencontrais un autre paumé que le destin amènerai, comme moi, à revoir le programme de DEUG (diplôme d’études universitaires générales) plusieurs fois de suite. Et dire que je visais une thèse en IA…  Même une TI 57 à LED aurait été plus lucide que moi. Toujours est-il que ce grand gaillard, pianiste de bal du samedi soir, avait la qualité sublime de posséder dans sa piaule un lecteur K7.

Lecteur – c’est quoi une K7 ?

Moi – mais d’où vous le sortez celui là ? Tu es né quand ?

On écoutait Viktor Lazlo en boucle (Canoë Rose) et quelques trucs du genre. C’est lui qui décidait aussi, il était le maître du lecteur et jouait dans un bal le samedi soir. Il avait également, dans sa mince collection, l’album de Alan Parson Project, Eye In The Sky (nous avions encore des cours de langue à l’époque). C’est donc avec un retard consommé, en faisant semblant de réviser des cours abscons d’analyse et d’algèbre, que nous écoutions chaque soir Eye In The Sky, tout particulièrement le second titre qui reste un des best of de Alan Parson.

Moi – voila tu es content ?

Lecteur – heu…

Je ramenais bien vite mon propre lecteur K7 acheté sur ma maigre paye d’été afin d’écouter Marillion, Genesis, Peter Gabriel, Steve Hackett, Mike Oldfield, Jean-Michel Jarre, Vangelis, Pink Floyd et cie. Je me jetais à corps perdu dans le jeu de rôle, l’écriture d’un roman de science fiction et la découverte de l’anatomie. Une activité débordante qui me caractérise toujours et qui consiste à ne dépenser de l’énergie que pour des occupations totalement inutiles mais pas dénuées d’intérêt.

Lecteur – hé mec ! Elle nous mène où ton histoire ? Parce que ta sexualité d’ado et ta flemme proverbiale on s’en fou…

Moi – patience, j’y arrive.

Je viens de trouver cet album dans un super marché, bradé à vil prix, 4€, autant dire rien quand on sait tous les souvenirs attachés à ces dix morceaux et c’est avec une pointe de nostalgie que j’ai réécouté ces chansons mainte fois passés en boucle dans une chambre d’étudiant à l’automne 1985.

Lecteur – tout ça pour ça, mais on s’en fou !

Moi – oui mais vous l’avez lu jusqu’au bout…

Photographe de concert ?

Vous aimez la photographie et la musique comme moi ? Devenez photographe de concert. Ne rêvez pas, le métier ne paye plus depuis des lustres. Ce ne sera juste qu’une bonne excuse pour vous équiper avec nouveau boitier et des optiques et vous lancer dans l’aventure.

La photo de concert, c’est celle de l’extrême, une foule compacte, de la bière qui vole, des conditions d’éclairage chaotiques et des sujets très mobiles, l’enfer !

Première chose, réussir à s’infiltrer dans la salle muni de deux boîtiers Reflex, de deux ou trois objectifs, et ce sans attirer l’attention du gorille à l’entrée. Laissez tomber, vous auriez l’air stupide avec votre matériel devant la gros baraqué brandissant le panneau rouge PHOTOS INTERDITES. Il existe plusieurs solutions alternatives à cette tentative d’intrusion qui dépendent de l’artiste et de la salle. En France c’est toujours compliqué, pour les grosses pointures et les salles de plus de 500 personnes, je vous conseille de vous adresser au tourneur et de lui demander directement l’autorisation. Pas à l’artiste, ni à la salle, ils ne gèrent que rarement ce genre d’accréditation. Pour de plus petites salles, surtout si vous connaissez du monde sur place, c’est plus simple, demandez à l’artiste ou au proprio, généralement ça passe. En Allemagne, il faut oser le culot, ça marche parfois. Je me suis déjà pointé avec mon sac photo garni au guichet sans prévenir et on m’a laissé entrer, mieux on m’a fait rencontrer le producteur et le groupe avant et après le concert, le pied total !

