Les allemands ont gagné la seconde guerre mondiale. Ils se partagent les États Unis d’Amérique avec les japonais. A l’ouest les nippons, à l’est les nazis, entre les deux, une zone de non droit.
Telle est l’uchronie développée dans le roman de Philipp K. Dick et mise en images dans la série TV du même nom.
Je n’ai pas lu le roman de Dick mais ça ne saurait tarder, sans doute parce que je ne suis généralement pas amateur d’uchronies. Par contre, j’ai regardé la série, et il s’agit d’une des meilleures que j’ai vu depuis longtemps.
Visuellement on se retrouve immergé dans l’Amérique de 1960 avec des drapeaux nazis flottant aux fenêtres, des uniformes SS dans la rue, un Concorde reliant New-York à Berlin, Los Angeles sous la bannière du soleil levant et le prince héritier en visite officielle.
Ensuite, il y a cette histoire de pellicules, des films qui circulent sous le manteau, et pour lesquelles des résistants semblent prêt à sacrifier leur vie. Des films qui sont à eux seuls une uchronie dans l’uchronie. Oui, bienvenue dans la tête de l’auteur de Blade Runner…
Et puis il y a ces excellents acteurs qui portent l’histoire au bout de leur talent, un officier SS, une jeune femme, un espion nazi, un ministre du commerce japonais, des résistants, tous plus crédibles les uns que les autres, complexes, humains.
Je ne vous parle pas de la fin évidemment, c’est du grand Philipp K. Dick (pensez au director’s cut de Blade Runner). Une excellente série à regarder absolument si ce n’est déjà fait.
J’avais commencé par le roman, probablement conseillé par un collègue, je n’en suis plus trop sûr. Ce dont je suis certain, c’est que la série a été disponible à peu près en même temps que ma lecture et que c’est pour elle que j’ai pris mon abonnement Prime.
J’ai d’ailleurs lu dans la foulée les moutons électriques du même K.Dick.
Le traitement de la série et du film (Blade Runner) diffèrent un peu des romans dans certains détails, mais l’essentiel est là.
Très bons dans les deux cas.
Les nouvelles de Dick finissent toutes un peu en eau de boudin. Par contre de très bons films ont été tirés de ses bouquins.