Tesseract à la Laiterie

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Un jeudi 25 janvier, en pleine révolte paysanne, j’ai atterri au Cul Terreux, un bar à bières de Strasbourg situé à proximité de la salle de concert La Laiterie.

La soirée s’annonçait sous les hospices du djent avec trois groupes dont la tête d’affiche, Tesseract.

Au lieu de réviser War Of Being avec lequel je suis toujours fâché, j’ai découvert le groupe Unprocessed et leur dernier album …and everything in between

Trois groupes étaient programmés ce soir là et Callous Daoboys avait la délicate tâche de chauffer la salle.

J’avoue qu’en guise de première partie, nous avons chauffé nos gosiers avec des bières et rempli nos estomacs de tartes flambées. C’était peu-être mieux d’ailleurs, mais nous ne le saurons jamais.

Par contre il était hors de question de manquer Unprocessed dont le dernier album m’a fait une très forte impression. Il a fallu renoncer à la troisième bière et la dernière flammekuche pour rejoindre la foule agglutinée dans la salle.

Mais cela valait la peine. Sans spoiler ce qui va suivre, Unprocessed m’a fait plus tripper que Tesseract.

Quatre berlinois occupaient la scène, jouant au clic un métal progressif technique djent tabasseur partagé entre growl et chant clair. Dit comme ça, cela pourrait ressembler à du Tesseract mais non. La musique de Unprocessed est nettement plus organique, plus complexe et plus violente. Sans compromis en fait.

Les gamins sur scène avaient l’âge d’être mes enfants. Ça fait tout drôle lorsque l’on se retrouve perclus d’arthrose dans le public à se décrocher les cervicales devant des gosses. Bon ok, j’étais probablement un des plus vieux papi de la salle. Va falloir que de décroche un jour mais ça peut encore attendre un peu.

Pour le son, l’ingé aurait pu se casser un peu plus le fion, alors que le jeu du groupe est très précis, le son sortant de la table de mixage, lui était assez brouillon. Encore une balance faite à l’arrache.Mais lorsque l’on pousse le djent à 100 décibels, ça ne pardonne pas.

Leur set sera bien trop court à mon goût. Il faudra que je revoie ce groupe une nouvelle fois.

Tesseract arrive à 21h. Barres LED verticales, éclairages limite stroboscopique glacés, le groupe se lance dans un voyage temporel musical à rebours, débutant avec War of Being. La batterie domine la scène noire. Trois silhouettes se détachent, brandissant des instruments quand Daniel Tompkins s’avance tel un robot pour hurler.

A l’image de leur dernier album, leur jeu de scène est froid, aseptisé, chorégraphié mais impeccable, peut-être trop parfait justement.

Après deux ou trois titres du dernier album, le groupe se lance dans Sonder et là je commence à bouger sur la pointe des pieds. Un titre d’Alter State met enfin en branle mes cervicales et à la moitié du set mon diesel est paré pour une longue nuit de métal. 

Sauf que c’est déjà le rappel, Tesseract ne jouera qu’une heure et quart, terminant sur un morceau de leur tout premier album. Autant dire que je suis resté sur ma faim.

Il y a un truc qui m’a vraiment agacé, c’est quand Daniel s’est adressé à un gamin pour lui expliquer qu’il tenait entre ses mains notre avenir. C’est tellement facile de dire ça et de se décharger sur la nouvelle génération des conneries faites par la notre. Bon, on peut être artiste et dire des conneries, ça n’est pas totalement impossible.

Je suis reparti avec le vinyle dédicacé de Unprocessed, suivant mes compagnons de beuverie pour tenter une nouvelle bière au Cul Terreux, voir même une tarte flambée. Personnellement j’avais surtout envie de ne pas louper le dernier tram, alors finalement nous sommes rentrés.

Matthew Greywolf – gris

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Cette semaine, je recycle des photographies prises lors du festival Rock Your Brain Fest 2022 pour lequel j’étais accrédité. Le groupe Powerwolf est sur la scène principale dans un décor de ruines. Le guitariste Matthew Greywolf est particulièrement impressionnant avec ses tatouages et par chance bien éclairé avec des fumigènes, des rayons lumineux et des couleurs multiples. Je vous propose trois clichés du musicien en pleine action. Ce soir là, j’ai dû le shooter une bonne cinquantaine de fois.

