Elle est raide celle-là

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Ça y est, j’ai la fibre informatique. Ok cela fait longtemps que c’est ma passion, j’ai même été un des premiers à utiliser Internet en France avec Compuserve et un modem 56k. Mais là j’ai la fibre ! 

Jusqu’à présent je disposais d’une offre RED by SFR avec une box en coaxial 100/7 Mb. Teuf teuf teuf. Mais en réalité je n’ai pas besoin de plus de débit en fait.

A deux reprises RED a tenté de m’installer la fibre, sans succès, chaque technicien ayant une explication différente du précédent : foureau écrasée, logement pas relié. Du coup pas de box fibre et la menace de la suppression du coaxial se faisait de plus en plus pressante. J’ai même failli lancer des travaux à mes frais pour raccorder la maison.

Et puis miracle, il y a quelques jours, SFR a mis un petit mot dans la boite aux lettres pour m’informer que la fibre était arrivée dans notre rue et que je pouvais appeler un conseiller pour l’installation. Oui bon, cela fait des années que la fibre est arrivée dans le quartier, mais pas chez nous.

Joueur, j’ai contacté le commercial qui m’a affirmé que les gars de RED étaient en gros des incapables (ce sont les mêmes sous-traitants pour tous les prestataires mais passons) et que lui se faisait fort de l’installer la fibre à notre domicile. 

Alors j’ai signé. Le technicien est venu, il a cherché longuement et comme ses collègues et a renoncé, clôturant le dossier pour la troisième fois. 

Mais comme il était tenace, avant de partir il a découvert un fourreau en limite de propriété de mes voisins où la fibre pouvait passer. 

Alors j’ai repris rendez-vous avec SFR pour une quatrième tentative. Oui parce que lorsqu’un dossier est clos, il est clos. 

Donc une semaine plus tard le même technicien est revenu, a percé un trou dans le mur, tiré la fibre, branché la box et, magie, nous étions enfin relié après un long parcours du combattant qui aura duré quatre ans tout de même. Quand on parle de fracture numérique…

Restait maintenant le problème de l’abonnement. J’avais ma box en coaxial chez RED à 15 € par mois et ma box fibre chez SFR à 45 € par mois gratuite le premier mois. 

J’ai tenté de joindre de commercial qui m’avait vendu la fibre, hélas répondait aux abonnés absents. Les vacances peut-être. A moins qu’il ai été recruté par RED entre temps.

Alors j’ai comparé les offres sur Internet et opté pour celle de RED, à 24.99 € pour 500 Mb, cinq fois plus de débit que l’ancienne.  

J’ai donc entamé la procédure de résiliation chez SFR pour me séparer de l’offre à 45 euros. La télé opératrice m’a tout d’abord expliqué que je ne pouvais plus résilier. Damned ! J’ai dû me battre et lui expliquer que la fibre était connectée depuis la veille pour qu’elle m’écoute. La personne m’a alors passé le service résiliation qui a voulu connaître la raison de mon désistement. Ben le prix banane ! 20 € de plus pour un service dont je n’ai pas besoin. Comment dire ? 

Le commercial m’a alors proposé de s’aligner sur l’offre RED sans frais, une offre 1 Go au même prix que celle de RED à 500 Mo. J’aurais du marchander un peu plus en faisant valoir que j’étais fonctionnaire avec des années de gel d’indice derrière moi. Qui sait ?

Après, les résiliations de mon ancienne box coaxiale, de ma commande RED et de ma box fibre provisoire ont été épiques. Lorsque j’ai eu le conseiller au téléphone, il n’a rien compris à la situation, mélangeant les différents abonnements RED et SFR, ne retrouvant pas les commandes et ne comprenant rien à ce qui devait être résilié et ce qui devait conservé.

