De mars à mai, les librairies étant fermées et refusant de céder à la tyrannie des amazones, je dû piocher au hasard dans la bibliothèque familiale. Il y eu des lectures heureuses comme le Liseur et d’autres moins heureuses.
Pourquoi pas lire un polar de Michel Bussi, un auteur semble-t-il à succès.
Nuages, mouettes et écharpe rouge stylisés, je débutais N’oublier jamais.
Dès les premières pages, un sentiment de déjà lu me titilla. J’avais lu ces pages, mais impossible de me souvenir de l’histoire, un paradoxe si l’on considérait le titre.
Le sentiment se confirma au fil des pages jusqu’au moment où je rentrais dans un monde inconnu.
J’avais commencé le livre sans jamais le finir, et pour cause: le personnage principal Jamal, un enfant de la Courneuve handicapé physique, n’inspire guère de sympathie, pas plus que d’intérêt. D’ailleurs pourquoi le choix d’un tel protagoniste, puisqu’il n’apporte pas grand chose à l’histoire ?
Une histoire de meurtres en séries de jeunes filles sur la côte normande, trois viols à dix années d’interval et Jamal, venu se préparer à une course sur le Mont Blanc et qui se retrouve mêlé au drame.
L’intrigue tient la route pendant quatre cent pages avant que Michel Bussi ne bâcle son récit, le faisant trainer encore sur cent-trente pages, là où j’avais décroché un jour pour aller lire un autre roman.
Cette fois j’ai tenu bon, attendant la réouverture de ma librairie et je suis arrivé à la fin. Les quatre dernières pages rattrapent un peu le gâchis des cent-trente précédentes, c’est déjà ça.
Il est probable, que dans quelques années, je retombe sur ce livre et que je recommence à le lire, par erreur. Il est probable que je me rende compte de l’avoir déjà parcouru, sans me souvenir de l’intrigue, car au final, N’oublier jamais porte bien mal son nom.