Matthew joue, le regard face à spot rouge qui sature son visage alors que les lumières venant de haut de la scène baigne le musicien dans des couleurs très glauques. Les fumigènes m’offrent des draperies sans noyer le musicien dans la brume, des conditions quasi parfaites s’il n’y avait pas un léger bougé sur le visage. J’aurai dû monter à 1/200s pour éviter ça, mais en concert, on est toujours dans l’urgence.

Nikon D810, Tamron 70-200 mm, 1/160s, f/3.5, ISO 360, 100 mm

Le dernier concert de l’année ?

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C’est au Rock Shop Café, à quelques pas de la maison, que le groupe Out5ide donnait son dernier concert de l’année. Une belle occasion pour Seb et moi même de boire quelques bières en écoutant de la musique. Après tout, c’était vendredi soir comme le dira Laurent, le chanteur du groupe.

Le groupe avait ouvert les festivités musicales le 13 janvier dernier dans la même salle et n’avaient depuis, pas eu beaucoup d’opportunités de se produire en 2023. Le Rock Shop Café est un lieu convivial même s’il n’est pas vraiment armé pour le live. La scène est petite, les éclairages assez mal agencés et le public se tient au milieu d’un magasin d’instruments de musique.

J’ai hésité à venir photographier le groupe mais j’avais ce soir là surtout envie d’écouter de la musique et passer un bon moment avec une bière à la main. En plus, étant donné la configuration de la salle, je ne voyais pas ce que je pourrais faire de plus que la dernière fois avec mon appareil photo.

Sur place je retrouve le tenancier du Garage 67 à Barr, un collègue en charge des RPS et les membres de Out5ide que je commence à bien connaître depuis le temps. Sont présent des amis, de la famille, des fans et quelques curieux. Pas vraiment une foule dense mais suffisamment de monde pour qu’il y ait de l’ambiance.

Out5ide débute leur set sur un morceau que je ne connaissais pas (pourtant j’avais révisé avant de venir), un titre aux consonances progressives qui figurera sur leur prochain album. Ils poursuivent en jouant principalement Tumbleweeds sorti en 2020, un nouvel extrait de leur prochain disque et également des titres plus anciens comme ‘The Box’ tiré de l’album Naked. Philippe, qui joue également dans Plus 33, va nous régaler des magnifiques soli de guitares floydiens ou bien très rock dont il a secret.

Mathieu, le bassiste du groupe, qui revenait d’une sortie escalade avec des amis, avaient les muscles tétanisés. Il m’a avoué que dès le premier titre ça été très difficile pour lui. Ca ne l’a pas empêché d’assurer. Laurent de son côté a eu la bonne idée de casser sa bouteille d’eau. A l’ère des emballages recyclables, les bouteilles d’eau sont en verre, et sur scène, ça n’est vraiment pas une bonne idée surtout lorsque l’on s’agite partout avec sa guitare.

Le groupe a joué plus de deux heures, heureux de retrouver la scène et son public. Lors des rappels, le groupe à repris leur fameux ‘London Calling’, ‘Hero’ ainsi que l’incontournable ‘High Way To Hell’ et nous a gratifié d’une troisième extrait de leur prochain album à venir. Je suis reparti avec leur tout dernier teeshirt fraichement imprimé, que promis juré, je porterais lors de ma prochaine vidéo.

Après une bière de Noël à la maison, une seconde façon Kriek cerise au Rock Shop Café puis une blonde pour faire passer les épices, j’étais mûr pour aller faire dodo, heureusement que je ne conduisais pas.

Une belle soirée près de la maison pour une fois. Merci à Out5ide, au Rock Shop Café et à Seb mon chauffeur du soir, même si j’aurais pu venir à pied et revenir en zigzagant jusqu’à mon lit.

Union et harmonie

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Je ne vais pas vous parler du mariage ni des différentes crises que rencontrent les couples dans la vie. Je laisse ça à votre thérapeute ou conseiller conjugal.

Je vous vous raconter mon premier concert en tant photographe d’une harmonie, ces orchestres à vent qui attirent un public de 70 à 90 ans.