Une fois démêlé toutes les offres en cours au même domicile, il a fallu renvoyer les boxs avec des liens qui ne fonctionnaient pas pour télécharger des étiquettes de retour. Donnez les trois premières lettres de votre nom : LEB, LE  ? Ben nom. CHR. Oui chez SFR mon nom de famille, c’est Christophe… 

J’ai reçu également le 31 octobre un courrier m’annonçant qu’on allait installer la box le 28 octobre. Puissant ! J’ai également reçu un SMS me confirmant la résiliation du contrat puis celui annonçant sa validation et aussi un dernier me confirmant le retour du mini décodeur fibre et le remboursement de 49 euros que je n’ai jamais payé…

Hier j’ai reçu une première facture SFR de 78.98 € comprenant les frais d’installation de 49 € et l’abonnement de 29.99 € ainsi qu’un remboursement sur mon compte de 49 € par SFR Fixe Adsl. Du coup, je ne sais plus vraiment où j’en suis. Le remboursement correspond-il à la box coaxiale que j’ai restituée ou bien aux frais d’installation de la box fibre ? La réduction promise sur l’abonnement fibre de 5 € n’a manifestement pas été appliquée, du coup je suis de nouveau accroché au téléphone au 1023 (j’adore ce numéro pour essayer d’éclaircir tout cela).

Bon toujours est-il que nous avons maintenant la fibre contrairement à un ami qui a aménagé à Strasbourg il y a quelques mois et qui se connecte à Internet via son téléphone portable…

Dépression hivernale

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Alors que le capitaine Kirk faisait pipi sur la France, je quittais pour deux jours la douillette Alsace pour la Lorraine. Il pleuvait, le ciel était gris et j’étais tout seul. Je devais superviser des travaux coûteux et totalement inutiles à cent cinquante kilomètres de la maison. 

Après un lever matinal, deux heures de route, trois café serrés, un repas sur le pouce dans la cuisine du centre en regardant un jeu télévisé débile (c’est une tradition lorraine), une journée dans le bruit des perceuses à me battre au téléphone avec un commercial incapable, un agent comptable intransigeant et des ouvriers bien décidés à saboter le système d’alarme du bâtiment, je retrouvais épuisé l’hôtel amoureusement choisi par mon entreprise. Une chaîne de seconde zone dans une zone commerciale déserte à quelques kilomètres du travail.

Les centres commerciaux c’est sympa pour faire les courses et encore lorsque l’on aime le shopping, mais comme lieu de villégiature, c’est nettement moins sexy. 

C’est au milieu de la circulation dense, des gaz d’échappement, des entrepôts en tôle ondulée, des enseignes criardes, des passages piétons suicidaires, que j’ai fait ma promenade du soir, car mon kiné m’a demandé de marcher. 

Alors oui c’est le centre commercial où se trouve ma boutique photo préférée, mais je n’ai fait que passer devant la vitrine. Je savais que dans mon état de fatigue, de solitude et de déprime, je serai ressorti du magasin avec un gros caillou dont je n’ai pas forcément l’usage. 

A la place j’ai cherché un restaurant pour manger en tête à tête avec moi-même. Par chance il y avait du choix : Mc Donald, Burger King et KFC ! 

Après un menu Mc Degueu, j’ai rejoint mon nid douillet. 12 m2, une télévision, des draps blancs qui grattent et un voisin accroché son téléphone portable. J’avais un excellent roman à terminer mais impossible de me concentrer sur les pages en écoutant la vie de mon voisin. Alors j’ai allumé la TV. 

A la maison j’ai débranché le décodeur TV depuis des années, lassé des publicités et des programmes affligeants. BFM parlait de Kirk et de Milton, TF1 parlait de Milton et Kirk, Arte parlait du budget Barnier, Trump parlait de  l’intelligence de Macron, C+ était crypté, Paris Première revisitait la série NCIS, Gulli proposait Johnny English avec Rowan Atkinson. Parfait pour mes neurones.

J’ai fini par fermer les yeux avant la fin du navet et m’endormir une fois que mon voisin eut épuisé son forfait téléphonique ou ses cordes vocales.

A 6h30 le lendemain, je déjeunais seul devant BFM TV d’un café infect et d’un mini croissant mou avant de rejoindre sous la pluie le centre encore désert. La France avait été noyée sous cent litres d’eau pendant la nuit et le ciel gris égayait la Lorraine joyeuse.

Encore une longue journée à la perceuse à contrôler le chantier, recevoir un chauffagiste incompétent, découvrir les modalités de notre future assurance santé obligatoire, gérer l’alarme défaillante, la distribution des clés aux agents, les relances de factures et les rendez-vous avec des fournisseurs. 

A 17h je réceptionnais les travaux, un cadre de fenêtre neuf à remplacer, un oscillo battant mal réglé, une porte d’entrée sans poignée extérieure et quelques broutilles cosmétiques avant de repartir vers l’Est sous les averses pour retrouver vers 19h30 mon home sweet home et ma douce épouse.

