La veille de partir en vacances, deux disques arrivèrent à la maison, Redemption de Joe Bonamassa et Dhyana de MaYan.
Il ne s’agissait pas forcément de la musique que j’écoute ordinairement, mais depuis quelque temps déjà, mes oreilles réclament de nouvelles émotions sensations.
Pour MaYan l’explication est simple, l’arrivée de Marcela Bovio dans le groupe, m’a donné envie de découvrir leur dernier album.
Pour Joe Bonamassa, l’histoire trouve son origine de mon inculture blues et dans le talent évident de l’artiste. J’avais écouté plusieurs titres de cet américain avec plaisir et Redemption me donnait l’occasion de mieux connaître ce guitariste et de m’initier un peu plus au blues.
Alors, dans mes bagages, coincé entre un Eschach et un Paul Auster, je glissais les deux albums.
Car les vacances, outre le dépaysement, le tourisme, la bonne bière, c’est aussi l’occasion de se poser pour lire et écouter de la musique, rien que pour le plaisir.
Entre un village nuraghique, une calanque azur, un expresso, un gelatto, un récit d’alchimiste et la vie d’un chien, résonnait entre mes oreilles du rhythm and blues et du dark metal mélodique. En évitant les trous de la chaussée, en nageant dans la Méditerranée, en écoutant le guide expliquer dans un anglais chantant la naissance d’une civilisation de l’âge de bronze, je songeais à la guitare de Joe et à la voix de Marcela.
Le vent de nord-est déchainant la mer, la vague explosant sur les rochers, le soleil brulant les yeux, le sel collant à la peau, la pastèque fondante dans ma bouche, la bière Ichunosa rafraîchissant le gosier, les biscuits Mulino Bianco pour patienter jusqu’au retour, les moutons sur la route, le tombeau des géants dans la campagne, le dolmen dans la montagne, le nuraghé se dressant au milieu des chênes lièges, le soleil rougeoyant à l’horizon, la lune se reflétant sur les vagues, le parfum du maquis… du métal et du blues pour tous les sens.