Pour tout vous dire, je ne comptais pas acheter le nouvel album de Riverside. En effet le single ‘Friend or Foe ?’ m’avait profondément agacé.
Il m’était arrivé la même mésaventure avec leur précédent disque qui aujourd’hui figure parmi mes préférés de leur discographie. C’est Radio Erdorin qui a tranché le débat avec sa chronique, qui sans être dithyrambique, donnait envie d’écouter la galette.
Id.Entity est arrivé en même temps que le set n°10316 de chez Lego. C’est donc en assemblant ces 6167 petites briques de toutes les couleurs que je me suis plongé dans la découverte de ID.Entity et ses onze morceaux si on compte le CD bonus.
Des titres de cinq à treize minutes dont deux instrumentaux présents sur le second disque.
Stéphane avait raison, comme bien souvent, ce qui est particulièrement agaçant en fait. Le dernier Riverside s’écoute bien et ce malgré un retour marqué vers les eighties ainsi qu’une faute de goût au début du troisième morceau. Oui, vous savez, cet avertissement qui semble marrant la première fois et qui, au bout de la troisième écoute, devient particulièrement horripilant.
J’ai l’impression que Mariusz avait pas mal de comptes à régler avec cet album. A l’intérieur du livret, vous trouverez des paroles où transpirent la colère ainsi qu’un regard tout sauf bienveillant posé sur notre société.
A contrario, la musique de Id.Entity est relativement progressive, parfois très mélodique et les orgues vintages de Michal comme la voix douce de Mariusz réchauffent ce rock venu de l’est.
C’était bien entendu prévisible, j’ai un faible pour le titre fleuve ‘The Place Where I Belong’, justement pour ces orgues qui côtoient la guitare acoustique. Et même s’il comporte de beaux passages, je suis un peu moins emballé par ‘Self Aware’ à l’écriture nettement plus rock entre Police, Aha et Rush.
Le second disque, comme bien souvent, est dispensable, surtout les versions single de ‘Friend or Foe ?’ et de ‘Self Aware’, les deux morceaux que j’aime le moins. Mais tant qu’à faire expédier un CD, j’ai pris la version Deluxe.
Id.Entity n’est certainement pas le meilleur album de Riverside mais vous passerez un bon moment en sa compagnie et sa couverture, comme le livret, sont assez réussis, sauf pour le titre ‘Big Tech Brother’ qui tranche trop avec le reste.
Je lui préfère toutefois le sombre Wasteland qui reste mon Riverside préféré avec Shrine of New Generation Slaves.