En deux journées grises et pluvieuses j’avais accumulé 24 heures de travail, il était temps de me reposer. Alors le lendemain soir, je suis monté au Champ du Feu pour observer la comète C/2023 A3. Mais si en plaine le ciel était clair, en montagne nous pataugions dans la brouillasse. Décidément j’avais pris un abonnement pour la grisaille.

Piqure de rappel

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Photo Philippe Garcelon.

On l’appelle souvent Gaia, mère Nature, âme de la Terre et de plein d’autres sobriquets charmants. C’est grâce à elle que nous vivons et prospérons, le plus souvent sur son dos en la bousillant gaiement.

Honnêtement je pense faire attention à notre planète, disons en comparaison d’autres spécimens de mon espèce. Je trie mes déchets, je roule peu, je ne prends pas l’avion, je mange peu de viande, je veille à consommer le moins d’énergie possible, bref je fais des efforts. 

Pourtant mère Nature ne me récompense pas. Déjà elle ne m’a pas gâté à la naissance avec un corps chétif et un cerveau lent mais en plus elle me punit de n’être qu’un homme.

Je suis parti à la montagne pour tenter de magnifier son oeuvre à l’aide d’un appareil photo. Très vite il m’est apparu que ce serait les champignons multicolores qui seraient mon sujet du jour. Il y en avait partout le long des chemins.

Le boitier presque posé au raz de la mousse, l’écran orienté à 45 degrés, j’ai cadré au plus près les eucaryotes au 200 mm, m’essayant à des compositions avec les branches et les brindilles. Pendant ce temps mon épouse courait devant.

Il faisait beau sans qu’il fasse trop chaud, une journée d’automne parfaite pour une promenade. Sauf qu’en me redressant après ce qui serait ma dernière photo de champignon, un insecte a volé dans mes cheveux et une très violente piqure a soudainement irradié toute ma tempe gauche. Une guêpe monstrueuse est passée devant mes yeux avant de revenir à l’attaque. Bon d’accord, c’était probablement un frelon vu la taille, mais je ne lui ai pas demandé son petit nom.

J’ai hurlé, vraiment, car comparé à une piqure de guêpe, celle-ci était infiniment plus violente. Une douleur rapidement irradiante de l’oreille jusqu’au sommet du crâne qui est restée très forte pendant plus d’une heure.

Tant bien que mal j’ai rattrapé mon épouse et elle a pu constater l’étendue rouge des dégâts. La douleur était atroce et la voiture était garée à plus d’une heure de marche de là. J’ai du me traîner, les jambes flageolantes, la tête dans le coton, faisant de nombreuses pauses pour récupérer jusqu’à enfin atteindre la voiture et m’écrouler sur le siège passager. Ma chérie pour une fois, n’a pas pu roupiller pendant que je conduisais, elle tenait le volant.

Plusieurs heures après, un antihistaminique et un ibuprofène plus tard, j’avais toujours très mal. A 20h30 j’étais sous la couette, encore choqué et le lendemain matin une petite douleur me titillait encore.

Mère Nature a sans doute voulu me faire passer un message. Prendre la voiture et fouler la végétation avec mes pieds indignes pour dénaturer de magnifiques champignons méritait un avertissement, une piqure de rappel. La salope !

Mais qu’est-ce que je fou ici ?

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Il est quatre heures du matin. Les seules lumières que je distingue sont celles de la Lune, de Mars et de Jupiter. Dehors le mercure peine à atteindre les six degrés. Je n’ai pas assez dormi. J’ai le dos en bouillie pour avoir crapahuté le long d’un ruisseau sous les averses la veille. 

Engoncé dans un anorak, un bonnet sur la tête, j’attends vautré sur le siège conducteur de la 2008 que les copains arrivent. La voiture est garée dans les Vosges, le long d’une petite route au milieu de la forêt. Quelques étoiles scintillent entre les branches. Le coffre est rempli de matériel d’astronomie mais le spot d’observation est à plus de trois cent mètres de là, derrière une barrière fermée. Va falloir trimbaler tout cela à la main, avec une chance sur deux de tomber sur des sangliers vindicatifs.

Mais qu’est que je fou ici ? Qui a eu l’idée de ce spot ? Qui a voulu sortir ce matin ? 

