Dream Theater – Parasomnia

C’est à chaque fois la même histoire. Je me dis que je ne vais pas acheter le nouveau Dream Theater parce qu’il y en a marre de ce métal prog démonstratif et pompier chanté par une chèvre et finalement, je craque.

Le premier extrait de Parasomnia, en l’occurrence ‘Night Terror’, ne m’avait pas convaincu malgré le grand retour de Barbe Bleue à la batterie. Trop technique, trop sec, trop ricain.

‘Midnight Messiah’ ne m’avait pas emballé non plus avec son refrain qui arrive comme un cheveu sur la soupe, mais quand la galette est sortie le 7 février, j’ai quand même cliqué sur le bouton acheter.

J’ai écouté les titres sans réel entrain et j’ai décroché au bout d’une heure, laissant ‘Shadow Man Incident’ pour plus tard. Le titre final de près de vingt minutes m’a alors scotché comme presque à chaque fois que le groupe sort un grand format.

Vous l’aurez compris, Parasomnia est le dernier album de Dream Theater et Mike Portnoy est de retour derrière les fûts. Soixante et onze minutes divisées en huit morceaux qui nous plongent dans une débauche de guitares, basses, batterie et claviers, sans parler de la Chèvre de monsieur Seguin.

Les mecs sont vraiment très forts, mais ne prennent pas beaucoup de risques avec cet album. Il faut dire que la seule fois où ils ont essayé d’innover, ils se sont plantés en beauté.

Quand je dis que Dream Theater ne prend aucun risque, ce n’est pas totalement vrai. Avec ‘Dead Asleep’ ils donnent presque dans le rock, surtout avec le solo de guitare de notre ami Petrucci toujours au top de sa forme.

Le ton de Parasomnia est plus sec que d’ordinaire, en grande partie à cause du jeu ciselé de Portnoy. Cela ne l’empêche pas d’être pompier à souhait, sinon ça ne serait pas drôle. Et au top de cet exercice, on trouve le titre ‘A Broken Man’.

Comme dans quasiment chaque album de Dream Theater se glisse une bluette dans laquelle la voie sirupeuse de James atteint des sommets. C’est l’avant-dernier titre ‘Bend de Clock’ qui hérite de ce rôle ingrat. Et pour une fois, c’est plutôt réussi avec en prime un superbe solo de guitare, alors ne boudons pas notre plaisir.

‘The Shadow Man Incident’, que j’avais gardé pour le dessert, est un grand classique de Dream Theater, une pièce épique qui renoue avec les sonorités de ‘Octavarium’. Un titre prog pompier très instrumental, le genre de truc dont je raffole même si il n’est pas d’une grande inventivité. J’ai toujours trouvé que Dream Theater excellait sur les longs formats et ‘The Shadow Man Incident’ ne déroge pas à la règle.

Parasomnia ne figurera certainement pas dans mon top 2025, encore moins dans mon top Dream Theater, même s’il s’agit de mon premier achat de l’année. L’album s’écoute sans fausse note ni passion. Le genre de galette rapidement oubliée même si le dernier titre mérite tout de même le détour.

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