Geek moi ?

Le post sur Sargate a déclenché une avalanche calomnieuse de messages sur Facebook comme quoi j’étais un geek. C’est juste n’importe quoi, je tiens à le dire. Je suis un homme marié avec deux enfants, un chat, une voiture et une maison. Bref un citoyen tout ce qu’il y a de plus normal qui paye ses impôts et vote à gauche mais pas trop.

Ce n’est pas parce que, dans ma jeunesse, j’ai fait de l’astronomie, programmé en langage machine sur Z80, fait du jeu de rôle, assemblé quelques PC, construit un télescope, développé mes photos couleurs tout seul et regardé des séries de SF quand je ne lisais pas Tolkien ou Franck Herbert que aujourd’hui je suis un geek.

Oui je joue à X Wings, je regarde encore quelques séries TV, je lis encore des livres de SF, il m’arrive de programmer pour le plaisir en PHP, HTML, Java, Python, KSH, Ruby, Awk, VB, et de jouer à des jeux vidéos, ok, mais pas de quoi faire de moi un geek, si ? Bon ok, je suis quelques blogs de rôlistes, me tiens au courant des avancées scientifiques, suis un fan de la planète Mars et viens d’acheter la dernière console de Nintendo. Mais j’ai un potager bio, je me promène dans la nature, connais des êtres faits de chair et d’os, ne mange pas japonais tout les midis (si seulement je pouvais), ai presque soigné mon addiction aux bonbons Haribos et ne déguise pas ma femme en écolière japonaise pour les préliminaires. Donc vous le voyez bien, je ne suis pas un geek, d’ailleurs je fais du sport, du tennis de table (ne vous foutez pas de ma poire, c’est un sport, ok un sport de geeks, mais un sport).

Mon vrai profil est le suivant : un père de famille jardinier et sportif. Le fait que je tienne un blog et un webzine sur le rock progressif n’y change rien je suis désolé.

Pour que vous compreniez bien, je vais vous décrire un samedi classique :

07h00 – wifi on
07h01 – iPhone on
07h02 – céréales et café
07h14 – nourrir le chat qui fait braire depuis 14 minutes
07h15 – douche et ablutions diverses (1 min c’est assez, faut économiser les ressources naturelles)
07h16 – lecture des mails de la nuit et consultation des notifications Facebook, Twitter et Google+
07h30 – récupération des promos musicales
07h45 – préparation de news pour le webzine
08h00 – écoute d’un album de progressif et travail sur sa chronique
09h00 – café
09h00/10h00 – attente trépiniante du passage du facteur qui a forcément un truc pour moi, CD, vinyle, jeu vidéo, câble étrange
10h00 – déballage de la nouvelle merveille et test
11h00 – boulangerie (faut bien manger et en plus je sors dehors)
11h15 – écoute d’un nouveau truc
12h30 – achat de pizzas à côté car j’ai zappé le repas (je suis encore dehors)
13h00 – café
13h15 – sieste coquine avec un bon roman de science-fiction
14h15 – promenade dans la nature (avec l’appareil photo parce que sinon c’est vraiment chiant, vous voyez je sors)
14h16 – fait pas si beau que ça finalement
14h17 – je vais en ville pour fouiner chez les vendeurs de disques, BD, bouquins, jeux vidéos (les trucs fondamentaux pour survivre, c’est toujours une sortie non ?)
16h00 – petite collation (ça creuse le grand air)
16h15 – projection d’un DVD live ou d’un jeux vidéo ou d’un film ou écoute d’un album de prog, en désespoir de cause un jeu de société (bref la récréation)
18h15 – un peu de Facebook, de Twitter, de mail
20h00 – trop tard pour faire à manger, passage au chinois du coin (en voiture, ça compte pour une sortie ?)
21h00 – 14 heures d’activités intenses méritent du repos, un petit épisode de Stargate Atlantis, puis un second, voire un troisième ?
23h30 – un petit regard sur les mails, Facebook, Twitter, Google+
23h45 – wifi off
00h00 – mince j’ai oublié de faire du ménage, de nourrir encore le chat, de laver le linge sale en famille, de faire des courses, de regarder les papiers scolaires des ados qui de toute manière s’en foutent, de payer les factures, de faire les comptes, de gonfler le pneu arrière droit de la voiture, de tondre la pelouse, de passer à la banque, de vider les poubelles, de changer les ampoules grillées, de réparer la fuite d’eau des WC, de souhaiter l’anniversaire de ma femme (elle n’est pas amie avec moi sur Facebook alors bon…), de déboucher le lavabo, on verra tout ça demain.