Mais le précieux sésame reste le pass photo ou presse, le truc qui vous ouvre les portes de cet univers magique des soundchecks et concerts. Le truc pend autour du cou avec marqué PRESSE ou PHOTO dessus, les spectateurs agités s’écartent pour vous laisser shooter avec des sourires envieux, les artistes viennent vers l’objectif faire un solo, tirer la langue (la photo que je rate à chaque fois) ou montrer ses fesses… Il arrive que l’on vous demande, si ça vous dérangerai pas de monter sur scène pour photographier le groupe à la fin du concert (tu m’étonnes que ça me dérange, j’arrive !). Bref le pied. Sauf que, sauf que, en France, dans les gros machins, il y a la règle surréaliste des trois premiers morceaux. Vous connaissez ce jeu ? C’est simple, vous n’avez le droit que shooter que pendant les trois premiers titres, quand les mecs ne sont pas encore dans le bain, assez coincés, ne transpirant pas à grosse gouttes, ne déconnant pas encore, bref chiants pour l’objectif. En plus trois titres c’est court pour un boulet comme moi qui shoote 500 fois en deux heures pour ne garder que dix clichés. C’est stressant et à chaque fois, je ne fais que de la merde (bon je ne suis pas un bon photographe non plus, mais m’y crois vraiment). Et puis de temps à autres, vous vous pointez à l’entrée de la salle avec un gros sac photo, votre passe magique, et vous vous faites refouler. L’info n’est pas arrivée à la salle, le tourneur a changé d’avis, le chanteur à ses ragnagnas, brefs vous n’avez plus qu’à remballer le matos dans la voiture et prier que vous ne le pique pas. Les boules…

Restent les invitations et certains festivals où chacun fait ce qu’il lui plait plait plait. Là c’est open bar, six à huit heures de musique avec plusieurs kilos dans les mains et des bouchons dans les oreilles pour bien profiter des enceintes et des retours. Du pur bonheur, des gens sympas, des clichés sympa, des musiciens qui viennent vous voir à la fin pour savoir s’ils pourront recevoir les images et des gouttes de bière et du transpiration sur le matériel et l’optique…

Quelques règles de comportement s’impose en live. Non, pas de flash, ni même la petite lumière d’aide à la mise au point. Pitié pour les artistes, ils s’en prennent plein la poire avec vos appareils, tout ça pour des clichés se smartphones très moches. Soyez sympa. Déjà entre les projos, les retours et le public qui gueule (les bons jours), c’est l’enfer pour eux, mais en plus si vous leur flashez le portrait, ils auront vite les nerfs, d’ailleurs j’en ai vu vraiment s’énerver contre le public avec les appareils portables. Donc pas de flash. Ne montez sur scène que si vous y êtes invité (ça semble évident mais certains s’oublient). Respectez le public, ils sont venus pour écouter et voir des groupes, pas pour fixer l’ombre d’un 300 mm. Faites vous tout petit, discret et gaffe aux gobelets de bière. Certains artistes n’aiment pas trop qu’on les harcèlent au télé, d’autre ne demandent que ça, alors adaptez-vous, et si en backstage vous volez une photo sympa, demandez quand même l’autorisation de la publier. Présenter Brian May se soulageant dans un urinoir, même en noir et blanc avec un chouette bokeh, c’est une idée de merde.

Je ne suis qu’un obscur amateur mais je me permet quelques conseils techniques, le b à ba de la photo de concert. Faites-en ce que vous voudrez. Il vous faudra un matériel de moyen de gamme à haut de gamme, qui en numérique, peut enregistrer en format RAW pour une retouche ultérieure (la balance des blancs, une peu de contrastes pour les fumigènes, masquage des hautes lumières, traitement NB digne de ce nom, bref un logiciel du genre de Lightroom). Ils vous faudra plusieurs focales, disons de 18 à 300 mm, de préférence fixes même si c’est pénible de changer d’objectif dans le noir avec la bière qui tombe du ciel. Deux boîtiers c’est top mais c’est cher et lourd. Je fonctionne, un avec le 35 mm ouvert à 1.4 (équivalant 50 en plein format) et avec un 85 mm ouvert à 1.8 (équivalent 130 mm en plein format) que je troque de temps à autre pour un (70/300) pour les gros plans sur les visages ou un (18/140) pour plus de souplesse. Oubliez l’autofocus sauf en mode point, sinon vous aurez des micros nets et des visages flous (une grand classique). J’évite le tout manuel, car je suis lent, donc priorité vitesse, ISO auto dans une plage raisonnable de 100 à 3200. Reste à fixer la vitesse et faire la mise au point, en dessous de 1/60 c’est mort surtout en gros plan sur les mains du guitariste (pour le bassiste ça va). C’est ma recette, mais elle change en fonction des salles et des situations, je finis parfois en manuel à cause du boitier qui râle faute de lumière, car en live, sous exposé n’est pas raté, loin de là, mais le boitier ne le sait pas toujours. Justement, pour le calcul de l’exposition, passez en mode central, sauf si vous voulez faire un truc particulier. Je vous ai dit de désactiver le flash, le bip et la petite lumière de focus ? Prévoyez une batterie de rechange, oui c’est bête mais quand y a plus de jus, y a plus de photo. Prévoyez aussi une carte SD de rechange, oui c’est bête mais quand y a plus de place, y a plus de photo (le RAW c’est gourmand et huit heures festival très long). prévoyez un sac étanche, à cause de la bière… Pensez surtout aux bouchons, de bons bouchons, car quand vous êtes devant, près des retours et des enceintes, vous en prenez pour votre grade. Vos tympans ne sortiront pas indemnes après quelques concerts si vous n’êtes pas prudent.