J’y suis allé pour rendre service à l’association qui désirait des images du concert mais aussi afin de m’entraîner à cet exercice que je n’ai pas pratiqué depuis plusieurs mois et surtout, soyons honnête, parce que j’adore me la pêter avec mon matos dans une salle. 

Parce que la musique d’harmonie, ça n’est vraiment pas ma came, voire pas du tout ma came, je suis trop jeune pour cela, j’écoute encore du métal. Bref…

L’après-midi était en deux parties – Après-midi car les petits vieux se couchent tôt alors cela commence à 15h -, une première harmonie rejouant des classiques du cinéma, entrecoupée de sketches, la seconde harmonie, celle d’Arenheim interprétant des classiques des années soixante. 

Equipé principalement d’un 70-200 mm je vais pendant trois heures arpenter les estrades et la scène pour sortir trois cent cinquante photographies dont 90% partiront à la corbeille. 

Techniquement l’exercice est nettement plus simple qu’un concert de rock. Les lumières ne sont guère changeantes, les musiciens assis. Le défi consiste à faire de belles images du chef en pleine action, à capturer quelques portraits avec les instruments et réaliser quelques clichés d’ensemble.

Lorsque je passais derrière les rideaux pour photographier l’orchestre de très près, les musiciens ne me voyaient pas forcément tout de suite, mais de temps en temps l’un deux me remarquait et me lançait un clin d’oeil ou un sourire. J’ai trouvé cette complicité avec les musiciens, techniciens et le chef assez amusante, j’espère qu’ils aimeront les photos.

J’en ai profité bien entendu pour écouter la musique et regarder les sketches. Et j’avoue que la première partie de spectacle m’a agréablement surprise. Je connaissais les musiques jouées comme Spiderman, Princesse Mononoke. Chaque petit sketche – deux alsaciennes en voyage près du Poke Nord pour un festival du film fantastique – servaient d’introduction au morceau suivant.

Par contre, les versions sixties harmonisées aux cuivres de la seconde partie était à la frontière de ce que mes tympans peuvent endurer. Désolé pour Arenheim. Su votre club photo fait des étincelles, votre harmonie fait de la bouillie. Et puis moi, je suis encore trop jeune pour l’EPHAD.

A bout de souffle

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Le club photo d’Illkirch a été sollicité pour couvrir le concert d’une harmonie locale et je me suis porté volontaire pour l’exercice avec José, un autre membre de l’association. Il faut dire, j’aime photographier les concerts.

Pendant trois heures j’ai photographier l’orchestre pour leur fournir un book souvenir de la soirée et j’en ai profité pour me faire plaisir également. Je reviendrai plus tard sur cette après midi musicale mais en attendant je voulais présenter une série de photographies plus personnelles.

Toujours des cuivres et de nouveau un tuba mais appartenant à la seconde harmonie qui jouait cet après-midi là. C’est du gros plan, tête partiellement coupée, instrument tronqué. Je voulais concentrer l’image sur la bouche et l’embouchure de l’instrument. J’aime beau le bokeh doux que donne le Tamron sur cette photographie sans parler des reflets produit par l’instrument.

J’ai hésité à publier la photographie du cor de chasse d’harmonie à la place, j’aimais beaucoup les traits du musicien concentré, mais je ne publie que trois photographie par semaine, c’est la règle.

Nikon Z8, Tamron 70-200mm, 1/80s, f/2.8, ISO 2200, 200mm

Cuivrée

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« Le club photo d’Illkirch a été sollicité pour couvrir le concert d’une harmonie locale et je me suis porté volontaire pour l’exercice avec José, un autre membre de l’association. Il faut dire, j’aime photographier les concerts.

Pendant trois heures j’ai photographier l’orchestre pour leur fournir un book souvenir de la soirée et j’en ai profité pour me faire plaisir également. Je reviendrai plus tard sur cette après midi musicale mais en attendant je voulais présenter une série de photographies plus personnelles. »

De l’autre côté de la scène il y a avait les trompettes. Une rangée de musiciens soufflant dans leur instrument à l’unisson, une belle perspective de visages et cuivres.

J’ai choisi la femme au chignon comme sujet, sachant que même avec une ouverture f/4.5, je n’arriverais pas à avoir tous les musiciens nets. J’étais déjà à 6400 ISO, limite absolue que je me fixe en concert sur le Nikon Z8.

