Des fois j’ai l’impression que les électeurs et certains hommes politiques ne mesurent pas vraiment les conséquences de leurs actes.
Le 9 juin 2024, notre président dissolvait l’assemblée nationale sur un coup de tête et le 30 du même mois, le peuple s’exprimait par votre, transformant durablement la physionomie de l’hémicycle.
Sans majorité bien établie, il fallut attendre le 5 septembre pour qu’un nouveau premier ministre soit nommé en la personne de Michel Barnier. Hélas, mille fois hélas, son gouvernement pris fin le 5 décembre, après le vote d’une motion de censure.
Le 13 décembre, François Bayrou lui succédait et le 23 décembre, celui-ci annonçait son nouveau gouvernement.
Conséquence de tout cela, depuis le 5 décembre 2024, le budget 2025 reste suspendu au vote des députés et certains annoncent déjà une nouvelle motion de censure.
Et alors me direz-vous ?
Ce n’est que de la politique tout ça !
Oui, mais je travaille dans une administration qui dépend des subsides de l’état pour fonctionner. Et de l’argent, nous n’en avons plus depuis mi décembre, date de clôture de l’exercice comptable 2024. En gros les caisses sont vides. Et sans budget, nous ne faisons plus grand-chose, surtout moi qui gère les achats et les marchés publics.
Nous ne pouvons pas payer les factures 2024 en souffrance, nous pouvons plus rien commander et pire encore, nous ne pouvons plus signer de marché avec les entreprises. De nombreux contrats d’entretien, de ménage, de télésurveillance, de contrôle incendie, qui devaient démarrer en début d’année, sont suspendus au vote du projet de loi finance 2025.
La bonne nouvelle c’est que nous sommes encore payés, à ne rien faire puisque de 80% de mon activité consiste à gérer les dépenses publiques, mais payés quand même. Par contre, si nous ne faisons pas grand-chose, le retard s’accumule comme les factures et les contrats en attente de signature. Lorsque la machine va redémarrer, les journées risquent d’être très chargées. En attendant je bulle.