extreme geek

Vous voyez bien que je ne suis pas un geek. D’ailleurs, j’ai fait le test et n’ai obtenu qu’un score de 55%. Comment ça c’est classé geek extrême ? Nan, je suis certain que vous vous trompez, je ne suis pas geek. Et plus sérieusement, y a un mec qui a fini le dernier Zelda en une heure, vous vous rendez compte et un autre qui a trouvé les 900 noix de Korogu. Folie !

Médias sociaux

Twitter, Facebook, Google+, Youtube pour ne citer que les plus connus, sont de magnifiques outils pour se faire connaître, à condition de les utiliser à bon escient.

Comme chroniqueur, j’utilise en permanence ces plateformes pour trouver de nouveaux talents, m’informer et communiquer. Les groupes de musique l’ont bien compris, difficile de percer de nos jours sans exister sur la toile.

Les médias sociaux permettent de s’adresser à une large audience de manière quasi anonyme. Si le message touche un petit groupe, il est rapidement relayé, partagé, aimé et en quelques heures peut devenir viral. Ces outils permettent de rentrer en contact simplement, sans contrainte, avec des personnes que l’on aurait sans doute jamais pu approcher dans la vraie vie.

Encore faut-il communiquer.

Je constate tous les jours que nombre de groupes et artistes n’utilisent pas forcément correctement ces outils, alors je vais me permettre quelques conseils de base, ils valent ce qu’ils valent.

Ne mélangez pas vie privée et vie publique. Votre profil d’artiste ne doit en aucun cas être pollué par votre quotidien. J’ai moi même deux comptes Facebook, un pour ma famille et quelques amis réels, l’autre pour le webzine et les artistes. Les deux mondes sont bien cloisonnés et les photographies du dernier repas de famille ne se mélangent pas avec les actualités du rock progressif. Le nombre d’amis de mon profil musical est très (trop) important et je n’ai jamais rencontré la plupart d’entre eux. Certains de ces amis virtuels deviennent parfois réels, mais c’est l’exception qui confirme la règle.

Lorsque que l’on s’adresse à un public, il faut parler d’une seule voix. L’usage veut que le bassiste soit le chargé communication dans un groupe de rock, allez savoir pourquoi. Il a pour tâche de contacter la presse, de poster quelques nouvelles et de répondre aux diverses sollicitations. Il arrive cependant, que plusieurs membres d’un même groupe fassent ce travail, sur la page du groupe, sur les profils personnels, sur Twitter etc. C’est souvent une source de confusion pour ceux qui suivent les artistes. Des propos discordants, des redites, nuisent à l’image, donc optez pour un plan de communication réfléchi et maîtrisé.

Il est important d’être présent sur de nombreux médias sociaux mais sans se disperser. Les incontournables, pour des musiciens, me semblent être les suivants : Facebook, Twitter, Youtube, Soundcloud, Bandcamp. Oubliez le MySpace moribond ou le Google+ désert. Cela peut changer bien entendu, fut un temps, MySpace était une plateforme de référence.

Il est indispensable de maintenir un flux régulier de publications, pas un verbiage ininterrompu, mais quelques piqûres de rappel pour signifier que le groupe existe toujours. L’erreur classique consiste à faire du bruit juste avant et après la sortie d’un album puis de disparaître des médias pendant plusieurs mois. Une page Facebook, un compte Twitter, un blog, ça doit vivre.