J’ai fait cette photo à plusieurs reprises, en noir et blanc et en couleurs, changeant de sujet, d’ouverture, de perspective, mais la première en noir et blanc reste ma préférée.

Nikon Z8, Tamron 70-200mm, 1/100s, f4,5, ISO 6400, 200 mm

Le reflet

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Le club photo d’Illkirch a été sollicité pour couvrir le concert d’une harmonie locale et je me suis porté volontaire pour l’exercice avec José, un autre membre de l’association. Il faut dire, j’aime photographier les concerts.

Pendant trois heures j’ai photographié l’orchestre pour leur fournir un book souvenir de la soirée et j’en ai profité pour me faire plaisir également. Je reviendrai plus tard sur cette après midi musicale mais en attendant je voulais présenter une série de photographies plus personnelles.

J’étais armé pour l’occasion d’un Tampon 70-200 mm ouvert à 2.8, mon optique fétiche pour les concerts et du Nikon Z8. C’est lourd mais j’avais un harnais pour porter le matériel.

Nous avions le droit de passer sur la scène, sur les côtés, pour photographier les artistes et c’est de ces cachettes que j’ai principalement shooté.

J’aime beaucoup l’esthétique des cuivres et là avec une harmonie, j’avais de quoi me faire plaisir. J’ai photographié ce tuba un nombre incalculable de fois, en noir et blanc et en couleurs pour mettre ne valeur les lunettes rouges et les reflets des projecteurs sur l’instrument.

Nikon Z8, Tamron 70-200mm, 1/80s, f/2.8, ISO 6400, 70 mm

Dix pour-cent

Ce n’est pas le cachet d’un agent dont nous allons parler ni de cette sympathique série française. Nous allons encore parler de photographies de concert.

10 % correspond à peu près au ratio de clichés que je développe après un concert. Vous trouvez que c’est peu ? Moi j’ai l’impression que c’est énorme.

Je fais environ cent cinquante à deux cent images par groupe, qu’ils jouent trente minutes ou deux heures. Parmi ces photographies il y a quelques loupés, visage pas net, bougé, image cramée. Cela représente de cinq à dix pour-cent du total. Il y a ensuite des photos moches, grimaces, couleurs, saturation, cadrage moisi qui elles sont de l’ordre de quinze pour-cent. Restent trois quarts des clichés qui seraient exploitables en théorie.

Dans ceux-là il y a quand même quelques doublons et de petits détails qui m’agacent. A la fin du filtrage, j’ai encore cinquante à cent photographies intéressantes à trier. Trop à développer dans un délai raisonnable et sincèrement, qui a envie de regarder une série de soixante-dix photos du même groupe. Pas moi en tout cas.

C’est là que commence l’exploration fine des images, à la recherche d’une expression, de lumières, d’une attitude, de connivences. Une petite vingtaine d’images sélectionnées que je vais essayer de sublimer sous Lightroom. Quelques unes de cette ultime tri passent quand même à la trappe finalement et je termine avec le plus souvent une quinzaine d’images. Sur celles là je m’attache à diminuer le bruit, à optimiser le cadrage et à magnifier les couleurs.

Reste que dans le lot, il y en a toujours une qui se détache. Celle là fera l’objet d’un développement nettement plus travaillé, souvent quelques jours plus tard, pour être exposée sur mon compte Flickr ‘artistique’. J’ai remarqué que poster sur Flickr une seule photo de concert ramenait bien plus de réactions que de proposer une série complète.

Il est d’ailleurs temps que je retourne écouter de la musique en live, mon dernier concert date du mois de juin, mais j’ai été trop pris par le travail, la photo d’oiseaux et l’astronomie pour trouver du temps pour la musique. J’ai quand même bloqué mon 18 novembre pour aller écouter Amarok Chez Paulette qui vient de fêter ces cents ans.

Jazz à la Petite France

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Ma culture en matière de Jazz est proche de moins l’infini. Celle de mon épouse également, centrée qu’elle est depuis des années sur la musique classique. 

Mais cette année, comme depuis deux ans, dans le quartier de la Petite France à Strasbourg, prend place un festival de jazz en plein air, alors pourquoi ne pas aller y jeter une oreille après tout  ? D’autant qu’il s’agit d’une musique particulièrement bien taillée pour le live.

