Dab

Peut-être avez-vous vu un petit nuage sur la toile hier faisant un dab. Pour ma part, je n’ai pas cette chorégraphie en tête quand je regarde notre avenir. Outre le réchauffement climatique qui va joyeusement bouleverser nos vies en quelques décennies, il y a l’évolution inexorable des services publiques qui vont se dégradant.

Depuis quelques années, j’ai l’impression de travailler dans une maison de retraite : l’état nous impose un non renouvellement des effectifs et ne cesse d’augmenter nos missions. Après la fermeture des centres départementaux, les centres régionaux sont dans le collimateur et bientôt, comme au Royaume Uni ou bien en Allemagne, il ne restera plus qu’un ou deux services centraux.

Le banquier amoureux d’une couguar supprimerait 120 000 fonctionnaires. Il nous parle de sa misère estudiantine à 1000 € par mois (à peine moins qu’un salaire se smicard que je sache), moi je vivais avec à peine 100 €. Le politique qui se fait offrir des costumes à 7000 € et qui finance les mariages de ses enfants sur des deniers publics, propose de réduire les effectifs de 600 000 agents, en plus il nous déteste, que du bonheur.

Nous sommes environ 3200 vielles grenouilles et plus aucun tétard. Dans notre système grippé, le nombre des encadrants ne va pas tarder à dépasser celui des agents, les cas sociaux rôdent dans les couloirs, les harceleurs s’en donnent à cœur joie, les incompétents s’affichent comme des experts, les derniers passionnés sont aigris et tout va bien. Si nous continuons de courir sur cette planche savonneuse, nos bureaux résonneront bientôt du bruit des déambulateurs et du grincement des nœuds coulants. Dans les couloirs désertés, roderont des gars dépenaillés, hirsutes, sentant le renard et des ayatollahs de la qualité absolument plus au fait de la réalité du terrain. La maison a besoin de sang neuf.

Mais que dire des services de santé asphyxiés et des enseignants débordés ? La santé et l’éducation réservés à une élite, le peuple, lui peut rester illettré et crever ? Le mépris de nos dirigeant pour les « sans dents » devient de plus en plus flagrant et me donne envie de vomir. Pourtant je suis de la gauche bobo, un modéré. Mais quand je vois qu’un gars comme Mélenchon déclare un patrimoine personnel de plus d’un million d’euros, j’hallucine. Il est du côté des pauvres lui ? Ah ? Ok… Respect.

C’était le billet d’humeur du jour.

Débordé

Débordé, je suis débordé de toutes part. Entre le nouveau Zelda sur la Switch qui me bouffe toutes mes soirées, les épisodes de l’excellente série The Colony sur TF1, la chronique du dernier JPL, la traduction de l’interview du groupe Defying, la gestion des news et promotions du webzine, des heures passées dans les cabinets médicaux, les compétions de tennis de table de mon gamin, les concerts et le data rescue je n’ai plus de temps à moi. Non content de cela, je me suis mis en tête de tenir un blog pour raconter ma vie sans intérêt.

Alors même si j’ai une furieuse envie de vous parler du vote utile aux prochaines élections, je n’ai pas le temps, désolé. Sachez simplement que je ne voterai pas utile pour une fois, j’ai déjà donné avec Chirac et Sarkozy (j’ai encore un goût de vomi dans la bouche), alors non.

Sinon pour revenir à l’essentiel, Zelda, Breath of the wild, est vraiment une tuerie, graphiquement comme pour l’univers. Outre la totale liberté de mouvements, les quêtes principales et annexes, le monde dans lequel se déroule l’aventure est fabuleux, immense et beau. Seul hic, je suis vraiment nul aux jeux vidéos, je meurs toutes les minutes… Mon gamin, qui a quasiment achevé l’histoire, me nargue en permanence. C’est vraiment agaçant. Du coup je suis bien obligé de passer des heures sur cette console dont la batterie s’épuise ou bout de trois, pour essayer de rattraper mon énorme retard. Alors si je chronique moins, ne cherchez pas la cause très loin, c’est la faute à Zelda. Ce qui me fait très peur, c’est l’arrivée imminente du Mario Kart 8 fin avril, là je vais vraiment avoir un gros problème.

Note : à l’instant où je poste ce billet, j’ai terminé la traduction de Defying, la chronique de JPL et le data rescue de 1923 à 1939 et là je corrige toute les fautes que je viens de lire. Je suis trop fort, je vais pouvoir jouer à Zelda ce soir.