La photo de concert c’est beaucoup de plaisir mais vous n’apprécierez pas le live de la même manière, difficile de se concentrer sur l’image et la musique à la fois. De temps en temps, il est bon de venir écouter un groupe sans appareil pour profiter pleinement du spectacle. La manie qu’ont de plus en plus de fans de nos jours de brandir leurs téléphones portables et de regarder le concert au travers de l’écran 6 pouces au lieu de fixer la scène est déplorable, mais bon c’est le vieux con qui parle, souvent gêné par une mer d’écrans miniatures qui flottent devant la scène. Ceci dit, ça peut faire une belle photo.

Je m’expose sur Flickr si ça vous tente.

 

Le programme 2017 – MAJ

Une petite mise à jour du programme des concerts après l’annulation de Mostly Autumn Chez Paulette

L’an passé, de juin à décembre, je n’ai pu me rendre à aucun concert. Je compte bien me rattraper en 2017. Ca tombe bien puisque de Z7, à une heure et demi de Strasbourg propose de belles choses comme toujours.

Mon programme provisoire est le suivant pour l’instant :

  1. 8 février – Devin Townsend au Z7 à Pratteln – Suisse
  2. 16 février – Esben and the Witch à La Laiterie à Strasbourg – France
  3. 24 mars – Neal Morse au Z7 à Pratteln – Suisse
  4. 30 mars – Haken à La Laiterie à Strasbourg – France
  5. 5 avril – Pain of Salvation au Z7 à Pratteln – Suisse
  6. 27 et 28 mai – Festival Prog The Castle – Allemagne
  7. 28 juillet – Marillion au Z7 à Pratteln – Suisse
  8. 5 et 6 août – Festival Rock au Château à Villersexel
  9. 3 décembre – Threshold au Z7 à Pratteln – Suisse

Les derniers achats

Je suis un acheteur compulsif de musique, du rock progressif principalement, en CD ou vinyl, le mp3 n’étant pas mon ami. Voici les achats de cette semaine : Glass Hammer, Mike Holmes, Izz, Morrighans, Nine Stones Close et Pain of Salvation.

Je reçois parfois des promos du groupe Glass Hammer, mais pas tout le temps et c’est bien dommage, du coup, quand je ne reçois pas de promo, j’achète, logique non. Là il me manquait le tout dernier Valkyrie qui marque un nouveau virage dans leur musique, une seule écoute pour l’instant et déjà fan.

 

IQ composait en 1997 ce que l’on peut considérer comme un de leurs chefs d’œuvres, un double album que j’ai eu la chance d’écouter en live à Strasbourg à l’époque. Mathew Miller a voulu en faire un film et naturellement il s’est tourné vers Michael Holmes pour en écrire la musique. Cet album est donc la BO du film, un peu dans l’esprit de Birdy de Peter Gabriel. Les fans de IQ vont se régaler.

 

IZZ c’est du prog fusion américain de haut vol avec beaucoup d’harmonies vocales. Une musique exigeante adoucie par des voix magnifiques. Je n’ai pas encore écouté Ampersand Volume 2, mais ce sera ce WE assurément.

 

 

Morrighans est un jeune groupe français qui a lancé en 2016 un crowdfunding pour financer son premier album The Three Circles Of Death. J’ai déjà survolé la version digitale, mais rebuté par le chant, je n’ai pas encore fait une écoute complète de l’album. Je vais faire une nouvelle écoute cette fois avec le CD qui vient d’arriver pour me faire une nouvelle opinion.

 

Pour Nine Stones Close c’est une vieille histoire d’amour. J’ai adoré (le mot est faible) leurs premiers albums avec Marc Atkinson comme chanteur. Son départ du groupe m’a désespéré, par chance il chante en solo et dans Riversea. Je découvre le nouveau chanteur Adrian, au timbre plus rugueux sur leur dernier album Leaves. Je l’écoute justement en écrivant ces lignes.

 

 Faut-il encore présenter Pain of Salvation ? Reçu en promo, je me suis dépêché d’acheter l’album en version vinyle et CD digipak car il y avait dedans un CD bonus. Nous venons d’en faire la chronique sur Neoprog et j’ai eu l’occasion d’interviewer Daniel également au téléphone, c’était magique, un rêve de gosse.