A bout de souffle

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Le club photo d’Illkirch a été sollicité pour couvrir le concert d’une harmonie locale et je me suis porté volontaire pour l’exercice avec José, un autre membre de l’association. Il faut dire, j’aime photographier les concerts.

Pendant trois heures j’ai photographier l’orchestre pour leur fournir un book souvenir de la soirée et j’en ai profité pour me faire plaisir également. Je reviendrai plus tard sur cette après midi musicale mais en attendant je voulais présenter une série de photographies plus personnelles.

Toujours des cuivres et de nouveau un tuba mais appartenant à la seconde harmonie qui jouait cet après-midi là. C’est du gros plan, tête partiellement coupée, instrument tronqué. Je voulais concentrer l’image sur la bouche et l’embouchure de l’instrument. J’aime beau le bokeh doux que donne le Tamron sur cette photographie sans parler des reflets produit par l’instrument.

J’ai hésité à publier la photographie du cor de chasse d’harmonie à la place, j’aimais beaucoup les traits du musicien concentré, mais je ne publie que trois photographie par semaine, c’est la règle.

Nikon Z8, Tamron 70-200mm, 1/80s, f/2.8, ISO 2200, 200mm

Live stacking

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Après des débuts difficiles, un long apprentissage pour rattraper des années sans pratique, je vais enfin pouvoir me lancer dans l’astro photographie. Je n’avais pas déjà écrit que j’en faisais un peu ? Ben en fait, juste un peu.

L’étape une fut d’acheter un instrument, certes pas le plus adapté à la photographie de la voute céleste, mais un instrument.

Ensuite, il fallut comprendre comment fonctionnait la monture motorisée, moi qui n’avait connu qu’une monture Pierre Bourges avec un télescope Newton de 200 mm.

L’alignement polaire, par exemple, m’a demandé quelques efforts pour que l’instrument pointe correctement les objets et continue à les suivre au cours de la nuit.

Puis j’ai fixé un appareil photo au foyer du Celestron et tenté mes premières images. 

J’espérais réaliser des poses de plus de trente secondes mais dès la moitié de ce temps de pose j’obtenais un filé d’étoiles sur mes images, ce qui n’était pas le but poursuivi. C’est là que j’ai compris les limites d’une monture comme la mienne avec une optique ouverte à f/10.

J’ai alors équipé mon installation d’un ordinateur et d’une caméra pour réaliser un auto guidage fin de la monture. Simple sur le papier, la solution s’est révélée très complexe au final.

Il fallait déjà fixer l’Asiair à la monture ou au télescope et ni l’une ni l’autre n’avait ce qu’il fallait pour ça. Ce fut le début du bricolage. D’abord un écrou fixé dans un pas de vis pas vraiment adapté, ensuite un premier support instable en PLA, un second déséquilibrant l’installation, puis un troisième nettement plus fonctionnel. Heureusement que mon fils possède plusieurs imprimantes 3D.

Pour simplifier et complexifier le problème, j’ai laissé tomber le Celestron 8 ouvert à f/10 pour utiliser une focale nettement plus raisonnable. En astro photographie, beaucoup recommandent les lunettes de 400 mm apochromatiques ouvertes à f/4 ou f/5. Sauf que cela coûte cher, très cher.

Alors j’ai sorti mon objectif 500 mm ouvert à f/5.6 pour voir si je pouvais l’utiliser comme instrument principal. J’avais la queue d’aronde adaptée pour la monture, restait à fabriquer un support pour fixer l’Asiair, la lunette guide et la caméra. Après plusieurs itérations avec mon fils aîné, nous avons accouché d’un nouveau support acceptable qui ne déséquilibre pas la monture.

Il fallait ensuite comprendre le fonctionnement de l’Asiair, le paramètrage de l’auto guidage, les réglages du boîtier photo pour réussir un premier suivi d’objet et les clichés. 

Malgré plein d’essais, mon appareil résistait aux commandes de l’ordinateur, ne réalisant qu’une photo sur deux et s’interrompant en pleine série sans raison avec un message incompréhensible.