La chambre noire

Je suis enfermé entre quatre murs aveugles. Quatre mètres carrés, un siège, un bureau et une étagère croulant sous la paperasse. Cela ressemble beaucoup au « six by six from wall to wall » de Peter Gabriel. Derrière moi, deux projecteurs illuminent et chauffent l’espace confiné, braqués sur le bureau où trône une colonne métallique supportant un Nikon D5100. Posé à plat, entre des repères, un livre poussiéreux dont les pages fragiles se déchirent à la moindre maladresse. Le document date de 1923. Il est rempli de lignes et de colonnes, de chiffres et d’annotations, tracés à la plume par une main sans doute retournée à la poussière aujourd’hui. Devant moi, l’écran de l’ordinateur, affiche, en noir et blanc contrasté, une page de l’ouvrage.

Ma mission, le data rescue, ou comment créer une archive numérique de documents anciens. Le livre contient une année de relevés climatologiques quotidiens mesurés à l’aéroport de Strasbourg-Entzheim. Je tourne une page, je cadre, je zoom, je clique, je vérifie l’image et je passe à la page suivante. Quatre pages par jour, une sorte de travail à la chaîne pour mieux comprendre le réchauffement climatique planétaire. L’enjeu est de taille, constituer de longues séries de données sur la température et les précipitations afin d’alimenter les modèles numériques qui nous prédisent chaque jour plus précisément le désastre climatologique qui nous attend demain.

C’est aussi de la photographie (décidément je n’en sortirai jamais) mais qui ne nécessite guère de talent (ça tombe bien), si ce n’est beaucoup de patience.

Oui, j’ai peur

Enfant, j’ai pleuré toute une nuit, lorsque j’ai entendu parler des bombes d’Hiroshima et Nagasaki. Plus tard, avec le conflit des Îles Malouines, j’ai craint pour notre monde. Le siège de Sarajevo (1992-1995) ne m’a guère rassuré sur les hommes et lors de l’annexion d’une partie de l’Ukraine par la Russie j’ai tremblé. Aujourd’hui, avec Poutine à gauche, Trump à droite, le Brexit au milieu, j’angoisse.

Les budgets militaires sont à la hausse, la Suède relance le service militaire et Marine voit tout cela d’un bon oeil également, la Corée du Nord joue avec ses missiles, les avions et sous-marins russes ne cessent de provoquer les forces européennes, la Turquie prend le chemin de la dictature et la guerre gronde aux frontières de l’Europe. Le peuple se réveille nationaliste, xénophobe, antisémite et ne s’en cache même plus.

L’Europe fête ses 60 années d’existence en 2017. Nous pouvons lui reprocher bien des choses comme d’être une usine à gaz, il n’empêche que depuis sa création, les anglais, les allemands, les français, les espagnols, les italiens ne se foutent plus sur la gueule. 60 ans de paix en Europe, ça n’était jamais arrivé dans toute son l’histoire, méditez là dessus alors que certains parlent de quitter l’Europe.

Alors oui, j’ai peur, peur que le monde sombre encore une fois dans la barbarie alors que nous avons toutes les clefs nous s’affranchir des guerres, des famines, mais peut-être pas hélas, de la bêtise humaine.

Apologie du totalitarisme

duneAvez-vous lu l’Empereur Dieu de Dune de Franck Herbert ? Dans ce roman, que je vous recommande chaudement, l’auteur raconte comment le fils de Paul Mouaddib Attreïdes, Leto, gouverne d’une poigne d’acier la planète Dune et l’Empire. Bien des passages de ce pavé, ressemblent à une apologie du totalitarisme. En dictateur éclairé, Leto gouverne les grandes maisons déchues, gardant le pouvoir absolu sur le ciment de toute une civilisation, l’Épice.

Ce n’est qu’un roman bien entendu, mais il m’arrive de me poser la question du bien fondé de la dictature. Oui je vous vois ruer dans les brancards, éructer, crier, hurler, et je vous comprends. Après de longs siècles de lutte, l’homme inféodé au seigneur et à la religion, s’est libéré de son joug et à gagné, au prix du sang, sa liberté.

Je n’ai pas ma carte du FN, et mes idées politiques son gauchisantes, pourtant je me pose la question.