La scène était dressée place Saint Thomas, à l’ombre des arbres, non loin de l’école de musique de mon épouse. Derrière les sièges pouvant accueillir de nombreux mélomanes, des tables prenaient place pour se restaurer de tartes flambées dont l’odeur alléchante parvenait jusqu’au premier rang.

Un festival gratuit en partie financé par des sponsors comme la ville de Strasbourg et par une incitation aux dons, sur internet avec un QR code apposé sur chaque siège et des personnes faisant la quête comme à l’église après le premier concert.

Nous n’avons assisté qu’aux concerts du samedi et du dimanche, et encore pas à tous. Le festival ouvrait ses portes vers 17h30 pour quatre live à chaque fois, une programmation très éclectique allant de la world music à l’électro en passant quand même par le jazz.


Las Bakkavas ouvrait les hostilités samedi à 17h15. Un groupe amateur local proposant une musique du monde à cinq chanteuses, violon, basse, batterie, accordéon, saxo et claviers. Ce n’était pas transcendant mais nous avons passé un bon moment. 


Venait ensuite l’Abraham Reunion, un quatuor acoustique, piano, contrebasse, batterie et chant mêlant jazz et musiques créoles. Un frère et deux sœurs accompagnés d’un excellent batteur. Ce fut certainement le meilleur concert des deux soirs. La pianiste était percussive et mélodique à la fois, la contrebasse distillaient de belles notes graves en contrepoint, la batterie très présente savaient rester en retrait pour n’écraser personne et la chanteuse, même si je n’étais pas fan de son timbre, possédait une impressionnante tessiture lui permettant de tout faire.


Après une pause burger mérité, nous avons une bonne adresse pas loin de la place, nous sommes revenus pour Los Negros Soundsystem un duo jeune saxophoniste et dj chenu. Un titre nous a convaincu de rentrer à la maison digérer notre frites d’autant que des averses menaçaient de tout arroser, malgré les stupidités que proféraient un spectateur derrière nous sur les prévisions de Météo-France. D’ailleurs, à peine arrivés à la maison, toute la ville était sous la pluie.


Le lendemain à 17h30 la flutiste Naïssam Jalal ouvrait les hostilités avec ses rituels, entre méditation, chamanisme et yoga tantrique. Le quatuor batterie, contrebasse, violoncelle et flûte n’a pas convaincu le matérialiste que je suis, pas plus que mon épouse qui a failli devenir folle. Son estomac criait famine, les longs morceaux l’ennuyaient, et pour passer le temps et sa faim, elle mordait mon épaule. Chacun sa came. Par contre mentions spéciales pour le violoncelliste très habité , Clément Petit, qui nous a livré de belles choses et pour le batteur virtuose souriant, Zaza Desiderio.

Notre ami Laurent était là. Il avait assisté à tous les concerts de la journée du vendredi et remettait le couvert pour le dernier soir. Il a évidemment bien aimé la première prestation mais les trucs bidules mysticos méditatifs, c’est son truc.


A 19h00, l’estomac sur les talons – madame avait décidé que nous mangerions à la maison – nous avons découvert le Subconcious trio, trois femmes (elles représentent 17,4% des musiciens en Europe semble-t-il), une pianiste, une contrebassiste et une batteuse qui allait nous livrer un beau set de jazz. La pianiste Monique Chao jouait de manière lounge quand la batteuse Francesa Remigi cherchait à en découdre avec le public. Entre elles, Victoria Kirilova cherchait un maintenir l’équilibre. A les réécouter sur Bandcamp, je trouve leur travail studio nettement plus harmonieux qu’en live. Ce n’était pas aussi magique que Abraham Réunion mais il y avait de belles choses.

Nous sommes rentrés affamés vers 21h00, rêvant même de Domino’s Pizza et de Mac Donald dans le tram pour finir avec un oeuf au plat dans notre assiette. Le frigo était vide…


Le premier soir je suis venu avec un objectif passe partout pour prendre quelques photos, on ne se refait pas, et le dimanche, j’ai finalement sorti la grosse bertha, histoire d’obtenir des images avec un meilleur piqué. Rien d’extraordinaire au final mais quelques images souvenir de ces deux belles soirées musicales.