Étant donné qu’à chaque tentative je devais sortir le matériel dans le jardin et disposer d’un ciel clair, toutes ces expérimentations m’avaient déjà pris deux mois de patience.

J’ai alors décidé de résoudre le problème à la maison. J’ai simulé un ciel étoilé avec un cache percé de trous très fins et j’ai couplé l’Asiair au boîtier photo. Après quelques heures de tests par élimination, j’ai enfin trouvé la fonction qui posait problème et l’appareil a lancé un premier empilement sans interruption.

Du coup, dès qu’il a fait presque beau, disons entre deux grosses averses, j’ai sorti le setup au fond du jardin et j’ai pointé la monture vers la galaxie d’Andromède. Après une longue mise en station et une heure de patience, j’avais obtenu quarante neuf clichés de soixante secondes chacun.

Reste à maîtriser le logiciel Siril pour empiler les images, réduire le bruit et améliorer le rendu pour obtenir un visuel un temps soit peu artistique. Parce que, tant qu’à photographier le ciel, j’aimerais que le résultat soit un minimum esthétique.

Cuivrée

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« Le club photo d’Illkirch a été sollicité pour couvrir le concert d’une harmonie locale et je me suis porté volontaire pour l’exercice avec José, un autre membre de l’association. Il faut dire, j’aime photographier les concerts.

Pendant trois heures j’ai photographier l’orchestre pour leur fournir un book souvenir de la soirée et j’en ai profité pour me faire plaisir également. Je reviendrai plus tard sur cette après midi musicale mais en attendant je voulais présenter une série de photographies plus personnelles. »

De l’autre côté de la scène il y a avait les trompettes. Une rangée de musiciens soufflant dans leur instrument à l’unisson, une belle perspective de visages et cuivres.

J’ai choisi la femme au chignon comme sujet, sachant que même avec une ouverture f/4.5, je n’arriverais pas à avoir tous les musiciens nets. J’étais déjà à 6400 ISO, limite absolue que je me fixe en concert sur le Nikon Z8.

J’ai fait cette photo à plusieurs reprises, en noir et blanc et en couleurs, changeant de sujet, d’ouverture, de perspective, mais la première en noir et blanc reste ma préférée.

Nikon Z8, Tamron 70-200mm, 1/100s, f4,5, ISO 6400, 200 mm

Le reflet

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Le club photo d’Illkirch a été sollicité pour couvrir le concert d’une harmonie locale et je me suis porté volontaire pour l’exercice avec José, un autre membre de l’association. Il faut dire, j’aime photographier les concerts.

Pendant trois heures j’ai photographié l’orchestre pour leur fournir un book souvenir de la soirée et j’en ai profité pour me faire plaisir également. Je reviendrai plus tard sur cette après midi musicale mais en attendant je voulais présenter une série de photographies plus personnelles.

J’étais armé pour l’occasion d’un Tampon 70-200 mm ouvert à 2.8, mon optique fétiche pour les concerts et du Nikon Z8. C’est lourd mais j’avais un harnais pour porter le matériel.

Nous avions le droit de passer sur la scène, sur les côtés, pour photographier les artistes et c’est de ces cachettes que j’ai principalement shooté.

J’aime beaucoup l’esthétique des cuivres et là avec une harmonie, j’avais de quoi me faire plaisir. J’ai photographié ce tuba un nombre incalculable de fois, en noir et blanc et en couleurs pour mettre ne valeur les lunettes rouges et les reflets des projecteurs sur l’instrument.

Nikon Z8, Tamron 70-200mm, 1/80s, f/2.8, ISO 6400, 70 mm

Lighthouse

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La pointe du Capo d’Orso n’est accessible que par un petit chemin caché dans le maquis et bien entendu non balisé, car nous sommes en Sardaigne, pas sur les sentiers Vosgiens. La promenade se mérite, d’autant que presque personne ne va là bas, mais comme un phare se dresse sur la pointe, je n’ai pas résisté à la promenade. Ce n’est qu’une photographie de vacances à l’heure du coucher de soleil, avant que la nuit ne tombe et que les sangliers n’investissent le maquis.

