Depuis mes débuts en photographie j’ai toujours été attiré par le monochrome.
Au début, ce fut simplement par nécessité, car en argentique, le développement couleur était extrêmement contraignant et complexe par rapport au noir et blanc.
Ensuite, lorsque le numérique est apparu, j’ai abandonné ce type d’images car les traitements noir et blanc automatiques des appareils et logiciels ne me satisfaisaient jamais.
Et puis j’ai découvert le format RAW et fait mes premiers pas dans de développement numérique.
Je me suis très vite aperçu que les traitements monochromes de base de Lightroom étaient nettement plus performants que tout ce que j’avais pu tester auparavant et quand j’ai appris à contrôler et doser les réglages, j’ai commencé à obtenir des images qui me plaisaient.
Au début, je jouais sur le blanc, le noir, le contraste et la clarté, ce qui était déjà pas mal.
Aujourd’hui je ne touche plus au contraste, ou très peu. Je joue sur la balance des blancs, la teinte, les luminances de chaque couleurs, le noir, le blanc, les hautes lumières, les ombres et la clarté.
Avec tout ces paramètres et quelques filtres parfois, je me rapproche de plus en plus de l’image désirée.
Aujourd’hui, lorsque je photographie, je pense en noir et blanc, je recherche les contrastes, les formes et j’oublie les couleurs.
Car quand je fais de la couleur, je déteste le résultat, trop saturé, trop terne ou avec une tâche fluo qui gâche le décor.
Et manifestement, ce travail sur le monochrome porte peu à peu ses fruits puisque les clichés remportent de plus en plus de succès et que les visiteurs ne se contentent plus de liker la photo du jour mais explorent les autres clichés précédemment publié. Ca fait chaud au coeur.
Je suis même tenté par un retour à l’argentique certains jours, juste pour voir si je serai encore capable de capturer quelque chose à l’ancienne.