Après une semaine d’abstinence (musicale je précise), j’ai allumé la chaîne et j’ai survolé de nombreux albums. Et tout ou presque m’a semblé excellent, peut-être à cause du manque, du coup j’ai commandé pas mal de choses : du rétro prog, du metal, du prog et même de l’indie, c’est vous dire.
Au milieu de cette orgie sonore, un album m’a particulièrement chatouillé les tympans, Rock Bottom Ballads du groupe Tin Fingers. Si vous ne les connaissez pas, c’est normal. Déjà il sont belges et en plus ils jouent dans la cour folk pop indie.
C’est mon ami Jean-Blaise qui a acheté cette merveille sur Bandcamp et comme je surveille ses courses, j’écoute souvent ce qu’il achète.
Rock Bottom Ballads est le second album du quatuor belge et s’il m’a chatouillé c’est d’abord à cause de la voix de Felix et son l’épure musicale. Rock Bottom ballads propose dix morceaux pour trois quart d’heure de mélancolie souvent à la frontière du trip hop, autant vous dire pas vraiment ce que j’écoute le matin en me brossant les dents.
Mélancolie, voix d’ange, piano, musique épurée, tous les ingrédients étaient réunis pour que je tombe sous le charme de ce disque qui ressemble un peu à un album acoustique avec Einar Solberg, M ou bien à Vagrant Sleepers du groupe Lag I Run. Dix titres hors du temps, loin des canons habituels, qui me font frissonner à chaque écoute.
Des sons électroniques en formes de percussions émaillent de nombreux titres comme ‘Misstep’ ou ‘Little More’. Des morceaux généralement courts à la forme épurée très acoustique où la voix semble l’instrument principal, sorti de ‘Goodnight piano’ qui atteint sept minute et qui est sans surprise mon préféré avec ce sublime duo piano chant. J’aime également beaucoup le ‘Hideout’ à l’atmosphère funky digne des nuits de San-Francisco.
Si la mélancolie domine sur une musique relativement épurée, le quatrième titre de l’album très justement intitulé ‘LSD’ dénote ici. Après une ouverture en douceur, la rythmique s’emballe brutalement sur un refrain endiablé, du moins en comparaison du reste.
L’antenne ‘5G’ fait également un peu désordre dans cet album avec sa rythmique trip hop, mais comme j’aime bien le trip hop et cette basse continue aux claviers où surnage une voix suraiguë, je ne dirais rien.
L’album ne comprend qu’un seul instrumental, le ‘Nightclub’ d’à peine plus d’une minute joué au piano façon improvisation qui n’a qu’un mérite, celui d’offrir un break au chant présent partout ailleurs.
Tin Fingers dénote clairement parmi les groupes que j’écoute d’ordinaire et vous ne vous y retrouverez peut-être pas en l’écoutant. Mais voilà, je rentrais de vacances, j’avais faim de musique et l’album Rock Bottom Ballads est arrivé à point pour me nourrir. Alors je vous recommande de l’écouter sur Bandcamp, ne serait-ce qu’une fois, pour vous faire votre opinion.