A l’arrière plan se dessine les célèbres îles de la Maddalena et de la Caprera, petits paradis dans cet archipel déjà magnifique.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/80s, f/11, ISO 64, 62 mm

Parking

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La nuit vient de tomber sur la Sardaigne et je quitte la location à pied pour grimper au Capo d’Orso dans le noir. Une longue côte bordée de places de parking vides à cette période de l’année. C’est là que je tombe sur ce lampadaire. Cela me rappelle le travail d’un photographe qui capture des stations services la nuit en monochrome et comme j’aime beaucoup son travail, je copie. Cinq secondes de pose, cela ne se réalise pas sans un trépied évidement, mais j’en ai toujours un dans mon sac, un tout petit, qui, s’il ne monte pas très haut, permet de stabiliser le boîtier pour des longues poses.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 5.0s, f/4,0, ISO 200, 24 mm

L’exposition

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Les 4 et 5 novembre dernier, le club photo dont je fais partie, organisait sa grande exposition annuelle dans la même salle que le salon caritatif du flipper une semaine plus tôt.

Il s’agissait de la première manifestation où j’exposais mon travail. Nous devions présenter une série de photographies sur un thème libre dans des cadres rectangulaires noirs de 50 par 40 centimètres.

La première étape fut de proposer une série au club. Je sélectionnai deux thèmes en noir et blanc : des portraits de concert et des images de Pompéi. Les images de rock n’ayant aucun succès, je penchais pour mon second choix, les ruines au pied du Vésuve.

J’avais seulement six clichés en monochrome à proposer après notre voyage à Naples. Après les avoir retravaillé une dernière fois, il fallait les imprimer et pas question de confier à Photobox les tirages cette fois, ma précédente expérience ayant été assez décevante.

Je suis allez voir Fabrice, un imprimeur débordé avec qui j’ai choisi avec soin le papier et à qui j’ai confié le tirage. Joli travail, le grain du papier se mariant aux images noir et blanc mats très contrastées de mes ruines romaines. Par contre je ne sais toujours pas combien cela va me coûter, faute de devis ou de facture deux mois après. Mais c’est ainsi qu’il bosse.

J’ai acheté six cadres Leroy Merlin qui sont la référence du club pour les expositions et j’ai placé mes clichés dans leurs écrins.

J’avoue que le résultat en jette même si les photographies elles mêmes ne sont pas extraordinaires. C’est quand même très sympa les tirages papier au bout du compte.

Vendredi après-midi nous montions l’expo. Préparation de la salle, mise en place des grilles, des cadres et le petit rectangle A5 plastifié décrivant chaque série. J’étais en fond de salle, dans un secteur peu éclairé avec derrière moi un vidéo projecteur présentant des diaporamas. Pas idéal.

Après la mise en place assez longue, nous avons pu découvrir le travail des autres membres du club. Des séries sur les oiseaux, le carnaval, des chevaux camarguais, des paysages de montagne, de l’urbex, des images prises depuisun drone, des éclairs et les photos de voyage de notre invité.

Samedi matin, vers 9h30, nous nous retrouvions dans la salle des fêtes glaciale pour les derniers préparatifs. Les premiers visiteurs arrivèrent au compte goutte vers dix heures avec un rush une heure plus tard lors de la visite du maire. Des amis, la famille, quelques photographes de clubs voisins et curieux étaient venus contempler nos oeuvres. 

J’avoue que j’ai assez mal vécu le premier jour. Je pensais que mes photographies attiraient le regard mais en réalité les personnes passaient devant dans la plus grande indifférence. Cela a clairement fait très mal à mon petit égo démesuré. Le sujet, des paysages de Pompéi et Herculanum traités en noir et blanc très accentués ne rencontraient pas le succès espéré. Au vote final du public, je suis dans les derniers, sachant que mon fils et une amie ont eu pitié de moi.