Notre démocratie est-elle représentative de nos aspirations ? En France, nous élisons un président, toujours issu d’un parti jusqu’à présent, de gauche ou de droite. Cet élu, à lui-même été choisi parmi les cadres de son parti ou par des électeurs lors de primaires (la nouvelle vogue). Il arrive avec un programme à peine esquissé, promet de régler tous les problèmes de la terre, chômage, insécurité, immigration, pouvoir d’achat, homophobie… Une fois au pouvoir, il choisit un premier ministre avec forces de compromis, premier ministre qui à son tour choisi son équipe ministérielle souvent déjà négociée lors des arrangement pré électoraux. Ensuite, ce sont nos députés, élus pour cinq ans au suffrage universel direct, et les sénateurs élus pour six ans au suffrage universel indirect qui approuvent nos lois. Mais vous connaissez tout cela et sans doute mieux que moi-même.

Quand le gouvernement en place ne dispose pas d’une confortable majorité à l’assemblée, on appelle ça la cohabitation, moi j’appelle ça le bordel et c’est déjà arrivé. Même avec une bonne majorité, cela peut devenir chaotique. Si la ligne du gouvernement dérive à droite alors que la majorité est de gauche, des textes de loi peinent à franchir les portes de l’assemblée.

N’oublions pas que les français sont volages. Au lendemain des attentats nos forces de l’ordre étaient des héros, aujourd’hui, à cause d’une matraque mal placée, ils sont des salops, tous… Il en va de même avec nos élus qui passent de sauveurs à traîtres en quelques mois. Oui mais voila, nous avons signé pour cinq ans, réjouissons-nous et avant c’était sept. Lorsque nos gouvernants ne nous plaisent plus, il ne nous reste qu’à aller crier notre colère dans la rue. Pour ce que ça sert… Et c’est tant mieux. Car si nous étions consultés en permanence pour savoir qui mettre au pouvoir, les hommes politiques seraient en campagne permanente et n’auraient plus de temps pour gouverner. Ceci dit, c’est un peu ça non ? Nos dirigeants ont besoin de temps pour mener leurs réformes, c’est évident, mais quand nous sommes opposés à ces réformes, ils ont justement le temps de les faire passer quand même. Par chance, il y a de la vaseline en pharmacie.

Existe-t-il des alternatives à notre cinquième république ?

La sixième de Mélenchon ? Barf… Je préfère celle de Malher, mais bon.

Une consultation directe et populaire sur tous les projets de lois ? Deux jours après un attentat nous serions en guerre contre la Syrie et une semaine plus tard nous ouvririons nos portes aux réfugiés du monde entier à cause d’un enfant noyé sur une plage pour fermer nos frontières quinze jours plus tard à cause d’un viol commis par un soit disant étranger. Je ne crois guère en la sagesse populaire… Les sujets sont complexes, épineux et demandent d’y réfléchir à deux fois en pesant le pour le contre, en maîtrisant bien toutes les conséquences de la décision, pas sur le coup de l’émotion ou de la colère.

Oligarchie ? Le peuple élit des homme puissants et cultivés, et eux en grands sages avisés nous conduisent vers un monde meilleur où le bien de chacun est préservé ? Cela ressemble au Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley. Comment savoir si nos oligarques ne servent pas avant tout leurs intérêts avant ceux du peuple ? Et que savent-ils du peuple, le pain au chocolat à 15 centimes ?

Et la dictature ? Une bonne équipe qui impose aux forceps des mutations radicales dans notre société, ça vous tente ? Pas de député empêcheur de tourner en rond pour bloquer le système, quel bonheur ! Pas de fonctionnaire ministériel qui retarde la publication d’un décret. Le paradis… Attention, je ne parle pas d’une république bananière comme dans Cent Ans de Solitude. Je parle d’une dictature exempte de corruption, vous voyez un peu comme une dictature communiste, avec un vrai modèle social et tout et tout. Comment ça, ça ne marche pas ? Ils ne sont pas heureux les nord-coréens ? Oui bon d’accord, peut-être pas tant que ça.