C/2023 A3 faisait sa première apparition à l’horizon de l’année, à 6h25, à peine une heure avant le lever du soleil et la météo semblait favorable. Alors à 2h45 j’ai bu un café fort avant de partir pour le Mont Saint-Michel. Non pas celui volé par les normands, celui qui domine Saint-Jean Saverne en Alsace, enfin à la frontière avec les pâtés lorrains.

Pourquoi si tôt ? Je voulais profiter du ciel d’hiver pour photographier aussi la nébuleuse à tête de cheval qui me fait rêver depuis l’enfance et qui est assez haute le matin. Sauf que les trois cent mètres dans le noir au milieu de la forêt avec les sangliers, trop peu pour moi, surtout qu’il faudra faire au moins deux aller retours. En plus je ne sais pas où se trouve le spot convoité. Lorsque je suis arrivé, je n’ai pas trouvé l’endroit.

Alors j’attends dans la voiture que Benoît, l’organisateur de cette randonnée ridicule arrive pour me montrer le chemin et tant qu’à faire m’aider à porter le matériel. Qui a eu l’idée de cette sortie déjà ? Moi…

Lorsque Benoît arrive enfin je me suis  presque assoupi dans la voiture glacée. Lui n’emporte qu’un Seestar et dispose d’une main de libre pour porter ma monture équatoriale. Moi je traine la mallette de fusil d’assaut qui contient la lunette. La montée est dure, surtout avec le dos en vrac et dix kilos de charge mais nous atteignons finalement le promontoire qui domine la plaine d’Alsace. 

Le ciel est pur. Un lune cendrée se noie au milieu des étoiles et des planètes. La constellation d’Orion est déjà bien haute dans le ciel et l’horizon Est parfaitement dégagé. Quoiqu’en pensent les grincheux, nous avons une petite chance de voir la comète. 

Pendant que nous mettons en place le matériel, Christophe nous rejoint. Je lui ai conseillé de venir léger à cause de la barrière fermée et des trois cents mètres de marche. Sa lunette et sa monture sont deux monstres magnifiques et très lourd. 

En plus cela fera des bras supplémentaires pour ramener mon matériel à la voiture. Oui je suis un malin comme Obélix dans Astérix en Corse avec Idéfix.

La comète n’est pas encore levée alors j’en profite pour voyager dans Orion et photographier une des plus célèbres nébuleuses obscures. 

Vers 6h, alors que la nuit recule, nous faisons les premières tentatives pour trouver la comète. Peine perdue, elle est encore trop basse. La brume commence à inonder la plaine et le spectacle est grandiose vu de haut de notre promontoire. 

A 6h20 Benoît est le premier à observer la comète C/2023 A3 avec son Seestar. Je manoeuvre illico ma lunette, abandonnant presque à regret IC434 (la fameuse nébuleuse tête de cheval) et tombe immédiatement sur la chevelure de l’astre éphémère. Première photo. Il y en aura plein d’autres. Christophe avec ses jumelles n’arrive pas à la trouver et moi même, alors que je sais où elle se situe, je n’arrive pas à tomber dessus. Elle ne doit pas être aussi lumineuse que prévue cette comète.

Le soleil se lève sur la Forêt Noire. Pas de rayon vert mais le spectacle est grandiose avec la plaine dans la brume et l’horizon doré. Nous faisons encore quelques photographies pour immortaliser cette aube magnifique et puis nous remballons le matériel. Les premiers promeneurs sont étonnés de nous voir trimbaler tout notre bazar vers les voitures. Faut-il leur avouer que nous sommes debout depuis plus de cinq heures pour observer une comète qui ne fera même pas une belle photo ?

Il est neuf heures lorsque j’arrive à la maison. Je suis fatigué mais heureux. Nous avons vu la comète !

1975

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Chris, l’ami que j’ai aidé à emménager cet été m’a offert un cadeau empoisonné. Ses LEGO d’enfance. Dedans plein de briques, un petit train, un bateau et le LEGO 367 Moon Landing de 1975 avec sa notice. Je n’ai pas pu refuser, ça lui faisait un carton de moins à trier.

« Les potes, non seulement ils vous font bosser mais en plus ils vous refilent leur bazar », je le cite.

Arrivé à la maison, je n’ai pu résister à l’envie d’essayer d’assembler le Moon Landing en priant pour qu’il ne manque pas trop de pièces. Pas évident de suivre un plan en piochant dans des sacs remplis de briques multicolores appartenant à plusieurs set différents.