J’ai échangé avec quelques personnes, mais hélas pas sur mon travail, mais sur le matériel, sur les OVNIS, la spéléologie ou les clichés de mon voisin. A 18h, je n’en pouvais plus. J’avais froid, mal au dos et sommeil malgré tous les cafés avalés. 

Le dimanche même programme, mais cette fois j’avais ramené deux projecteurs pour nous sortir, mon voisin et moi, de l’obscurité. Ça n’a pas changé grand-chose à ma notoriété il faut bien l’avouer. Ce jour là j’ai fait un peu plus connaissance avec les membres du club que je connais encore qu’assez peu. J’ai eu mon lot de bavards, à croire que je les attire, mais à force de discuter, deux d’entre eux semblaient intéressés par le club : engagez-vous qu’ils disaient…

A 18h, le dimanche soir, il a fallu tout démonter, ranger les cadres, enlever les grilles et remettre les tables et les chaises pour transformer la salle d’exposition en réfectoire. Tout le monde était fatigué mais en une heure c’était plié. Après un au revoir à tout le monde, je suis rentré à la maison fourbu mais content malgré tout. J’avais participé à ma première exposition photo.

Sunrise

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Je continue avec mes photographies de vacances en Sardaigne, il faut bien rentabiliser la péllicule. Cette image aurait pu faire partie de la série lever de soleil. Elle a été prise le premier matin sur la plage où je descendais chaque jour. Elle reflète assez bien cette semaine de vacance dans le Nord-Est de l’île, de belles lumières, la mer, la plage et le soleil avec parfois quelques nuages.

Pour la petite histoire, c’est une touriste qui assistait au lever de soleil avec son appareil photo qui m’a incité à m’éloigner du bord de l’eau pour englober les parasols et les transats sur l’image. Donc merci à elle, même si elle ne voulait probablement pas mettre de sable sur ses chaussures.

Nikon Z8, Niikor Z 24-200 mm, 1/100s, f/11, ISO 64, 24 mm

Quoi ma gueule ?

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Oui, il a une sale gueule, un sale caractère aussi. Je ne sais même plus le nom de ce gros volatile, si le marabout d’Afrique, merci Google. Par contre je me souviens l’avoir photographié dans la volière africaine du Parc de Villars Les Dombes mi août. Je crois que le bestiau m’aurait bien bouffé s’il avait eu des dents, toujours est-il qu’il voulait en découdre avec moi.

Le photographie animalière dans un parc est nettement moins sportive que dans la nature il faut bien l’avouer. C’est même trop facile. Il suffit de s’approcher en fait. Donc je me suis approché, de toute façon je n’avais pas d’équipement pour ce genre de sport.

Nikon Z8, Nikkor 24-200 mm, 1/500s, f/6.3, ISO 200, 160 mm.

Martin bec d’acier

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La seconde sortie photo nous a conduit dans le Ried à la recherche des martins pêcheurs. Un oiseau que je rêve de photographier depuis que j’en ai vu des clichés. Robert, mon mentor, connaît plusieurs spots secrets où ces petits piafs ont l’habitude de de balader. Tout juste s’il ne nous bande pas les yeux pour y aller. Car si trop de personnes connaissaisent ses spots, les oiseaux se feraient plus rares.

Voici donc un martin pêcheur capturé dans mon collimateur. Il est devant moi, à quelques mètres, inconcient que deux humains braquent sur lui leurs objectifs démeusurés. Il ne va rester que quelques secondes immobile avant de s’envoler à toute vitesse vers une autre branche. Il faut être rapide, silencieux, réactif et ne pas se louper, nous n’aurons en une matinée que deux ou trois opportunités de le photographier. En gros vingt secondes cumulées sur quatre heures d’attente. Oui, il faut être patient.

J’utilise ici un doubleur de focale Nikon qui double également mon ouverture mais j’ai eu de la chance, l’arrière plan était relativement éloigné du sujet.

Nikon Z8, Nikkor 200-500 mm, Nikkor TC-20E III, 1/500s, f/11, ISO 1800, 1000 mm