Eh, dites, et l’anarchie ? Une anarchie constitutionnelle bien entendue. Comment ça, ça n’existe pas ? Ah mince… Bon ben alors, pas de gouvernement, chacun pour soit, marche ou crève. Bon heu, trop peu pour moi, je suis du côté des faibles, moi…

En fait je n’en sais rien, je n’ai pas d’idée, je m’en fou un peu tant que mon petit confort n’est pas trop chamboulé. Après tout j’ai un travail, enfin tant que Fillon n’est pas élu, tout le monde n’a pas cette chance de nos jours. Nos enfants trouverons bien la solution, l’avenir aux jeunes après tout, viva Macron ! Oui enfin, si, comme dans le Soleil Vert ou l’Age de Cristal, les vieux étaient recyclés passé un certain âge, ça solutionnerait le problème de retraites ? Ok, revenons à la gérontocratie, nous n’en somme pas si loin après tout et je n’ai pas envie d’être bouffé par mes gamins. C’est vorace les ados.

A tout bien réfléchir, notre système n’est pas si mauvais. Bien entendu, le cumul des mandats, la corruption, le lobbying devraient être banni. Nos députés devraient être compétents sur les sujets pour lesquels ils votent, il faudrait qu’ils soient présents également et n’emploient pas leur famille avec les deniers de l’état, il faudrait que les projets de lois ne soient pas dénaturés par des tonnes d’amendements, que sur les grandes questions, le peuple soit consulté, et ce très régulièrement. La fonction de président par contre ne me semble pas indispensable mais nous venons d’une monarchie, ne l’oublions pas et nous avons encore du mal à nous passer d’une figure de proue ou d’un bouc émissaire. Serait-il possible de voter pour un projet défendu par un groupe politique et non un homme. Ils formeraient un gouvernement et mèneraient une politique en faveur des hommes et non de l’économie de marchés. On peut rêver.

Ce qui me fait rire à gorge déployée en ce moment, c’est notre Babar américain, Trump, qui goûte aux joies du pouvoir, de la nécessité de composer avec la loi, les médias, le peuple en colère, les pays voisins et son propre parti. Il croyait changer la face des Etats-Unis en quelques décrets, le voila empêtré jusqu’au cou dans la mélasse gluante de ses propres contradictions et du système. C’est ça aussi le pouvoir.

Les élections approchent, et le bruit des bottes résonne dangereusement sur le pavé. Même, si comme moi, vous ne croyez guère au système et aux hommes politiques, réfléchissez avant de mettre votre bulletin dans l’urne en mai. Ce n’est pas parce qu’ils sont tous les mêmes qu’il faut aller se jeter dans la gueule du loup, croire aux remèdes miracles et céder aux pressions xénophobes, islamophobes, homophobes, bref tous les phobes. Le remède sera pire que le mal soyez-en certain. Mieux vaut des vieux singes corrompus que de dangereux extrémistes incompétents.

Décroissance

La Terre se réchauffe, inutile de se voiler la face. 2014 puis 2015 et enfin 2016 ont été les trois années les plus chaudes qu’a connue notre planète depuis que nous effectuons des mesures de températures sur le globe. Les climato septiques résistent encore, soutenus en cela par les lobbying pétroliers, les industriels et quelques chefs d’états imbéciles mais le constat est accablant. Depuis 1950, notre belle planète bleue connaît une augmentation moyenne de la température de l’ordre de 0.6°C. Si nous ne faisons rien, d’ici moins d’un siècle, la température du globe aura gagné de 2.5°C à 7.8°C selon les modèles. La cause la plus probable à cette brutale augmentation de la température est l’impact de notre activité sur la délicate écosphère qui nous protège. Les phénomènes violents vont sans cesse croissant, tempêtes, orages, sécheresses, pluie diluviennes, tornades, ouragans, typhons, vagues de froid. Oui vagues de froid, vous avez bien lu. L’hiver 2016-2017 est bien froid n’est pas ? -13°C en Alsace, on avait jamais vu ça. Vous avez juste la mémoire très courte, vous ne vous souvenez que des dernières années exceptionnellement douces. -13°C n’est pas une valeur rare dans ma région, même en plaine, je me souviens d’un -23.6°C. Ce n’est pas parce qu’il fait froid en sur la France cet hiver que globalement la planète ne se réchauffe pas, voyez plus loin que le bout de votre nez congestionné.