Figurez-vous que j’ai eu du mal, non pas parce que beaucoup de pièces manquaient à l’appel mais tout simplement parce que les notices des années soixante-dix étaient nettement plus frustes qu’aujourd’hui.

J’ai mis quand même moins de temps à l’assembler que le set LEGO 10266 Nasa Apollo 11 Lunar Lander comprenant 1087 pièces qui est nettement plus fidèle à l’original. 

Il est fabuleux de constater l’évolution de la marque depuis ses débuts. Les pièces sont devenues de plus en plus petites, les reproductions de plus en plus fidèles et le public à qui s’adresse la marque s’est élargi pour toucher les grands gamins comme moi.

Le plus drôle dans tout ça c’est que le lendemain, un autre amis et collègue m’apportait le set non officiel d’une colonne corinthienne conçu par un fou qui a modélisé la Rome antique en petites briques.

Je suis cerné de toutes part.

A consommer avec modération

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Sur les réseaux sociaux ont voit fleurir des publications racistes, sexistes, xénophobes voire des incitations à la violence de manière quasi quotidienne, particulièrement sur X, le réseau pornographique.

Manifestement, malgré les engagements des différents réseaux sociaux, la modération de ceux-ci n’est pas optimale. J’ai été d’ailleurs dernièrement victime sur Facebook de ces algorithmes de modération approximatifs. Un billet bien innocent parlant d’un week-end passé sous la couette a été tout simplement supprimé de ma page, probablement à cause de la photo montrant six pieds dépassant d’une couette.

D’accord la photo suggère une partie fine sous une couette impliquant trois personnes à priori consentantes. Il n’y a pas de fesses ni de tétons, juste la peau de la plante des pieds. Sérieusement, si cette image offusque Facebook c’est qu’ils sont devenus mormons !

Vous souvenez-vous des pubs Dunlopillo, des sketches des Nuls, des Inconnus, des films des années 70, des chansons de Serge Gainsbourg ? Le vingt et unième siècle n’a vraiment aucun humour et moi je deviens vieuxcon.

Quand sur YouTube un gars fait la promotion des armes à feu sous prétexte de parler de science j’ai envie de vomir. Quand un conspirationniste empoisonne les esprits fragiles sur X j’ai envie de hurler. Quand Facebook censure une image rigolote j’ai envie de pleurer.

Sous la couette

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Dehors il faisait gris et froid au point de remettre en route la chaudière. Alors, je me suis confortablement installé dans le canapé du salon et j’ai écouté le dernier album de Ocean of Slumber

Pour la première fois depuis fin juillet je n’avais rien de prévu le week-end. Pas de nuit blanche, pas d’aller-retour dans le sud, pas d’amis à la maison, pas de concert à photographier, pas d’appartement à repeindre

Sorti d’une vidéo à enregistrer, de trois photographies à sélectionner, de deux billets de blog à rédiger, de trois albums à écouter, d’une ou deux promenades dans les Vosges, d’un peu de jardinage, je n’avais rien à faire.

Cela tombait bien car l’agenda des prochaines semaines est bien chargé. Les concerts reprennent comme les accréditations photos, les activités associatives également, l’éclipse lunaire de ce matin augurait une nouvelle nuit blanche, l’exposition photo annuelle est dans les starting blocks et la rentrée musicale bat son plein.

Le samedi soir, après une petite promenade en montagne, j’aurais pu aller à un spectacle en centre-ville ou bien partir dans les Vosges observer les étoiles. Au lieu de cela j’ai pris une douche chaude, j’ai mis ma robe de chambre douillette et me suis installé devant le cinquième épisode des Anneaux de Pouvoir avant de me coucher sous la couette avec la Quête de l’Oiseau du Temps. 

Non, je n’ai pas honte. Je reprends des forces.

Les douces nuits provençales

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Nous sommes descendus dans le sud-est de la France jeudi en voiture pour troisième fois cette année. Ce n’est pas forcément notre destination de vacances favorite, nous préférons l’Italie, la Corse  ou la Sardaigne mais dans la vie, difficile d’échapper à  certaines obligations.

Avant de partir pour cette longue route, je suis passé dans un garage pour monter deux pneus neufs à l’avant car l’un d’entre eux donnait des signes d’usure inquiétants. Vous vous en foutez probablement pour l’instant de cette affaire de pneus mais c’est important pour la suite de l’histoire, alors notez le dans un coin.