Soignez votre image, en commençant par l’orthographe (je suis bien placé pour connaître le problème), les photos, la qualité des vidéos et la pertinence des informations de votre profil.

Dans votre présentation, présentez vous… Qui êtes-vous, que jouez-vous, où êtes-vous, depuis quand existez-vous, quel est votre site internet, votre discographie, vos goûts musicaux. Combien de fois suis-je contacté par de mystérieux groupes possédant un site fabriqué en 1995 et pas actualisé depuis, avec une page Facebook vide et un Twitter désertique. Répondez vite aux messages, mettez quelques photographies de vos répétitions, pas celles de votre chat. Assurez-vous que vos informations sont à jour, que le site web existe toujours (toute les semaines je tombe sur des liens brisés), que la compositions de l’équipe sur Facebook est la même que sur votre site internet. Évitez surtout les adresses mail du style georgette.gronibars@aol.com. Un nom domaine coûte 10€ par ans et contact@groupe.com ça fait plus sérieux tout de même.

Facebook, Twitter, Blog, Youtube, que poster et où ?

Twitter est un outil de communication quasi instantané, l’auteur y écrit un petit message accompagné d’une photo, lien vers un article, une vidéo, il peut servir de relais à Youtube ou Facebook voire à des informations postées sur le blog. Évitez de l’utiliser comme Trump.

Youtube, son usage est plus simple. Il s’agit de présenter des vidéos. Vous n’êtes pas obligé de réaliser des clips pour être présent sur Youtube. Montrez l’avancement d’un album, une interview, un message pour un crowdfunding, un riff, le son d’un nouvel instrument, un extrait live, un trailer d’un album à venir, une titre complet. Une caméra n’est pas indispensable, de nombreux artistes se contentent d’une image fixe avec le son. Par contre, si vous passez de la vidéo, faites en sorte que l’image soit correcte, que la prise de son soit de qualité. Il n’y a rien de pire qu’un live filmé à main levé avec un smartphone accompagné d’un son ignoble.

Facebook permet plus de choses, vidéos, photos, textes, sons, questionnaires, albums photos. Il permet de relayer Youtube, Twitter (évitez le Twitter qui relaye Facebook qui relaye Twitter qui…), Soundcloud, Bandcamp, Instagram. L’outil est polyvalent et indispensable de nos jours. Le seul problème avec Facebook, ce sont les commentaires désobligeants, les réactions stupides, les coups de gueules. Maîtrisez bien votre communication, réfléchissez à deux fois avant de répondre à un emmerdeur, cela tourne très vite au vinaigre sur les médias sociaux.

Le Blog doit être votre outil de référence avec principalement les pages statiques Biographie, Discographie, Boutique, Concerts, Contact, Liens et une page Actualités qui relaye les informations importantes du groupe. Tenez ce Blog à jour, les liens vers les boutiques où votre public pourra acheter les albums, les noms des membres passés et présents avec une page spéciale pour votre prochain projet en cours de réalisation. La conception graphique et technique d’un blog doit être sous traitée à un professionnel, à moins que vous soyez un petit génie du métier. Le web-design ne s’improvise pas, pas plus que la sécurité informatique.

Lors de la sortie d’un nouvel album faites durer le suspens. Annoncez la nouvelle, passez quelques extraits, présentez la pochette, les titres puis un premier morceau avant de lancer le crowdfunding ou d’annoncer la date de sortie. Faites cela au compte gouttes, ne donnez que des informations certaines et faites nous rêver et surtout, après, continuez d’occuper l’espace en communicant.

Les plus fortunés d’entre vous passeront peut-être par un promoteur, un label ou un spécialiste pour gérer leur communication. Il y a de tout de ce métier, du pire au meilleur. Alors si vous vous lancez dans une campagne de com gérée par un professionnel, regardez bien où vous mettez les pieds. Ce sont des services coûteux et pas toujours très bien rendus.

