Certains matins, en me rendant au travail, je me fais doubler sur la piste cyclable par un drôle d’engin : deux pneus de trial, une selle, deux pédales, une batterie, c’est un vélo électrique. Le bolide silencieux me dépasse à trente kilomètres heure sur une chaussée de deux mètres de large, sans me prévenir, un écart et nous sommes morts.
La solution planétaire au réchauffement climatique viendra par la trique, je veux dire par l’électrique. C’est du moins ce que nous promet Elon Musk qui va licencier plein de gens parce qu’il perd de sous (le pauvre). Nicolas (pas le petit teigneux), l’autre, le petit acheté avec une boite de macros, lui aussi croit à la fée trique, d’ailleurs des coups nous nous en prenons plein en ce moment. D’autres ont la trique en s’offrant un Tesla : « Je roule vite et longtemps mais je suis propre. ».
Justement, en parlant de propreté, la trique est-elle propre ? La trique ne vient pas toute seule, sauf lors des orages, il est nécessaire de la produire, de la conserver (beaucoup plus dur), et pas à la force du poignet désolé, sinon ce serait une toute petite trique. Il faut du porn, du lourd. Et ce n’est pas avec trois ailettes et deux panneaux que ça va monter en puissance, faut du bon porn radioactif, du Fessenheim.
La trique en voiture je peux encore comprendre, mais rouler sa trique à pédale, un peu moins, surtout juché sur un SUV à deux roues. La pédale, ça ne donne pas la trique certes, mais cela permet d’être propre, de perdre quelques kilos superflus et de ne produire que du méthane les mauvais jours.
Certains me rétorqueront à raison, que la trique à pédale est un moindre mal plutôt qu’un SUV diesel, oui. Mais non. Car une pédale à trique roule trop vite, beaucoup trop vite et croyez moi, question vitesse à pédale, je suis la reine. La trique à pédale est juste un effet de mode, un nouveau créneau commercial, un moyen de se donner bonne conscience, un truc de bobo et de feignants.
Au bout du compte, la chose pollue indirectement et reste très dangereuse sur la route. Pédalez plus vite, vous perdrez des calories superflues, deviendrez plus léger et irez encore plus vite, sans parler des effets à long terme sur votre facture de trique.
D’accord et pas d’accord.
En tant qu’utilisateur de vélo à assistance électrique (VAE) depuis plus de trois ans, je suis conscient que le côté écolo du bazar est discutable (batterie mal recyclable, électricité produite de façon peu écologique, etc.) et que même bridé à 25 km/h, c’est rapide par rapport aux vélos traditionnels – ne parlons pas des versions rapides, qui atteignent les 45 km/h.
Mais je reste persuadé qu’un vélo, même électrique, est bien plus écologique à l’usage qu’une voiture. Ne serait-ce que parce que la plupart des voitures n’embarquent en général qu’un voyageur.
Surtout, le gros avantage des VAE c’est précisément qu’ils rendent l’usage du vélo facile. Déjà, perso, le couplet « le vélo ça fait maigrir », je suis la preuve vivante que ça ne fonctionne pas. 🙂
En plus, si tu veux que les gens (#lesgens} agissent de façon écologique, responsable et toussa, mieux vaut avoir un point d’entrée facile. Le VAE, c’est parfait pour ça: tu dois quand même pédaler, mais ça te bouffe les trucs chiants (= les montées et les démarrages).
Ahhhh, j’attendais avec impatience ta réaction 😉
Oui je suis d’accord, mieux vaut un vélo électrique qu’une voiture.
Mais combien renoncent à leur voiture pour un vélo quand il pleut, que l’on respire du CO², que l’on risque bien plus souvent des accidents graves et qu’en plus il faut pédaler.
Celui qui passe du SUV diesel au vélo électrique pour ses trajets, je lui dit bravo et je l’attends à la prochaine étape, celle où il renoncera à la batterie pour être le plus ‘propre’ possible.