Qu’est-ce que Facebook pour vous ?
Pour moi tout a commencé par curiosité puis c’est rapidement devenu un moyen de garder contact avec mes deux adorables nièces bretonnes.
Le cercle s’est étendu à quelques un de mes amis, ma femme et des cousins, cousines et tantes par alliance.
Nous postions des photos de vacances très moches, des vidéos de chatons et quelques nouvelles. A ces amis proches se sont greffés quelques connaissances musicales, artistes croisés lors d’un festival et même quelques musiciens jamais rencontrés en IRL.
J’ai eu à cette époque l’idée d’un groupe Facebook parlant de musique, Neoprog, groupe dans lequel j’ai commencé à promouvoir le webzine musical en plein essor. Les fans de rock progressif me faisaient découvrir des artistes, les artistes parlaient de leurs albums et j’y postais nos actualités ainsi que nos chroniques.
Rapidement les amis réels se sont fait submerger par des inconnus du monde du rock, lecteurs, musiciens, promoteurs, tourneurs… La cohabitation musicale et privée devint rapidement intenable et je décidais de me créer une seconde vie virtuelle, un nouveau profil où je fis migrer mes amis musiciens, ne gardant que mes proches de l’autre bord.
Mon avatar Neoprog grandit en puissance et en amis, mon univers familial fut de plus en plus délaissé. D’outil social familial Facebook bascula peu à peu en outil social de travail.
Après quelques mois, je fermais mon profil privé chassant nièces, épouses et grands-mères de mon Internet. Je n’avais plus de temps pour ce Facebook là.
Les groupes parlant de rock progressif, le groupe Neoprog, mes amis musiciens sur Messenger me prenaient toute ma bande passante. Je voyais défiler la vie d’un batteur en images, discutait avec Fish de son derneir album, écoutait les maquettes d’un album et j’étais submergé de sollicitations diverses, tourneur, manager, artistes. J’étais un pur 2.0 du rock.
Tôt ou tard, ça devait m’exploser à la figure.
L’incident arriva en 2016, en même temps que mon accident et je décidai de me retirer des groupes parlant de musiques progressives, de chasser les mauvais coucheurs de mon univers virtuel et de transformer le groupe Neoprog en page, page sur laquelle je gardais un bien meilleur contrôle. Je pris soins également de trier mes amis virtuels, de les limiter autant que faire ce peut à des personnes que je connaissais réellement sans froisser cependant les autres, un exercice délicat. Et je décidai de n’accepter dans ce petit cercle d’amis, que de vrais amis.
Mon fil d’actualité se vida de vidéos inutiles, de propos racistes, des blagues débiles, des commentaires à l’emporte pièce et se remplit d’informations sur les groupes dont nous faisions la promotion dans le webzine. La page Neoprog gagna progressivement en visibilité et le webzine reprit sa vitesse de croisière après un court passage à vide.
Je décidai alors de ne publier sur mon profil que des billets destinés à mes deux cent et quelques amis et je suivis scrupuleusement les commentaires postés sur la page Neoprog pour éviter tout nouveau débordement imbécile.
Aujourd’hui je reviens tout doucement dans les groupes, sur la pointe des pieds, là où les imbéciles intégristes ne frappent pas encore, et ça marche.
Facebook n’est plus un réseau d’échange à proprement parler pour moi. C’est un média de promotion pour le webzine, un moyen de contact pratique avec l’équipe du magazine et quelques artistes, une source d’informations parfois, et j’y passe le moins de temps possible, me consacrant maintenant à la vraie vie de préférence.
Ah, Facebook! Le média que je préfère détester!
À l’origine, je l’ai découvert au niveau professionnel il y a une dizaine d’années – à l’époque, tout ce qui était web faisait partie de mon portfolio professionnel. J’ai eu du mal à y trouver un intérêt.
En fait, l’intérêt s’est imposé à moi: la force d’un réseau social, ce sont les gens qui y sont et si tous tes potes/contacts/proches/etc. s’y trouvent, ben c’est difficile de s’en passer.
Aujourd’hui, c’est pour moitié un moyen de garder le contact avec des gens que j’aime bien et pour moitié un outil de promotion pour mes créations (blog, photos, vidéos, écrits divers). Mais j’ai aussi décidé que les Choses Importantes seraient ailleurs, sur des espaces que je maîtrise (mon blog, des hébergements solides). Je n’ai pas confiance dans les grandes plateformes.
Oui, dès le début j’ai opté pour le site web comme média de création, Facebook et Twitter ne sont que des relais.
Je garde encore contact avec des amis via Facebook également, mais c’est devenu anecdotique comparé à l’autre usage que j’en ai.