Que retenir de tout ce verbiage ?

  • Soyez présents au moins sur Facebook, Twitter et Youtube.
  • Séparez bien votre identité privé publique.
  • Parlez d’une seule voix.
  • Soignez votre communication.
  • Restez présents tout le temps.

 

Apollo

Je ne suis pas sélénite mais un peu martien. Et pour aller sur Mars, pourquoi ne pas commencer par un voyage sur la Lune ? Comme pour la planète rouge, j’ai accumulé depuis mon enfance de nombreuses heures de vol vers la lune, principalement sur grand écran. Je me souviens des images d’un alunissage sur la télé noir et blanc de mes parents. J’étais tout petit, peut-être s’agissait-il d’Apollo 11 ?  La chose m’avait déjà fasciné  à l’époque.

Mes premières explorations ont débuté vers 14 ans avec une lunette de 60 mm et une cartographie laborieuse sur papier A3 des cratères et mers lunaires. Plus tard, utilisant un télescope Newton de 200 mm, j’ai délaissé la surface de notre satellite pour scruter l’espace profond, les galaxie et nébuleuses, les amas et les planètes.

Je suis revenu à la Lune plus tard, grâce au cinéma. J’ai commencé avec L’Étoffe Des Héros de Philippe Kauffman (1983), un fabuleux film sur les début de la conquête spatiale, de Spoutnik jusque les missions Apollo. Impossible d’échapper au blockbuster Apollo 13 de Ron Howard (1995) qui se concentre ce qui faillit être une des plus grandes catastrophes du programme Apollo. Il y a eu également la mini série de la Terre à la Lune de Ron Howard (1998), encore lui, petite merveille faite en partie d’images d’archives et relatant toutes les missions Apollo, de la conception des véhicules aux hommes qui ont fait cette grande aventure.  Et puis il y a un petit dernier, Apollo 18 de Gonzalo Lopez-Gallego (2011) que j’ai vu tout dernièrement. Mais les missions Apollo se sont arrêtées après la n°17 non ? Ca c’est ce que l’on veut bien vous faire croire, mais il n’en est rien, regardez le film.

J’ai découvert il y a peu l’affreuse vérité, aucun américain n’est allé sur la Lune, pas même dans l’espace, tout a été filmé en studio à Hollywood, ceci afin de persuader l’URSS de poursuivre un programme spatial exorbitant et de ruiner la petite mère Russie (c’est moche pour un programme d’être exorbité… on dit désorbité imbécile !) . Les seuls qui ont réussi cet exploit sont allemands, la preuve en a été faite dans Iron Sky de Tuo Vuorensola (2012). Et si les américains n’y sont pas allé, c’est à cause du monolithe découvert dans le cratère de Tycho dans 2001 Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick (1968). N’allez pas me dire que je ne suis pas cohérent, j’ai juste vu trop de films.

L’art de la lucidité

Parler de musique, la chroniquer, se révèle un exercice délicat. Il faut tout d’abord être assez ouvert pour écouter, sans trop de préjugés, des styles qui a priori pourraient vous dérouter et accepter la nouveauté. Ensuite il ne faut pas se laisser influencer par son côté fan (je suis un fan de Marillion depuis leur début donc leur dernier album est forcément bien, ben non justement, pas forcément). J’ai longtemps été ce fan aux oeillères, n’écoutant que quelques groupes, perclus de préjugés sur ce que je n’avais jamais écouté. C’est en m’ouvrant à de nouveaux genres, groupes, que j’ai perdu un peu de ce fanatisme absolutiste que l’on retrouve chez quelques progheads illuminés. Comment ça le dernier Pink Floyd n’a aucun intérêt, mais vous ne connaissez rien à la musique ! Tu n’as pas aimé Heaven And Earth de Yes, mais c’est pur chef d’oeuvre ? Défense de toucher aux grands anciens qui ont créé le mythe, ils étaient fabuleux, ils le sont forcément encore. Qu’elle blague… J’ai en horreur le fanatisme musical.

