Respire

Après plusieurs livres de science-fiction assez décevants, je décidais d’ouvrir Respire de Niko Tackian, histoire de changer d’air.

Qui n’a jamais rêvé de tout quitter pour une autre vie ? Et si, pour dix-mille euros quelqu’un vous proposait de franchir le pas, le feriez-vous ? 

Ainsi commence l’histoire de Yohan, un écrivain au bout du rouleau qui n’a écrit qu’un seul bon roman. Pour dix-mille euros, il disparaît du monde pour recommencer une nouvelle existence sur une île paradisiaque.

J’avoue que j’ai tout d’abord envié Yohan dans sa maison entourée de pins, non loin de la plage : la solitude, la nature, l’océan, une seconde chance. Mais très vite l’exotisme laisse place au doute et à l’angoisse. Les quelques autres exilés de son paradis se révèlent d’étranges personnages et la nuit, il est recommandé de rester chez soi.

Après les premières rencontres, les explorations des chemins à bicyclette, quelques frayeurs nocturnes, quelques découvertes déroutantes et de nombreuses interrogations, Yohan découvre qu’il est prisonnier de sa nouvelle existence. Dès lors il ne songe plus qu’à s’enfuir de cette île.

Respire se dévore en quelques heures. Un roman totalement addictif au suspense parfaitement dosé. Dans la peau de Yohan, vous découvrirez les autres habitants de l’île, admirez ses paysages paradisiaques, respirez ses odeurs, plongerez dans l’océan, parcourez ses chemins et découvrirez ses mystères toujours avec cette sensation d’urgence et de peur qui habite le récit.

Il y a du H.G. Wells, du Mellville et du Dennis Lehane dans les trois cent pages de Respire, un roman sur la liberté écrit pendant le confinement. Magnifique, même si, avec le recul, j’ai le sentiment que la fin du roman aurait pu être plus aboutie. J’ai l’impression que Niko Tackian ne savait plus comment terminer son livre si bien commencé.

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