Vous connaissez sans doute Handmaid’s Tale, cette série de 2017 avec l’actrice Elisabeth Moss ? Pour ma part, après deux ou trois épisodes, j’ai totalement décroché. Cet univers dystopique où la société fait appel à des mères porteuses pour assurer le renouvellement de l’espèce, ne m’a pas du tout intéressé alors qu’elle semble avoir fait un tabac. Par contre, je suis tombé, un peu par hasard, sur Top of the lake, joué par la même actrice alors un peu plus jeune. Une série policière dont l’intrigue prend place dans un ville paumée au fin fond de nul part, sur le bord d’un lac entouré de hautes montagnes.
Une gamine de 12 ans, enceinte de cinq mois et fille d’un baron local de la drogue, disparaît dans la nature. Fugue, meurtre, accident ? L’enquêtrice Robin Griffin, jouée par Elisabeth Moss, en congé dans sa ville natale, prend en main l’affaire, faisant resurgir au passage les démons qui lui ont fait fuir la région bien des années auparavant.
La série nous plonge dans un univers machiste où la vie d’une fillette de douze ans n’a aucune valeur, où les femmes ne sont que des objets sexuels et des travailleuses bon marché, une ville corrompue par la drogue qui offre le seul emploi stable, une ville où Robin retrouve sa mère atteinte d’un cancer, des hommes qu’elle n’espérait ne plus jamais croiser ainsi que l’homme de sa vie.
Dans de magnifiques paysages, les sordides secrets de cette petite ville enclavée se révèlent au grand jour. Une ville où une communauté de femmes paumées a décidé de s’installer pour se reconstruire, au bord du lac, sur un terrain baptisé Paradise. L’occasion de retrouver Holly Hunter (l’actrice fétiche de la réalisatrice Jane Campion) dans le rôle du gourou de cette secte.
Six épisodes au rythme lent à découvrir.