Neuf heures de route passant de la pluie diluvienne au soleil de plomb pour prendre possession d’un gîte pas terrible mais doté d’une piscine afin que le séjour ait des airs de vacances.

La première nuit fut très calme, il faut dire que nous étions aussi les seuls locataires. Et sorti des deux gros chiens bergers du propriétaire qui aboyèrent de concert jusque minuit, pas un bruit. Le matin c’est aux aurores que le coq annonça à son harem qu’il était l’heure de passer à la casserole. Bienvenu à la campagne !

La seconde fut un enfer ! Des vosgiens venus en force pour un mariage ont pris possession de la maison mitoyenne à la nôtre. Après s’être installés, ils ont discuté bien fort dehors puis dedans jusqu’à point d’heure. 

C’est là que nous avons découvert que les murs du gîte transmettaient tous les sons, le bruit de l’eau de la douche, le bruits des pas sur les marches d’escalier, les voix etc. Alors les éclats de rire et les chasses d’eaux…

Quelques heures plus tard, le coq se réveillait, encore…

La bonne nouvelle c’est que la troisième nuit nos fêtards n’étaient pas là. Ils se rendaient à un mariage et ne devaient que rentrer très tard. 

Vous avez déjà été réveillés à trois heures du matin par une bande de jeunes imbibées qui fait un bordel monstre avant de se coucher. Bonne nouvelle vraiment ? Damned !

Le dimanche matin, le coq était toujours vivant.

La tête dans le fondement, nous aurions dû repartir dans l’autre sens pour plus de huit cent kilomètres d’autoroute avant une difficile journée de reprise du travail le lundi. 

Mais voilà, la veille au soir vers 20h, voulant céder le passage à une voiture pressée, j’ai embrassé un trottoir avec mon pneu avant tout neuf. Le pneu a explosé propre et net, et c’est la galette qui l’a prestement remplacé grace au bons soins du petit jeune qui conduisait l’autre véhicule. 

C’est là que l’on se dit que l’on rentre dans le troisième age. Lorsque un petit jeune a pitié de vous et remplace votre roue crevée… Bref.

Une galette signifie une vitesse maximale limitée à 80 km/h et pas de long trajet. Impossible de reprendre le chemin de l’Alsace le lendemain. Car le dimanche, les garagistes et vendeurs de pneumatiques sont fermés, même dans le sud-est de la France où tout le reste des commerces est ouvert.

Nous avons contacté l’assurance qui ne pouvait nous envoyer qu’une dépanneuse pour monter la roue de secours, ce qui était déjà fait. Nous avons recherché sur le Net des services de pneumatiques ouverts H24 qui se sont avérés fermés le dimanche. Nous avons cherché des garages ouverts, des stations services avec des pneus, mais rien dans un rayon de moins de 50 km. 

Alors nous avons patienté jusqu’au lundi matin, passant un dimanche pluvieux chez les parents de mon épouse. Nous n’avions plus de gite, de chiens, de coqs ni de fêtards pour animer notre nuit provençale, juste une galère de pneu à trouver d’urgence pour meubler notre insomnie.

Lundi à 8h30 la voiture était fin prête pour reprendre la route équipée de deux nouveaux pneus 4 saisons 205/50 17 89 V. Oui car à force d’appeler les garages, je connais les dimensions de mes pneus par coeur. Sauf que manifestement l’équilibrage a été bâclé ou alors le train de direction a pris un pet dans casque. Car à partir de 120 km/h le volant de titine souffrait de la maladie de parkinson.

Malgré cette galère, nous avons trouvé le temps de visiter le magnifique prieuré de Ganagobie, les champs de lavande de Valensole, la piscine au combien vivifiante du gîte et surtout nous sommes rentrés entiers à la maison, certes fatigués et avec un jour de retard mais vivants. Ça aurait pu être pire.

Je veux dormir

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Vendredi soir nous partions à trois quart d’heure de la maison avec le camion pour observer les étoiles. Le ciel n’était pas exceptionnel mais ce fut une chouette soirée passée à écouter l’intégrale de Cabrel en apprivoisant un peu plus le télescope de 600 mm. Seul hic, je me suis couché à six heures du matin. 

Lundi soir, la nuit s’annonçait prometteuse. Mais afin de rester raisonnable, je ne suis sorti qu’à quinze minutes de Strasbourg pour une nouvelle session photographique. Finalement il y a eu beaucoup de nuages ce qui me m’a pas empêché de shooter deux objets assez difficiles mais pas la cible prévue. Du coup je suis tout même rentré à deux heures pour prendre le travail à sept. 