Il faut rester lucide, garder la tête froide et ne pas se laisser influencer par ses propres faiblesses. Lorsqu’un label vous gâte régulièrement où qu’un artiste vous envoie une belle édition plutôt de du mp3 bas de gamme, il arrive que votre jugement soit altéré par le geste, difficile alors de juger avec équité, on aime faire plaisir en retour. Et puis, il y a ces artistes qui deviennent vos amis (des amis de la vraie vie), comment rester indépendant lorsqu’ils vous demandent de chroniquer leur album ? Il vaut mieux passer le relais à un collaborateur moins impliqué émotionnellement que vous.

Il est plus difficile pour moi de pardonner un album médiocre à un groupe professionnel d’envergure internationale avec derrière lui label, studio, producteur et arrangeur qu’à des amateurs passionnés qui enregistrent dans leur garage. Il s’agit d’un traitement inégalitaire que je trouve paradoxalement juste. Imaginez donc Not The Weapon But The Hand enregistré avec Cubase dans la cuisine de monsieur Barbieri… Pardon je vais vomir.

Et qu’est-ce qu’une bonne critique ? Un regard objectif et technique sur le travail d’un groupe ou d’un artiste ? Pas pour moi. Je ne suis pas musicien même si je baigne dans le monde des croches et des blanches. Juger du touché d’un guitariste ou de la virtuosité du batteur s’avère bien au-delà de mes compétences, décortiquer les rythmes joués, les mécanismes du morceaux, trop peu pour moi. Je chronique avec mon cœur (de pierre). L’émotion que me procure tel ou tel titre est mon moteur principal  (et ma drogue). Bien entendu, il m’arrive de prendre mon pied sur un album très technique et froid, mais le plus souvent, c’est le feeling qui l’emporte, tant pis si le bassiste n’est pas au top tant que la musique me parle. La voix est une des premières choses que j’entends lorsque je passe un album. (James ne lis pas ça). Un chanteur aux cordes vocales hésitantes ou désaccordées risque gros avec moi, je n’arrive que rarement à dépasser ce stade et c’est un réel handicap, mais j’en suis conscient (c’est bon James, c’est fini). Donc objectivité ou subjectivité ? La plupart du temps, mes chroniques sont fortement subjectives. C’est mal ? Peut-être, je n’en sais rien en fait, mais quand on voit des groupes fabuleux boudés ou totalement ignorés par les médias, on se demande qui est subjectif.

Quand je lis la chronique d’un confrère, je le fais en gardant en tête ses goûts musicaux et si je suis trop souvent en désaccord avec ce qu’il raconte, c’est que nous ne sommes pas de la même planète musicale, que ses goûts divergent radicalement des miens. Cela ne veut pas dire qu’il a tord, cela veut dire que nous n’aimons pas les mêmes choses. Il ne sert à rien d’essayer de comprendre le bien fondé du programme de François Fillon quand on est fonctionnaire de gauche et à sensibilité écologiste.

Bonne ou moins bonne, une chronique met un coup de projecteur sur un album, un artiste, lance le débat, titille la curiosité et donne parfois envie, même lorsqu’elle est mauvaise, d’aller à la découverte de l’album. Des groupes m’ont remercié pour avoir souligné les faiblesses de leur album. Cela me donne à chaque fois des sueurs froides, qu’un artiste me contacte après une chronique moyenne (des fois c’est chaud je vous l’assure, pas vrai Nick ?). Mais qu’une chronique puisse influencer la genèse du prochain disque est tout simplement cauchemardesque pour moi, j’essaye de ne pas y penser quand j’écris.

Donc objectif jamais, passionné toujours. Maintenant, vous êtes prévenus.

La guerre des zines

Vous doutiez-vous que l’univers des webzines musicaux était impitoyable, que derrière les articles que vous lisez le matin en sirotant paisiblement votre café, se déroule une guerre larvée  ?

