Vous aimez les westerns ? Pas moi.
A part « Il était une fois dans l’ouest » et quelques autres, ce genre cinématographique me laisse de marbre. Alors pourquoi Westworld ? D’abord parce que c’est ma douce et tendre qui écume les médiathèques de Strasbourg à la recherche de films et de séries afin d’égayer nos mornes soirées de petits vieux. Ensuite parce que je suis une feignasse et qu’au lieu de chercher des nouveautés, je suis capable de me revoir une centaine de fois l’intégrale de Stargate Atlantis.
La série Westworld commence comme un parc d’attraction futuriste où les visiteurs se mettent dans la peau de cow-boys et où les figurants sont des androïdes. Les visiteurs peuvent violer et tuer à volonté, se prendre pour des chasseurs de primes, tout leur est permis dans ce parc presque sans limite. Un Red Dead Redemption sans la console de jeu.
Saloon, filles de joies, méchants, duels, train à vapeur, poussières, whiskey, piano mécanique, chevaux, indiens, mexicains, tout est là pour plonger l’aventurier du dimanche dans le Far West. Les épisodes pourraient ressembler à « Un Jour Sans Fin », débutant sur la musique du piano mécanique du saloon, et rejouant le même scénario à quelques détails près.
Mais, par chance, l’intrigue de Westworld ne se limite pas à cela. Le meilleur, ce sont les dessous du parc, son administration, les développeurs, les concepteurs, les agents de sécurité et le grand manitou, le fondateur, le Dr Ford. On y découvre ses machines et leurs petits problèmes, les scénaristes débordés, les techniciens de maintenance, les intrigues de pouvoir et j’en passe.
Niveau casting il y a clairement du lourd, des acteurs venus du monde du grand écran comme Anthony Hopkins, Ed Harris. Même chose pour les moyens, c’est une série à gros budget avec un rendu visuel assez bluffant. Si je suis archi fan des deux acteurs précités et de leur prestation dans la série, j’ai beaucoup plus de mal avec le personnage de Dolores incarné par Evan Rachel Wood. Pas de chance pour moi, elle est partout.
Pour l’originalité scénaristique, ça pêche un peu. Passé la première surprise, nous découvrons des classiques du genre, les employés ne seraient-ils pas eux aussi des androïdes (vous avez lu Philip K. Dick ?), le patron Ford était-il vraiment ce vieux gâteux que l’on voudrait bien nous faire croire, la machine se retournera-t-elle contre son créateur, le gentil visiteur restera-il fidèle à ses principes, blablabla blablabla.
La série m’a fait penser à un bouquin de Robert-Charles Wilson que j’ai lu il y a quelque temps, La citée du futur, et qui parlait de visiteurs de l’avenir, explorant le vrai Far-West. Le livre était pas mal, plus palpitant toujours que cette série.
Est-ce que je regarderai la saison 2, non, je ne pense pas, j’ai déjà failli décrocher pendant la une, malgré tous les nichons et fesses à l’air. Je pense que je vais retourner à la saison 2 de Flash car l’hiver arrive.