Mercredi, vu que le ciel était prometteur et que mon objectif astro n’était pas atteint, nous nous sommes donnés rendez-vous sur la même prairie que vendredi et si j’étais bien décidé à revenir tôt, je me suis glissé sous la couette vers trois heures. À peine quatre petites heures d’un sommeil léger avant de retrouver le travail. Par contre j’ai empilé deux heures d’images sur les trois galaxies qui étaient dans ma liste de courses.

Samedi et Dimanche nous montions dans les Vosges pour un week-end astronomique avec le camion. Une longue nuit d’observation peuplé d’objets magnifiques ainsi que de planètes qui s’est achevée vers cinq heures du matin. Trois heures plus tard je buvais un café avant de préparer le rangement du télescope.

Et pour couronner le tout j’avais promis de couvrir le concert du groupe Toï Toï Toï le Dimanche à dix-heures à Bischheim. Alors à peine rentré à la maison, j’ai remplacé le matériel d’astronomie qui remplissait le coffre par deux boîtiers photo et quelques objectifs avant d’aller shooter sous un soleil écrasant le groupe de comédie musicale amateur.

Du coup je prends du retard sur tout, les chroniques, les photos, le ménage, le travail, le jardin et je passe mes journées en micro siestes plus ou moins discrètes.

Le bon côté de la chose c’est que j’accumule un peu plus d’expérience en astro photographie chaque nuit et que je me perfectionne sur Pixinsight en journée. J’ai accumulé plus d’heures de photographie du ciel profond en une semaine que depuis le premier janvier.

Le mauvais côté, c’est qu’il n’y aura probablement pas de chronique lundi car je n’ai pas eu le temps d’écouter de la musique sorti de Francis Cabrel pendant toute une nuit.

Ma valise en carton

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Comment faire tenir une batterie, un ordinateur, une lunette, deux caméras, un iPad, une boîte à flat, un masque de batinov, un bandeau réchauffeur, une lunette guide et plein de câbles dans la même valise ? 

Lorsque je pars photographier les étoiles, j’emporte une valise, trois sacoches, un transat et un trépied. Un véritable déménagement et ça c’est lorsque je n’emmène pas le télescope en plus de la lunette.

Une fois arrivé sur le terrain je dois tout déballer et assembler ce matériel en priant pour n’avoir rien oublié. C’est assez fastidieux. Le plus délicat dans ce montage reste la fixation du réducteur de focale et de la caméra sur la lunette. Jusqu’à présent la longueur de l’ensemble monté (64 cm) ne rentrait pas dans une de mes mallettes.

Je me suis donc mis à la recherche d’une mallette de 700x400x200 mm minimum pour ranger le train optique complètement assemblé. Une mallette contenant de la mousse modulaire pour créer des compartiments à façon pour chacun des accessoires à emporter.

Jusqu’à 55 cm de longueur on trouve beaucoup de modèles sur internet à des tarifs raisonnables. Passé cette taille, les rangements se font rares et qui dit rare dit cher. Il faut taper dans les étuis pour guitare, les valises pour les archers, les mallettes conçues pour ranger des fusils ou des instruments d’astronomie. Les prix s’envolent tout de suite au delà de 200 euros, le poids augmente considérablement et le plus souvent la mousse n’est pas livrée avec.

Après de longues recherches j’ai finalement trouvé une mallette pour fusil d’assaut sur roulettes (russes) de 1130x410x160 mm avec une mousse à découper pour moins de cent euros. Bon elle pèse pas loin de dix kilos quand même.

Dedans je peux ranger le train optique complet sans avoir à le démonter : lunette, correcteur, allonges et caméra avec encore beaucoup de place pour d’autres accessoires : la batterie, la lunette guide avec sa caméra, des câbles, l’Asiair connecté, l’iPad, un masque de Batinov, un bandeau réchauffant et autres babioles.

Du coup il suffit que j’apporte en plus la mallette de la monture, le trépied en fibre de carbone et un contrepoids pour partir en expédition nocturne. Trop bien, même si elle est lourde.

La mallette a fait sensation chez les astronomes amateurs qui ont le même problème que moi. Enfin jusqu’au moment où je leur ai avoué qu’elle ne rentrait pas dans le coffre de la voiture…