De quoi s’agit-il exactement ? De concurrence, d’égo, de jalousie, de déontologie ? Un peu de tout cela.

Il existe de nombreux modèles de webzines, privé, associatif où à but commercial. Ils n’ont fatalement pas les mêmes moyens ni les mêmes objectifs. Ceux qui se cherchent un modèle économique viable, voient parfois d’un très mauvais œil leurs confrères qui sacrifient une partie de leurs loisirs et économies pour parler des mêmes sujets. Certains font l’apologie d’un genre musical de manière intégriste, d’autres prônent la tolérance et la diversité.

Les critiques vont bon train dans les médias sociaux, via des commentaires acerbes et des polémiques stériles. Les accusations pleuvent : profit, plagiat, hérésie, opportunisme, course à l’audimat.

Lobbying musical, coups bas, dénigrement systématique, attaques internet, tout y passe pour faire sombrer le navire.

A Neoprog nous avons connu quelques séismes de ce genre et plusieurs fois j’ai failli jeter l’éponge. Car un webzine, c’est beaucoup de temps, de passion et d’argent investi. Aujourd’hui, philosophiquement, je bloque les détracteurs agressifs, laissant leurs nuisances polluer des pages Facebook (haut lieu des polémiques imbéciles). Parfois, il arrive que les reproches sont fondés (généralement ceux-là ne provoquent pas de tsunami) et nous essayons d’en tenir compte pour nous améliorer, car nous ne sommes pas infaillibles loin de là.

Par chance, il reste de nombreux webzines avec qui nous vivons en bonne intelligence, collaborant, partageant découvertes et coups de cœurs sans chercher à se marcher sur les pieds.

Nous parlons de musique car c’est notre passion, pas notre métier. Nous restons libres de nos choix et de nos opinions, libres de critiquer, libres d’encenser. Et nous n’y gagnons que le bonheur de promouvoir la musique que nous aimons.

Pour terminer j’aimerai remettre les pendules à l’heure. Les chroniqueurs sont accusés de recevoir des tonnes d’albums et d’entrer à l’œil dans tous les concerts, sexe, drogue, et rock & roll. La vérité est tout autre. Nous recevons beaucoup d’albums en mp3, c’est vrai, 80% d’entre eux partent dans la corbeille faute de temps et d’intérêt (death métal, ska punk, pop, électro, rapp…). Nous recevons quelques CDs, généralement d’artistes indépendants ou de petits labels. Pour les concerts, nous sommes quelques fois invités, c’est vrai : quatre heure de voiture, une nuit d’hôtel, une ou deux interviews, cinq cent photos, cela fait longtemps que je n’ai pas assisté à un live comme monsieur tout le monde. Le webzine me coûte plus d’un salaire mensuel chaque année en nuit d’hôtel, carburant, matériel, musique, hébergement, logiciels. En 2015 j’ai même tenu les comptes pour voir l’ampleur des dégâts (un bilan que je me suis bien gardé de montrer à mon épouse). Alors s’il vous plaît, ne nous accusez pas à tord, si vous n’aimez pas, passez votre chemin en silence, vous vous aimez, continuez à nous lire, si vous êtes jaloux, venez bossez avec nous, vous verrez de quoi il retourne.

Matouchka, petite mère Russie

Le blog a à peine deux jours que déjà les commentaires pleuvent du ciel, la gloire ? Non le spam. Le web 2.0 inventé en 2003 a ouvert la porte à l’interactivité de sites jusque là très statiques mais a également créé des brèches gigantesques et faciles à exploiter pour tous les emmerdeurs de la terre.

 

Voici le premier commentaire débile associé à des liens très bondages que je ne ferai pas figurer ici :

Credo che lei abbia sbagliato. Sono sicuro. Sono in grado di provarlo. Scrivere a me in PM, parlare.

Le texte est en italien, mais ne nous y trompons pas, le serveur est en Russie. Merci ducon, tu auras été le premier d’une longue série.