Que faire ? Bonne question. Les énergies fossiles sont en grande partie responsables du réchauffement climatique, libérant du CO² dans l’atmosphère qui produit ce que l’on appelle l’effet de serre. Vous avez déjà fait la sieste dans une serre en plein été ? C’est la même chose. Le CO² présent en grande quantité dans notre atmosphère retient l’énergie du soleil. Plus il y en a, plus l’énergie reste et plus la température augmente, c’est aussi simple, nous sommes dans une serre de plus en plus efficace. Alors cessons immédiatement d’utiliser des produits pétroliers ! Vous êtes prêt à renoncer à votre voyage à la Réunion annuel en avion, à votre 4×4 et à marcher jusque la boulangerie, troquer votre chaudière à gaz ou au fioul pour une isolation digne de ce nom ? Par chance il y a les voitures électriques pour les courts trajets, formidable technologie qui n’a quasiment pas évoluée depuis son invention avant que l’on parle de réchauffement climatique, il y a le chauffage électrique et Solar Impulse. Nous sommes sauvés, troquons les énergies fossiles pour le tout électrique.

Mais au fait, comment produit-on de l’électricité ? Centrale thermique (mauvaise idée), on déplace le problème. Nucléaire, vous avez entendu parler de Three Miles Island (1979), Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011), il y en a plein d’autres en réalité. Le prix est un lourd à payer, d’autant que dans plusieurs siècles, la contamination sera toujours là, n’allez pas croire que le problème de Tchernobyl est réglé depuis la pause du nouveau coffrage, il est juste repoussé, quand à Fukushima… Restent les énergies renouvelables, éolien, hydraulique, photovoltaïque. Les projets de développement de ces énergies ‘vertes’ sont au ralenti, cela coûte cher, les élus s’opposent à l’implantation de parcs éoliens, le photovoltaïque ne possède pas un bon rendement et n’est pas si propre que l’on veut bien l’affirmer. Bref si nous cessons d’utiliser les ressources pétrolières et le nucléaires, nous sommes mal.

Y a qu’à laisser faire, nos enfants trouverons bien une solution. Justement nos enfants, ce sont eux qui vont se prendre un probable +5°C avant la fin de leur vie, avec que ce que cela implique, montée du niveau des océans, changement de la faune et de la flore, augmentation des phénomènes climatiques extrêmes, migrants climatiques, êtes vous certains de vouloir cela pour vous enfants ?

Je n’ai entendu qu’un seul homme politique s’exprimer clairement sur ce qui me semble être l’unique solution à cette catastrophe planétaire en suspens, un anarcho franco/allemand que je ne porte par vraiment dans mon cœur, Daniel Cohn Bendit. La seule solution c’est la décroissance.

Qu’est que cela signifie ? Tout simplement l’opposé de la croissance. Moins consommer et être moins nombreux sur Terre. Oui ça fait mal, à l’ère de l’Internet, du smartphone, du 4×4, des voyages intercontinentaux de la surconsommation de viandes et du gâchis ambiant. Nous consommons depuis peu les ressources de la planète à crédit. Et ‘nous’, cela signifie principalement les sociétés occidentales. Les chinois s’y mettent, bientôt les indiens et puis viendra le tour de l’Afrique. S’ils se jettent comme nous dans l’orgie consommatrice, le bilan carbonne va exploser, les ressources en eau se tarir, les protéines bientôt manquer pour nourrir tout le monde. Le réchauffement climatique ne sera plus un gros problème.

Faire moins d’enfants, ralentir notre consommation, drôle de programme. Mais vous pouvez commencer toute de suite de manière modeste : chauffer moins votre domicile, y a des pulls dans les armoires, éteindre les appareils électriques inutiles, cesser de lancer des requêtes dans les moteurs de recherche à tout bout de champ, n’utiliser votre voiture que si vous n’avez pas d’autre solution, limiter vos déplacements en avion, renoncer à la cheminée ou le poêle à bois, consommer moins de viande, privilégier les circuits courts de distribution, cesser de changer votre smartphone tous les ans, arrêter de lire ce blog débile et vous réchauffer au lit avec votre conjoint mais pas comme des lapinous.

L’enjeu est la survie de l’espèce humaine à long terme, la planète, elle, sans remettra très vite si nous disparaissons.

Pris la main dans le sac

Pauvre père François. Pauvre Jérôme, pauvre petit Nicolas, pauvre Domi… Dure dure la politique. Qui, à part Blanche fesses et les sept mains, pardon Blanche Neige (même Disney est corrompu) peut encore s’enorgueillir d’avoir les mains propres ?

Fut une époque, nous les laissions tranquilles nos braves élus. Quand Giscard refilait des diams à Bokassa, tout juste si la presse l’égratignait, même après le coup des avions renifleurs.  Quand le vénérable François mettait sur écoutes la moitié de la France et qu’il hébergeait son illégitime et sa fille aux frais de la princesse, qui aurait osé crier au scandale ? Et Jack, ce maire exemplaire qui devint président. La presse était-elle muselée ?

Le pouvoir corrompt, ça n’est pas nouveau. Pourquoi payer 6 millions d’euros 1 km d’autoroute quand on peut y consacrer 60 ? Il faut savoir se sacrifier pour nourrir le BTP, les élus locaux et la mafia russe.

Je serais un paranoïaque conspirationniste, je penserais que tous nos élus possèdent un épais dossier planqué quelque part et qu’il est expédié au Canard Enchaîné dès que le bonhomme prend trop de place. J’aimerai bien être une petite souris verte dans cette base 51 de la délation politique pour y faire un peu de lecture. Hélas les souris ne savent pas lire et vu la couleur je risque vite d’être repéré. Je me contenterai d’être un rat de laboratoire lobotomisé qui croit la sainte parole de nos dirigeants.

II aurait été si bien Domi ,s’il avait su garder sa serviette en sortant de la douche. Fillon employait sa femme et ses enfants dans le besoin ? Toute la France lui tombe soudain dessus, ce n’est vraiment pas de chance. Peut-être que s’il avait été plus aimable avec le petit Nicolas, qui sait… Employer des étudiants nécessiteux avec le salaire mensuel d’une famille moyenne, n’est-ce pas pourtant faire preuve de charité chrétienne mon fils ?

Vous n’auriez pas quelques vraies casseroles pour Marine, 30 0000€ piqués à l’Europe c’est peanuts… je ne sais pas moi, des photos SM avec Jean-Luc en tenue SS par exemple ou une plainte pour avoir fait passer un migrant sans papier en France ? Que va t-on trouver à Ben, un compte en Suisse, un 4×4 Volkswagen avec logiciel bidouillé, un revenu universel versé à vie par les Républicains à condition qu’il perde les élections ? Emmanuel Homo, François Filou, Marine Jepioche, les candidats 2017 nous réservent une belle bataille de probité. Mais au fait, quid de la France et de ses chômeurs, RMIstes, smicards qui payent rubis sur ongle les attachés parlementaires et les cm² de bitume inutiles ?

Ce pourrait-il qu’un jour, nos élus, avant de nous parler réformes, rigueur, fermetures de postes, relance, pouvoir d’achat, retraite et impôts, doivent enfin être transparents sur leur patrimoine, leur carrière, leurs mandats et leurs magouilles. Le peuple en a marre, ne croit plus en rien, et à ce jeu, les gagnants risquent d’être les pires. Continuer la lecture

Idiocratie

ARTE a eu le bon goût de programmer le film de 2006 de Etan Cohen et Mike Judge, Idiocracy, pour l’intronisation du plus effrayant des imbéciles arrivé à la maison blanche à ce jour.

Les intellos réfléchissant avant de se reproduire, les abrutis ignorant tout des préservatifs, le monde se compose, en moins 500 ans, de débiles profonds. Deux voyageurs, placés en stase pendant cette longue période, vont se réveiller en idiocracie où l’on arrose les cultures avec des boissons énergisantes et où le premier rôle aux Oscars est une paire de fesses.

Le film pourrait se résumer à une fable  burlesque, s’il n’avait été rattrapé en 2017 par l’actualité. Un film âgé de 11 ans qui devient cruellement visionnaire après l’élection de Donald Trump. J’ai hurlé de rire pendant une heure trente, mais honnêtement, ça fait peur.

Votez dur, votez mou, mais votez dans le trou !

Pour être franc, je ne connais rien à la politique et je ne m’intéresse guère à ceux qui nous gouvernent. Mais le monde dans lequel nous vivons ne tourne plus rond. Après de Brexit, l’élection de Trump, un quinquennat de gauche trop à droite , les climato septiques qui relâchent gaiement leur CO², l’ultra libéralisme, les inégalités grandissantes, la condamnation à mort des services publics (500 000 fonctionnaires en moins), la précarisation du travail, la xénophobie grandissante et le bruit des bottes dans les rues, je vais allez voter aux primaires de gauche demain (non pas celles de droite désolé), histoire de montrer que je veux croire encore en de vraies valeurs de gauche. Je voterai Benoît Hamon même si je ne suis pas certain que son programme soit réaliste (je ne suis pas économiste non plus). En plus il est breton alors (ok Le Pen est breton aussi mais il ne se présente pas).